19 septembre 2016

Prendre la verte : Et si nous devions fuir ?

=> Article proposé par Elizabeth, rédactrice de Survivre au Chaos

Laissons la parole à Elizabeth, dont nous nous réjouissons du retour... Après quelques mois de longue maladie et un peu de santé retrouvée, j’ai éprouvé le besoin de partir à nouveau sur les routes, à la fois pour me retrouver, et expérimenter une nouvelle partie du chemin qui est celui d’un nomadisme potentiel en cas de chaos.

Bien que ce bivouac ait été mené avec un cheval et une petite calèche, je vais tenter de vous transcrire les aspects généralistes applicables par tout un chacun suivant les circonstances...



Ce type de nomadisme est à comparer à celui que l’on peut faire avec une voiture ou même des vélos, et une roulotte bien entendu.

Cet article ne prétend pas apporter de réponse 100% adaptée à toutes les circonstances, il n’est que le fruit d’une expérience personnelle déjà répétée.

Cette expérience n’est pas une expérience de survie de type Rambo, nous n’avons pas déchiqueté de lapin avec les dents.



Tente 4 saisons, 2 places, 5 minutes à monter à deux autant à démonter, 
le chien dort avec nous.


Je m’étais programmé un potentiel de 3 mois interrompu au bout de 3 semaines (mais c’est déjà pas mal) parce que, malgré toutes mes précautions, j’avais un certain nombre de soucis domestiques à gérer, ce qui prouve d’ailleurs qu’on ne peut que très difficilement laisser son chez soi et espérer le retrouver en état, quand bien même on échapperait à un pillage en règle.


3 SEMAINES DANS LA VERTE EN AUTONOMIE COMPLÈTE

Matériel, hommes et bêtes :
  • 1 chien avertisseur
  • 1 jument très qualiteuse et polyvalente (petite et rustique)
  • 1 petite calèche 2 places sur laquelle j’avais bricolé des coffres
  • 200 kilos de matériel comprenant la totalité des stocks alimentaires (y compris le chien) et 20 litres d’eau potable à renouveler (stocks alimentaires secs de quelques kilos) et tout ce dont nous avions besoin.
(Poids total tracté : 500 kilos)


Décomposition du séjour :
  • 1 semaine à 2 femmes adultes expérimentées et s’entendant bien
  • 1 semaine à 1 adulte + 1 adolescente (ma fille, 17 ans)
  • 1 semaine seule (ma pomme, « pas très costaude » d’ailleurs)

Règles de vie expérimentales :

  • Pas de refuge payant (la verte absolue)
  • Pas d’achats ou de consommation
  • Peu de contact avec la « civilisation »
  • Nomadisme quotidien et 40 km/jour

2 Exceptions :

  • J’ai acheté du foin pour ma jument : 5 euros
  • Je me suis payé un saucisson en plus, j’en mourrais d’envie (moral)

Budget :

  • Alimentaire : moins de 100 euros
  • Matériel acquis progressivement
  • Jument d’une valeur de 1.500 euros (déjà ma petite jument à moi)
  • Coffres et autres : 29 euros et bois de récup.
  • Calèche retapée d’une valeur similaire à celle de la jument (déjà acquise, comme tout le matériel dans le temps)
  • Assurances (ce n’est pas encore le chaos) : 50 euros environ pour la période
  • (Je ne fume pas et ne bois qu’en Société = économies notables)

Cette expérience s’inscrit dans une liste d’expériences que je souhaite faire : le bivouac à cheval (monté) avec cheval de bât (déjà réalisé à plusieurs reprises) et le bivouac à vélo ou à pieds (en projet).

Pour tous ceux qui buteraient sur l’aspect budget, j’ai acheté mon matériel sur de nombreuses années en lieu et place de vacances et autres loisirs, c’est réalisable par un peu n’importe qui à condition que la famille soit d’accord.

Par contre il est évident que si nous devions fuir, le cheval et la voiture attelée ne sont absolument pas la meilleure méthode bien que cela procure un avantage certain quant à la quantité de matériel emmené !


Pourquoi prendre la verte ?

Il est bien évident, et encore plus après cette expérience, que la fuite doit être réservée à l’obligation de fuite...

Votre domicile serait sans doute saccagé à votre retour, vous ne pouvez emmener que le minimum, le stress et la fatigue sont notables, les éléments fragiles (enfants, personnes âgées, personnes sensibles) posent rapidement des barrières plus fortes que leur propre personne.

Qu’est-ce que prendre la verte ?

C’est avant tout quitter tout ce que l’on a ou croit avoir pour s’enfoncer en territoire peu ou pas connu avec une part de questions quotidiennes (logement, climat, alimentation, repos, santé) renouvelées de façon fatigante.

J’ai bivouaqué en France, mais l’expérience aurait été bien plus complexe en milieu inconnu, tant sur le plan du climat et de la végétation, que sur le plan des us et coutumes (culture, méfiance, risque d’agression etc.). Et enfin tout cela fut fait à la belle saison (no comment, en pleines conditions hivernales, c’est un cauchemar).

Imaginez un instant que vous deviez :
  • Fuir
  • En vous préparant au dernier moment
  • Avec un probable manque de matériel
  • Et quelques oublis
  • Une famille partiellement inadaptée
  • EN période de froid humide

Bien sincèrement : bon courage...

Après cette expérience simple, nous nous sommes dits, entre coéquipières, que prendre la verte devait être réservé à :
  • Une menace de mort
  • Une invasion ramenant à de graves menaces sur nos personnes
  • Une absence de ressources locales ramenant à une menace à brève échéance
  • Des conditions géophysiques ou géopolitiques ramenant à une menace immédiate


Quelles sont les différents modes opératoires ?

