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17 janvier 2022

Être au Jus, une obligation ?

Electricité – Eau courante, tout cela est-il vraiment indispensable ?

Après avoir creusé la question des groupes électrogènes, on peut aussi poser celle-ci autrement : un survivaliste a-t-il absolument besoin de courant ?

A chacun d'y réfléchir et d'apporter une réponse, en fonction de sa localisation et de ses aspirations/nécessités en termes de confort. 

Le problème étant que, par refus de vaxx ou suite à un effondrement sociétal, nous pourrions un jour ou l'autre ne plus avoir le choix...



En tant que survivaliste, vous avez probablement prévu un ou plusieurs des équipements suivants :

1 groupe diesel sans électronique, bruyant, efficace ;

1 générateur solaire, et les panneaux qui vont avec ;

1 groupe essence avec électronique et onduleur, plutôt silencieux ;

Les différents stocks de carburant.

Et si vous êtes un vrai survivaliste :

Le plan C : au cas où rien de tout cela,

Et aussi le plan D : durablement rien de tout cela...

Il n’existe aucune situation qui puisse nous garantir l’absolu confort du chauffage central, de l’eau courante, et du fonctionnement optimal de nos appareils ménagers.

En cas d’IEM (Impulsion Electro Magnétique), adieu tout ce qui est électronique et non protégé.

En cas de lourde panne générale suite à quelque cataclysme, l’eau courante a de grandes chances de ne plus courir, ou d'arriver polluée.

En cas de pénurie d'électricité, certains équipements deviennent inutiles (chauffage central, congélateur, machines à laver).

En cas d’électricité sans onduleur, certains appareils ne supporteront pas la transition : pompe à chaleur, ordinateurs (a moins d’avoir un onduleur en stock).

Autant de bonnes raisons pour se poser la question de l’extinction durable des lumières...


1. Quels sont nos besoins réels

Nous avons besoin de nous chauffer et de chauffer notre alimentation (si durable) ;

Nous avons besoin de nous laver et de boire une eau propre, même si la toilette peut être très réduite et tant pis pour l’odeur de Fennec ;

Nous avons besoin de communiquer, par familles, par groupes, par réseaux, et de nous tenir informés ;

Nous avons besoin de manger ou de mettre en sécurité nos stocks périssables, congelés par exemple ;

Nous devons nous tenir à l’abri des intempéries (pluie, neige, vent, froid, chaud) ;

Nous devons nous protéger des prédateurs (à 2 ou 4 pattes) ;

Tout le reste étant de l’ordre du subjectif, ou du petit plus, comme le fait de disposer de jeux de société et de livres. Je ne parle pas des soins qui, en théorie, ne subissent pas l’influence des pannes systémiques, à moins que celles-ci soient gravissimes au point de stopper les flux. Mais ceci est un autre sujet.



2. Le plan B

Lorsque l’électricité tombe en panne plus de 12 heures, mais moins de 2 ou 3 semaines, l’adaptation avec des groupes électrogènes de qualité peut tout à fait suffire.

Un congélateur peut être maintenu en fonction 12 heures par jour, ainsi que le chauffage. Tout doit alors fonctionner à temps partiel afin d’économiser le carburant.

J’ai personnellement expérimenté cette solution, et je connais plusieurs personnes qui vivent en rase campagne, exclusivement alimentées par un générateur thermique. Les tâches électriques sont groupées, et le chauffage se fait généralement au moyen d'un poêle à bois (et non un poêle à pellets, qui est un système électronique et fragile). Ils n’ont en général pas de congélateur, et peu de stocks périssables.

C’est toujours valable, tant que le réseau d’eau fonctionne.

L’inconvénient du groupe, nous l’avons vu, est de 3 ordres :

Le bruit (repérage, exaspération, jalousie),

Le carburant (les stocks sont toujours limités dans le temps),

Les limites liées à l'électronique et la durée de fonctionnement.


L’usage d’un groupe n’est donc qu’une solution de dépannage temporelle, mais qui peut sauver la mise en cas de grandes intempéries et de famille à réchauffer. Le câble tiré pour les congèles des voisins peut aider à minimiser les facteurs limitants, mais pas toujours. En cas de crise grave, un générateur peut susciter les convoitises et devenir un inconvénient.

