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24 mars 2014

Des caches pour les temps de chaos

Si vous vivez en ville et que votre plan de survie consiste en l'évacuation vers un lieu jugé plus sûr, que ce soit votre BAD ou la ferme d'un ami, alors il vous faut considérer de cacher à l'avance des équipements, fournitures, et denrées de première nécessité ;

Ceci au cas où vous n'auriez pas la possibilité de charger votre véhicule avec tout le matériel envisagé, ou que vous vous retrouviez à devoir faire le trajet à pied...

Cet article est donc consacré aux caches en général, aussi bien dans leur aspect technique, que dans leur contenu...



Une première méthode pour positionner à l'avance des stocks de survie serait tout simplement de les confier à des amis ou des membres de votre famille. Avec toutefois le risque évident que tout ait disparu le jour de votre arrivée...

Que se passerait-il si vous arriviez en retard ? La curiosité de voir vos jolis conteneurs fermés à clef aurait probablement amené vos amis à les ouvrir, ou pire encore, le fait de n'avoir eux-mêmes rien prévu et d'être à la recherche de nourriture ou tout autre chose d'intéressant qui pourrait s'y trouver.

De même, si votre famille ou vos amis étaient pris d'assaut par une horde de zombies affamés...

L'une des meilleures manières, et la plus sûre, de positionner à l'avance des fournitures de survie consiste à les cacher.

Cacher est l'art de préparer, empaqueter, et dissimuler des équipements -ou de la nourriture- dans le but de les ressortir lorsque les circonstances l'exigent. Mais pour qu'une telle procédure soit efficace, il y a certaines règles à respecter...


L'accessibilité


La première des règles est l'accessibilité, quelles que puissent être les circonstances. Vous devez mettre vos préparatifs à un endroit auquel vous puissiez avoir accès même au cas où la sécurité de celui-ci soit compromise. Imaginez que vous les ayez confiés à des amis, et qu'après avoir finalement réussi à rejoindre leur lieu de vie, vous tombiez sur une bande de 40 enturbannés, vos amis pendus à des arbres ou allongés sur le sol face contre terre ?

Ainsi on évitera de préférence les lieux de vie, les habitations, centres urbains, et plus généralement tous les endroits susceptibles d'attirer ou de rassembler des animaux à deux pattes. On choisira des endroits discrets, offrant le moins de risques possibles de se faire repérer, tant à l'enfouissement qu'à l'extraction.


La fractionnabilité


On ne met jamais tous ses œufs dans le même panier, c'est bien connu... Ramené au domaine de la survie, cela signifie deux choses :

- Des caches multiples à différents endroits : en ne faisant qu'une seule cache, vous courrez le risque énorme de tout perdre au cas où celle-ci soit mise à jour par un autre que vous. En plus de cela, un container volumineux sera toujours plus difficile à cacher que de petites unités. Il demandera plus de temps et de travail lors de sa mise en place, autant à l'extraction, et augmentera les risques de se faire repérer.

Suivant le terrain ou la nature des lieux, vous devrez déterminer la meilleure méthode de dissimulation, à savoir enterrée, immergée, ou en surface. Des endroits très rocheux pourraient par exemple nécessiter des caches aménagées au-dessus du sol. La méthode à préconiser dans la majorité des cas reste l'enfouissement. C'est la plus rapide, et la plus sûre en termes de sécurité mais aussi de conservation de denrées périssables.

- Du contenu fractionné en unités transportables : il ne serait pas raisonnable d'enterrer 25 ou 30 kilos de riz en vrac, sans prendre la peine de les séparer en lots. Même si vous utilisez un conteneur volumineux, il est indispensable de fractionner ce qu'il contient en petites unités faciles à transporter et à dissimuler. Chaque article devrait être en mesure de tenir dans un sac à dos, et ne pas dépasser les 5 kilos.




La pérennité


Le contenu des caches doit être préparé de manière soignée, et les conteneurs choisis pour assurer une protection optimum contre les éléments extérieurs, à savoir principalement l'eau et l'humidité. Des conteneurs susceptibles de remplir de telles conditions sont les caisses à munitions provenant des surplus (dotées à l'origine d'un joint caoutchouc), les pots plastiques à larges bords du type pots à peinture, et les tubes PVC de grand diamètre. Les pots métalliques sont également à considérer, à condition de les protéger doublement. Il faut savoir que dans le temps, le métal offre une protection meilleure que le plastique, notamment en cas de variations importantes de températures.

