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22 juin 2015

L'amateur et le professionnel en situation de combat 2/2

La tactique est d'une importance capitale à tous les instants. Une bonne tactique va donner au combattant un avantage déterminant, avant même que le combat commence, tandis qu'une mauvaise le mènera probablement à la mort.

Une bonne tactique après la bataille peut éviter que l'ennemi puisse contre-attaquer efficacement. Elle peut aussi empêcher qu'un bon petit gars se fasse tuer par un malfaisant qu'il n'aurait pas supprimé, ou pas vu durant la bataille.

Après les différentes tactiques concernant la tenue d'une arme, nous passerons à celles utilisées par la patrouille et les équipes feu...




La tenue de l'arme


Il existe trois types de positions que les professionnels utilisent. La première consiste à tenir son arme dans le creux de son épaule droite et pointer en bas dans la direction de son pied gauche (mais pas sur son pied !), de manière à pouvoir l'amener rapidement en position de tir et viser avec précision. Cette méthode est de loin la plus populaire chez les professionnels. Il faut dire qu'elle est naturelle, pratique, et confortable. Une variante du même style serait d'avoir l'arme non pas à l'épaule, mais placée tout près, contre la poitrine, sous les yeux du tireur. Cela aide à la précision, et le tireur est entraîné à tirer avec les deux yeux ouverts. Cette méthode convient bien aux utilisateurs de systèmes de visée électronique (Reflex, Holosight).


Un bon exemple de la première méthode de
tenue d'une arme longue.

Une autre consiste à garder la crosse dans le creux du bras droit, ou tout près, l'arme pointant à la droite du pied droit. Là aussi, une telle position permet d'épauler rapidement pour un tir précis.




La troisième méthode consiste à avoir la crosse près de la hanche et la bouche du canon relevée pratiquement à hauteur des yeux. Le tireur va alors regarder par-dessus l'extrémité du canon, et où qu'il regarde, l'arme suivra son regard. Lorsqu'il va repérer une cible, la bouche du canon sera déjà pointée vers l'ennemi, et la crosse n'aura plus qu'à venir se loger dans le creux de l'épaule.




Cette dernière méthode est peut-être la meilleure pour du combat urbain, car la plupart du temps, le tireur sera entrain de tirer sur quelque chose et la bouche du canon sera déjà sur la cible. De plus, elle permet de se déplacer rapidement en laissant une certaine facilité de mouvements. C'est d'ailleurs la seule qui permette de courir avec une arme sans que celle-ci cogne sur la poitrine ou brinquebale sur le côté. L'inconvénient est que l'extrémité du canon va dépasser et peut indiquer une présence à l'ennemi si celui-ci la voit pointer dans un coin. Enfin, elle peut entraîner le tireur à tirer d'abord trop haut, alors qu'il est toujours mieux de tirer plus bas (à cause des ricochets).

La première méthode est la meilleure pour les longues patrouilles car elle est efficace et c'est la plus confortable à maintenir dans le temps. La seconde peut être plus incommode à la longue, notamment si l'arme est lourde, ou que l'on est pas très épais...

Un point capital lorsqu'on porte une arme, quelle que soit la méthode employée, est de maintenir l'index en-dehors du pontet, et non pas sur la détente.

Notre astuce : L'autre main qui supporte l'arme (la gauche pour un droitier) a l'index déplié à plat sur le garde-main et pointant vers l'extrémité du canon. Cette technique aide énormément car tout ce que le tireur a à faire, c'est de pointer la cible avec son index, amenant automatiquement le canon dans la même direction ; Il est plus naturel pour une personne de montrer quelque chose du doigt que de pointer une arme dans cette même direction...


Un exemple en patrouille de la première méthode.


Les professionnels sont aussi entraînés à pointer leur arme partout où ils regardent. Cela fait les tirs plus précis et surtout plus rapides. Si vous regardez toujours votre chef d'équipe, ce n'est pas une bonne chose !

Dans un combat, les armes sont gardées à l'épaule et pointées légèrement vers le bas (avec l'index HORS de la détente) jusqu'à ce qu'une cible soit repérée, que le canon se relève, et que le doigt vienne sur la détente par la même occasion.

Il est d'habitude préférable de relever l'arme sur la cible plutôt qu'avoir à descendre le canon, dans la mesure où le tireur aura alors tendance à tirer plus bas. Souvenez-vous que les ricochets peuvent tuer ou effrayer l'ennemi, et que les tirs qui lui passent au-dessus sont beaucoup moins intimidants.

