Pages

12 décembre 2016

Survivre en Guyane (2)

=> Article proposé par Richard, rédacteur de Survivre au Chaos.

Cette semaine, la suite des aventures survivalistes dans la jungle de Guyane de notre ami Richard.

Son témoignage est d'autant plus intéressant qu'il reflète une réalité vécue. C'est donc à une véritable expérience de terrain qu'il nous convie, en espérant encore une fois qu'elle vous soit utile dans vos préparatifs et dans l'idée que vous pourriez vous faire de la survie...







Pierre me dit que je dois avoir tant de choses à raconter ! Oui. J'en ai. Mais ce qui importe est de transposer ici, en Métropole. Alors je tente le coup.

Surtout ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas : Un professeur en survie !

Quand j'ai mis les pieds pour la première fois sur la berge du premier camp, je sortais de ma R25 avec téléphone, je naviguais entre le XVIème et Neuilly, et j'avais oublié dans ce confort de "parisien " toutes mes années de jeunesse passées à bourlinguer en Afrique, Moyen-Orient, etc.

J'ai appris jour après jour, parfois sous les quolibets, parfois à mes dépends en perdant ou cassant un objet précieux (chaque chose devient importante, comme une brosse à dents que l'on ne peut remplacer, le briquet qui part au fond de l'eau ; Pas de bureau de tabac où foncer pour le remplacer, la foutue branche qui ne tient pas et votre lampe à pétrole tombe au sol, brisant le verre, le savon qui file dans le courant et qu'on ne peut rattraper, etc.)

En survie, là-bas comme ici, chaque objet sera aussi important que la prunelle de vos yeux : Rangez, lavez quand vous avez de l'eau, étalez au premier rayon de soleil, pensez à bien protéger vos cartouches de l'humidité en hiver et surtout par temps pluvieux : Vos vêtements peuvent moisir, pas elles !

- 1 /Camp de base : carbet monté sans aucun clou, uniquement avec de la cordelette et des entailles.
Reste en place pour un autre séjour éventuel.

Si dans votre groupe il y a plusieurs "fusils" et que vous sentez leur stress face aux évènements, gardez-les toujours devant vous : Jamais de porteur de fusil stressé dans son dos. Et le soir, sous prétexte de ne pas laisser traîner les armes, aménagez un petit coin pour que tout le monde les y range... Sauf vous qui êtes responsable de tous (ils seront contents d'avoir quelqu'un qui s'occupe d'eux).




Lorsque vous tuerez un animal à poils, rongeur, cochon, chevreuil... Surtout ne le dépecez pas : ébouillantez-le et grattez les poils au couteau : La graisse sous-cutanée et la peau (couenne) feront du bien à vos corps fatigués et amaigris : Il faut manger du gras en survie (pensez aux esquimaux).

Privilégiez la chasse à l'approche, de nuit, à la lampe frontale (que vous n'allumerez qu'en entendant un bruit d'animal et la luminescence de la lune suffira à vous éclairer pour progresser) : Vous verrez briller comme des diamants les yeux des animaux dont vous n'auriez jamais deviné la proximité de jour. De plus, si un autre groupe est dans le coin, c'est leur feu qui vous signalera leur présence et vous prendrez une décision pour la sécurité de votre groupe.

La nuit, au camp, ne restez jamais à côté d'une lampe à pétrole :
1/ Vous vous ferez sucer par les moustiques
2/ Vous serez une cible parfaitement éclairée pour un maraudeur affamé.
Les lampes à pétrole dites lampes-tempêtes fonctionnent aussi à l'huile végétale.


- 2/ Mon carbet : mon ensemble-vie monté, lui, avec des pointes de 100, un gros marteau,
une tronçonneuse, une chignole, un ciseau à bois et... un sabre.


Pour allumer mon feu, j'avais en dernier secours et à condition d'être au soleil, une loupe assez forte. Je vous garantis que c'est un excellent moyen d'avoir un allume-feu éternel. Et pour les moments à l'ombre ou de nuit, j'avais un Zippo avec une petite provision de pierres. Il fonctionnait parfaitement avec l'essence de mon petit moteur hors-bord (ça fume pour allumer une cigarette). Ici, vous pouvez stocker une bouteille d'un litre d'essence F pour le prix d'une petite flasque Zippo !