Le nomadisme absolu à pieds ou en vélo :

Soit la fuite quotidienne. Il est alors nécessaire qu’il y ait quelque chose à fuir, sinon un simple éloignement devrait suffire. Cette méthode est très fatigante. Lever le camp chaque jour, plier, ranger, puis naviguer (vers un objectif ou non), se déplier après avoir trouvé un endroit satisfaisant (sécurité, qualité, eau douce, protections climatiques), préparer repas et nuitées, gardes alternées et autres astreintes, renouveler l’eau potable (trouver des sources) etc….. : le nomadisme absolu ne doit obéir qu’à la nécessité.

Inconvénients :

La charge de bagages est limitée, y compris les stocks alimentaires, il faudra donc se réapprovisionner souvent. Ce jour-là personne ne vous tendra la main, les poules en liberté et autres lapins se feront rares et les agriculteurs auront le « 12 » à portée de main...

L’eau courante en cas de chaos viendra à manquer en accès direct, il faudra donc l’obtenir par filtration et désinfection…, le système étant mobile (voir les différents filtres mobiles sur vos moteurs de recherche), et faut-il encore avoir prévu d’en acheter un.

La famille va se déstructurer psychologiquement et les failles ou fragilités deviendront énormes.

Avantages :

Une petite unité (2 à 4 personnes) est très mobile et peut se dissimuler en forêt. Vous résisterez alors pour bonne part à la détection thermique et aux recherches (pourquoi chercher de petits groupes non nuisibles).

La France est très riche en terres de friches et/ou de forêts.

Le vélo peut porter les bagages en montée, la charge peut être plus conséquente.



Petite aquarelle réalisée sur place : un vieux château délabré nous a offert son refuge
et son parc plein de vieux pommiers


Le nomadisme relatif en voiture :

Soit un simple déplacement vers de meilleures terres ou des territoires plus surs. Le carburant étant limité dans le temps, le nomadisme relatif en voiture consiste à se déplacer en une seule ou quelques fois vers un point déjà connu ou imaginé.

Inconvénients :

Vous ne passerez pas par les forêts et chemins, vous restez donc « visibles ». Les voitures ne résisteront pas à une impulsion Electro Magnétique. Vous excitez la convoitise. Votre point d’arrivée est presque limité par votre quantité prévisible de carburant (là aussi ne croyez pas que pompistes ou agriculteurs vont se laisser purger facilement).

Avantages :

Votre famille peut dormir en voiture, la quantité de bagages est conséquente (donc de différents stocks), l’impression de sécurité est supérieure (juste l’impression), votre famille reste donc plus stable les premiers jours.


Le nomadisme relatif sans voiture (vélo, cheval (roulotte), à pieds) :

Nos « ancêtres » les gitans naviguent encore en roulotte : et ils ne bougent pas tous les jours…

Sans doute la façon la plus facile et sure de prendre la verte une fois les stocks de carburant épuisés.

Une certaine mobilité, mais en prenant le temps de se poser si possible, la discrétion des petits chemins, des grottes, des friches, des forêts, des maisons abandonnées (et il y en a beaucoup).

Les peuples nomades actuels, vivant au contact quotidien de la nature, comme les mongols, ne se déplacent guère plus de 3 ou 4 fois par an. Chevaux et 4x4 (j’ai fait un séjour perso là-bas) permettant alors d’emmener les yourtes, le matériel, les personnes fragiles et les troupeaux (ressources alimentaires principales).

Quiconque envisage de prendre la verte devrait aller faire un stage en conditions réelles en Mongolie (- 40°C l’hivers, + 30°C l’été le jour, 5°C la nuit maxi) au sein d’une tribu nomade.

C’est donc en équivalent « Roulotte » que Sophie, Jade et moi sommes parties, remplaçant le carburant par un cheval qui consomme une herbe abondante dans notre pays. Mais avec déplacements quotidiens (règle absolue pour ne pas se faire repérer, virer, emm**der).

Ce fut fatigant. Les accès aux coins planqués restaient possible (une petite voiture attelée passe comme un vélo), mais le cheval ajoute une contrainte majeure réservée à qui connait bien le truc.


Le Matos pour prendre la verte

Ce qui nous a été utile :

(il ne s’agit pas de vous proposer une « énième » version d’un sac de survie, mais simplement de vous dire ce qui nous a été nécessaire)

Stocks alimentaires tampons
  • Sucres lents faciles à cuire (couscous, purée, pates 3 minutes), protéines (viande séchée, sardines en boite, thon, saucisson), sucres rapides (barres amandes ou autres)
  • Aliments pour le chien (les restes ne suffisent pas)
  • Biscuits secs
  • Café, lait en poudre, biscottes ou pain spécifique
  • Sauce tomate concentrée
  • Nutella (très bon rapport moral/poids porté et source de gras) ou chocolat, y compris en poudre
  • Bouteille d’apéro (moral, ça et du saucisson et c’est reparti)

Stock d’eau tampon de 20 L (et 1 gourde par personne)
  • Mais aussi  gourde de survie et pastilles micropur (indispensable)
 
Pharmacie polyvalente (et en connaître l’usage, y compris des sutures)
  • Sutures (avec pince, ciseaux et scalpel, sets faciles à trouver, gants en latex)
  • Anesthésiant (xylocaïne en crème, gel, patch, etc…..)
  • Désinfectants
  • Pansements et bandages
  • Antibiotiques plusieurs spectres
  • Vitamines
  • Antalgiques (et si possible morphiniques, comme le dafalgan codéiné)
  • Anti inflammatoires (spifen, nurofen, antarène, biprofénid etc….)
  • De quoi soigner une gastro-entérite (désinfectant intestinal, smecta et ultra levure)
  • De quoi « déboucher la tuyauterie » (microlax)
  • Collutoire pour la gorge
  • De quoi calmer les pétages de plomb (Lexomyl ou anxiolytique quelconque)
  • Miel (gorge, mais aussi pansements)