Il peut paraître étrange que j'accorde autant d'importance au fait de garder le doigt hors de la détente jusqu'à ce que l'ennemi soit identifié, mais cela est dans le but d'éviter les "fratricides", à savoir les tirs amis. Il ne faut pas longtemps pour amener l'index sur la détente, et cela donne une chance au tireur de voir d'abord sur quoi il a l'intention de tirer. Quelqu'un qui a peur pourrait tirer au premier mouvement, avant de s'assurer d'où vient ce mouvement ; Si son doigt est sur la détente, il va très probablement faire feu et se blesser lui-même ou blesser les autres.

Un amateur, à l'opposé, va probablement mettre son arme en bandoulière (comme les chasseurs), voire la porter sur l'épaule à la manière d'une pioche. Il pourrait même l'utiliser comme un bâton de marche... Il va la pointer dans toutes les directions possibles et imaginables parce qu'il n'a que très peu d'idée - voire aucune - à propos de ce que cela peut entraîner. Un pro ne pointera JAMAIS son arme dans une direction amie, même par accident, ni ne mettra sa main sur le canon, contrairement à un amateur qui pourrait faire une chose aussi stupide que se gratter le bout du nez avec. En cas d'engagement, un amateur va perdre un temps précieux à passer son arme de la position de transport à la position de tir, s'il n'est pas mort avant...


En patrouille


Lorsqu'une unité est en patrouille, ceux qui la constituent ne se contentent pas de suivre à l'aveuglette la personne qui se trouve devant. Chacun possède une tâche à accomplir, et un secteur à couvrir. Lorsqu'un individu est en patrouille, il a tout intérêt à s'attendre à ce qu'un ennemi l'engage à tout moment. C'est pourquoi un professionnel portera son arme prête à faire feu, et regardera toujours pour des couverts et des dissimulations (en plus de chercher l'ennemi).

Chacun des membres d'une patrouille est responsable d'un secteur en arc qui chevauche sur celui d'un autre. Avant de partir, chacun doit connaître le secteur qui lui revient car il aura la responsabilité de surveiller ce secteur à la recherche d'une activité ennemie. Celui qui est en tête ne doit pas être le seul à faire le travail, dans la mesure où un ennemi pourrait se présenter par le centre, voire l'arrière, et qu'il pourrait ne pas voir une embuscade.

Lorsqu'il est en patrouille, un pro essaiera de garder un profil bas, être aussi silencieux que possible, et ira de couvert en couvert, s'attendant toujours à ce que l'ennemi l'observe et le prenne pour cible. Les amateurs croient qu'ils sont supérieurs à l'ennemi, que leur supériorité technique ou intellectuelle va leur permettre de le battre tout en restant "cool". Les amateurs prendront aussi le chemin le plus facile, simplement parce qu'on leur a pas tiré dessus depuis longtemps, ou qu'ils sont fatigués. C'est de pure discipline dont il est question. Un guerrier discipliné fera tout selon les règles, même s'il est fatigué ou s'il croit que le contact avec un ennemi est improbable. Un amateur trouvera toujours une excuse pour ne pas suivre la procédure ; Un pro pourrait ne pas aimer les procédures, mais les suivra tout de même.




Un combat ne commence jamais au moment où on l'attend, quel que soit le degré de professionnalisme qui aurait pu faire qu'on le prévoie, et le premier coup de feu va toujours venir par surprise. La transition entre la surprise et l'action constitue la différence entre un amateur et un professionnel. Le premier va perdre son temps à chercher à comprendre, le second va réagir d'après son instinct et son entraînement.

Une autre chose qui a bien plus d'importance sur un vrai champ de bataille que dans les films d'Hollywood sont les munitions. Les armes en sont de grosses consommatrices et un chargeur peut se vider très rapidement. Les mitrailleuses sont encore pire. Par exemple, les manuels de la Minimi indiquent qu'elle peut tirer de 750 à 900 coups minute. Un chargeur souple de 100 cartouches, voire même une boite rigide de 200 vont durer à peine quelques secondes ; Sans compter le fait qu'après plusieurs "tournées" à cette cadence, le canon va rougir et littéralement commencer à fondre.