Le Polychlorure de Vinyle (PVC) fait d'excellents conteneurs. Nous en avons parlé précédemment dans notre article Un vrai kit de survie pour les temps de chaos. Il est relativement bon marché, largement disponible et surtout, facile à travailler. En utilisant de la colle et des bouchons adaptés (ceux munis de joints toriques), il peut être facilement étanchéisé. On peut aussi le peindre pour améliorer son camouflage. Il est disponible en de nombreux diamètres et épaisseurs. C'est sans doute le meilleur conteneur pour les armes longues telles que les carabines et fusils, ainsi que leurs optiques éventuels, dans une perspective de stockage à long terme.

La protection du conteneur est aussi importante que le conteneur lui-même. Ainsi il pourrait être judicieux, suivant le type de fourniture à stocker, de prévoir un double emballage. Par exemple un pot métal à l'intérieur d'un pot plastique. L'humidité est extrêmement corrosive et finit à la longue par traverser la plupart des contenants. Le verre reste l'une des meilleures manières de s'en prémunir. Il constitue une barrière infranchissable, à condition d'accorder le plus grand soin aux joints de fermeture.

Quelques exemples de matériaux à privilégier suivant la nature des fournitures à dissimuler :

Armes longues : tubes PVC, à condition de coller toutes les parties et d'utiliser un bouchon muni d'un joint torique. Pour une protection ultime, on peut aussi plonger les deux bouts du tube dans un bain de cire chaude, une fois l'arme à l'intérieur, en répétant plusieurs fois l'opération.
Armes de poing et munitions : caisses à munitions métalliques de l'armée munies de leur joint caoutchouc d'origine. Ces caisses sont extrêmement robustes et prévues pour le transport. A stocker à l'intérieur d'un conteneur plastique étanchéisé.
Autres équipements : sacs plastique zippés étanches à l'intérieur de conteneurs plastique.
Nourriture : bocaux en verre, seaux en plastique alimentaire. Idéalement, la nourriture en vrac telle que les céréales, graines, pois, haricots secs et autres devraient être conditionnée au préalable en sachets aluminium sous vide.
Pièces métalliques : les armes en particulier ainsi que les autres systèmes mettant en oeuvre des pièces métalliques devront être recouvertes avant stockage d'une double couche de vaseline appliquée au pinceau (à acheter en pots). On passe une première couche, on laisse sécher, puis on repasse une deuxième. Les militaires utilisent de la cosmoline, mais ce produit durcit avec le temps et peut s'avérer difficile à retirer sans l'aide d'un diluant.

Les variations de température affectent les conteneurs autant que l'humidité. Elles fragilisent le plastique, le détruisant peu à peu lors de gels répétés. La meilleure protection est une bonne couche de terre au-dessus, dans le but de maintenir une température fraîche à peu près constante.




La traçabilité


Vous devez être en mesure de retrouver vos caches des mois, voire des années après les avoir laissées. Il ne s'agit pas de s'appuyer seulement sur sa mémoire, mais de noter par écrit tous les éléments qui permettent de les localiser.

Lorsque vous terminez une cache, il faut enregistrer son emplacement, de quelque manière que ce soit, ainsi que la liste précise de ce qu'elle contient, en incluant les dates de péremption éventuelles. Des coordonnées GPS sont utiles mais en aucun cas suffisantes, dans la mesure où ce système de localisation pourrait très bien ne plus fonctionner suivant les évènements. Sachez aussi que ces coordonnées se basent sur les données des satellites américains, que leurs propriétaires se feront un devoir de fausser à la première alerte...

Vous devez commencer par considérer un Point de Référence Initial (PRI), à savoir un élément du terrain susceptible de ne jamais varier. Un carrefour, ou un pont, par exemple. A partir de là, une direction jusqu'à un Point de Référence Final (PRF) qui devrait être un autre élément du paysage, lui aussi à même de demeurer (par exemple une bloc de rochers, un gros arbre très reconnaissable). De là, une direction et une distance jusqu'à la cache (enterrée, immergée, ou aérienne).

Exemple : une ruine en forêt, dont la présence et la localisation auront été confirmées sur une carte d'état-major (PRI). A partir de cette ruine, un puits abandonné à 15 mètres de la porte d'entrée en direction du Nord (PRF). A partir de ce point, 10 mètres exactement en direction du Nord-Est, à 50 cm de profondeur. Unités de mesures : mètres pour les distances, centimètres pour les profondeurs (voire les hauteurs).