Au bout de la première semaine, le gouvernement peut rapidement promettre des groupes, de l’eau potable, etc. S'il le fait, ce sera en premier pour les zones urbaines. Donc le plan B est surtout efficace en zone très isolée, rase campagne. Historiquement, lors des grandes catastrophes (froid, tempête, glissement de terrain), le temps de réaction des instances gouvernementales a été très rapide, mais pas suffisamment pour garantir le chauffage et les congèles. Et si la crise est nationale, il est possible qu’il n’y ait aucune intervention salvatrice.

Une de mes amies à personnellement vécu la tempête de 99 avec deux semaines sans jus, sans chauffage, sans aucune précaution et sans la moindre aide. Depuis, elle s'est jurée qu'on ne l'y reprendrait plus...

Le plan B, à application immédiate, me parait donc indispensable.

Dans mon plan B, j’ai aussi 1 ou 2 petits réchauds à pétrole, des couvertures, des bouillotes et camping gaz (au minimum), plus une batterie solaire correcte pour l’ordi et/ou le téléphone. Car le groupe électrogène ne pourrait pas tout assurer, à moins de disposer d'un groupe industriel à forte consommation.

Certains détails, comme de manger chaud, ne sont pas fondamentaux, mais aident à garder le moral. Votre famille n’a pas nécessairement un goût prononcé pour le bivouac et appréciera d’avoir son pain beurré, sa confiture, et ses boites de raviolis chauds. Ce serait une erreur de croire que les uns et les autres, dans l’urgence, deviennent résilients. Quelques baguettes au congèle, des biscottes (attention, les biscottes se gardent très mal, malgré l’aspect sec, après de multiples essais, on ne dépasse pas les quelques mois).

Les premiers jours peuvent se passer correctement, chacun prenant sur soi. Mais rapidement, vous risquez des réactions qui vont aller de la fuite à la colère, l’agressivité, la décompensation (les coups de folie), ou les comportements irrationnels (ce qui revient au même). En 99, les parents de cette amie ont fondu un plomb. Ils avaient pourtant vécu 39/45. D’où l’obligation de prévoir, par exemple, et pour assurer ce truc précieux qu’on appelle le sommeil :

Des couvertures (nombreuses)

Des bouillotes (et de quoi faire chauffer l’eau)

Mais voilà, rien ne dure éternellement, et au bout quelques semaines au maximum (si le système est défaillant), le carburant viendra à manquer, ou les maisons alimentées deviendront les cibles par excellence. Enfin, en cas de mouvement obligatoire - parce que je ne sais quel bus ou train tentera de venir vous embarquer - il pourrait falloir passer en mode « in the verte », et le groupe est alors tout à fait exclu.

Une Bad équipée de groupe(s) est une solution géniale, ou de panneaux (quoique, vaste sujet à discuter). Mais lorsque les gens verront de la lumière, ils viendront, avec leurs espoirs, leurs besoins, ou leur 12. Non que cela soit automatique (le 12 😊), mais c'est une éventualité à prévoir si vous êtes le seul clampin qui a du jus dans un contexte de type Sarajevo.

Donc il est raisonnable de se dire qu’une crise excédant les 3 ou 4 semaines, et non gérée par les pouvoirs publics, ne pourra plus être compensée par le seul plan B. Pour plein de raisons.



3. Le plan C, adieu à l’électricité pour 1 temps

Le confort du tout électrique est magnifique, mais vivre sans n’est pas forcément l’enfer. Tout dépend...

Sortant de travaux importants dans ma Bad de campagne (profonde). J’ai du carburer au bois pendant plusieurs semaines de froid et mes invités venus partager l’apéro n’ont même pas remarqué la différence. La cuisine était faite sur le poêle, ainsi que l’eau chaude pour le café, et le pain au four.

Le soir venu, une bonne bouillote et un édredon énorme faisait le reste.