Tôt ou tard, les combattants auront à recharger, et c'est à ce moment-là qu'ils seront le plus vulnérable à la riposte ennemie. Les professionnels sont entraînés pour recharger en se couvrant mutuellement, de manière à ce que l'ennemi n'ait pas le temps de les aligner.

Notre astuce : Une des méthodes utilisées par les pros est de commencer à garnir les chargeurs avec des munitions traçantes (premières balles graillées = dernières tirées,  ok ?). Lorsqu'ils voient que leurs balles laissent des traces, ils savent ainsi de manière certaine que leurs chargeurs sont pratiquement vides.

Lorsqu'une personne réalise qu'elle va se trouver à court, elle peut alors changer de chargeur plus tôt. Cela permet de conserver une balle dans le canon pour les cas d'urgence, sans que l'on ait en plus à chambrer de nouveau. Les revolvers sont les pires lorsqu'il s'agit de réapprovisionner. Il existe de nombreux cas ou des agents en service se sont fait descendre pendant qu'ils rechargeaient. Comme nous l'avons dit dans un article précédent, les "Speed loader" sont un minimum indispensable. Mais gardez toujours à l'esprit que leur utilisation demandent de la maîtrise et de l'expérience, chose que beaucoup n'auront probablement pas le moment venu.

Garder le compte de ses munitions n'est pas chose facile. En fait, c'est pratiquement impossible, et il n'y a que dans les films où l'on voit le héros compter consciencieusement les balles qu'il tire, sans doute dans l'intention d'impressionner le spectateur. Dans la réalité, il est probable que vous n'arriviez même plus à vous souvenir du prénom de votre mère à l'instant où les balles vont siffler près des oreilles.


L'équipe de combat


Un binôme constitue la plus petite équipe de combat ; Autant dire que ses deux équipiers ne seront jamais loin l'un de l'autre ! Ce dernier aspect est très important sur un champ de bataille. En premier, pour ce qui concerne le moral. Une personne est bien plus susceptible de paniquer si elle est seule. Elle se sentira isolée, en danger extrême, et au bord de la mort. Si quelqu'un d'autre se trouve à ses cotés, il lui sera d'un grand secours, ne serait-ce que si elle est blessée ou perdue ; Il pourra alors l'aider, ou aller chercher de l'aide. Mais il existe aussi d'autres raisons : la personne essaiera de masquer sa peur aux yeux de son partenaire, et dès lors, la maîtrisera plus facilement. Les deux veilleront l'un sur l'autre, et s'appuieront mutuellement. Lorsque quelqu'un sait qu'une autre personne se trouve à ses cotés qui fait de son mieux pour le protéger, l'effet calmant est évident.

Le binôme est utilisé pour toutes ces raisons. Un chef d'équipe qui fait la reconnaissance d'une zone prendra toujours quelqu'un avec lui. Un sniper opère toujours avec un partenaire, appelé "Spoter", rarement seul. Il existe tout de même quelques exceptions, par exemple dans le cas où le chef d'équipe désigne un homme seul pour surveiller le flanc de la patrouille ; Mais dans tous les cas, ce dernier ne sera jamais très loin du groupe.


Un sniper et son spoter...


Lorsque le combat commence, un binôme va travailler de concert. De vrai professionnels vont toujours être en train de se parler. Ils vont s'informer mutuellement lorsqu'ils voient un ennemi, et où ils le voient, quelle sorte d'arme il possède (tout spécialement si c'est une mitrailleuse). Ils vont aussi se dire lorsque l'un est à court de munitions ou doit recharger. En cas de grenade, celui qui la voit va crier au reste du groupe pour que celui-ci ait le temps de se mettre à couvert. Si nécessaire, des professionnels vont utiliser un code spécial, ou certaines expressions, pour empêcher que l'ennemi les comprennent. Par exemple, "Feu dans le trou", pour informer les compagnons qu'une grenade ou un explosif est prêt à exploser. Des expressions plus salaces encore peuvent être utilisées, histoire de détendre l'atmosphère. La raison toute bête est que le mot "grenade" est le même dans plusieurs langues ; Suivant le contexte, il vaut donc mieux utiliser des expressions différentes, notamment si l'on combat contre des gens qui parlent la même langue...

Une bonne équipe va aussi communiquer sur ce qui lui arrive, en particulier lorsqu'il faut recharger, de manière à ce que l'autre sache qu'il doit économiser ses munitions, et assurer la protection de son partenaire temporairement vulnérable.

