Êtes-vous prêt pour la guerre nucléaire, bactériologique ou chimique ?
Un masque à gaz est le stéréotype même de l'équipement du survivaliste, et le fait est qu'il pourrait bien nous sauver la vie dans un scénario de chaos.
Cet article à donc pour but de donner les bases indispensables à connaître avant un achat éventuel.
Il existe de très nombreux modèles sur le marché, mais peu sont de vrais masques à gaz, d'où l'importance vitale de savoir faire la différence et choisir celui qui réponde effectivement à nos attentes...
Un masque à gaz, dans sa définition d'origine, est un dispositif qui couvre les voies respiratoires et permet de protéger contre les agents nucléaires, bactériologiques, et chimiques en filtrant l'air entrant. C'est donc une appellation stricte, qui correspond à une capacité de filtration déterminée.
Un tel équipement rentre dans la catégorie plus générale des "Respirateurs". Cette catégorie englobe de nos jours de nombreux modèles de masques, et la plupart des utilisateurs potentiels s'y perdent généralement. Voici donc un aperçu simplifié qui permettra de clarifier les idées.
Un respirateur est un terme générique désignant tous les types de masques, qu'il s'agisse de masques à particules, de masques chirurgicaux, de "cagoules" d'évacuation, ou de véritables masques à gaz.
- Masques anti-poussières N95 ou N100 : utilisés pour scier, poncer, ou, de manière générale, traiter les minéraux, le charbon, le minerai de fer, la farine, le métal, le bois, le pollen et autres substances du même genre. Les plus basiques sont des demi-masques jetables, avec ou sans valve, qui couvrent seulement une partie du visage.
- Masques P95 ou P100 : ces respirateurs sont conçus pour être utilisés dans des environnements contenant certaines particules pétrolières (voir plus bas). Il en existe aussi de nombreux modèles, les plus communs étant des demi-masques.
- Masques faciaux anti-viraux : inactivent certains agents pathogènes, notamment les souches grippales telles que le virus H1N1, la grippe aviaire, et la grippe porcine. Ces masques contiennent de l'acide citrique, du zinc et du cuivre pour inactiver les virus. Ils équipent traditionnellement les petits chinois qui se coltinent partout avec. Les masques chirurgicaux entrent dans cette catégorie.
- Masques à ventilation assistée (respirateurs motorisés) : il s'agit de masques intégraux dotés d'un moteur porté à la ceinture qui pompe et filtre l'air entrant. Dans le domaine de la protection respiratoire filtrante, les masques à ventilation assistée constituent le degré de protection individuel le plus élevé à ce jour. Ce sont des appareils à pression positive contrairement aux demi-masques et masques gaz classiques ; l’effort respiratoire n’est pas effectué par le porteur mais par un moteur envoyant un débit d’air filtré constant dans la pièce faciale.
- Masques de fuite (ou masques auto-sauveteurs) : ce sont des équipements de protection respiratoire destinés aux évacuations d’urgence lorsque l’air devient subitement contaminé ou pauvre en oxygène (<19,5%). Ces appareils se déclinent en deux catégories : les masques de fuite et cagoules d'évacuation d'urgence (protection respiratoire filtrante), les masques auto-sauveteurs et les ARI de secours (protection respiratoire isolante). Les cagoules d'évacuation incendies font partie des masques de fuite.
- Masques à gaz NBC : ces masques intégraux protègent contre les substances nucléaires, bactériologiques, et chimiques. Ils ne sont généralement pas motorisés, la cartouche étant fixée directement sur le masque. C'est le modèle classique utilisé par les militaires.
- Masques à gaz NRBC : en plus de la protection NBC, ce type de masque permet de stopper aussi les radiations nucléaires ("R" pour radiologiques). Bien entendu, un tel masque devra être porté avec la tenue de protection correspondante pour être efficace.
Les masques NBC couvrent les risques aux expositions nucléaires, biologiques et chimiques. Ce sont les trois principales menaces auxquelles un soldat peut être confronté en cas de conflit. Aussi ce modèle est-il en dotation dans toutes les armées du monde.
Les protections offertes par un masque à gaz NBC incluent les risques :
Un masque à gaz NBC est généralement l’assurance d’un masque de qualité. Si vous voulez aller encore plus loin - et que vous en avez les moyens - optez pour un modèle NRBC. Ils sont plus chers, et conçus à l'origine pour les premiers intervenants lors d'attaques terroristes.