Mais revoyons ma liste de matos « de crise »

Lampes frontales de base (nombreuses et placées dans chaque pièce) ;

Stock de bougies, briquets, allumettes, allume feu… (chacun ses préférences), et bougeoirs sécurisés ! Le tout hors de portée des enfants et pas sous une étagère en bois ;

Des couvertures et des vêtements grand froid ;

Des bouillottes ;

Un poêle à bois et 30 stères dont du petit bois ;

De l’eau potable (stock en cuves de 1000 L et stock en bouteilles) ;

Du sel nitrité pour passer 100% de la viande en congèle à la saumure (le sel nitrité est le seul qui garantisse contre les bactéries spongiformes de type botulisme) ;

Des bocaux vides pour passer 100 % des légumes du congèle en conserverie (lacto fermentée ou bouillie, selon vos préférences) ;

Donc du gaz pour pouvoir faire cuire rapidement tout ce petit monde, plusieurs bouteilles et le bon détendeur ;

Une batterie solaire pour le téléphone, l’ordinateur et les outils (ou encore le groupe pendant 2 heures) ;

Un hérisson pour ramoner la cheminée ou le poêle, un peu d’outillage le cas échéant, des colliers de serrage pour le gaz, etc.


Le tout étant d’aller assez vite pour que la famille n’en souffre pas ! Sinon : fuite, colère et autres réactions indésirables.

Par exemple : en arrêtant le groupe au lever du jour, on dispose de 24 heures pour les congèles, et de 8 à 12 heures de lumière naturelle. Le truc est bien plus anxiogène de nuit. Perso, en cas de panne nocturne, je me recouche... (sauf truc vraiment chelou).

1°) Le chauffage, avant que les vôtres ne ressentent le froid.

2°) Toutes les recherches de matériel (trop bien rangé) pendant qu’il fait jour, de façon à ce que le soir venu, il soit possible de s’en sortir sans casse : 1 frontale par personne, accrochée en tour de cou (les enfants jouent avec, on ne leur en donne que si nécessaire).

3°) Mettre en route les filtres à eau éventuels (en amont, je vous reparle de l’eau) de façon à garantir la boisson.

4°) Faire le point sur l’alimentaire : pain, lait, café... Comment maintenir les apparences (et éventuellement les dégrader progressivement).

5°) Se rapprocher de son réseau et passer les coups de fils nécessaires pendant que vos correspondants ont encore de la batterie. Puis éteindre les téléphones et les mettre hors de portée des enfants (et des ados ?).

6°) Mettre en place la radio (à manivelle ?) pour surveiller les infos.

La veille, vous aurez également prévu de faire une dernière machine, histoire de partir sur du propre.

7°) Mettre la viande en saumure : 220 grammes de sel nitrité par litre d’eau (eau saturée), 15 jours par livre, donc 1 mois pour une pièce de 1 kg, ce sera très salé, mais non périssable. Il suffira de dessaler.

8°) Les légumes doivent entièrement décongelés avant d’être mis en conserverie. Donc le lendemain.

9°) Toujours pendant qu’il fait jour, répartition éventuelle des couvertures, lits, chambres, etc.

10°) Communiquer sur le fait qu’il n’est pas question de faire la teuf sur batteries. On se couche au coucher du soleil… sauf feu dans une cheminée.

Pour finir, une communication dédramatisée. Mais en insistant sur la nécessité d’épargner les ressources énergétiques. A la fin de la journée, les choses essentielles sont accessibles facilement avec une bougie ou une frontale, et chacun peut dormir en paix.

Personnellement, il me faut 3 heures pour être 100 % adapté à la crise. Y compris les premières cuissons de pain. Mais voilà : et si la crise dure ? Et  dure encore...




4. Le plan D : fini le jus (pour 1 temps, 2 temps, et la moitié d'1 temps...)

Vous avez rejoint votre Bad en rase campagne, votre bergerie, cabane de chasse : adieu le jus ! Le mode de vie « sans » doit être adapté durablement. 

1°) Au réveil j’allume le poêle, je le laisse mourir le soir.

2°) Dans la journée je vérifie mes stocks de bois, ou je fais de la recoupe que je rapproche de la maison (ou que je rentre).