Une paire de professionnels qui travaillent ensemble est aussi plus efficace qu'un individu seul lorsqu'il faut se déplacer. Pendant que l'un bouge, l'autre peut forcer l'ennemi à garder la tête basse ou ne pas ajuster ses tirs. Le déplacement d'un binôme se fait de la même manière que pour le soldat isolé. On bouge de couvert en couvert en gardant les distances courtes. Des acronymes sont souvent utilisés, du style "J'y vais, bouge, en position, etc.". Le temps de le dire, et on s'est déjà levé, déplacé de quelques mètres, et mis à couvert !

Travailler en équipe augmente aussi les chances de localiser un ennemi ; Quatre yeux valent toujours mieux que deux...

Le binôme est aussi important en patrouille. Lorsque l'un des coéquipiers boit un coup, se soulage, mange, ou fait quoi que ce soit, l'autre le couvre. Cela permet au premier de faire ce qu'il doit de manière rapide et tranquille, sans avoir à se soucier d'un ennemi éventuel le prenant par surprise.

Deux pros qui travaillent ensemble ont aussi moins de chances de se laisser surprendre, car chacun va surveiller une zone différente. Des amateurs pourraient regarder tous les deux vers un même secteur, un animal, une fille... Quelles que soient les distractions que pourrait offrir un environnement particulier, des professionnels essaieront toujours de se concentrer sur leur secteur de responsabilité.

En défense, le binôme est généralement stationné ensemble. Lorsque l'un des deux creuse un trou, l'autre surveille pour un éventuel ennemi, et on échange les rôles régulièrement pour se reposer. Lorsque l'un dort, l'autre veille, et surveille... C'est le fifty/fifty (50 % réveillé - 50 % endormi). Lorsque l'un pose un piège ou du fil barbelé, l'autre le couvre. Etc.

Lorsque le combat commence, les deux restent dans leur trou, et si l'un est blessé, il se trouve toujours quelqu'un d'autre pour le soigner ou appeler de l'aide.

Comme vous l'aurez compris, le combat est une chose autant mentale que physique, et attaquer un ennemi dans un combat armé revient à attaquer son esprit autant que son corps, car quelqu'un qui n'est plus en mesure de penser correctement sur un champ de bataille ne mettra pas longtemps à mourir...

13 commentaires:

  1. Super rappel sur les bases. Par contre, trouver de la traçante me paraît difficile.
    Le premier en patrouille regarde pratiquement ses godasses. Ca fait con mais c'est lui qui regarde les petits fils en travers du chemin et les bouts de plastique ou ferraille qui dépassent d'une terre fraichement remuée. Accessoirement, il protège le chef de patrouille.
    cc

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    1. Pour être plus précis, le premier regarde devant ses godasses ET loin devant lui. Le second regarde à droite, le troisième à gauche, et le dernier surveille les arrières. D'où l'intérêt du trinôme, le second surveillant alors les deux côtés. Pour ce qui est des traçantes, je cite le cas d'école en application dans les armées conventionnelles. Il est évident que nous aurons à nous débrouiller avec ce qu'on a le moment venu. Mes amitiés.

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  2. Pour patrouiller, même à deux, il est conseillé de :
    - étudier la carte avant de partir en repérant l’itinéraire et les points particuliers si la zone ne nous est pas familière.
    - Se déplacer de point d’observation en point d’observation. Il est donc utile d’avoir toujours une paire de jumelles avec soi, même de petit format, et de prendre le temps d’observer le prochain compartiment de terrain avant de s’engager dans celui-ci ou les abords du point particulier que l’on veut reconnaitre.
    - Mettre en place un appui pour aborder une zone ou un point particulier (carrefour, pont, ferme, véhicule que l'on veut aller fouiller, découvert que l’on doit longer,…). On y mettra le(s) meilleur(s) tireur(s) de la patrouille et à défaut, si aucune arme de la patrouille ne peut couvrir la distance, celui qui a les jumelles…
    C’est appui est encore plus efficace si l’on a pu récupérer un moyen de communication (des émetteurs de chantier font l’affaire, pas besoin de communiquer à 40 km) pour garder le contact entre les deux éléments. A défaut, signes convenus, tissus de couleur,…
    - Si l’on patrouille régulièrement aux abords de son lieu de vie, changer d’horaire, d’itinéraires, se créer des postes d’observations permanents car celui qui ne bouge pas à toujours un avantage sur celui qui se déplace.