Trousse de toilette
  • Papier H
  • Lingettes bébé (désolée d’être franche, mais une diarrhée mal gérée est source rapide d’un vrai problème et l’équivalent en eau pour le nettoyage est trop lourd ou coûteux)
  • Brosse à dent et dentifrice
  • Produits transpiration si possible
  • Savon
  • Brosse à cheveux
  • Coupe ongle ou petits ciseaux

Huiles essentielles
  • Lavande (angoisse, insomnies mais aussi piqures et poux)
  • Géranium/Citronelle (répulsif insectes et poux)
  • Tea Three (désinfection des plaies sensibles)
  • Menthe poivrée (anesthésiant des gencives ou des migraines)
 
Vêtements tous temps et superposables, assez légers pour permettre de bouger normalement (tous de premiers prix ou usagers) – les vêtements peuvent être tassés dans des housses de coussin qui font oreiller la nuit.
  • Set de pluie complet (pantalon et pancho)
  • Veste multi-poches
  • Petite doudoune
  • T-shirt manches courtes et longues
  • Chemise canadienne (vraiment super)
  • Culottes coton
  • Chaussettes coton
  • Pantalons de sport de type jogging (à 8 euros chez Décath.) que l’on peut mettre par deux en cas de froid)
  • Gants
  • Écharpe et bonnet (le matin)
  • Lunettes et/ou lunettes de soleil

Chaussures de type rando déjà utilisées et maîtrisées sans ampoules, si possible imperméables

Tente (les nuits peuvent être franchement pénibles sans de quoi s’abriter), la question de la couleur et de la discrétion se posent éventuellement. Sacs de couchage, couverture ou matelas de sol (sinon le sol dur est très vite usant)


Matériel de base :
  • De quoi faire du feu et un mini réchaud pour être plus discret qu’avec un feu de camp visible à 2 km à la ronde (éventuellement une recharge de gaz), briquet, allumettes tempête, etc.
  • Un seau à eau pour la jument.
  • Un seau pliable et une corde pour aller chercher de l’eau dans un puit ou en contrebas, faire la vaisselle ou laver le linge.

De quoi se défendre (sujet libre) : voyous, barbus, chiens errants, etc.


Petite trousse de bricolage polyvalente permettant de couper, visser, dévisser, ôter un cadenas, bouger une barrière un poids ou une porte, ouvrir une clôture, scier de petites branches : non pas pour piller ou voler, mais pour sortir d’un blocage ou se réfugier.


De quoi s’orienter et se diriger
  • Boussole
  • Cartes au 1/100000
  • Petit Atlas au 1/250000

De quoi communiquer
  • Nos téléphones portables (ce qui nous rendait géolocalisables, avantage ou inconvénient)
  • Un chargeur solaire, une batterie de secours
  • 1 radio sur batterie solaire ou charge à la manivelle (les news)

Le sujet est vaste... Nous avions bien entendu de la ficelle, de la corde, un kit de couture, des mousquetons et un tas de bricolos, y compris de la vaisselle pliable (sortes de bols à tout faire et popote), nos traditionnels couteaux et un ouvre-boite. Ne pas oublier les traditionnelles lampes frontales !

Tout ce matériel est réductible à 15 kilos/personne le cas échéant sur une famille de 4 sujets avec vélos. Si possible traînez avec vous une bâche, elle pourra servir de protection, de tente improvisée, etc.

Ce qui nous a été moins indispensable, mais très positif pour se changer les idées :
  • 1 gros livre chacune
  • Mon matériel d’aquarelle (très mini)
  • 2 jeux de cartes (tarot et belote)


La verte ressemble-t-elle à du camping sauvage ou à du camping tout court ?

Le camping est sympathique : il y a des douches chaudes, des toilettes, une pizzeria pas loin, des glaces, un médecin dans le village d’à côté et des cartes postales pré-timbrées. Personne ne stresse et chacun sait qu’il va retrouver ses habitudes la semaine qui suit.

Le camping sauvage est très limité dans le temps, souvent limité aussi dans l’espace et il ne s’agit que de grenouiller dans une verte sympathique au climat à peu près choisi. Il n’y a pas ou peu de problème de destination, de voies utilisables et de moyens de locomotion.

Prendre la verte ressemble plutôt au déplacement d’une troupe de l’armée avec son matériel : c’est rationnel, organisé et malgré tout peu confortable !

Il existe une version de type dénuement quasi complet et survie absolue (comme on « en voit à la télé ») à déconseiller à toute personne raisonnable qui doit prendre en charge sa famille et assurer à chacun une certaine paix morale.

Quant à la chasse et la pêche, ça demande également des compétences (et du matériel), mais reste possible.

Arbres fruitiers, Maïs, légumes occasionnels et champs de patates peuvent rendre service.
Oubliez les plantes crues référencées sur votre petit livre : elles vous apporteront peu de calories, et un risque certain en cas d’erreur.

L’utilisation des plantes médicinales (je pratique) demande de l’expérience.


La verte et l’alimentation

Vaste sujet...

Vous avez besoin de 75 % de sucres lents le reste en protides et lipides (viande, poisson, gras) et des vitamines et minéraux souvent apportés par les fruits, légumes et aliments frais.

Une salade de tomates n’a jamais « nourri son homme », une salade de pommes de terres si !