Ce qui pourrait donner, en terme de notation :
PRI (coordonnées de la ruine relevées sur la carte) PRF 15N 10NE 50
Notez que les coordonnées du Point de Référence Initial peuvent aussi correspondre à un code personnel, comme par exemple une distance par rapport aux deux bords de la carte en abscisse et ordonnée), ou autre.

Le but est que le code reste suffisamment obscur aux yeux non avertis. L'idéal est que toutes les caches tiennent dans le périmètre d'une carte d'état-major au 1/25000, voire à une échelle plus grande telle que le 1/10000. On garde avec soi une carte ainsi qu'un récapitulatif de tous les relevés avec les inventaires, et on place un jeu de secours à l'endroit où l'on a choisi d'évacuer. On n'oublie pas non plus de révéler l'existence de ce document à sa famille immédiate (femme et enfants), et de leur expliquer son utilisation...




La récupérabilité


Corollaire à l'accessibilité, un autre aspect concerne l'économie : notamment celle des efforts à mettre en oeuvre pour extraire le moment venu ce que vous aurez caché. Gardez à l'esprit que dans une optique de chaos, la première des choses que chacun devra tenter de conserver autant que possible est son énergie. Vous pourriez considérer comme un bon entraînement physique en temps de paix le fait d'enterrer des objets à 2 mètres sous terre, ou de les cacher au sommet d'une colline. Inutile de vous dire combien vous le regretteriez après des privations forcées de plusieurs jours, semaines ou mois...

Idéalement, l'opération d'enfouissement devrait être pensée pour rendre l'extraction la plus rapide et la plus facile possible, pour des raisons évidentes de sécurité. Gardez à l'esprit que tout deviendra plus difficile dans une situation de chaos : les efforts, les déplacements, la protection, et tout le reste.

Par ailleurs, vous devrez aussi noter et prévoir pour chacune de vos caches les outils éventuellement nécessaires pour les mettre à jour (pelle, pioche, barre à mine, etc.). Lors de la mise en place, un décamètre est indispensable pour le relevé précis des distances.


Le camouflage


Les caches doivent être suffisamment dissimulées de manière à échapper à toute découverte accidentelle par des gens de passage, ou des locaux qui pourraient penser que vous avez caché des choses à cet endroit. Leurs emplacements doivent littéralement se fondre dans le paysage et n'être connus que de vous seul. Le "seul" inclut ici votre famille immédiate, le cas échéant, et c'est tout. Je pense personnellement que même vos partenaires de BAD ne devraient pas savoir où elles se trouvent, nul ne pouvant prévoir le comportement des personnes supposées amies durant les temps difficiles.

L'art de la cache consiste à réaliser le meilleur compromis entre les divers aspects qui viennent d'être évoqués. Des emplacements sûrs et discrets mais facile d'accès, des contenants suffisamment bien cachés mais faciles à récupérer, des contenus complets mais limités à l'indispensable.


Que cacher ?


C'est à vous de déterminer si vous voulez que chaque cache contienne un mélange d'articles de survie dont vous aurez établi le besoin, ou si vous préférez avoir une cache différente par type d'objet (nourriture, armes, etc.).

La nourriture sera de toute évidence un élément important, suivie des munitions. Puis les articles permettant d'allumer un feu tels que briquets, allumettes, meta. Des armes, éventuellement. Dans tous les cas, quelques exemplaires complets du Kit de survie pour les temps de chaos, placés à des endroits différents.

Les piles ? Peut-être. A condition d'avoir la possibilité d'accéder régulièrement aux caches et de renouveler les stocks en fonction de leur date de péremption. Ce qui serait dans tous les cas une mauvaise idée, à moins de pouvoir le faire de manière discrète et sans aucun risque d'être repéré. La solution dans ce cas serait d'aménager une cache pour elles seules, toutes devant porter la même date de péremption, et de simplement l'abandonner en cas de non utilisation, pour en constituer une autre avec de nouvelles piles dotées d'une plus grande durée de vie.

Tout peut être considéré : lampes-torches, articles de soins médicaux... Le principe est de cacher l'indispensable, et de laisser de coté tout ce que l'on pourrait trouver ou récupérer facilement dans un contexte de chaos, comme les vêtements, les outils...




Où cacher ?


Les articles principaux devront être cachés à proximité de l'endroit où l'on a prévu d'évacuer en cas de trouble majeur. Si cet endroit n'est pas trop éloigné de celui où l'on vit habituellement et ne nécessite pas plus de 3 jours de marche pour s'y rendre, alors des caches intermédiaires disséminées le long du parcours ne sont peut-être pas indispensables.