3°) Les temps de cuisson sont longs sur un poêle : donc je place la casserole de soupe sur le poêle, ou l’eau, dès la fin du petit-déj.

4°) Si je suis au gaz : je privilégie une cuisson très rapide, pas de cuisine longue.

5°) Je cale mes habitudes sur les rythmes de la nature.

6°) Ma consommation est raisonnable dans TOUS les domaines.

7°) Je vérifie chaque jour la ration de pain et d’eau potable.


Mes ressources sont calquées sur l’environnement : je tue ma viande au fur et à mesure de ma  consommation, ou je mutualise (pour une grosse bête).

Mes légumes frais abondent à la belle saison, et je stocke les pommes de garde, les noix, châtaignes, etc. Et les Pd terre, bien entendu.

J’ai un nouveau « job » : assurer notre vie courante, notre production, ou nos courses (dans le réseau). Donc chacun est actif en ce sens.

Dans les faits, les gens qui vivent au groupe électrogène, voire sans jus, se plaignent peu. Le rythme est plus lent, le stress moindre. Si vous avez un poêle, la différence est moindre. (le risque véritable est le manque de chauffage). Inutile de dire qu’il est devenu impossible de mater Netflix le soir.


Un point crucial : la toilette

Il faut se laver. Pour des raisons d’hygiène, de poux, d’odeurs, etc. La douche chaude a disparu et en hiver, la douche tout court a disparu. Une bouilloire sur le poêle, toujours... et chacun tour à tour peut faire sa toilette.

On ressort les trucs économiques : gants de toilette et savon (qu’on a en stock), ainsi que la pierre d’Alun (peu onéreuse) pour la transpiration.

Des cheveux longs, en cas de soucis durables, peuvent être coupés pour éviter les parasites.

Les parties « intimes » sont lavées tous les jours ! Car toute dérive entraînerait des effets secondaires.

Si les lingettes peuvent rendre service sur l’instant (ou en déplacement), leur usage durable est néfaste pour la peau (onéreux, non réaliste, et polluant).


Le souci des pipis – popos

Et oui, il faut que ça se fasse... si la crise est durable et que l’eau n’est pas abondante, il faut là aussi passer au plan D.

A partir du moment où nous sommes passés d’une crise ponctuelle à une crise très durable (ou une Bad non équipée), ou que l’eau n’est plus courante (réseau coupé), plusieurs options :

1°) Toilettes sèches (avec feuilles mortes éventuelles), je vous laisse trouver vos sources.

2°) Trou rebouché périodiquement, 2 planches et basta, pots pour la nuit (surtout pour les enfants).

Eviter à tous prix les pipis (et surtout les popos) à l'air libre dans l’environnement qui va devenir vite pollué.


Le cas du linge à laver

C’est un problème. A la main ou avec un tambour manuel. Donc on ne met plus son t-shirt au sale après usage unique (et encore moins son pull ou son pantalon). Les gros vêtements peuvent durer la semaine et les petits sont lavés au quotidien. Chacun sa corvée, sauf jeunes enfants, et l’homme de la maison qui coupe le bois (et ne peut pas tout faire).




5. Les aspects psychologiques

Il peut paraître barbare de se couper du jus et de nos habitudes à priori confortables.

Adieu Netflix, la télé, la musique, les vidéos, la machine à laver (linge ou vaisselle), la chaleur autorégulée, la douche de 20 minutes bouillante, le Coca, les soirées jusqu’à 2 heures du mat, les frites au congèle avec les steaks hachés et la ballade au centre commercial.

C’est un deuil à faire, et il peut être plus ou moins compliqué selon les personnalités.

Mais adieu aux factures à répétition, aux dépendances et aux abonnements sans fin, au coût de la vie et en bonne partie au stress qu’il génère.

Ce rythme campagnard à l’ancienne, je l’ai vécu il y a encore peu ; il est lent, chaleureux (si on est chaleureux bien entendu). Le silence devient du calme et les obligations sont celles qu’on se fixe. Le chômage n’existe plus (mais le handicap non plus...), les familles assurent leur vieux et leurs malades. Car s'il n’y a plus d’énergie, adieu les Ehpad et les voyages en voiture ou les visites répétées chez le toubib. Si poil dans la main, il vaut mieux s’en défaire !