Pour une période définie dans le temps, vitamines et minéraux de compléments peuvent remplacer la fraîcheur des aliments.

Nous avions sous-estimé nos besoins en protéines et au retour nous nous sommes jetées sur les aliments carnés.

Oubliez ce qui est lourd (boites de conserves de légumes par exemple) et ce qui est long à cuire (riz complet par exemple).

Ne laissez jamais passer un pommier tout seul sans avoir prélevé votre dose de fraîcheur !

UN stock alimentaire de 15 jours en version déshydratée prend peu de place !!!

Prévoyez un minimum de variété, sinon au bout de 5 jours de purée, ce sera intenable.

La sauce tomate est l’amie du voyageur, concentrée et en tube elle se conserve très bien.

Attention : le fait de cuire une nourriture avariée n’évite pas d’être confronté aux toxines (même si les bactéries sont tuées) Un animal mort et dégradé reste nocif.

Kits de survie de l’armée ou similaires : j’ai testé, paragraphe spécial


La verte et la boisson

4 solutions dégradées :
  1. Accès à l’eau potable chez quelqu’un (rarement envisageable)
  2. Eau potable au cimetière si réseau existent (on se lave aussi très bien dans un cimetière)
  3. Pas d’eau potable : eau de source claire avec micropur
  4. Pas d’eau claire : eau trouble avec micropur + filtre (céramique et charbon)

Un stock d’avance (Jerricane) que l’on peut remplir si opportunité, est le bienvenu.


La verte et l’hygiène

A priori, il est simple de s’imagine qu’en situation de stress le manque d’hygiène est tolérable. Quand on est habitué à une propreté mini, elle fait partie des repères.

Je m’étais personnellement coupé les cheveux très courts, mais mes amies et fille à cheveux longs m’ont vite réclamé un droit au shampoing… (un seau au cimetière ou dans la rivière).

De toute façon l’absence d’hygiène minimum pourrait vite être la source de développement de germes nocifs.

En cas de situation durable, se couper les cheveux (comme à l’armée) est préférable. Des lingettes peuvent pallier au manque d’eau et des mains tenues propres évitent la contamination de diverses façons (se les rincer à l’eau claire si possible.

Il est possible, à défaut total d’eau correcte, de se laver avec 1 lingette/personne/jour (choisissez l’ordre d’attaque avec stratégie).

Les dents restant un sujet sensible, s'il est possible de se les brosser quotidiennement, c’est mieux.



Par beau temps, l’hygiène est souvent simple en France... (photo personnelle)


La lessive est un autre sujet délicat. Tant que le temps n’est pas trop humide, on peut laver et sécher son petit linge dans la journée... Sinon une crasse relative peut s’imposer. Faire sécher son linge au dessus du feu est possible à condition de ne pas être gêné par une obligation de discrétion.
En Mongolie, chez les Nomades, la toilette est limitée et les vêtements portés longtemps.



Le lavabo Mongol : bon sens, mais usage limité (photo personnelle)


La fuite implique l’adaptation au nomadisme qui génère l’abandon de douces habitudes.


La verte et l’hygiène de vie
  • La Diarrhée est un vrai souci (Ultra levure et immodium).
  • Une grave constipation peut devenir dramatique (si Fécalomes : les ôter à la main, sinon microlax et pharmacie adaptée) : évitez surtout de vous retenir par réflexe et manque de confort.
  • Une carie dentaire est un ennemi dans la place (antibiotiques en cas d’absence de dentiste, mais le bon spectre) : Lavez-vous les dents.
  • Une blessure peut s’infecter et refuser de cicatriser : Faites attention dans vos mouvements
  • La maladie est un frein majeur de toute façon.
Évitez donc toute imprudence (comme de se gaver de cerises fraîches) et gérez votre corps comme un allié indispensable.

Voyez avec votre médecin pour composer une trousse de voyage à l’étranger.


Effectuer un trajet dans la verte (à pieds ou en vélo).

J’exclue la voiture pour laquelle une carte routière suffit.

Une carte au 1/100000 suffit à tout débrouillard, dessus vous disposez des chemins principaux, des cours d’eau, des voies ferrées, des ponts (passages souvent obligés) et des courbes de niveau.
La boussole permet d’aller d’un point A à un point B en excluant par exemple les grands axes routiers ou les courbes de niveau trop « serrées ».

Sauf montagne ou obstacle majeur, la boussole permet de faire des coupes intéressantes.

Si vous naviguez dans votre environnement, la carte au 1/25000 est une bénédiction sur laquelle figurent tous les détails. Toute personne qui possède un vélo devrait faire connaissance avec son proche environnement afin d’en connaître les fractions, les chemins, les particularités, les accès à l’eau, etc.

La montagne est une amie pour s’y cacher, mais pour le reste elle est délicate. Je tiens la forêt pour une amie de grande qualité.



Faire boire son cheval en France est peu problématique si l’on exclue le grand Sud
(photo personnelle)


Dormir dans la verte

La Belle étoile ? Oui si temps garanti très chaud et que vous disposez d’une bâche pour vous isoler de la rosée le matin. Nous l’avons pratiquée avec bonheur par temps de canicule pour voir la voûte étoilée surgir du néant et assister à l’endormissement de la nature.

En temps normal, la nuit est souvent plus froide, le temps n’y est pas certain et le minimum devrait être un abri de branchages, une anfractuosité rocheuse, une tente discrète (et une garde alternée en temps de non paix) dans une clairière au milieu de nulle part.