Un masque à gaz NRBC protégera contre les attaques NBC, mais aussi contre les radiations générées par les sous-produits et les déchets issus de traitements industriels ou médicaux, ou se produisant dans l’environnement lors d'une explosion nucléaire. Ils sont souvent associés au contrôle des émeutes car ils offrent le plus haut niveau de protection.
En bref, le masque à gaz NRBC a été conçu pour les militaires et les forces d'intervention de type SWAT. Il offre des caractéristiques supérieures par rapport à un masque à gaz de type NBC, telles que :
Un masque à gaz NBC peut être approuvé par l'OTAN ou le NIOSH. Voici une explication de ce que ces normes signifient réellement :
- Classification OTAN ~ Les spécifications des filtres de masque à gaz OTAN sont celles de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, et incluent une norme pour un filetage de 40 mm. Le filetage standard permet de charger différentes cartouches de remplacement.
- Classification NIOSH ~ Ce n’est pas parce qu’un masque est approuvé par le NIOSH que c’est effectivement un masque à gaz ! Bien que certains soient des masques à gaz, l’approbation NIOSH est juste une note attribuée par l’Institut National pour la Sécurité et la Santé au Travail (NIOSH aux US). Il s'agit donc pour la grosse majorité de "purificateurs d’air", approuvés seulement pour une utilisation au travail.
Il est important de noter qu'un respirateur NIOSH aidera à vous protéger contre les contaminants en suspension dans l'air tels que les solvants, les pesticides et la peinture, mais PAS nécessairement les gaz. Par exemple, un respirateur utilisé pour la soudure et approuvé par le NIOSH n'est pas un masque à gaz.
Un survivaliste qui veut s'équiper d'un véritable masque à gaz devra opter pour un modèle NBC ou NRBC récent, fabriqué de préférence par une société réputée.
Posséder un masque à gaz provenant d'un surplus militaire vaut toujours mieux que de ne rien avoir du tout. Cela dit, de tels masques ne constituent pas une bonne affaire pour plusieurs raisons :
- Le mot surplus signifie généralement qu'ils auront passé trop de temps sur une étagère pour une raison quelconque, la plus classique étant le déclassement ou le dépassement de la date de péremption. Cette dernière est la raison principale pour laquelle il vaut mieux ne pas acheter un masque à gaz dans un surplus, à moins de budget serré à l'extrême. Beaucoup de survivalistes ignorent encore que même les masques à gaz ont une date d'expiration !
- Les garanties de fiabilité sont quasi nulles.
- Suivant le pays d'origine, il est difficile voire impossible de lire les instructions dans la langue correspondante. Par ailleurs, ce sont des modèles très peu pratiques qui offrent une vision extrêmement limitée et se chargent rapidement de buée.
- On peut respirer de l'amiante. Un filtre de médecin généraliste russe, par exemple, est chargé d’amiante ; il pourra donc vous aider à résister à l’exposition au gaz Sarin, mais vous fera mourir d’un cancer du poumon quelques années plus tard.
En conclusion, les masques à gaz provenant de surplus sont à éviter, bien qu'ils puissent être bon marché. Votre meilleure garantie en tant que survivaliste est d'acquérir un masque à gaz de fabrication récente.
Absolument, un masque à gaz NBC ou NRBC muni de la cartouche adéquate pourra vous protéger en cas de pandémie. Le "B" signifie "menace bactériologique" et cela inclut aussi les pandémies.
De tels masques à gaz serviront non seulement à protéger contre les gaz et les vapeurs toxiques, mais ils offrent l’avantage, dans une situation de pandémie, de sceller le nez et la bouche pour créer une barrière supérieure aux masques chirurgicaux traditionnels. Le seul problème est qu'un masque NBC ou NRBC utilisé pour combattre et prévenir une pandémie de type Ebola devrait être correctement décontaminé puis éliminé après sa première utilisation. Ce n'est pas très économique, mais ça peut sauver la vie !
L'achat d'un masque NBC ou même NRBC de type civil n'est pas un problème, du moins pour nous Français, et cet article donne les liens en bas de page.
Mise à jour : un lecteur m'a parlé de l'article L. 311-2 du Code de la Sécurité Intérieure qui interdirait a priori la possession de masques à gaz : "Les armes relevant des matériels de guerre, les matériels destinés à porter ou à utiliser au combat les armes à feu, les matériels de protection contre les gaz de combat" sont classés en catégorie A2 interdits à l’acquisition et à la détention.
Il faut être clair à ce sujet, ce texte concerne expressément le matériel MILITAIRE de détection et de protection contre les agents biologiques ou chimiques et contre les risques radiologiques. Ce qui signifie que les masques et tenues doivent avoir une référence connue comme une référence militaire. S'il n'en ont pas, c'est qu'il s'agit d'équipements civils, donc libres à l'achat et à la détention.