Cependant, il peut être très utile de dissimuler certains articles à intervalles réguliers. Ce seront principalement de la nourriture et de l'eau, qui représentent une charge importante lorsqu'on se déplace à pied. Cela permet d'alléger d'autant son sac, d'être plus rapide et d'économiser ses forces. Les emplacements des caches seront alors calculés en fonction de la distance que l'on aura prévue de couvrir chaque jour (on accède à la cache le soir, on se restaure, et on repart le lendemain vers la prochaine).

Pour le milieu de parcours, on peut prévoir une cache contenant en plus de l'eau et la nourriture quelques munitions supplémentaires, éventuellement, ainsi que d'autres petits articles de première utilité tels que lampe à dynamo, briquet, couteau de poche, etc. Ils constitueront en quelque sorte un "mini-kit de survie", au cas où l'on ait tout perdu dès le premier jour.

Si l'on a l'intention de se déplacer en voiture, les caches sont à mon sens inutiles. Cependant, rien ne permet d'assurer que les véhicules seront utilisables en période de chaos. Il faut donc toujours prévoir le pire et planifier pour une retraite à pied. Je pense personnellement qu'un survivaliste sérieux qui envisage d'évacuer en première option ne devrait pas envisager un point de repli à plus de trois jours de marche de son domicile, surtout s'il est accompagné de femme et enfants...

Pour en terminer avec les caches, il faut préciser que celles-ci doivent aussi (et surtout !) être prévues même dans le cas où l'on décide de rester au domicile dans un scénario de chaos. Ce sujet a été discuté sur notre site Féminin SURVIE, dans le dossier "Survivre en ville", partie consacrée au stockage et caches.

Comme d'habitude, vos suggestions et remarques sont les bienvenues.

16 commentaires:

  1. Commencez déjà, si ce n'est pas encore fait (chers imprudents!) par cacher vos armes de survie à l'abri de possibles perquisitions des forces collaborationnistes. Du 12 mono canon bon marché, une carabine 22 de récupe. Pour qu'en cas de découverte ça ne vous coûte pas un bras et la peau des fesses. Nourriture, bougies, briquets ou allumettes etc...ne vous conduiront pas aux galères en cas de découverte. Les armes oui! avec un piège à con pour refroidir les curieux c'est mieux, mais distraits et amnésiques s'abstenir!

    Encore un article excellent, comme souvent. ;-)

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    1. L'idée de se trouver un cal 12 à deux balles (sic !) et une carabine 22lr de fête foraine pour les substituer au même matos déclaré que l'on possède, celui-là évidemment de bonne facture, l'idée, donc, est pertinente. :-)

      Après, un cambriolage (phénomène croissant) à plus vite fait d'arriver qu'une hypothétique confiscation nationale. Et bien cacher ses armes (si on n'en possède pas 50) est de toute façon un principe que je préconise d'urgence !

      Il est vrai que je ragerais de voir disparaître mes deux armes à feu, qu'un pauvre comme moi à mis des années à acquérir. Je croise les doigts pour que, lors de mes courtes absences hors du domicile, mon Malinois fasse son travail. ;-)

      De toute les manières, un principe de base de tout survivaliste (mot au sens large qui signifie être résilient face à n'importe qu'elle épreuve) est que pour durer, il faut vivre discrètement. Ne pas se vanter ; ne rien montrer ; dissimuler le plus convoité en cas d'intrusion : les armes à feu.

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    2. :-))) question cambriolages la route des Roms et autres "migrateurs" ratisse large. La confiscation nationale n'est pas (encore) à l'ordre du jour. Mais personne n'est à l'abri pour la moindre affaire incidente, une dispute, altercation, et même dénonciation citoyenne, d'être entendu par la police/gendarmerie qui en profitera pour "visiter" votre domicile, c'est la procédure et, même en règle, vos tromblons ont toutes les (mal)chances de finir dans un greffe, ou détruits sur ordre du Parquet malgré vos réclamations, pour cause de "dangerosité". D'où l'intérêt d'un minimum à l'abri des curieux. 100% d'accord avec le dernier §.

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    3. des solutions , des méthodes , des astuces pour cacher ce genre d'outils ?

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    4. Comme l'anonyme de 09:52 et moi le disons, nous ne sommes à l'abri de rien, ni même, malheureusement, d'une trahison venant de son propre foyer (voir famille).

      L'exemple le plus frappant est un divorce.

