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12 octobre 2013

Êtes-vous prêt à user de la violence ?

Êtes-vous vraiment prêt à utiliser la violence pour lutter contre la violence ?

Je suis certain que pour les lecteurs habitués au ton de ce blog, qui se veut avant tout pacifiste et non-violent, combattre la violence par la violence pourrait être l'un des meilleurs remèdes qu'une société évoluée puisse trouver pour lui permettre de perdurer.

Dans un monde ouvertement soumis au mal qui est en train de mourir de sa lâcheté, une telle question ne peut entraîner qu'une évidente réponse.

Mais est-elle aussi évidente qu'on pourrait le croire au premier abord ?



Dernièrement, j'écoutais le colonel Dave Grossman sur YouTube (ICI). Cet entretien, qu'un ami a eu l'infinie bonté de me traduire, a contribué à élargir ma compréhension de l'homme au sujet de ses capacité et désir de recourir à la violence. Ce qu'il ressort clairement de l'expérience et des études que ce colonel a menées, c'est que la grande majorité des êtres humains ne sont pas "câblés" pour utiliser la violence à l'encontre de leurs semblables. Les anciens n'étant pas des couillons, comme j'aime à le répéter souvent, je crois d'ailleurs que c'est la vraie raison pour laquelle la peine de mort avait été instaurée dans les communautés et les sociétés organisées. Moins pour punir les coupables que pour protéger les populations, avant que les abrutis que l'on connait la suppriment, du moins pour les criminels.

Si je posais la question : "Êtes-vous prêt à utiliser la violence pour arrêter la violence contre vous-même ou un être cher ?", je suis certain qu'une énorme majorité, sans aucune hésitation, répondrait par l'affirmative. Pourtant, la vérité pure et dure est que tant qu'on a pas été mis à l'épreuve, on ne le sait pas vraiment.

Grossman explique comment, depuis le début des guerres américaines -la révolution, la guerre civile et les deux guerres mondiales- la majorité des hommes de combat manquaient volontairement leur cible. Il révèle que l'aversion à tuer un autre être humain était si forte que très souvent un soldat entraîné ne tirait pas sur un autre, même au risque de sa propre vie. En prélude à la guerre du Vietnam, les états-majors avaient déployé de grands efforts pour déterminer comment former les hommes, non seulement à tuer, mais à le faire sans hésitation. Depuis, leur travail à porté ses fruits et l'armée US compte à présent quelques-uns des guerriers les plus impitoyables dans l'histoire du monde.

Certains pourraient faire remarquer que l'aversion pour la violence est une bonne chose, et que la religion de nos pères nous enseigne que "Celui qui tue par l'épée, périra par l'épée". Je veux bien admettre le principe, mais le Christ n'a pas dit pour autant que nous ne devions jamais utiliser l'épée, ni condamné son utilisation, et Lui-même a donné l'exemple en virant les marchands du Temple à grands coups de lattes dans le fion.

Pour approfondir cet aspect théologique essentiel, je crois personnellement que si nous décidons volontairement de ne pas agir pour notre propre défense ou celle d'une personne innocente, nous commettons un péché. Nous portons maintenant la culpabilité du sang versé, et sommes responsable de tous les futurs actes de violence que notre assaillant serait en mesure de commettre. Non seulement cela, mais nous portons également la faute pour le manque de tout le bien que nous-même, ou la personne que nous n'avons pas défendue, aurait pu faire dans le futur.




Moins que la force létale


Ma conviction est que la majorité des êtres humains ont une aversion naturelle à l'encontre de toute forme de violence. En suivant les cours de combat ou de défense personnelle, que ce soit à l'armée ou plus tard dans ma vie, j'ai remarqué que presque toutes les nouvelles recrues hésitaient à utiliser ne serait-ce qu'une force minimale pour frapper leur partenaire. Pourtant, il s'agissait à chaque fois de personnes tout à fait conscientes de la nécessité d'apprendre à se défendre. Il n'empêche qu'elles devaient être formées pour accepter l'idée de frapper quelqu'un d'autre, et même après des mois de formation, certains élèves en étaient encore à n'employer que le dixième de leurs capacités. A l'époque, la violence physique n'était pas tout à fait nouvelle pour moi ; il a fallu néanmoins que je me "recycle" pour admettre que l'utilisation de la force n'était pas seulement acceptable dans ce contexte, mais qu'elle était bénéfique.