Le rythme est répétitif, et beaucoup de tâches sont obligatoires (comme le bois).

Reste, et il faut en reparler, que ce style de vie ne semble guère envisageable en ville ! Du moins dans un scénario de rupture prolongée de la normalité. Autant le dire : ça devient très vite très compliqué en centre-ville. Un jardin résout la plupart des problèmes, mais tout le monde n’a pas de jardin à sa disposition. Certes les villes étaient habitées aux siècles passés, mais les services organisés étaient là pour pallier aux inconvénients, notamment l'approvisionnement en bois et en denrées. 

Je pense qu’il est de la responsabilité de chacun - en amont de toute crise - de se trouver un point de chute ou de devenir un point de chute pour sa famille, si l’on possède la précieuse propriété rurale, cabane de chasse, ou autre du même acabit.

Ce qui est invivable, dans ce mode d’autonomie, ce n’est pas le manque de confort (qui est vite solutionné), mais les ados qui râlent, les gamins qui hurlent avec les parents qui supplient qu’on leur fournisse ce qu’ils demandent, et les imbéciles qui s’imaginent qu’on ne peut pas faire sans.

Les gens de ma génération ont souvent connu la brique dans le papier journal, chauffée avant de rejoindre son lit. Pour autant que je me souvienne, nous n'en avons pas été plus malheureux. D'ailleurs, c'est ainsi que vivaient nos ancêtres, et tous ceux qui les ont précédés. Si nous sommes là aujourd'hui, c'est bien que ce mode de vie est tout à fait vivable, et viable.


Pourquoi pourrions-nous perdre le jus ?

1. Guerre et I.E.M.

2. Killshot (grosse tempête solaire) et I.E.M.

3. Rupture des flux pour raisons géophysiques.

4. Manque d’énergie et impossibilité de payer des factures énormes.

5. Suppression des services à une catégorie de la population (va-t-on en arriver là ?)

6. Chômage non rémunéré (on en est là) et durable.

7. Privations et mesures coercitives par les gouvernements (on y arrive).

8. Nécessité de quitter son lieu de vie habituel et de partir dans des abris de fortune (bergerie etc.)

9. Liste non exhaustive, mais plusieurs points sont déjà à l’ordre du jour.


Il nous faudra aussi reparler des panneaux photovoltaïques (vaste sujet), mais pour l’heure, il convient de prendre conscience que finalement, ce n’est pas absolument nécessaire d’avoir « le jus », en tous cas pas à tout prix. Car un jour ou l'autre, le "quoiqu’il en coûte" va nous retomber sur la tronche, façon tranche de pain sur le jambon...

18 commentaires:

  1. Merci Pierre.
    Puisqu'il est encore question d'énergie ici, voici une petite remarque sur l'utikisation du groupe électrogène.
    Il est tentant de brancher le groupe dirdctement sur l'installation électrique de la maison. ATTENTION dans ce cas à couper le disjoncteur ou à isoler la maison du réseau EDF.
    Dans le cas contraire vous renvoyez du l'électricité sur les lignes. Il y a eut des morts d'agent travaillants sur le réseau croyant qu'il était hors tension. Il doit y avoir des phénomème d'amplification avec les transfos
    Laurent 01

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  2. Bonjour,
    Très importante remarque ci-dessus pour l'isolement par rapport au réseau EDF. Il existe aussi des inverseurs pour gérer une alimentation de secours :
    https://izi-by-edf.fr/blog/electricite-inverseur-installation/
    Bien entendu il faut faire appel à des électriciens pour gérer ce type d'installation, ou avoir de solides connaissances en installations électriques avant de bricoler son tableau électrique.
    Merci pour cet article très intéressant (et les autres !)

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  3. Bonsoir à tous,

    Un petit plus pour la toilette, expérimenté à Djibouti en rallye raid 4X4 :
    Le pulvérisateur de jardin, modèle 5 ou 8 l avec sa pompe incorporée, changer le système de pulvérisation par un tuyau et une pomme de douche à robinet, remplir d'eau, pomper, et se doucher !
    J'ai toujours trouvé ce petit truc super sympa (surtout madame !) avant de se coucher (dans son jus pour les autres...).
    Ce n'est pas cher et très facile à trouver et à assembler (en général tout est en 1/2 ").