Ici comme en pleine forêt l'argent n'a aucune valeur. Seul le troc fonctionnera. Et pour l'exemple, un simple tube de concentré de tomate ou de pâte dentifrice sera échangé contre ce qui vous manque.
A vivre isolé vous aurez de petits bobos. Les panser c'est bien, mais pensez à enlever les pansements quand le soleil est là : C'est la meilleure aide à la cicatrisation que nous connaissions. Et pour le soleil, suivez l'adage "le soleil c'est la vie" : J'ai vite compris pour moi-même pourquoi les amérindiens vivaient au soleil plutôt que dans l'ombrage des arbres.




Si vous vivez en BAD, ayez des poules que vous laisseraient libres de circuler parmi vous : Elles picorent tout, même les insectes qui sont à portée de leurs becs.

Sucre : Privilégiez le miel en petits pots - à bouchon en bas -. Un pot remplace allègrement un kilo de sucre poudre ou en morceaux.

Et plutôt que le café dont il faut de grandes quantités lorsqu'on est isolé - comme nous l'étions - pensez au thé en vrac : Une simple boite de 200g va durer des semaines voire deux à trois mois.


- 3/ Fusil : petit 12 mono de Harrington & Richardson pour expéditions lointaines.
Poids 2,1 kg

La meilleure protection pour la pluie qui tombe parfois très fort en Guyane, nous avions des ponchos car nous pouvions le passer par dessus notre sac à dos et garder au sec notre arme et nos cartouches, tout le reste étant soit dans de petites touques soit dans des poches plastiques type congélation.

Dans une BAD il est intéressant d'avoir du gros sel en quantité. Quand vous aurez de la viande à conserver pour une période de deux mois (durée maxi sous la chaleur guyanaise), coupez-là en dés que vous roulerez dans le sel et stockez les en saupoudrant encore de sel entre les couches dans un récipient avec couvercle.

La viande va rendre tout son sang et eau qui viendront recouvrir les morceaux. Vous aurez une saumure. Ensuite il suffira de dessaler la viande comme vous le faites déjà pour la morue.


- 4/ Portique : me servait à pendre le gibier par les postérieurs pour le dépeçage. 
A côté le billot de travail de la viande...


Un truc pour ceux qui n'auront pas ou plus de boussole :
- Planter un bâton dans le sol dans un endroit plat et ensoleillé.
- Comme pour nous, ce bâton a son ombre au sol : planter un petit bâton au bout de l'ombre.
- Au bout d'une heure le soleil ayant poursuivi sa course, l'ombre du bâton a bougé. : planter un deuxième bâton au bout du nouvel emplacement de l'ombre.
- Tirer un trait entre les deux petits bois ayant marqué le bout de l'ombre :
- Tirer une perpendiculaire à cette ligne : côté soleil vous avez la direction du sud et le nord de l'autre côté.


- 1/ temps zéro.
- 2/ + 1 heure
- 3/ une cordelette tirée entre les deux petits piquets et une 2ème perpendiculaire qui indiquera le sud et le nord.

Dans les commentaires de mon article précédent, j'indique pour info le poids de 200 cartouches de différents calibres (pesées par moi) :
- 17 HMR = 740g
- 9x19 = 2,6 kg
- 308W = 4,840 kg
- 12 en 9gr = 9,4 kg

Si vous n'avez pas l'entrainement des Légionnaires, n'escomptez pas vous charger le dos de 30 kg. Il vous faudra toujours penser au poids de chaque objet à emporter et tester le sac.
Nous faisions toujours cela avant de nous enfoncer pour de longs trips dans la forêt. Et malgré nos calculs "savants" et nos choix minis, nous avions toujours des sacs trop lourds au bout de quelques kilomètres...

Si vous descendez une rivière en canoë, barque, etc, tenez-vous dans l'axe, c'est à dire là où le courant est le plus fort et vous évitera de vous user à pagayer. De plus, en vous tenant éloigné des berges vous aurez une meilleure vision de ce qui se passe sur les deux berges.

Un jour, alors que je remontais un layon balisé par mes passages fréquents et mes coups de sabre, bien décontracté et en pensant aux cochons pas rencontrés, je suis tombé nez à truffe avec un superbe jaguar dans un virage. J'ai relevé le chien de ma 30-30 (une cartouche toujours chambrée) et j'ai reculé sans le fixer dans les yeux pour qu'il ne me prenne pas pour un prédateur (c'est le propre de tous les prédateurs : ils fixent leur proie). Le jaguar a bondi sur le côté, sans doute aussi surpris que moi, et a disparu dans le feuillage.