La règle des 10-80-10


Dans son livre "The Survivors Club", Ben Sherwood explore une théorie extrêmement intéressante appelée : la règle des 10-80-10. En résumé, celle-ci énonce que 10 % des gens vont exceller dans une situation de crise ; ils pensent clairement, et sont capables de prendre des mesures immédiates. Le groupe intermédiaire englobe 80 % de la population. Les gens qui en font partie sont tout simplement stupéfaits et désorientés en cas de péril grave. Leur capacité de raisonnement est compromise de manière significative et la pensée est difficile. Les 10 pour cent restant sont les gens qu'il faut absolument éviter en cas d'urgence...

Plus tard dans le livre, il explique ce que l'on appelle "l'inaction du comportement". En fait, sa théorie de l'inaction comportementale est la suivante : tandis que vos lobes frontaux traitent la vue d'une aile d'avion en flamme, ils cherchent à raccorder l'information avec des souvenirs de situations similaires vécues dans le passé. Si vous n'avez aucune expérience d'un accident d'avion stockée dans la mémoire, votre cerveau ne peut pas trouver de correspondance et reste à tourner en boucle sans arriver à fournir une réponse adéquate. La conséquence est l'immobilité.

Cette théorie couvre très probablement tous les types d'incidents critiques. Appliquée à la violence, je pense que les premiers 10 % sont capables de violence, que ce soit pour le mal ou pour se défendre. Les 80 % du milieu sont les gens qui "gèleraient" d'abord sur place, avant de prendre des mesures ou de rester figés. Les derniers 10 % de la population sont constitués de ceux qui resteraient complètement éteints.




Marche ou Crève 


Vous avez peut-être vécu personnellement le dilemme : Fuir ou combattre. Dans ce genre de situation, il existe au moins cinq réponses possibles :

- La Lutte : c'est l'option des personnes qui ont une capacité à la violence, que ce soit pour faire le mal, ou pour se défendre. Ces gens-là constituent la première catégorie dans l''imagerie traditionnelle des Loups, des Moutons et des Chiens de berger. Les loups sont ceux qui s'attaquent aux autres (les moutons) ; les chiens de berger, ceux qui sont capables d'utiliser la violence pour se protéger eux-mêmes et pour défendre les brebis.

- La Posture : ou le combat sans contact, en utilisant l'intimidation. C'est un grand classique dans le monde des animaux, mais on peut aussi le voir à l'oeuvre chez les humains. La posture est naturelle chez ceux qui pratiquent l'art du combat, par leur stature ou leur charisme, mais j'ai vu des gens qui n'étaient pas généralement considérés comme des combattants faire assez d'impression pour faire reculer un assaillant et prévenir une attaque.

- La Fuite : c'est le comportement typique des personnes qui ont un besoin inné d'éviter toute forme de douleur. Ces personnes-là vont fuir immédiatement, sans intenter aucune action. Certains pourraient fuir au début, juste pour se donner le temps de changer de comportement. A ne pas confondre avec ceux qui répliquent immédiatement face à une agression, dans le but de mieux prendre la fuite. C'est d'ailleurs la tactique recommandée par Paul Vunak (voir notre article ICI). Ces gens-là sont à classer bien entendu parmi les combattants, sauf qu'ils sont encore plus malins que les autres en faisant en sorte de se préserver.

- Le Gel : les gens qui restent figés sur place peuvent le faire quelques secondes seulement, le temps que leur cerveau prenne conscience de la réalité de la situation. Ce pourrait être aussi des personnes qui sont face à un stress si grand qu'elles abandonnent tout simplement. Les gens qui pratiquent le gel peuvent à l'occasion glisser vers une autre catégorie. Par exemple, une personne pourrait se figer pendant une seconde, avant d'utiliser la violence pour se défendre. Une autre pourrait geler avant de s'enfuir ou de se soumettre.

- La Soumission : la personne abandonne totalement face à son assaillant. Il existe des preuves dans les rapports de police qui montrent que la soumission est globalement plus dangereuse que la riposte. Cependant, il faut garder à l'esprit que le fait de feindre la conformité et se soumettre temporairement peut aussi donner l'ascendant...