      J'ai moi-même vécu ce genre de chose, les affres d'un divorce, qui n'est jamais chose agréable et se déroule rarement super bien. Je peux vous dire qu'à l'époque ma future ex-femme n'a pas hésité une seule seconde à dénoncer aux forces de l'ordre le fait que j'avais chez nous deux revolvers, l'un à poudre noire, l'autre étant un .357 magnum.

      Je ne dis pas de devenir parano, mais au minima de ne pas « jouer » avec ses armes, même devant sa famille… Je reconnais que pour sa femme, la chose est plus difficile, et mieux vaut bien s’entendre avec !

      J’ai la chance, aujourd’hui, de vivre avec une femme en qui j’ai confiance à 100% et qui connait ma passion pour le survivalisme ainsi que l’existence des deux armes d’épaules que je possède. Elle m’aide même à en financer l’achat, ainsi que les cartouches. Cela fit, ce sera la seule à savoir. Et je parle ici d’existence.

      Je le dis franchement, au risque de choquer : si vous sentez que votre couple n’est pas un parfait binôme, qu’il bat de l’aile (comme moi avec mon mariage foiré), gardez toute information pour vous.

      Ne montrez rien à vos enfants ; votre ou vos fils, fier (s) d’avoir un papa aussi bien armé, pourrait (ent) s’en vanter à l’école.

      Maintenant, les caches. C’est personnel, strictement.

      L’anonyme ci-dessus pose LA bonne question : « des astuces pour cacher ce genre d'outils ? »

      Ce que je peux répondre, au mieux, est de se mettre dans la peau d’un cambrioleur, voire de se renseigner sur leur méthode de fouille.

      Pénétrez chez vous, en vous plaçant sous l’angle d’un visiteur indélicat. Ou chercheriez-vous ? Quels sont les endroits ou jamais vous ne penseriez chercher ? Les policiers sont expert dans le domaine de la fouille ; il serait utile de prendre avis auprès d’un ami qui travaille dans ce secteur, en lui posant cette question : lors de vos fouilles (pour y chercher de la drogue et des armes, surtout) quels sont les lieux les plus classiques, ainsi que les plus surprenant ?

      Un dernier avis : bricolez des caches : le fond d’une armoire (un double fond en contreplaqué), le dessous d’un grand tiroir de rangement, dans les combles sous la laine de verre, etc. Je vous rappelle que nous ne sommes pas ici dans le cadre d’une fouille légale des forces de l’ordre, qui prennent leur temps pour bien tout retourner, mais plutôt dans la situation de cambrioleurs qui ne s’attardent pas et font au plus vite.

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    5. Excellent conseil souvent oublié, en résumé : "Fermer sa gueule"... je sais bien que vis à vis de ses très proches ce n'est pas facile... surtout si vous allez à la chasse, vous aurez du mal à faire croire que vous jouez à la pétanque avec un étui à 12.

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    6. la trappe du vide sanitaire de la baignoire est à éviter. Le double fond d'une armoire ne trompe personne. Les cambrioleurs pressés prennent bijoux et pognon, ce qui tient dans un sac plastique de commerce. Ils n'emmèneront pas le grand écran plat ni les meubles. S'ils ont du temps ils peuvent vider votre maison. Dans ce cas rien n'y échappera, même un coffre maousse costaud scellé au mur. Avec un minimum de précaution -tout ce qui peut retarder les voleurs- vous pouvez parer aux cambriolages les plus courants. Il n 'y a pas de recette 100%. Et une perquisition bien faite, c'est pire qu'un cambriolage ou le passage des sauterelles.

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    7. D'accord avec ça.

      La bonne nouvelle, c'est que notre souci de discrétion n'est pas prévu pour contrer une perquisition bien faite, effectuée en temps de paix.

      Et puis, avant de penser à bien cacher les armes à feu, personnellement je conseillerais surtout de bien penser à vérifier le degré de "pénétration" de votre domicile. Porte blindée, volets solides, clôture hermétique autour du jardin, chien...

      Pour moi, l'indispensable, c'est la sécurité du domicile, et ça passe déjà par un Malinois. Ensuite, les accès. Bonne clôture autour du jardin, portes jardin et domicile solides. Bien entendu, tout cela n'est pas infaillible, mais ça peut dissuader les cambrioleurs les moins professionnels, déjà, qui iront voir le voisin avec ses volets ouverts et son jardin non protégé... et qui n'a pas de chien !