Cela m'a servi de leçon : Toujours scruter devant soi, toujours être attentif, car si j'avais buté sur un maraudeur (comme mes amis sans doute) il n'y en aurait eu qu'un seul à ressortir de la forêt, ma Winchester étant pour eux un trésor...

34 commentaires:

  1. De ces conseils pratiques je retins l'ébouillantage des animaux facilement transposable dans nos contrées. Après éviscération, cela va de soi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour F. Correction : avant éviscération sinon prises de têtes multiples !

      Supprimer
    2. Et après ebouillantage, éviscération c'est ça?

      En France si on doit manger des rats il faudra faire ça vous croyez?

      Supprimer
    3. Oui, d'abord gratter les poils en aspergeant régulièrement de l'eau bouillante.
      En Métropole je n'ai chassé à l'arc que du ragondin préparé ensuite en pâté ou ragoût. Pour le rat tout-court jamais eu assez faim...
      Pour ne pas "gâcher" la viande, pour ceux qui n'ont jamais chassé : repérer et sectionner les glandes odorifères (sur le haut du dos et à l'intérieur des membres postérieurs puis éviter comme la peste de percer la bile du foie !

      Supprimer
    4. bonjour Richard merci pour ces conseils très utiles,une chose , chez nous le sanglier c'est tête en l'air basculée en arrière que l'on le dépouille , d'abord a l'écorcheur un cercle autour de chaque patte avant on descend en v au sternum jusq'au bas ventre,puis a nouveau v inversé,on coupe la tête accrochée à la peau( que l'on a décollée de partout au skiner préalablement).Après on vide la bête,l'interet de la tête en l'air est de ne pas avoir la tripe passant sur tout le reste du corps,elle tombe direct a la poubelle après avoir prélevé foie et rognons et c'est plus facile pour virer les poumons en premier.(Si on veut faire joli au départ on brule les poils sur un feu de fougères et un coup d'eau chaude ou froide) Pour un sanglier de 45 kg, c'est en prenant son temps, 1h30 de boulot propre( une demi heure de plus si on garde la peau)

      Supprimer
    5. Janus 2a Méthode propre ! là-bas il nous arrivait la plupart du temps de sectionner la tête et éviscérer sur place pour le poids sur le dos ! surtout quand nous avions deux à trois bêtes à ramener sur 5 ou 10 km à pinces, par collines et collines...
      On s'enquiquinait beaucoup à gratter les poils dans ces cas et bien souvent on la laissait même sur place à regrets.
      Parfois, une seule bête mais touchée aux tripes : viande foutue avec la chaleur avant d'avoir rejoint le camp, donc on traitait là-aussi sur place.
      Il nous arrivait de construire un boucan sur place si on avait prévu de passer deux jours sur place et de boucaner pour conserver : une obligation morale apprise sur place avec les Wayanas : on a prit une vie, on ne la gaspille pas.

      Supprimer
    6. Bien sur Richard je n'avais pas pris en compte la ballade avec la bebette,c'est en effet assez rare ici d'avoir a porter la bestiole sur 10km,d'ou pour vous l'interet d'un boucan ,ce prcédé mérite de votre part quelques éclaircissements svp ,on connait le principe mais serait-ce transposable sous nos latitudes ?quelle différence avec le classique fumage de viande et combien de temps peut on espérer garder le résultat de cette "cuisne ?Bien cordialement

      Supprimer
    7. Je passerais bien une photo de boucan mais comment faire ?
      Nous construisions une "table" avec des bois durs et verts, le caillebotis étant à environ 50/60 cm du sol. On couvrait de grandes feuilles (ici un couvercle de lessiveuse...) et on entretenait un feu doux durant 12 à 20h en évitant les flammes.
      La viande devait "cuire" à coeur et on conservait 8 à 10jours. Pas plus à cause de la chaleur. Les amérindiens mangent la viande qui a verdi sans être malades. Ils sont blindés depuis des millénaires. Nous c'est le pronostic vital engagé ! Et en anecdote, ils ne sont pas immunisés à l'alcool comme nous : une canette et ils sont ivres.
      Ici on doit certainement pouvoir conserver plus longtemps dans un endroit frais, sec et ventilé. Pour la "longue" conservation nous avions deux solutions : le sel et le séchage au soleil : pour le séchage je soupesais les dés de viande également salés pour éviter les mouches, et lorsqu'ils ne pesaient que le poids d'une plume, alors je les stockais en touque étanche. Anecdote : nous avions parfois de la biche de Virginie : là je séchais avec du sel puis je tirais des tranches très fines que je mettais à macérer dans de l'huile. Les copains de passage adoraient mes anchois de la forêt !