Pause du soir, système de coffres qui se déplient et permettent de rapidement monter ou démonter
le campement si nous sommes dérangées (photo personnelle)


Pour gagner sa tranquillité il convient de se dérouter ! Soit de sortir des axes et chemins principaux pour chercher les petits chemins oubliés (en mauvais état car seulement empruntés par les tracteurs) : eux vous mèneront souvent à :
  • Un champ bordé par un cours d’eau
  • Une bicoque abandonnée ou Un terrain en friche
  • Une place dans une forêt
  • Une anfractuosité rocheuse, voire l’entrée d’une grotte

Nous avons changé de place chaque jour et presque systématiquement trouvé de l’eau à proximité.

Tous les matins (même par temps très chaud), la rosée déboule… Attention aux imprudents qui laissent le matériel, les chaussures ou les vêtements dehors : il convient de TOUT rentrer le soir et ce avec discipline. Dehors sévit la rosée, la pluie imprévue, mais aussi quelques animaux et insectes.

Durant ce séjour, nous ne sommes jamais fait « prendre » sauf par un couple d’amoureux qui a préféré fuir dans un lieu plus « vide ».


Paragraphe spécial stocks d’aliments et rations de survie

Avant de partir, nous avions constitué un stock qui a largement suffit pour nos 3 semaines et qui tenait un volume de environ 55*55*45 cm.
  • Purée déshydratée
  • Couscous (variétés divers aux herbes, à ci, à ça, nature) précuit
  • Soupes individuelles
  • Pâtes cuisson 3 minutes
  • Concentré de sauce tomate
  • Barres d’amandes et de bananes
  • Saucissons et viande séchée, qq boites de thon (insuffisant en quantité)
  • 1 pot de nutella
  • 1 pot de café en poudre
  • 1 paquet de thé à la menthe
  • 1 paquet de lait en poudre
  • Du sucre
  • 1 gros paquet de biscottes
  • 3 paquets de biscuits
  • 1 bouteille de vin d’Orange/Gingembre maison
  • Le tout très abrité de l’humidité (coffre étanchéifié à l’intérieur) et j’ai ramené pas mal de restes.

Nous avons manqué de protéines.

Des amis (charmants d’ailleurs et très bons tireurs) nous avaient offert pour essai (on leur en a gardé :) des rations de survie :


La ration comportait :
  • 4 barres commando dites gourmandes à la vanille ou au café (mangeable)
  • 1 paquet de 2 gros biscuits (difficile à avaler)
  • 1 sachet de poudre pour reconstituer 500 ml de boisson tonique (rappelle le Forlax, vous savez…)
  • 1 sachet de purée reconstituante à la figue (destop)
  • Le tout devait peser à peu près 2000 Kcal, soit peu pour un homme adulte

Le site était bien immatriculé gouv.fr et nous espérons que nos soldats ont mieux dans leurs affaires, même en cas de grave pénurie.

C’est simple : c’est immonde, et pourtant, suis habituée à manger un peu n’importe quoi. C’est Marion (mon cochon) qui a fini ma part de biscuit.

Les ingrédients sont les mêmes pour quasi tout le contenu (sauf la boisson qui contient un peu de sel et de vitamine C) : farine blanche de blé, huile végétale, gluten de blé et soja et protéines végétales (en dernier, soit en très petite quantité). Durée de vie jusqu’en 2017 (!).

Le côté pratique résidait dans l’emballage réduit sous vide et très incorruptible.

Ces mêmes amis ont découvert des rations bien plus importantes comprenant thé, café, chocolat, plat complet, mini réchaud etc. bref : de la grande qualité à un prix réduit (De 2 à 5 euros par jour et par personne si mes souvenirs sont exacts). Mais le poids et le volume étaient non négligeables.




Ce qu’il faut en déduire : pas de perfection quand on enlève le poids et le volume, il ne reste que le déshydraté et il est vite assez cher (consulter les magasins pour pratique de l’alpinisme).


Sur place :

Je ne traiterai pas des pièges à lapin et autres tirs à l’arbalète du cervidé en vadrouille : je ne suis pas une spécialiste.

Mère nature est bonne en France et si besoin est, chasse, pêche et cueillette peuvent dépanner, mais seulement une famille expérimentée, et calme.

La littérature regorge d’ouvrages sur les fruits de la nature et autres champignons. Faites tout de même attention, ça demande de l’expertise et cuits sans autres douceurs (crème, ail et persil), c’est potentiellement dégueulasse (l’escargot ou le bolet). L’herbe à lapin (comme la Berce Commune) est mangeable, mais sans une bonne dose de béchamel (pure beurre), c’est clairement pas bon et d’un apport calorique réduit pour Homo Sapiens Sapiens…

Bref : constituez-vous une expertise, mais un stock déshydraté, c’est pas mal non plus !!!

Un apport de viande en grosse quantité devra être séché en lamelles pour conservation (voir séchage, salage de viandes).

Tout cela, vous l’avez compris, n’est pas simple en nomadisme absolu.

Nous avons croisé un homme qui, lui, nomadisait avec 2 poulettes fournissant les œufs frais en échange de ses restes.

Quant aux minéraux et vitamines : un petit stock pharmaceutique renouvelé périodiquement est un modeste investissement.