L'idée générale


Je crois que la règle des 10-80-10 et les cinq réponses possibles à la violence peuvent être combinées. La première tranche de 10 % sont les gens qui sont prêts techniquement et disposés mentalement à recourir à la violence. Ils n'ont évidemment aucune aversion pour elle. Les derniers 10 % sont constitués de ceux qui fuient (et continuent de fuir), et se soumettent. Ils sont donc incapables de violence et préféreraient mourir plutôt que d'utiliser la force, même pour sauver leur propre vie. Les 80 % du milieu représentent les gens qui se trouvent, à mon avis, sur une sorte d'échelle mobile. Il y a ceux qui, sous certaines conditions, seraient capables d'utiliser la violence, et ceux qui pourraient d'abord se figer, et plus tard répondre ou paniquer.

Comme la majorité fait partie des 80 % intermédiaires qui gèlent pendant un laps de temps, comment peut-on s'assurer que nous dépassons toute aversion pour la violence ? Comment savoir si nous n'allons pas rester figé ? Comment être sûr que nous allons nous secouer de manière à être prêt à utiliser la violence pour arrêter la violence utilisée contre nous ou un autre être humain ?

Rappelez-vous que la raison pour laquelle les gens de la plus grosse partie se figent sur place est que leur esprit est incapable de se verrouiller rapidement sur ​​une expérience antérieure. Dès lors, il apparaît que ce que nous devons faire est nous assurer qu'il existe bien quelque chose de similaire ou d'approchant dans notre stock de souvenirs...




Surmonter l'aversion pour la violence


Comme le rappelle notre colonel, il est un fait que les soldats entraînés au cours de l'histoire de l'Amérique ont volontairement détourné leur tir, même si cela signifiait pour eux la mort. Si un soldat entraîné peut éprouver de la difficulté à surmonter son aversion, quel espoir peut avoir le citoyen lambda ?

Si vous n'êtes pas intellectuellement, émotionnellement ou spirituellement opposé à l'idée d'utiliser la violence pour vous-même ou pour sauver un être cher, il y a certaines choses que vous pouvez faire dans le but de vous entraîner à réagir le moment venu. En plus de tous les sports de combat, entraînements militaires ou paramilitaires qui se trouvent à notre disposition, certaines actions que nous pouvons mener sont d'ordre intellectuel et psychologique.


La Visualisation


Non, je ne parle d'affirmations positives stupides du genre : "Je suis un enfant de l'univers, Dieu est avec moi et les malfaisants m'adorent". C'est du flan. Je veux dire visualiser différents scénarios sur ce que vous pourriez faire et dire lorsque qu'une menace vous amène à passer du niveau d'alerte orange au niveau rouge. Par exemple, en visualisant l'éventualité suivante : "Si une personne m'agresse verbalement et tente de me saisir, je vais sortir ma matraque télescopique et faire cela..."

Personnellement, je n'ai jamais vécu la situation précise qui consisterait à ce que quelqu'un défonce la porte de mon domicile et pénètre la nuit avec une arme. Néanmoins, j'y ai pensé intensément, parcourant en détail dans mon esprit tout ce que je ferais dans un tel cas.

Il est un fait connu que le cerveau humain ne fait pas la différence entre une situation réellement vécue, et un film intérieur imaginé dans tous ses détails. Ce fait a été prouvé à de nombreuses reprises par des études scientifiques, et confirmé par des tests pratiques menés entre autre sur des basketteurs de haut niveau. Après avoir divisé les sportifs en deux groupes, les premiers s'entraînant physiquement au lancer franc, et les seconds pratiquant uniquement par la pensée, on s'est aperçu que leurs résultats lors de lancers réels étaient identiques !

La visualisation ne consiste pas seulement à inventer différents scénarios imaginaires qui pourraient se produire. Les films, la télévision, ou même les livres, fournissent d'innombrables exemples de confrontations violentes qui donnent autant d'occasions de pratiquer mentalement. En préparant son esprit pour des situations où la violence est une réponse légitime, on surmonte l'aversion naturelle à son encontre. C'est quelque chose qui devrait être fait en permanence, un peu comme d'autres soulèvent des haltères pour construire et maintenir leurs muscles, et c'est extrêmement efficace.