D'ailleurs, c'est une autre raison pour laquelle les masques de surplus sont inintéressants, car entrant dans la catégorie visée à l'article L. 311-2.
Un respirateur est un terme général désignant un dispositif de protection porté sur la bouche et le nez (demi-masque) - ou couvrant tout le visage - afin de prévenir l'inhalation de poussières, de fumées ou de substances nocives. Un respirateur peut donc être ou ne pas être un masque à gaz.
Les CDC américains (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) considèrent les masques à gaz comme des respirateurs et ne les recommandent pas *. Pourtant, un véritable masque à gaz couvrant la totalité du visage constitue un bouclier de protection efficace, au même titre qu'un gilet pare-balles.
* Le gouvernement des États-Unis, par exemple, ne recommande pas les masques à gaz lors d’une menace chimique, en raison du faux sentiment de sécurité qu'ils procurent. Il se base sur le fait que les masques à gaz ne conviennent pas à tout le monde, ce qui n'est pas entièrement faux. Les enfants et les personnes barbues auront un problème, le défaut d'ajustement ne permettant pas une protection adéquate. Pour ce qui est des barbus, je serai tenté de dire que c'est tant mieux... Pour les enfants, ça l'est beaucoup moins.
Les masques de ce type NE SONT PAS des masques à gaz. Ce sont des filtres à particules, dont le choix est déterminé, dans l’ordre, par le degré d’efficacité désiré, la présence ou non d’huile, et la durée d’utilisation prévue.
L’efficacité : La sélection en fonction de l’efficacité du filtre (95%, 99%, 99,97%) dépend du pourcentage d’infiltration acceptable. Plus le pourcentage d’efficacité est élevé, plus faible est l’infiltration des particules dans le filtre.
Présence d’huile : Après avoir déterminé l’efficacité désirée, on doit vérifier si l’environnement est exempt d’huile. Généralement, les aérosols solides ou à base d’eau ne dégradent pas l’efficacité du filtre. Dans ce cas, il est possible d’utiliser un filtre N, R ou P. Par contre, il a été démontré que certaines huiles, dont le phtalate de dioctyle, diminuent l’efficacité de certains filtres. Ainsi, s'il y a ou pourrait y avoir de l’huile dans l’environnement, il faut utiliser un filtre R ou P.
Durée d’utilisation : Le choix de l’un ou l’autre de ces filtres dépendra aussi de la durée d’utilisation. Les exigences du NIOSH assurent que l’efficacité du filtre R n’est pas compromise avant un chargement d’huile de 200 mg. L’organisme recommande donc de ne les utiliser que pendant huit heures ou jusqu’à ce que l'appareil de protection respiratoire ait accumulé 200 mg d’huile (100 mg par filtre pour un appareil à deux filtres). Pour les filtres P, le NIOSH demande que les fabricants recommandent un temps de service limite en présence d’huile.
Le NIOSH fait la certification des filtres en les testant avec les particules les plus pénétrantes, ce qui correspond aux conditions les plus extrêmes qui puissent exister en milieu de travail. Le résumé suivant peut servir d’aide-mémoire pour les trois grandes catégories de filtres :
N : Ne résiste pas à l’huile
R : Résiste à l’huile
P : à l’éPreuve de l’huile
Voir cet excellent guide pour plus de détails.
Pour une protection totale, il y a lieu de considérer les ajouts suivants :
De manière réaliste, on ne peut porter un masque à gaz que quelques heures d'affilée, pour plusieurs raisons :
La chose la plus importante à savoir à propos des masques à gaz est qu'ils peuvent se révéler totalement inefficaces en cas d'utilisation non conforme (c'est-à-dire avec des cartouches inappropriées). Des problèmes peuvent également découler des circonstances d'utilisation (environnements saturés). Cela dit, un masque à gaz utilisé correctement permettra de réduire considérablement le risque d'exposition auquel on serait autrement confronté.
Avoir un masque à gaz est un bon début, mais ce n'est pas un système absolument sûr pour autant. Certains problèmes pourraient apparaître, notamment :
- Le bon ajustement. Il est important de s'assurer que le masque à gaz est bien ajusté. Cela est particulièrement vrai pour les enfants ; en général, les masques à gaz seront trop gros pour eux. C'est aussi un problème chez les hommes qui ont une barbe, voire même des moustaches. Un simple respirateur approuvé par le NIOSH (classe N100) fonctionnera mieux qu'un demi-masque avec les moustaches et les boucs, cependant, ce n'est pas un masque à gaz NBC.