    Raccorder son groupe à son réseau électrique n'est pas très compliqué, et pour ceux qui ont peur de l'électricité, se faire une fiche opératoire évitera les accidents. La première des choses à faire est toujours de couper le disjoncteur principal vers le réseau EDF, cela évitera de metre "à genoux" le groupe à la mise sous tension en alimentant le voisinage et le transfo BT.

    Pour terminer, il est certain qu'avoir un point de chute à la campagne sera bien plus vivable, beaucoup l'on compris. Autour de chez moi, plus rien à vendre ! Même les truc invendables sont partis !, la campagne est envahie par les citadins, et je suis bien loin des grandes métropoles.
    Mais acheter un bien à la campagne ne rends pas plus résilient si l'on y vit comme en ville.
    La Ferme de Roc...

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  4. Quand j'ai demandé à ma grand mère qui a vécu les tout débuts de l'automobile qu'elle était l'invention humaine ou la découverte qui l'avait le plus marquée ,j'ai été surpris de la réponse ,non ce n'était pas l'automobile ni l'avion,ni les antibiotiques,ni les opérations de Cabrol (greffe coeur poumons) mais l'électricité .Ce long préambule pour que nous comprenions que ce que nous considérons comme absolument nécessaire ne l'est réélement devenu qu'il y a peu de temps et n'est pas absolument nécessaire à la survie.Ce serait très très difficile pour les jeunes générations "presse bouton et la lumière fut"cela aura le mérite de leur éviter les crampes aux pouces greffés sur un smartmachin l'oeil rivé sur un décimètre carré résumant leur piètre existence,(à ce stade on ne vit pas on existe)et les pétages de plombs puisque nous sommes dans l'électrique risquent fort d'être conviviaux ,du moins au début.Alorts oui il faut envisager le plan oméga du sans jus et faire des drills pour s'habituer (l'été de préférence )car on sait sait que c'est inévitable,reste le quand ?Il est certain qu'un petit feu pour se réchauffer un soir d'hiver dans la salle a manger d'une hlm au 10 étage d'une grande ville présente quelques difficultés et qu'il serait judicieux d'envisager de le faire plutôt au sol sur le parking a minima

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  5. pour faire suite:dans le cadre d'une vie a électricité restreinte ou inexistante beaucoup de travaux de base ne pourront plus être faits ,les outils électroportatifs faisant partie du quotidien .Partant d là conserver ou se fournir en outillage à main de base serait une pas trop mauvaise idée :rabot ,lames de scie bois et métal,colliers Colson en grande quantité avec la pince qui va avec , collier de serrage inox vendu au mètre,ciseaux a bois ,masse ,marteaux ,chignoles et mèches,en fait tout ce qui perce coupe ou pince,fers plats , tube fer et pvc fil de fer et la liste n'est pas close

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  6. Le choix a été fait des le départ.
    Pas d'électricité .
    Outils, chauffage, éclairage.
    La transition et le reaprentissage se feront avec eau à la fontaine voisine, lampes à pétrole , camping gaz en secours été car cuisinière à bois qui a elle seule réchauffe le rdc l'hiver , panneaux solaires couples à lampe ( un dans chaque pièce ) , fabrication de chandelles ( cire abeille , matériel déjà disponible ) , outillage à main stocke prêt à l'emploi, etc, etc.
    Tout est est fait dans l'idée de la simplicité réduite au minimum.
    Déjà réduire les sources de problèmes matériels c'est déjà réduire les difficultés et prises de tête.
    Lumineux non ?
    Une superbe boutade en 2 mots , vraiment quel artiste ce Vianney !
    Histoire de se préparer à divertir l'assemblée, le soir à la veillée au coin du feu dans la cheminée.....
    Cdlt.
    Vianney.