Satiété et suffisance

3 notions sont importantes :
  1. Le sentiment d’avoir assez mangé (volume)
  2. Le fait d’avoir satisfait ses besoins en quantité et qualité
  3. Le sentiment d’avoir mangé agréablement

Sur une courte période il est possible de réduire l’une ou l’autre de ces notions. Mais rapidement survient la déstabilisation morale, physique, psychique et Crac : le groupe saute…



NOUS AVONS FUI : quelle conclusion

Pendant 3 semaines j’ai fui : les impôts, les importuns, les publicités, la télévision, le lot de con***ies quotidiennes qu’on nous fait avaler comme autant de cèpes sans sauce !!!
  • Quand je suis rentrée j’avais besoin/envie de viande, j’ai manqué de protéines... J’avais perdu 3 kilos (chouette) pourtant en mangeant à ma faim, 2 repas par jours (petit déjeuner et repas du soir, 1 barre de céréale à midi ou 1 coup de saucisson).
  • Je me suis maudite d’avoir oublié les matelas de sol, mais heureusement nous avions une grosse couverture !
  • Un sac de survie alourdi de mille objets rassurants soulage l’âme mais rend le nomadisme difficile ! Voilà l’une des conclusions majeures tirées de ce voyage où je m’étais autorisée (because of voiture tractée) beaucoup (trop) de matériel : pour vos sacs de survie faites essentiel mais pas plus

Prendre la verte est une décision délicate que je ne prendrai que si vraiment je sens qu’une armée de barbus vient sonner à ma porte (ou danger équivalent). Fuir en permanence nous rend légers et à peine détectables, mais sans doute fragiles et fatigables. Je ne parle même pas de l’effet solitude...

Mes amies m’ont manqué, ma douche, etc. Je suis pourtant rentrée propre, en bonne santé, lessive faite, peu ou pas de linge en retard et nullement affamée, mais la verte reste (au moins pour ma modeste personne) une épreuve sensible qui le sera sans doute aussi pour vos femmes et vos enfants.

Un aspect très heureux : je vous ai ramené un pot de liberté, de la vraie liberté au milieu d’une nature amie et épanouie. Les arbres ont veillé mon sommeil, les crickets m’ont joué de la musique, et les chouettes m’ont rassurée à chaque réveil nocturne, pendant que ma jument se grattait (parfois) les fesses sur la tente... En étant discrète, j’ai probablement logé chez les uns et les autres parfois et sans déranger, mais sans faire de feu.

Températures : de 5°C le matin à plus de 35°C.

Humidité : de Absolument sec à pluie du matin au soir, avec orage.

Duvets : petits mais garantis confortables à 5°C, tiennent leurs promesses.


22 commentaires:

  1. bonjour à tous et en particulier à l'auteur de cet article qui nous apporte in situ une expérience révèlatrice des difficultés.
    dans le cadre d'une évacuation, je dispose de deux vehicules un à essence, l'autre diesel, et j'ai deux chevaux. soit j'évacue par la mer (adieu les chevaux), soit j'évacue par la terre mais j'ai un fleuve et un bras de mer à franchir pour rejoindre le coin que je prépare vivable (BAD, enfin presque).
    comme je me doute bien que les ponts risquent d'etre gardés soit par des forces de l'ordre, soit des pillards , soit des barbus, j'avais songé à l'utilisation de chevaux batés., ce ne serait pas long de toute façon, je compte 3 à 4 jours.
    souvenir de guerre, mon arriere grand pere avait rejoint ce coin en 1940, lui qui se croyait integré a retrouve sa maison en ile de france pillée par ses excellents voisins. mais lui avait deja fait la grande guerre , il s'en est remis!
    pour la defense contre les ecureuils fous ou les ennemis du rasage quotidien, j'ai ce qu'il faut apres avoir compulsé les articles de ce site , plus ma petite expérience perso en divers lieux et époques passées.
    tres bien le paragraphe sur la bouffe, je n'avais pas pensé au saucisson (accro compulsif).
    ce qui me confirme une chose, bouger seul , ça me va mais les responsabilités d'un groupe c'est autre chose et vivant dans un gros village, je crois qu'il vaudra mieux tenter de se défendre sur place avec les volontaires (milice locale).
    si un treillis vient me dire de monter dans un bus avec juste une valise, j'aurais comme un mauvais pressentiment .
    je remercie l'auteur encore une fois pour demontrer la difficulté à gerer le nomadisme meme limité dans le temps.
    bonne preparation à tous HERMAN STOSS

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  2. Super retex.
    Evidemment, c'est le moral qui pose problème: on se sent vite pas à sa place sur la route.
    Pour le pratique, au moins deux jerricans de 10l plutôt qu'un de 20. Pour lessive et toilette, un pain de savon d'alep suffit.
    Pour la courante, le ricard sert d'apero et de medoc, en complément avec les classiques smecta et immodium. D'ailleurs, pour le PQ, préférer les feuilles ou alors virer le cylindre centrat du rouleau.
    Ne pas oublier le sel, ça sert à tout.
    Le beurre de cacahouette, si on a l'eau en abondance, est pas mal.
    Pour les rations, les IMP canadiennes ont le volume des US sans le goût dégueu. Les rations françaises son lourdes mais pour 24h, faut pas oublier ça (juste oublier les N°4 pour ceux qui savent). Sinon, les escargots sont très bons bouillis dans l'eau salée. Les soupes chinoises sont bien, y a tout dedans et des bouillons Kub sont un bon apport.
    Pour les vêtement, le coolmax sèche vite mais pue en fin de journée.
    Les sacs pour gravats servent dans les sacs à dos, pour protéger le fragile voire pour enterrer ce qui doit l'être.

    j'en oublie, mais il faut reconnaître qu'un exode n'est en aucun cas des vacances et qu'en cas de merde, tout le monde prend la route: fuyards, brigands, maladies, parasites...
    cc

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  3. Super article et super retour d'expérience Elizabeth!
    Encore pleins de choses importantes dans cet article, les médicaments, les HE, ect... j'en prends note!

    Si quelqu'un souhaite me contacté moi et ma famille vous pouvez à l'adresse suivante > alt.h4-1o4szod7@yopmail.com

    Nous résidons dans le 49 mais toutes personnes sera la bienvenu pour discuter/ se rencontrer ou autres

    A bientôt, Alexandra

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  4. Pour ma part purification d eau j ai investi dans un filtre Royal berkey avec ammorceur, certes un investissement mais je pense qu' on s y retrouve vite!