- L'entraînement. L'utilisation inappropriée d'un masque à gaz peut entraîner des blessures voire la mort. Pendant la guerre du Golfe, des personnes sont mortes par suffocation pour avoir simplement omis de retirer l'opercule de protection du filtre !
- La buée. La formation de buée est un problème récurrent, et les meilleurs modèles de masques à gaz sont dotés d'un dispositif adéquat. C'est un problème particulier chez les enfants, surtout en période de stress. Lorsqu'ils pleurent, leurs masques à gaz embués gênent la visibilité et l'efficacité. Les meilleurs masques disposent d'une coupelle nasale destinée à empêcher la formation de buée.
- La claustrophobie. Les enfants auront plus de difficultés à porter des masques à gaz durant de longues périodes et vont devenir agités. De même, toute personne souffrant de claustrophobie risque de retirer son masque trop tôt.
- Le manque de protections. Certains gaz ont des effets à la fois sur les poumons ET sur la peau. Un masque à gaz protégera de l'inhalation du gaz en lui-même, mais pas de son éventuel pouvoir brûlant sur la peau ni de la pénétration des produits chimiques. En plus du masque, d'autres équipements seront nécessaires, notamment une combinaison de protection contre les produits chimiques, de bottes et de gants.
- Le retard d'utilisation. Lorsque on décidera d'enfiler son masque, il pourrait être déjà trop tard. Des kits de détection précoces existent pour avertir d'un épandage d'agents chimiques, mais ils sont difficiles à trouver (sans eux, on ne saura peut-être pas quand mettre son masque).
- La date d'expiration. Tout comme les conserves, les masques à gaz ont une date de péremption. Beaucoup de survivalistes ne réalisent pas que les masques à gaz ont une durée de vie limitée, pourtant, ils en ont une ! Les masques à gaz sont aussi limités par la capacité d'absorption du filtre en lui-même. Les bouchons d'étanchéité aident à protéger le filtre des entrées d'air avant utilisation.
Un appareil respiratoire fait partie d'un plan de préparation aux urgences. Pour les risques nucléaires, bactériologiques ou chimiques, il faudrait aussi prévoir une protection de l'endroit où l'on vit ou vers lequel on compte évacuer. Le but d'un refuge est aussi d'aider à filtrer les grandes quantités de débris qui pourrait se trouver dans l'air et le contaminer.
Un masque à gaz n’est efficace que lorsque :
- On utilise le bon modèle. Veillez à acheter un véritable masque à gaz et non pas un modèle de paintball. Privilégiez un masque à gaz NBC (ou NRBC) qui protégeront contre les attaques nucléaires, bactériologiques, et chimiques.
- Il s'adapte correctement au visage. Portez une attention particulière aux enfants, aux personnes ayant une petite tête, et aux poils du visage. Un appareil respiratoire aidera certainement à réduire l'exposition à certains contaminants en suspension dans l'air, cependant, une utilisation défectueuse peut entraîner la maladie ou la mort.
- On sait comment l'utiliser. Les masques à gaz nécessitent une formation adéquate.
- Il est disponible quand on en a besoin. Au moment où vous réaliserez que vous avez besoin de votre masque à gaz, il sera peut-être trop tard. C'est le cas avec les agents neurotoxiques, qui sont les plus toxiques et les plus rapides.
- Il n'est pas déjà contaminé. Même le masque à gaz le plus sophistiqué pourrait être destiné à un usage unique et devrait être éliminé après utilisation. Une exposition aux produits chimiques ou aux contagions pourrait rendre un masque à gaz inutile dès la seconde exposition.
- On dispose d'une tenue de protection. Un masque à gaz ne protégera que le visage et les voies respiratoires. Pour une protection complète (notamment contre les vésicants et produits chimiques), il est donc indispensable de le coupler avec une tenue de protection étanche couvrant tout le corps.
A mon sens, un survivaliste qui veut s'équiper devrait orienter son choix dès le départ vers un véritable masque à gaz NBC, d'autant que les premiers modèles dans cette gamme offrent des prix tout à fait raisonnables par rapport à de simples filtres NIOSH à particules (classes N ou P). Dans ce cas, il va sans dire qu'il faudra prévoir également la tenue de protection adéquate, surtout si l'on souhaite investir dans un modèle NRBC.
Je vous recommande personnellement les deux modèles suivants fabriqués par la firme Allemande Dräger, avec toutes les garanties de fiabilité que cela sous-entend.