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  7. Bonjour,

    Pour avoir vécu quelques années (3) à la frontière indo-pakistanaise du Kashmir, vivre sans électricité est relativement facile, à condition toutefois d'être proche d'une zone boisée et de savoir faire son charbon (Tutos sur Youtube). En revanche, vivre sans eau courante est bien plus compliqué et difficile même à proximité relative d'un cours d'eau ou d'une source. Comme ils disent là-bas : " no power no matter, no water no life"... Pour info, le minimum vital en eau est d'environ 10 litres d'eau par jour et par personne (boisson, cuisson nourriture, hygiène) Jusqu'à 5 litres on s'en sort encore. En dessous extrêmement compliqué voire impossible de mener une vie à peu près normale pour nous autres occidentaux ou alors sur une période très courte et en mode réel de survie. Et sans électricité, plus d'eau au robinet...

    In Hoc Signo Vinces, Deus Vult.

    Etienne

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  8. Bonjour à tous,

    A propos d'IEM, quelqu'un peut il m'expliquer quels sont vraiment les effets sur l'électronique ?
    Les circuits et autres composants ne sont ils pas protégés s'ils ne sont pas sous tension ?
    Pour exemple, un coupe batterie peut il protéger l'électronique d'une voiture si celle ci subit une IEM ?

    Merci pour vos réponses.
    John

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    1. Bonsoir John.
      Je vais répondre grossièrement pour éviter d'entrer dans trop de détails.
      Une IEM provoque une très forte variation du champ magnétique terrestre. Cette variation provoque la circulation d'un courant dans tous les composants qui y sont exposés. On dit qu'il s'agit de courant induit. C'est le principe de la dynamo: un aimant produit un champ magnétique autour de lui. Tant qu'il ne bouge pas, il n'y a pas de courant produit dans le bobinage de la dynamo. Quand il tourne, le champ magnétique tourne et balaye donc les spires de fil dans lesquelles il induit (provoque) un courant. Plus il tourne vite, plus la tension augmente.
      Sur un vélo, plus la dynamo tourne vite, plus les ampoules brillent fort car la tension augmente.
      Dans une IEM, c'est comme si un aimant ultra-puissant traversait le champ magnétique terrestre et ça induit un courant à haute tension dans tous les conducteurs.
      Si on applique une tension entre deux fils conducteurs séparés par un isolant (de l'air par exemple) et qu'on rapproche les fils de plus en plus, il va arriver un moment où va se créer un arc électrique qui va traverser l'isolant. On aura dépassé la "tension de claquage" de cet isolant. Donc plus les composants sont petits (cas de l'électronique), moins il y a d'épaisseur d'isolant entre leurs pôles et plus ils sont sensibles à ces courants induits à haute tension qui peuvent les faire claquer.
      Le courant de claquage se produit DANS les composants donc pas besoin d'une source d'énergie extérieure comme une batterie de voiture. (sur un vélo classique, il n'y a pas de batterie et on produit du courant rien qu'en faisant tourner la dynamo)
      Un coupe-batterie ne peut donc pas protéger l'électronique d'une voiture.
      Pour protéger des composants d'une IEM, il faut court-circuiter ces courants induits en les piégeant dans les conducteurs d'une cage de Faraday. Une cage conductrice entourant les circuits à protéger. Cage à relier à la terre ou pas, il y a les 2 écoles.
      J'espère t'avoir apporté un petit éclairage tout en simplifiant beaucoup.

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    2. Merci pour l'explication E-mantille.
      Si j'ai bien compris, en mettant mon matériel électrique dans une malle métallique au couvercle bien ajusté pour assurer la continuité mécanique et électrique, ce matériel serait à l'abri. Est-ce correct? L'épaisseur du métal de la malle est-il important? Reliée à la terre?
      Merci.
      Laurent 01

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    3. C'est assez vrai à un GROS DETAIL près:
      il ne faudra pas que le matériel touche les parois métalliques de la caisse.
      Donc prévoir une bonne couche d'isolant pour tapisser l'intérieur de la caisse. La proximité des composants avec l'enveloppe métallique dans laquelle un courant circulera pourrait, à nouveau, induire un courant dans les composants.
      Une variation de champ magnétique crée un courant dans les composants. Mais un courant crée aussi un champ. Voilà pourquoi il faut éloigner le matériel de l'enveloppe où le courant va circuler

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  9. Remarque intéressante, merci E-mantilles, je n'y avais pas pensé. Aussi, prévoir un joint conducteur tout autour entre la malle et le couvercle. Et si en plus la malle est dans un sous-sol c'est encore plus sûr.