      Supprimer
    8. En image, trouvé sur un autre site.
      Perso, je construis une sorte de hutte au dessus de la grille pour retenir la fumée et non la chaleur. Boucaner c'est fumer, pas cuire.

      http://lesfilsdelaloide1.actifforum.com/t158-conserver-sa-nourriture-en-situation-de-survie

      Supprimer
    9. Malevil je suis content de voir que je n'ai rien à t'apporter...

      Supprimer
    10. Au contraire, j'apprends des tas de choses très interessantes et je t'en remercie.
      Un témoignage d'une vraie situation de "survie" est incomparable.
      Je mets survie entre guillemets car là-bas, c'est tout simplement la vie au quotidien.

      Supprimer
    11. Malevil il y a grand écart entre viande fumée et viande boucanée.Cette dernière est déshydratée en partie et doit être réhydratée avant de la cuire dans une sauce.
      En Martinique le dimanche matin les gens peuvent acheter du poulet boucané sur le bord des routes : il est fumé (absolument fameux de goût) mais ce n'est que l'utilisation du mot boucané.
      Pour la petite histoire les "boucaniers" installés sur les iles au temps de la piraterie alimentaient les galions qui faisaient escale.

      Supprimer
  2. Ce genre de retex est extrêmement précieux, merci de partager tout ça. En effet, avant de penser à un stage selva, autant se dire qu'il faut se préserver car l'intendance ne suivra pas derrière.
    Quels parasites sont à craindre en milieu chaud/humide et quelle parade? Fumée, plantes locales?
    Je suppose que l'ensemble du corps doit être couvert ou bien l'humidité rend le vêtement insupportable?
    Pour la chasse, l'usage de collets est-il pertinent dans un tel milieu?
    Que troque t-on quand on a rien?
    J'ai beaucoup de questions sur le sujet puisque mon expérience dans un milieu analogue n'est pas aussi long.
    cc

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour CC : en Métropole on a les poux aoutas (orto ?) et autres éclosions de puces. Près d'une mare des nuées de moustiques et les crapauds l'été qui vous empêchent de trouver le sommeil Lol !
      En Guyane poux d'Agoutis (belle saloperie qui pullule dans les clairières et qui s'infectent avec la chaleur -j'en ai de belles cicatrices- ainsi que les vers-macaques : encore une saloperie de vers bien installé sous la peau et qui grossi en se nourrissant à intervalles réguliers de votre chair ! Comme il sort la tête pour respirer on le tue en recouvrant le trou de... colle scotch en tube fournie par le dispensaire... après 24h on peut l'enlever mais en grimaçant car il a des dards inversés )
      La fumée de feuilles vertes est aussi un excellent répulsif tout comme se frotter la peau apparente avec un citron coupé en deux. (en Guyane plante citronnelle très efficace)
      Pour ne pas avoir de champignons à l'aine surtout ne pas porter de slip et pour les cuisses toujours un pantalon ample.
      Troque quand on a rien ? Ceux qui non rien troqueront votre vie contre ce qu'ils convoitent : loi en survie : manger ou être mangé... à vous de voir ce que vous ferez...
      En Guyane la chaussure la plus usitée est une paire de bottes. J'en ai achetée ici car je sais que c'est très polyvalent : terre boueuse et détrempée, protection du froid avec de grosses chaussettes.

      Supprimer
    2. Merci pour ces infos. Je pensais ici aux tiques. Localement, on a pas de parasites barbés (Barbus, mais c'est un autre débat) et seule la tique est pénible à retirer. Le moustique tigre est annoncé en métropole: cette saloperie ne fait pas de bruit et est plus petite que nos anophèles locaux.
      Pour la défense contre bipèdes, on a beau être préparé, c'est toujours une surprise quand ça arrive et le mieux est quand ça n'arrive pas.
      cc

      Supprimer
  3. Merci pour le Retex Richard
    Notes prises ! :)
    Ed

    RépondreSupprimer
  4. Petit adage pour les survivalistes combattants valable sous toutes les latitudes :
    On vit avec ce que contient son sac à dos,
    on combat avec ce que contient son brêlage
    et on survit avec ce que contiennent nos poches.