La Formation


Force non létale - Je suis un chaud partisan des cours d'auto-défense pour de multiples raisons. Regarder une bagarre à la télé ou au cinéma est une chose, celle d'y être impliqué en est une complètement différente. Non seulement dans l'aspect physique, cela va de soi, mais aussi mental. Lorsqu'on est sur le point de subir la violence, il se produit un choc psychologique qui est sans doute la raison pour laquelle 80 % des personnes se figent sur place. Comme je l'ai mentionné plus haut, on ressent presque toujours une hésitation avant de porter un coup. Bien qu'il soit possible de surmonter cela dans un combat réel, je reste persuadé que le fait de frapper quelqu'un à l'entraînement ou de se défendre contre diverses attaques fait que l'on s'habitue au choc initial. Si une situation réelle de péril extrême se présente, on est alors en mesure de le dépasser et de répondre sans hésiter.

Force létale - Si vous n'avez jamais participé à un cours de formation aux armes de poing, faites-le. Si vous l'avait fait, suivez-en un autre. Il existe des centres d'entraînement civils qui proposent des parcours de tir sur toute sorte de cibles. On trouve aussi de nombreux clubs de Paintball ou d'Airsoft. Ce sont d'excellents moyens pour vous entraîner. Ils vont vous mettre dans diverses situations que vous pourriez bien être amené à vivre un jour dans le monde réel... Si vous pouvez faire tout cela, c'est très bien ! Sinon, lorsque vous êtes à votre stand de tir, voyez la cible de la même manière que vous avez imaginée les menaces dans vos diverses visualisations mentales.

L'objectif est non seulement d'exceller avec votre arme, mais aussi de vous former à répondre par la violence pour arrêter la violence. Bien entendu, je ne doute pas que les lecteurs de ce blog sauront l'utiliser le moment venu, ni que beaucoup y sont déjà préparés. Mais la capacité à répondre par la force n'est pas toujours suffisante ; elle est liée à une autre notion tout aussi importante qui est le temps de réaction. Le fait de s'entraîner par la pratique et la visualisation mentale permet non seulement d'acquérir cette capacité, mais aussi l'indispensable réactivité qui va de pair. Le but est de gagner la précieuse seconde d'anticipation qui peut tout simplement vous sauver la vie ou celle de vos proches dans une situation de péril extrême. C'est elle qui vous fera tirer avant que l'on ne vous touche, ou parer un coup fatal avant qu'il n'atteigne sa cible...

Parce qu'il serait particulièrement illusoire de croire que c'est avec une bise sur la joue et une tape sur l'épaule que nous quitteront les politiciens dévoyés et sangsues d'outre-Méditerranée qui plombent notre patrie...

10 commentaires:

  1. Votre blog est d'une qualité rare.
    Bravo !
    Je ne doute pas qu'il sera d'une aide précieuse le moment venu, y compris pour vous-même...
    Afin de gagner ces précieuses secondes, vitales, décidez dors et déjà que "si" vous sortez votre arme c'est pour tuer.
    Cuidate mucho


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  2. D accord avec toi Anonyme12 octobre 2013 22:30
    tres belle plume!

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  3. sortir une arme ce n'est pas toujours pour tuer mais aussi pour intimider, mettre en joue et faire fuir l'adversaire.
    J'en connais beaucoup qui disent moi je l'aurai descendu, sans ménagement, alors que dans la réalité rien n'est certain, il faut vivre une vraie situation de cet ordre pour pouvoir affirmer ce genre de chose.
    ce qui est dit plus haut 10-80-10 est proche de la réalité pour avoir connu ce genre de situation et bien d'autre délicate, pas mal de gens sont en transe bloqués alors que d'autre savent réagir(entrainement, vécu, instinct..)
    bien souvent on à pas longtemps pour réflechir et prendre la décision.
    ce qui bloque aussi ce sont les conséquences, la justice, je reste persuadé que meme si un événement grave survenait réduisant notre société à une esquisse de l'age de bronze certains se feraient avoir en se refusant de tuer de peur d'être condamnés par une justice qui n'existe plus.

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    1. J’écrivais « Afin de gagner ces précieuses secondes, vitales, décidez dors et déjà que "si" vous sortez votre arme c'est pour tuer. ».
      Pour mémoire : Nous sommes ici dans un excellent blog intitulé « Survivre Au Chaos » sous le libellé « Psychologie ».
      Prenez conscience que, en sortant une arme dans l’intention d’intimider, l’autre ne peut connaître votre (bonne) intention de ne chercher qu’à l’intimider pour le faire fuir…
      Et oui, comme vous le dites parfaitement « on à pas longtemps pour réfléchir et prendre la décision » ! Voilà pourquoi, afin de gagner ces précieuses secondes etc., je propose de mener la réflexion en amont et non à chaud brûlant !
      Idem pour celles et ceux qui auraient plusieurs armes, le temps de décider laquelle utiliser en situation d’urgence, il est déjà trop tard…
      Bonne chance à tous et toutes.