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  5. Protéines?vous avez dit manque de protéines ? et le cheval alors ?(non je blague) Merci de ce retour fort intéressant,heureusement que vous étiez seule ou presque,si d'autres avaient suivi le mouvement , genre exode la situation dèjà pas géniale si supportable quand même , aurait pu tourner (j'y reviens )à la mort du petit cheval,c'est pas du cochon donc forcément l'hallali serait survenu quand même,d'ou l'intéret d'emmener de la viande sur patte , genre poupoules,en tout cas bravo beaucoup n'aurait pas l'idée de se passer des vacances pareilles

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  6. Bonjour Elizabeth, j'espère que vos ennuis de santé se règlent au mieux. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre expérience en matière de traçage de la route, c.à.d. choisir entre plusieurs chemins, identifier un abri potentiel, où se dissimuler en foret, les rencontres moins positives types fermiers suspicieux... J'imagine que vous l'avez fait dans l'est?
    Amicalement
    Emmanuel

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    1. Coucou, en fait j'ai fait ça dans le centre plutôt, je choisis mes chemins avec une part d'intuition (sorte de grosse habitude de lecture des cartes) : pas trop de routes, des petites, des chemins appelés vulgairement chemins blancs (à cheval je coupe même à la boussole au travers des bois, ça me gagne un temps fou), j'évite (à l'attelage) les faux raccourcis qui font prendre une courbe de niveau démentielle, ça reste possible à cheval ou à pieds, à l'attelage c'est plus difficile, les grands axes sont virés et je prends en compte les obstacles : sncf, autoroute, gros cours d'eau, je passe parfois 1/2 heure sur la carte avant de tracer un chemin et je reste souple en route en fonction des paramètres surprise (plant A, B et même C)
      Pour l'arrêt du soir, en planque, je sais par habitude que les fermiers ne mettront plus les pieds dans les prés boccagés passé 17 heures, ils faut prendre des endroits assez touffus pour que la végétation masque notre présence et ne pas trainer le matin (passé 9 heures les gens ressortent), en fait un coin de la taille de la tente sans ronces au sol suffit, mais surtout pas au milieu d'une plaine céréalière à 14 heures. Toujours assez loin des villages, là aussi l'intuition et l'habitude : genre le petit chemin pourri herbu juste emprunté par les tracteurs, l'accès un peu moche et je me déroute systématiquement des axes, j'évite le feu si possible (réservé à la nécessité) et je mets mon machin à défense sous mon oreiller, la lampe frontale pendue au plafond, je m'endors à la nuit si possible et sors du lit dès l'arrivée du jour pour ne pas être "lumineuse". L'abri potentiel doit avoir une "sale tronche" abandonné, mais ne pas présenter de danger d'effondrement et l'état des ronces indique si il est fréquenté ou pas, idem le trou sous les roches. Et encore plein de détails ....
      Amitiés
      Elizabeth

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  7. Bonjour et merci pour l'article. J'observe en suivant plusieurs blog qu'il y a énormément de gens qui veulent se réfugier en forêt. C'est qu'il va y en avoir du monde dans le bois! Je vie en milieu forestier en compagnie de quelques voisins. Nous avons besoin de quelque minutes pour s'appercevoir qu'il y a un intru dans nos forêts chéries. Pendant le chaos, croyez vous vraiment que les indigènes vous laisserons vous installer chez eux?

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    1. Très bonne remarque, d'où la nécessité de ne faire que "passer", on est éventuellement repéré et toléré, mais je recherche des endroits éloignés de toute habitation pour un squat paisible. Il n'est pas exclu, en cas de contestation, de parlementer (ça nous arrive parfois) en prenant les devant et de dire que nous ne faisons que passer. J'ai un stock de "cadeaux" (objets sympas) pour l'échange amical et la communication, j'ai même tissé des liens durables : ça ne serait pas efficace sous "walking dead", mais sous certaines situation ça suffit, c'est aussi pour ça (vous n'avez pas tort) que je réserve la fuite à la nécessité, cépagagné !
      Beaucoup de gens visent la forêt, très peu la connaissent et quasiment aucun ne l'on faite de nuit
      Amitiés
      Elizabeth

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  8. Voyager à VTT sur sentier avec tout le nécessaire de bivouac et une autonomie de nourriture de quelques jours pour moins de 5500g par personne tout compris

    http://www.expemag.com/technique/vtt-itinerant-bul.html

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  9. Merci Élisabeth de nous éclairer en chemin,....le nomadisme étant le meilleur moyen de provoquer quelques synchronicite qui nous rappelle que nous sommes bien vivant....

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  10. Bravo Elisabeth, très bel article sur une très belle expérience. Et cela permet de remettre les pendules à l'heure.
    Nous ne sommes plus capables, la plus grosse majorité d'entre nous, de prendre VRAIMENT la verte. Entre promener le chien le dimanche après-midi et passer quelques semaines en cambrousse, il y a un monde. Et je dis bien quelques semaines, car quelques jours, ça reste du camping. En tout cas, un grand bravo pour cette expérience qui ne fait que me conforter dans le sens d'avoir non pas un bug out bag, mais un bug in bag qui me permettrai de rentrer chez moi en cas de problème.