    RépondreSupprimer
  5. Merci Richard pour ce beau et complet retour d'expérience plein de richesses et d'un grand bon sens - Babette

    RépondreSupprimer
  6. Point important de cet article, le gras comme source d'énergie et non les glucides, 2 boites de sardines le matin en avalant toute l'huile ou un morceau de lard gras surtout sans pain et je puis faire la journée continue 9 h/17 h (pour travailler à la lumière du jour) en maniant la pelle toute la journée lors des réparations de drainage l'hiver. L'avantage de passer à un régime gras est qu'il n'y a plus la sensation de fringale comme avec une alimentation riche en glucide, quand on a fini d'utiliser l'apport calorique du repas, le corps, déjà en mode cétogène, puise directement dans les réserves adipeuses du corps ce qui évite le coup de pompe.
    Ne pensez pas qu'avec un régime gras, je sois en mauvaise santé, cholestérol, taux triglycéride qui va pas ou obésité. Rien de tout cela, je brûle des graisses comme vous brûlez vos glucides, suffit juste d'ajuster sa ration à ses besoins réels.
    En situation de survie, je pense qu'il n'y a même pas de question à se poser puisque la suralimentation appartiendra au passé.
    Pour le travail en extérieur, rester sec est primordial, un vêtement de pluie performant avec des sous couches chaudes permet de travailler dans des tranchées même par temps très froid sans souffrir. Les bottes sont effectivement très polyvalentes mais avec un petit bémol pour l'été, cela favorise les mycoses qui peuvent être évitées en se massant les pieds une fois par semaine au vinaigre blanc. Pour l'hiver, il existe des bottes adaptées pouvant être portées en demi saison sans avoir trop chaud aux pieds. Ne perdez tout de même pas de vu que les bottes se percent assez facilement, que trop serrées au mollet, vous risquez une phlébite (mortelle si pas de traitement anticoagulant).

    RépondreSupprimer
  7. Vivre au milieu des araignées volumineuse comme je l imagine et sentir leurs présences.....moi
    Je préfère vivre au milieu des vaches,...
    Sérieux, ne me laissez pas une arme en présence de ces beurkkk,....je pourrais réveiller les voisins...
    Bon sinon,...bravo et merci pour ce partage d expérience...et surtout
    Bonne Chance

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Faut pas craindre les mygales ! J'en avais une qui avait élu domicile dans mon toit de feuilles (photo plus haut). J'entendais le soir sa course dans les feuilles pour attraper les cafards et autres insectes et moi je savais que j'avais là le meilleur insecticide Bio au Monde ! par contre en Martinique et en Australie il y en a des pas gentilles...
      J'ai eu aussi pendant un temps un boa Constrictor que j'appelais "Couverture" car il adorait dormir avec moi dans mon hamac quand il n'avait rien à digérer.
      C'est des plus petites bestioles dont il faut se méfier : poux, tiques, mouches pondeuses, etc... même ici !

      Supprimer
    2. T'as été pote avec un boa constrictor ?
      Et alors vous comuniquiez comment ?
      Qu'est ce que ça raconte de beau un boa ? ;-D

      Supprimer
    3. On passait des soirées folles à parler de constriction. Cela nous faisait du bien de rire à gorges déployées (surtout lui)...!
      Sérieux : si t'es sage je te raconterais l'histoire de Belphégor, mon tout petit jaguar noir qui m'a foutu une trouille monstre lorsque je l'ai découvert au pied de mon hamac à mon réveil.

      Supprimer
    4. T'es serieux ou tu en rajoutes un peu là?
      C'est pas bien de jouer avec la crédulité des gens.
      De toute façon moi je suis toujours sage ;-)