      Pour les autres, il y a le chien, meilleur système d'alerte, et le fait que la maison est très rarement vide de ses occupants. Mon Malinois repère n'importe quelle odeur et, surtout, n'importe quel bruit autour du domicile. Et pourtant j'ai une bonne ouïe, mais lui, il rempli à merveille sa fonction de système d'alerte.

      Tout ceci ne dissuade pas de cacher son matériel le plus précieux, et les armes en font partie. A noter : ne cachez pas votre arme de poing si c'est pour laisser traîner vos munitions. La vue de cartouches de fera qu’attiser la convoitise et la fouille hargneuse de vos visiteurs d'infortunes !

      Donc, on dissimule armes ET munitions, cartouchières et matériel de nettoyage armes également !

      En entrant chez vous, rien ne doit laisser supposer que vous possédez une arme ; rien !

      Pour ce qui est des caches, enfin, il n'y a, en effet, pas de recette miracle. A vous de faire au mieux. :-)

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  2. Personnellement, je ne suis pas fan à l'idée de cacher des seaux de survie dans la nature. Trop de risque qu'un zombie tombe dessus, ou que je ne puisse plus y accéder en cas de merde. Quant à cacher ça au milieu de nulle part, en pleine forêt... Mouais.

    Cela reste valable, somme toute, pour le survivaliste qui n'aurait pas encore compris que vivre en plein milieu d'une ville de près de 100 000 habitants, pour ne pas citer le Grand Lyon ; Lille / Roubaix / Tourcoing ; Île de France, équivaut à un suicide.

    Quand on s'intéresse sérieusement au sujet, à la géopolitique de la France et qu'on constate son déclin avéré, on sait que la première chose à faire est de s'éloigner des zones à risque en terme de populations.

    Personnellement, jusqu'à très récemment, je vivais en Île de France, dans le 93... Oui, on peut difficilement faire pire. En cas de crise majeure, qui déviera forcement sur un conflit identitaire, je ne donne pas cher de la peau d'un Blanc vivant là ou je vivais...

    Vivais, car après des années d'acharnement, j'ai enfin quitté l’île de France pour partir vivre dans une petite ville de 2000 habitants...

    2000 habitants, c'est parfait. Ni trop de monde, ni trop peu, car être trop isolé est aussi nuisible que d'être trop entouré.

    Quant au principe des caches, je suis pour à 100%... Chez soi, dans son jardin, sa cabane de jardin.

    Après, pour ceux qui ont un point B, une maison de campagne, en fait, y dissimiler des seaux de survie hermétiques est judicieux, en effet ! :-)

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  3. Ok pour l'inhumation, mais quelle est la parade à l'inévitable condensation qui perle sur les pièces metalliques contenues sous terre? A part un bol de plâtre, je ne vois pas comment empêcher ce phénomène qui pourrit tout, même des objets protégés avec du gras.
    A moins qu'une immersion complère dans de l'huile soit une parade efficace, je ne vois pas comment éviter le problème d'oxydation due à l'humidité.
    Là je parlais des armes.
    Pour les munitions, ce phénomène d'humidité est encore plus pénible s'il faut enterrer 30 kg de mun. qui font Pffuiit à chaque coup, c'est pas survival en termes d'effort/rendement.
    Pour la bouffe, est-ce que ça n'attirerait pas des animaux capables de bouffer le contenant souvent en plastique et faire leur nid au milieu des rations?
    Pour l'avoir pratiqué très souvent, l'enfouissement est idéal mais très chiant...A retrouver quelques années après. Ou alors on se souvient plus du contenu et ça correspond pas à nos besoins immédiats.
    Prendre comme repère les arbres, avec les racines, c'est très pénible.
    A découvert, on est visible et il faut prendre ses repères à distance et là, on peut creuser pour un bout de temps.
    Alors bien entendu, j'ai bien lu l'article et je ne paraphrase pas, mais la pratique personnelle de cet exercice met en exergue des difficultés auxquelles on ne s'attend pas de prime abord et surtout au moment crucial. Ici aussi, la pratique prévaut.

    Merci pour cet article, vous excellez toujours sur le bon sens.