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  10. Et, oui, l'épaisseur du métal a son importance si le champ magnétique est très fort. Si le métal du contenant est saturé une partie des lignes de flux magnétique passe à l'intérieur.

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    1. Il faut relativiser la notion d'épaisseur. Parce qu'il ne s'agit pas d'un courant (ampérage) important mais d'une tension (en volts) importante.
      Si on fait des lignes à très haute tension, c'est justement pour pouvoir passer des puissances énormes dans des conducteurs de taille pas trop grosse avec une tension très élevée et un courant raisonnable. C'est le courant (le débit pour ainsi dire) qui nécessite des gros conducteurs alors qu'un petit peut très bien supporter une tension très élevée.
      Les fils de bougies des voitures passent des milliers de volts et le plus gros dessus, c'est l'isolant.
      Là, en cas d'EMP, on a à se protéger d'une tension très élevée pouvant claquer les composants, pas d'un courant capable de mettre le feu aux conducteurs électriques.
      Donc, pour une cage de Faraday, l'épaisseur des cantines en tôle classiques suffit largement. Et si ça ne suffit pas, c'est qu'on a affaire à une EMP tellement puissante que les neurones de nos cerveaux vont claquer aussi. Auquel cas plus de problèmes. (nos corps sont constitués à plus de 70% d'eau salée conductrice et, passé un certain niveau, sensibles aussi aux variations de champ extraordinaires)
      Par contre oui, attention à l'effet de fente du couvercle de la cantine. Je préconiserais de décaper la peinture des deux côtés de la jonction (couvercle et caisse) pour éviter l'oxydation (isolante) en étamant les 2 surfaces avec une petite lampe à souder ou un très gros fer à souder et de la brasure plomb-étain puis de poser une tresse de cuivre souple au niveau de la jonction pour que le bouclage électrique soit complet sinon ça ne servira à rien.
      Et si les quelques dixièmes de millimètres d'épaisseur de la cantine n'ont pas suffi, qu'elle a été portée au rouge et peut-être même fondu, ce n'est pas d'une EMP solaire ou nucléaire qu'il s'agit mais d'une supernova inconnue à ce jour qui est venue nous détonner sous le pif. Auquel cas, plus de problème pour le matos puisqu'il n'y aura plus de trace de vie sur Terre.
      Une dernière remarque: après l'EMP, moi je ne mettrai pas les mains directement sur la cantine métallique transformée en mahousse condensateur si elle n'était pas reliée à la terre avant. Je l'aborderai avec un fil électrique fixé à un manche à balai (en bois) et relié à la terre histoire de la décharger avant d'y toucher. Je dis ça comme ça

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  11. Bonsoir à tous et merci E-mantilles pour tes explications.
    Si je comprends bien, ça signifie que lors d’une IEM les circuits « brulent » ?
    Circuits imprimés et autres composants sont fondus si l’on peut dire ?
    John

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    1. Non. Les composants électroniques connaissent un "claquage" interne. Rien de spectaculaire ou de visible extérieurement mais ils sont morts intérieurement.
      Les circuits imprimés ne brûlent pas, ils sont en plastique. Ce sont les conducteurs qui sont sensibles aux courants induits.
      Et si l'EMP est assez forte pour avoir fait brûler les pistes métalliques des circuits imprimés, il n'y a plus aucun composant électronique non protégé encore en bon état dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres (la section des composants internes est d'une taille des centaines ou des milliers de fois plus petite que la section des pistes des circuits imprimés)

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  12. Donc on relie la caisse à la terre?
    Merci à tous.
    Laurent 01

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  13. Ok merci E-mantilles, ca me parait beaucoup plus clair maintenant. Pas rassurant mais on sait à quoi s'en tenir.
    John

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