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  4. merci Pierre ! Bravo et très lumineux !
    Tu m'aides à comprendre ma propre psychologie.
    Je suis un blesseur et un tueur par les mots, et d'un.
    Et de deux, j'ai pratiqué 13 ans l'Aïkido mais cela fait 10 ans que je ne fais plus rien.
    L'Aikido m'a aidé 3 fois :
    première : contre deux bougnouls armés d'un couteau : j'ai fait une prise, et coincé le couteau + regard, et intimidation par les yeux et les mots, ils ont fui !
    seconde : contre un autre bougnoule : par une prise, je l'ai fait dévaler un escalier
    trois; avec un bâton, pour sauver ma chienne d'un rottweiller femelle qui allait l'égorger.
    Ma chienne est une soumise totale, elle n'a aucune notion du danger et de la défense (husky)
    4 ème : je me suis fait avoir par le groupe dont je t'ai parlé,
    parce que
    1, je manque de pratique (je n'y retournerai toutefois plus, j'ai les genoux en vrac)
    2, j'ai vieilli
    3, je n'ai pas su mesurer le danger
    et surtout, et 'est peut-être un piège de l'Aïkido : je n'ai pas eu le temps d'avoir peur.
    Le problème MAJEUR de l'aïkido est que l'on ne nous apprend pas à bien utiliser les atémis (coups !!!) et j'ai compris que viser le nez surtout sous le nez est la meilleure prise ! Mais, étant donné le nombre (environ 13) + casques + combinaisons + engins, j'aurais dû mesurer calmement et me faufiler.

    Bon, j'ai commencé à suivre ton conseil, (ombre dans la nuit) ainsi, au lieu de demander à un motard que je crois faire partie de la bande, je suis passé près de sa moto et ai relevé le numéro de plaque, que je filerai aux flics car j'ai porté plainte, comme tu le sais.
    De plus, si j'avais frappé en premier, alors là, je risquais encore plus gros, et j'étais pénalement responsable, car attention, tu ne soulèves pas ce problème mais il est tangible, nous ne sommes pas encore en guerre civile, et seul, si j'avais cogné, c'était moi qui passais en correctionnelle !!!
    Où achète t-on l'arme métallique dont tu parles ? et qui c'est vrai est à même de casser une mâchoire ?
    J'ai tout de même prévenu les flics que s'ils ne trouvaient rien, et que je me trouvais face à un dou deux adversaires du groupe, je cognerais.
    Tu soulignes un fait aussi crucial : l'aïkido est uniquement défensif, j'ai peu me défendre de face mais contrairement à ta chinoise préférée, je n'ai pas su pivoter assez vite pour dévier le coup très malin du mec ganté contre mon pif, de plus, les casques représentent une protection et un danger majeur !
    J'aurais pu mieux faire, mais, je n'ai pas dit mes derniers mots !
    Je te remercie infiniment, et tu as toute mon estime, contrairement à ce gros porc de Piero Falloti de la bande à Soral qui est là pour se faire du flouze.
    1000 Mercis. je dévore tout ce que tu écris !

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  5. et tu utilises une expression parfaite, LE TEMPS DE REACTION. Je n'ai pas su réagir à temps, et je n'avais pas imaginé que cela puisse vriller si vite !

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  6. Si vous devez vraiment sauver votre peau -on en a qu'une!- oublier la Justice qui n'est, en France, qu'un pilier de l'oppression! les "valeurs de la République" font mon hilarité, un slogan publicitaire des ripoux du pouvoir. Quand votre vie -ou celle des vôtres- est directement menacée, personne ne peut vous priver du droit naturel et fondamental de défendre sa vie. Mieux vaut être le boucher que le veau. Après c'est vous qui voyez. Dans ce pays de trou-du-cul on va vous couper les cheveux en douze dans le cabinet d'un juge du syndicat de la magistrature et vous faire une place en prison. C'est mieux qu'au cimetière dont on ne sort jamais. Vos proches vous pleureront un temps, votre mort sera un "fait divers" comme ils disent. Au suivant!