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  4. Le problème de l'humidité dans une cache n'est hélas pas facile à résoudre. S'il est relativement facile de ventiler en permanence une maison grâce à une ventilation électrique par exemple, cela devient problématique pour une cache ou un abris enterré, à plus forte raison si, celui-ci est éloigné de toute source de courant électrique, de surcroit si l'emplacement doit être caché.
    Pour ma part, je pense, que le choix du terrain est très important. En effet, je crois, qu'il vaut peut-être mieux, c'est mon avis, mais je ne suis pas un spécialiste, aménager sa cache sur un terrain en pente, dans une zone vallonnée par exemple, plutôt qu'en plaine.
    En effet, toujours selon mon modeste avis, l'eau de pluie, surtout en cas de pluie battante, s'écoule vers le bas de la pente et ne stagne pas sur place. Ensuite, en plaine, la nappe phréatique est proche de la surface. Dans certains villages d'Alsace, elle est à quelques mètres seulement.
    Voici comment si, je me décide un jour à installer une cache je procèderais.
    Je suis conscient que cela sera du travail et, certainement un petit investissement.
    Le matériel à cacher sera placer dans un conteneur en plastique avec couvercle à vis étanche. Ce genre de matériel est visible sur internet en utilisant les mots clés du genre: containeur plastique étanche, conteneur avec couvercle à vis etc.
    Le conteneur ne sera pas placé directement dans le sol, mais dans une cuve en béton (ou autre) plus grande que le conteneur pour permettre une circulation d'air entre les deux.
    Je sais, c'est du boulot et il vaut mieux être à deux pour ce genre de travail.
    Je vais tenter de décrire au mieux les diverses opérations pour réaliser cette cache.
    Creusez un trou, disons de section carré, (mais, il pourrait être rond ou rectangulaire), de 1 mètre sur 1 mètre et de 1 mètre de haut. Au fond de ce trou coulez une couche de béton de 8 à 10 centimètre d'épaisseur pour constituer le fond de la cache. Une bâche en plastique placé dans le trou avant de couler le béton empêchera les remontées d'humidité ultérieurement.
    Un grillage en fer à béton dans le béton augmentera la solidité. Cette dalle de béton sera légèrement inclinée vers le bas de la pente pour faciliter l'écoulement de l'eau qui malgré tout pourrait s'y retrouvée, (condensation ou autre). Lors de la coulée de cette dalle un tuyau en pvc reliée à l'emplacement du conteneur sera mis en place. Le rôle de ce tuyau sera de collecter l'eau et de permettre son écoulement vers l'extérieur.
    Au milieu de la dalle sera réalisé le logement du conteneur. Ce logement sera coulé en béton ou réalisé à l'aide d'un morceau de canalisation en béton de gros diamètre cimenté sur la dalle. Ce logement sera placé de tel sorte que l'eau qui pourrait s'y accumuler s'écoule par le tuyau en pvc. A l'arrière du logement, vers le haut, près du bord supérieur un trou sera emménagé dans le paroi de celui-ci pour recevoir un tuyau en pvc qui lui aussi communiquera avec l'extérieur. Le rôle de ses deux tuyaux sera pour celui du bas de permettre l'évacuation de l'eau et de laisser circuler de l'air. Les deux tuyaux communiquant entre par l'intermédiaire du logement du conteneur devraient, à mon sens, permettre une circulation "naturelle" de l'air et ainsi assécher l'intérieur de la cache. Le logement du conteneur sera recouvert par un couvercle en béton étanchéifié par du silicone sanitaire. La dalle de béton dépassant largement le logement du conteneur on pourra placer sur les parois extérieur de celui-ci des plaque isolantes. Cela pourrait contribué à maintenir une température plus ou moins constante dans le logement du conteneur.

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  5. Suite de la partie ci dessus. (trop de caractères)