    Lorsque je parle de patrouiller à deux, c’est parce que, à mon sens, la majorité des survivalistes ne pourront, au moins dans un premier temps, avoir avec eux les effectifs suffisant pour patrouiller en « groupe de combat ». A deux, c’est « nous observons, tu me couvres, je progresse ». C’est lent mais efficace et c’est toujours mieux que rien pour patrouiller, aller chercher de l’eau, récupérer du matériel,…

    La majorité des survivalistes n’étant pas des « pros » et n’ayant pas forcément le contexte pour s’entrainer maintenant, prenez le temps lors de vos premières « vraies patrouilles » d’appliquer ces règles individuelles et collectives à la lettre. Vous pouvez dès maintenant rédiger un mémento tactique avec les bons conseils de ce blog. C’est la aussi toujours mieux que rien.

    Et soyons un peu optimistes. Même si le tableau est sombre, nous n’aurons pas affaire aux spetsnaz ou à Rambo. Si l’arme peut « faire le caïd du quartier ou l’égorgeur » face à des personnes désarmées, elle n’a jamais fait l’individu décidé à défendre sa vie et celle de sa famille.
    L’avenir de sera pas rose mais arrêtons de prêter à nos futurs adversaire toutes les qualités de l’élite militaire mondiale. Arrêtons aussi de prêter aux apprentis survivalistes tous les défauts des moutons comme certains intervenants sur ce blog se sont un peu fait la spécialité en se complaisant dans l’évocation du film zombie ou en s’imaginant que « Counter Stike » reflète la réalité d’un combat.
    Il faut se préparer au pire pour pouvoir le gérer mais ce pire n’est pas forcément automatique.

    Les carottes ne sont pas cuites d’avance, c’est la base de la démarche survivaliste, non ?

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    1. le problème c'est les jihadistes qui vont rentrer de Syrie avec un bon entrainement.

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  3. Le mythe du héros solitaire venait du cinéma US. Ca avait certainement une vertu pédagogique sur le développement de soi, la réussite, bref un truc pour faire la nique aux rouges collectivistes. C'est l'interprétation qui a merdé puisque le cinéma montrait ses héros lors de guerres, tout le monde a cru que c'était le schéma de base alors que, en même temps, le mythe s'est caricaturé avec les rambo et toutes les séries z des années 80. D'ailleurs le mythe actuel du loup solitaire chez nos amis muzz ne trompe personne à l'issue des différentes enquêtes qui montrent qu'un réseau en amont est parfaitement installé. Les troupes qui occupent notre pays ne s'y trompent pas et vivent en bande, il va nous falloir régresser pour retrouver nos fondamentaux.
    cc

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  4. 1/2

    Excellent, Pierre ; comme d’habitude, cela dit. :-)

    Partir en vadrouille avec des amateurs peut se révéler très dangereux, en effet. Je redoute personnellement tout autant un tir fratricide qu’une balle ennemie. Ce genre de bourre arrive même aux meilleurs (j’ai relevé pleins d’incidents mortel en Afghanistan), alors qu’en serait-il au sein d’un groupe de miliciens français ?

    Je n’hésite pas, à ce propos, à constamment répéter les bases de la sécurité du tir à ma compagne… qui se révélera être, les premiers jours du chaos potentiel, mon binôme.

    Le doigt sur la détente est un classique de l’horreur parmi les amateurs. J’ai vu ma femme, lors de ses tous premiers tirs en stand, lâcher un tir (au plomb) malencontreux devant nous, au pied de notre position, tandis qu’elle relevait l’arme…

    J’en ai eu des frissons et ai discrètement regardé alentour pour voir si quelqu’un avait vu cette bourde… Le doigt hors de la détente, bon sang ! Ne jamais pointer le canon vers un humain ou animal qu’on ne veut pas tuer. Considérez une arme toujours chargée. Hors combat, pas de cartouche dans la chambre.

    Je pense qu’elle a compris. Mais ne jamais hésiter à se répéter ; tout le monde peut oublier une de ces règles, même moi.

    Pierre, tu as raison de parler des munitions, et de pointer du doigt la mystification du cinéma. Le stress durant un échange de tirs est terrible, et il faut une grande maitrise pour :

    1/ Se protéger avant tout.
    2/ Identifier sa cible.
    3/ Viser juste.
    4/ Faire un décompte de ses munitions.
    5/ Prévoir une solution de repli.