    Si je puis me permettre un conseil, ne sortez pas un flingue si ce n'est pas pour faire feu, à moins que le ou les agresseurs s'enfuient. S'il y a de la viande froide, barrez-vous, si vous êtes choppé alors vous êtes dans la merde, parceque
    dans tous les cas, face aux racailles, face à la "justice", face aux médias, vous serez seul! toute la merde est/sera contre vous. Comme chaque situation est différente, selon le lieu (ville, campagne, forêt) le nombre d'agresseurs, le moment (nuit-jour) ce sera selon vos possibilités et votre perception du danger.

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  7. mieux vaut être jugé par 12 hommes que porté par 6

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  8. Bonjour Pierre et à vous tous,
    J’interviens juste pour vous donner une certaine expérience me concernant sur l’entrainement que vous pourriez avoir et que Pierre à parlé mais pas assez développé. Je veux parler d’Airsoft, pas celui ou on va se retrouver avec une bande de jeunes puberts en rut, voulant en découdre façon Rambo, non je veux parler de s’entrainer avec des potes ou avec des team’s qui sont déjà en place et qui font du Milsim (signifie: Military simulation = simulation militaire). Quel est son impact au niveau entrainement. Il est multiple, concernant les armes de toutes sortes, vous trouverez les copies conformes à ce que vous pourrez utiliser au stand de tir. Personnellement j’ai un Mossberg 88 et bien sur en Airsoft j’ai sa copie qui tir six billes d’un coup et je le charge en jeux pour n’avoir que six coup. Mon Backup (arme secondaire) est un Glock 17 avec extension du canon pour recevoir un réducteur de son + un KuKri et un couteau de combat (assez petit). Vous pouvez imaginer que dans les six mois de la sortie d’une nouvelle arme, l’Airsoft la copie. Concernant les parties, l’Airsoft recherche toujours des thèmes les plus variés possible, la Fin du monde est une excellente proposition de partie si toute fois vous l’avez un peu étoffée, car elle changera des parties très militaires qu’on a l’habitude de trouver sur les terrains. L’autre avantage que j’y vois en plus de l’utilisation de ses armes c’est l’utilisation de son matériel, de son utilité, de ce qui est indispensable, de ce qui ne l’est pas. Pour conclure, l’utilisation de l’Airsoft est un excellent moyen de s’entrainer à utiliser dans les règles de l’Art, les Armes et son matériel. Certaines grandes parties sont sur un Week-end entier, cela en plus permettra d’utiliser sa bar de Magnésium pour le feu, construire sa tante avec ce qu’on trouve sur place (on va vous regarder) couper du bois et mettre en pratique vos connaissances.
    Cordialement à tous.
    PACHA

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  9. encore bravo pour cet article! Sans rentrer dans les details, mais travaillant dans un métier ou la violence est journalière, voila ce que peut dire de ma petite expérience. Déjà avoir le mental prêt au combat, rien n est plus agréable pour un voyou ou autres débiles de lire la peur dans vos yeux, pareil pour la colère, hormis pour la tentative d impressionner, elle vous fera perdre vos moyens, rendant vos mouvements désordonnés et jouera sur votre cardio! pareil pour la voix, si certains sont impressionable par quelqu'un qui cri fort, et il est plus impressionnant pour moi de voir un individu rester calme en situation de crise.Pour la posture je conseille une base krav, les deux main ouverte face à soi type défense, simplement pour éviter a votre ennemi de savoir que vous maîtriser des techniques de combat ( pour ma part 12 ans de boxe anglaise, un poil de thaï et de krav) et ce qui pourrait le pousser a commettre un erreur par excès de confiance. Il est important de garder une condition physique correcte, sans pour autant être une machine, il serait bien embêtant d être sec au bout de 30s de combat.bon je ne rentrerai pas dans le détail de l analyse de l entourage direct en gardant son calme qui permet de trouver rapidement une arme par destination dans l entourage proche...bref je pense que la préparation est à la fois psychologique et physique, et savoir piocher des techniques de combat en rapport avec sa façon de combattre ( pour ma part avec mes pieds par exemple ne me demandez de monter un hight kick je suis souple comme un verre de lampe) et son physique, un bonhomme de 90kg ne combattra pas comme une nana de 50kg évidemment....

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