    On mettra aussi une plaque d'isolant sur le dessus du couvercle. Je mettrais également autour du logement du conteneur des galets ou des moellons sur une bonne cinquantaine de centimètres de large. En effet cela permettra à l'air de circuler entre les moellons ou galets et contribué à maintenir le logement du conteneur à sec.
    Il va de soi que les sortis des deux tuyaux en pvc seront éloignés d'un bon mètre du pourtour de l'ensemble de la cache pour ne pas gêner l'accès à celle-ci.
    Le tuyau évacuant l'eau sera orienté vers le bas de pente, l'autre vers le haut de la pente.
    Leurs l'extrémités seront recouvertes d'un fin grillages en acier, cela permettra la circulation de l'air et l'évacuation de l'eau mais empêchera les rongeurs de pénétrer à l'intérieur.
    Les extrémités débouchant à l'extérieur seront camouflés sous des amas de moellons pour ne pas être visibles. Là aussi l'air circulera entre les moellons et permettra à l'air de circuler dans les tuyaux et le logement du conteneur. Sur le pourtour de l'accumulation de moellons ou galet seront placé des morceaux de bâche qui recouvrirons également le dessus de ceux ci jusqu'au logement du conteneur. Un morceau de bâche recouvrira aussi le couvercle du logement du conteneur et dépassera sur les autres morceaux de bâche placés par dessus et autour des moellons.La terre sera remise en place.
    La cache est terminée. Il ne reste plus qu'a procéder à un camouflage en règle de l'installation.
    Je ne m'étendrais pas sur cette opération qui à elle seule nécessiterait tout un chapitre.
    Prévoyez une visite régulière des lieux et veillez au dégagement des moellons recouvrant les tuyaux afin que l'air puisse circuler librement.
    Je suis conscient que des schémas auraient été plus explicites qu'un texte.
    (Napoléons disait qu'un mauvais dessin vaut un bon plan)
    Je vais faire un dessin et voir si je peux le faire parvenir à l'administrateur du site.
    Attention au choix de l'emplacement de la cache. Travaillez sous le couvert de la végétation.
    Eloignez vous des chemins. Arrêtez-vous régulièrement de travailler, tendez l'oreille. Si vous percevez des bruits suspects, moteur ou autre, c'est que quelqu'un s'approche. Eloignez-vous du chantier et faites vous passer pour de paisibles randonneurs.
    Ne faites rien qui puisse éveiller des soupçons, il y à trop de gens curieux...

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    1. Ce qui fait peur, c'est le choix du terrain.

      Comment trouver le bon pour un locataire ? Comment être certain qu'il ne sera jamais découvert par un promeneur, un ouvrier du génie ? Etc.

      Même pour un propriétaire, s'il n'a pas un grand terrain, le choix sera vite limité : creuser un grand trou bétonné au fond de son jardin... Bof !

      Seul le propriétaire, heureux possesseur d'un vaste terrain sauvage, trouvera un véritable intérêt à se creuser une cache, entre les arbres de son choix...

      Donc, pour moi, avant même d'investir dans un lourd investissement d'argent et de travail pour concevoir une cache bétonnée / isolée / saine, l'achat d'un terrain pas cher dans un coin tranquille de la France serait la première démarche. ;-)

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    2. Là, rhonan, sur le choix du terrain, on se rejoint totalement.
      Actuellement propriétaire d'un vaste terrain pas cher dans un coin reculé de la France, choisis avec soin, isolé dans un coin d'un lotissement grillagé, avec de bonnes vues dégagées, maison orienté avec soin.
      Ils ne faut pas non plus être psychopathe sur tout, mais pour quelqu'un qui aime vivre à la campagne, autant faire en sorte d'avoir un endroit adéquat.

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  6. Salut à tous,

    .... D'autant que les chasseurs circulent partout et chez tout le monde, (sauf à avoir spécifié un refus), hors un rayon de 100m autour de chez vous, vous n'éviterez pas les curieux.
    ... Si c'est chez vous, planquez sous le compost du potager ( survivre au chaos ...)votre kit en PVC, la température est sensiblement constante et facile d'accès. Une inspection annuelle ou semestrielle devrait suffire: nettoyage, reconditionnement, échange de produits pour du plus récent ... Un petit roncier dérrière le tas de bois fera aussi l'affaire. Vous pourrez vous y rendre sans attirer l'attention plus que nécéssaire. Les travaux du jardin et du bricolage se font en toutes saisons.
    .... Lors de travaux pour un abri de jardin, la cabane des gosses ou une piscine ou terrasse, saississez l'occassion pour aménager votre extérieur et vos planques.
    ... Réaliser un drain et des regards de visites peuvent être une autre occassion, sans parler de la plus rigolote, j'ai nommé: la fausse descente de gouttière.
    ... ETC pourvu que cela soit facile d'accès à qui sait.

    Laurent

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  7. En fait les caches ne servent que si vous avez du évacuer votre lieu principal d(habitation pour des raisons vitales ,ils faudra en avoir au moins deux.La première et la plus importante assez loin du dernier lieu d'habitation pour pouvoir y aller sans éveiller l'attention de ceux qui auraient s'emparer de votre lieu de vie et la deuxième a proximité immédiate si un retour est possible.Si vous devez utiliser ces caches c'est que la situation s'est terriblement dégradée ,ce qui doit vous inciter a n'y déposer que des éléments vraiment vitaux , peu pondéreux et ayant une qualité d'échange certaine contre d'autres biens,on ne peut donc donner une liste type ,elle dépendra de la région,de votre effectif,et de vos possibilités financières

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