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  11. Merci pour vos comments : grâce à eux je me sens plus utile et cela donne un sens à ma propre quête de compréhension :-) - Elizabeth

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    1. Je sais que la curiosité est un vilain défaut, mais bon...c'est quoi le machin de défense sous l'oreiller?
      Fusil à pompe, 357 Magnum, machette, tronçonneuse, grenade OF...? :-)

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  12. J avoue Elisabeth, je me joins à tout le monde pour la qualité de cet article, car si comme beaucoup je suis prêt à "bunkeriser" en cas de soucis, si je devais prendre la verte pour x raisons je ne suis pas prêt. Bref merci encore pour cet article qui me dit clairement " et ben mon grand y a encore du taf"😊

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  13. Le gros défaut de base est de penser que le chaos a un point central. La meilleure chose à faire est de s'en éloigner, en effet.
    Pourtant, je pense que les crises à venir feront affluer les foules vers les villes (emploi à tout prix, hôpitaux,mises en quarantaines, ravitaillement...)et tous les axes seront bouchés. La route ne sera qu'une étape et le seul nomadisme sera celui de ceux qui peuvent bouger en toute sécurité (armée, bandes, foules incontrôlables).
    Cet article est très éclairant pour un exode en temps de paix, et c'est déjà pas facile. En particulier le choix de la bouffe idéale en termes de masse, volume, facilité à cuisiner.
    En cas de merde, comment faire pour ne pas se faire repérer? Que faire quand on l'est?
    Comment gérer les indispensables outils de défense présents dans la charriotte? Ben oui, en cas de conflit, si on est armé on est un combattant, un ennemi, un terroriste si on se fait prendre et là, fin du voyage.
    La fuite dans ce cas implique d'emporter aussi sa famille et son lot de chieurs-nés. Pour la discrétion et la cohésion, bonjour.
    Pour l'eau, en cas de merde, la plupart des cours d'eau sont pollués et les tuyaux à sec.
    Si plusieurs centres de chaos sont présents, pourquoi partir et pour aller où? La traction animale demande un minimum de talents vétérinaires en cas de pépin.
    Je ne fais que mettre en exergue ce qui nous pousse tous inconsciemment à rester sur place mais cet article est un super point de départ pour s'adapter aux causes et s'équiper en conséquence et pourquoi pas établir une trame selon le contexte, du genre à ne pas traverser un check-point hostile avec miss monde, un million de dollars et une tonne de munitions pour avtomat k...
    cc

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  14. Bonjour Elisabeth, merci pour votre témoignage et félicitation pour votre bravoure, vraiment peu de personne aurait l'esprit et le courage de partir de la sorte aujourd'hui pour toute les raisons que l'on connait (dépendances,fainéantise, ignorance de l'essentiel, perte de tout principe de réalité,etc...)D'autant qu'une entreprise telle que la votre montre bien que cela nécessite longues préparations, expériences passées, savoir-faire, état d'esprit,etc...
    Pour les rations de protéines, rien de telle que d'entasser plusieurs saucissons secs ou saucisses bien sèches, et mieux encore un jambon bien fumé dans votre fumoir; pour exemple, mon dernier jambon fumé par mon père à duré deux mois cet été sur la table du salon par 25 degré jusqu'à ce que nous ayons tout mangés; bien sûr il faut l'envelopper dans un chiffon car les mouches... Pour les protéine encore, rien ne vous empêche de partir avec deux ou trois douzaines d'oeufs durs, cela tien à température ambiantes deux mois et plus en hivers, à la croque au sel et gouttes d'huile... c'est certainement plus pratique qu'un poulailler itinérant.
    Enfin pour la constipation, deux comprimés de magnésium et c'est popo dans la demi-heure. De plus le magnésium favorise sensiblement la performance musculaire en cas d'efforts rapides ou intenses de quelques heures. J'ai même remarqué qu'une prise au couché favorise le confort physique du sommeil quand vous avez le corps fourbu d'effort physiques, de courbatures ou de tensions musculaires du à des efforts inhabituels.Mais ce sont mes observations et je ne suis pas médecin.
    Je n'ai pas encore pris le temps de vous remercier Pierre Templar pour le dernier dossier, alors grand merci pour votre travail.
    Salut Alexandra, je suis (nous sommes) dans le sud sud-ouest de la Sarthe, et vous?
    Force et lumière à tous.
    Ivan

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    1. Merci de ces chouettes tuyaux ! C'est vrai qu'on ne pense pas assez au magnesium
      Je salive bêtement en imaginant par le détail ce délicieux jambon fumé :-)
      Elizabeth

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  15. bonjour

    Le riz complet met longtemps à cuire ???
    prendre un thermo grande section de 1 litre
    3 cuillères de riz faire bouillir 1 l d'eau
    verser l'eau dans le thermo
    quant le riz a absorbé l'eau il est cuit
    bon apetit
    georges

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  16. Bonjour Ivan, je suis régulièrement dans le sud Sarthe, vous pouvez me contacter à l'adresse suivante: nammexalli-9314@yopmail.com
    Emmanuel

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  17. C'est au vu du très bon article d’Elizabeth que je me rends compte à quel point je suis très loin d'être prête ...Il y a tellement de choses à mettre en place, à planifier, à tester que je ne sais pas si j'y arriverais ! cela à le mérite de connaître nos propre limites comment se comporter dans une situation telle qu'Elisabeth l'a vécu , moi je ne l'ai jamais fait même de très loin et cet article ouvre aussi le sujet de la santé, médoc, infection petits et grands bobos... d'ailleurs dans l'article médecine & survie (3e partie) écrit par Christophe Nutini on trouvait beaucoup d'astuces et d'alternative à tous les médocs connus à ce jour. A un commentaire que j'avais laissé il avait dit qu'un recueil basique d'utilisation de ces remèdes de BAD était en projet, j'espère que c'est toujours vrai !

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  18. superbe recit elizabeth

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