      Supprimer
    5. Bien sûr que je suis sérieux. Sa mère avait certainement perdu un combat contre un anaconda, ou bien tuée par un clandestin. Il était très maigre et n'avait que quelques jours voire 1 ou 2 semaines. On est descendu au village chercher au dispensaire un biberon et du lait en poudre (négociés contre promesse de deux cochons-bois) et il a vite repris des forces. Tu sais, ce n'était qu'un gros chat... Il ne nous a jamais fait de mal, et quand il a eu sa première année on est parti loin, très loin, avec lui qui marchait à nos côtés. Le plus dur, pour lui comme pour nous a été de lui gueuler dessus avec des gestes d'attaque pour qu'il ne fasse pas demi-tour avec nous. A sa façon de nous transpercer de son regard doré on a compris qu'il avait comprit. Voilà l'histoire de mon Belphégor.
      Quand un Wayana ramenait un bébé singe au village, ayant tué sa mère sans voir le petit sur son dos, il était élevé comme un enfant et il avait un bout de chiffon rouge autour de la taille. Ainsi, quand, plus tard, il s'en allait dans la forêt, le chasseur éventuel voyait le chiffon et ne lui tirait pas dessus... Tout animal élevé n'est pas mangé, car ayant fréquenté les hommes il a en lui l'esprit d'un défunt. Ainsi les agamis, hoccos et autres poules vivent des jours heureux.
      C'est un autre Monde. J'en suis revenu depuis longtemps mais il est toujours en moi. Souvent mes pensées se tournent vers ces années vécues sur... Pandora comme j'aime à dire.
      Pour en revenir à nos soucis : certains services craignent au plus haut point les mois à venir en Algérie : la mort de Bouteflika va générer un exode de réfugiés qui fuiront le chaos islamiste. Et dans les réfugiés se trouveront de nombreux djihadistes qui sont d'ailleurs en train de converger vers l'Algérie.
      Ce blog et ses confrères vont prendre toute leur importance au travers des articles et commentaires constructifs.

      Supprimer
    6. Merci pour ce récit ,une tranche de ...de vie pour ceux qui étaient sur place avant et de survie pour vous qui arriviez,cela démontre encore que ce que l'on peut acquérir de savoir dans un lieu donné n'est pas transposable ailleurs .La mygale du Berry est très rare et nous la vènérons ,et les jaguars sont sur l'autoroute.Par contre si les tactiques et les techniques ne sont pas souvent transposables la stratégie demeure ,identique en tout lieux,le résultat est là vous avez survécu dans une jungle différente de celle que vous aviez quitté,je retiendrais que la qualité principale d'un survivaliste est l'adaptation rapide au milieu changeant lui aussi,c'est votre partenaire obligé .Bien cordialement

      Supprimer
  8. Bonjour Richard...Un moment que je ne suis pas aller vagabonder sur le ner...
    Ton article? Excellent, je me suis régalé les mirettes!
    Ami du soir bonsoir!

    RépondreSupprimer
  9. richard
    la mort de bouteflika, ce FLN qui n'est plus qu'une momie, va lancer le signal d'un soulevement et d'un chaos comme en 1990.
    ça sera le camps des saints puissance 10, un veritable deferlement. la "royale" va avoir du boulot pour jouer les garde cotes. les points de passage de Menton, Cerbere, Hendaye, etc seront à surveiller ainsi que tous les avions en provenance d'Afrique du nord.
    en France , cette éventualité ne bouscule que peu de monde, comme dab , d'ailleurs. préparons nous HERMAN STOSS

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour H. Stoss,

      << ... la "royale" va avoir du boulot pour jouer les garde cotes. les points de passage de Menton, Cerbere, Hendaye, etc seront à surveiller ... >>, pensez-vous vraiment que des ordres seront donnés pour tenir nos frontières? Je crains plutôt qu'il ne soit donné ordre a la Marine de porter assistance...

      Cordialement, B.

      Supprimer
    2. bien vu Brad actuellement l'organisme européen en charge (frontex) vient de s'appercevoir que les ong sont de mèche avec les passeurs !!! ils récupèrent les clandestins directement dans les eaux territoriales Libyennes ou leur donnent au départ les coordonnées avec un gps pour se retrouver!!,"la bataille se gagnera sur les plages...."

      Supprimer
    3. Cher Janus 2a,
      Elle monte drôlement haut, votre plage. Ou alors la marée noire vient de la terre. En tout cas, on aura jamais assez de muns pour les cpf, caux qui débarquent et tous les nôtres qui les soutiennent.
      cc

      Supprimer
  10. brad Wurscht.
    ce sera tres probablement comme tu le dis, à moins que les populations locales fassent des paillottes d'acceuil sur les plages, et c'est fragile une paillotte, surtout en Corse.
    nous verrons bien . mais quands je vois les viols en Allemagne à proximité des structures d'accueil, je me dis que ça va devenir chaud les promenades dans la verte si cette éventualité se produit, il faudra emmener plus que le panier à pique-nique.

    RépondreSupprimer
  11. Bonjour, pas mal come article même si je certain réserves a emmètres.....
    Ivan

    RépondreSupprimer

Merci de veiller à l'orthographe et de rester dans le cadre de l'article proposé. Les commentaires en petit nègre ou hors sujet seront systématiquement rejetés.