    Une équipe de combat entraînée sera la panacée en cas de conflit civil ; le binôme étant le strict minimum viable.

    A suivre...

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  5. 2/2

    Évoluer en groupe est une science, comme tu l’expliques, Pierre. Je vais compléter ce que tu as écris, si tu le veux bien, par une scénarisation pratique :

    Un groupe de Citoyens-Soldats est en mouvement, de nuit, vers une position frontalière, afin de sécuriser une zone où passe un flux ininterrompue de civils en exode. Les cinq miliciens sont armés de fusils à pompe calibre 12, carabine en .308 Winchester, pistolet semi-automatique 9 mm et même, pour l’un d’eux, de son fidèle juxtaposé Baïkal IJ 43. L’homme de pointe est le plus chevronné et expérimenté du groupe ; il sait repérer les pièges. Entièrement en tenue de camouflage, le visage grimé, il arbore un Fabarm STF 12, équipé d’un point rouge EOTech, lui-même complété par un monoculaire de vision nocturne. Il sait comment progresser en silence et donne le rythme aux autres.
    Il perçoit soudain plusieurs mouvements suspects sur sa gauche et sait que, à cette heure et en ce lieu, il ne peut s’agir que d’une troupe hostile.
    — Contact à gauche ! grogne-t-il en se jetant immédiatement devant l’arbre le plus proche, un genou à terre.
    Son arme déjà pointée en direction des cibles, il éructe :
    — Identifiez-vous !
    Et reçoit, pour toute réponse, une rafale hasardeuse de kalash.
    Le team leader ouvre immédiatement le feu en des tirs précis pour engager l’ennemi. Ses camarades, déjà à couvert, engagent à leur tour les cibles. Le feu nourri adverse oblige les membres du groupe à baisser la tête à plusieurs reprises. Le chef de groupe craint un lâché de grenade ; engin explosif particulièrement redoutable dans l’obscurité car difficilement repérable. Il sait, en outre, que son équipe faiblement équipée ne peut utiliser un important volume de feu pour neutraliser l’ennemi ou le fixer sur ses positions.
    Sa décision est prise, rapidement : il faut rompre le combat.
    — Repli ! hurle alors le chef d’équipe.
    Immédiatement, le groupe entame sa retraite hors de la zone dangereuse, selon une danse bien orchestrée. Tandis que les quatre miliciens les plus éloignés de l’ennemi ajustent leurs tirs sans discontinuer, l’homme de pointe leur hurle :
    — Je bouge !
    Il se lève et court, à moitié accroupi, zigzagant entre les arbres, derrière ses équipiers pour se mettre en position d’appuyer chacun d’eux par la suite.
    — En position ! annonce-t-il aussitôt agenouillé derrière son couvert et prêt à tirer.
    Aussitôt, le second milicien du groupe l’imite dans les actes et la parole. Tandis qu’il se repli, chaque Citoyen-Soldat en profite pour recharger son arme, afin d’être prêt à ouvrir le feu dès qu’il atteindra sa nouvelle position. En quelques minutes, le groupe a réussi à se désengager de l’ennemi sans pertes.

    Fin du drill scénarisé. En espérant qu’il vous éclaire sur la procédure basique d’un contact suivi d’un repli en bon ordre.

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    1. et ça se pourrait être la suite :https://strategika51.wordpress.com/2015/06/23/propagande-de-leffroi-daech-en-irak-diffuse-de-nouvelles-videos-dexecutions-spectaculaires-en-4k/

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    2. Pas vu votre lien. C'est avec la piscine en séquence 2? Imaginez les moyens mis en oeuvre pour filmer ça.
      cc

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    3. oui mais tout est a voir ,sur "Blog a Lupus"

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    4. leblogalupus.com/2015/06/25/propagande-de-leffroi-daech-en-irak-diffuse-de-nouvelles-videos-dexecutions-spectaculaires-en-4k-le-massacre-perpetre-par-isis-dans-la-ville-syrienne-sacree-de-palmyre-les-recits/ Voilà le lien complet

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  6. J'ai vu la roquette in the car, la piscine et les colliers surprises, c'est tout, en 4 minutes et quelques.
    cc

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  7. Bonsoir, qu'entendez-vous par professionnel? Juste les militaires ou bien d'autres forces armées? Merci

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