Masque à gaz NBC :
https://www.amazon.fr/Dr%C3%A4ger-complet-X-plore-6300-avec-filetage/dp/B004T9WRJK/ref=sr_1_12
Masque à gaz NRBC :
https://www.amazon.fr/Dr%C3%A4ger-Protection-Civilisation-NIOSH-Conforme/dp/B00TKHXA0Q/ref=sr_1_1
N'oubliez pas les cartouches NBC/NRBC qui vont avec !
https://www.amazon.fr/Dr%C3%A4ger-Filtres-toxiques-industriels-filetage/dp/B00A0K88T0/ref=pd_sbs_60_3
Ou :
https://www.amazon.fr/dp/B00TISLBKI/ref=psdc_1854998031_t4_B00A0K88T0
Bien sûr, il existe d'autres marques sérieuses, telles que SCOTT ou MOLDEX. Dans tous les cas, veillez à choisir un masque qui offre un filetage DIN EN 148-1 ! En effet, un tel masque vous permettra d'utiliser des cartouches militaires, cette norme étant celle de l'OTAN. Ces cartouches pourraient éventuellement se récupérer sur le terrain dans l'hypothèse d'un conflit armé.
Pour choisir la bonne cartouche en fonction du risque estimé : https://www.gazfinder.com/wp-content/uploads/2017/08/FR-PRO2000-Web.pdf
Ces deux masques sont des masques intégraux qui protégeront aussi contre la fumée, à condition de leur adjoindre la bonne cartouche (en l’occurrence le type CO/NO - monoxydes de carbone et d'azote), même en l'absence de tenue de protection, sachant que la fumée représente le risque le plus courant dans un scénario de chaos. Cependant, il faut impérativement garder à l'esprit qu'une telle cartouche ne protégera que 20 minutes au maximum. Passé ce délai, elle devra être remplacée. A 50 euros pièce environ, l'investissement peut-être conséquent (http://www.accessoiresgaz.com/masque-complet-filtration-co-no.html).
Si l'on veut se limiter au risque d'incendie en particulier, on peut choisir un modèle d'urgence spécialement adapté, à usage unique :
http://www.accessoiresgaz.com/cagoule-d-evacuation-incendie-parat-5500.html
Même si les modèles récents offrent une fiabilité garantie, l'utilisation d'un masque à gaz se heurte à deux problèmes principaux :
- La faible durée de protection des cartouches en environnement saturé,
- Leur coût prohibitif au regard de cette durée.
Soit deux obstacles majeurs à même de faire réfléchir le plus prévoyant des survivalistes !
L'important est de garder à l'esprit qu'un masque à gaz ne pourra servir que le temps d'évacuer une zone contaminée - à moins de disposer d'un stock inépuisable de cartouches, ou d'avoir la chance de ne jamais se retrouver dans un environnement saturé (dans ce cas, on aura porté son masque à gaz pour rien !). C'est donc à chacun de voir si un tel investissement lui paraît nécessaire, au regard de son lieu d'habitation et des risques estimés...
Un masque à gaz est le stéréotype même de l'équipement du survivaliste, et le fait est qu'il pourrait bien nous sauver la vie dans un scénario de chaos.
Cet article à donc pour but de donner les bases indispensables à connaître avant un achat éventuel.
Il existe de très nombreux modèles sur le marché, mais peu sont de vrais masques à gaz, d'où l'importance vitale de savoir faire la différence et choisir celui qui réponde effectivement à nos attentes...
Un masque à gaz, dans sa définition d'origine, est un dispositif qui couvre les voies respiratoires et permet de protéger contre les agents nucléaires, bactériologiques, et chimiques en filtrant l'air entrant. C'est donc une appellation stricte, qui correspond à une capacité de filtration déterminée.
Un tel équipement rentre dans la catégorie plus générale des "Respirateurs". Cette catégorie englobe de nos jours de nombreux modèles de masques, et la plupart des utilisateurs potentiels s'y perdent généralement. Voici donc un aperçu simplifié qui permettra de clarifier les idées.
Les différents types de respirateurs
Un respirateur est un terme générique désignant tous les types de masques, qu'il s'agisse de masques à particules, de masques chirurgicaux, de "cagoules" d'évacuation, ou de véritables masques à gaz.
- Masques anti-poussières N95 ou N100 : utilisés pour scier, poncer, ou, de manière générale, traiter les minéraux, le charbon, le minerai de fer, la farine, le métal, le bois, le pollen et autres substances du même genre. Les plus basiques sont des demi-masques jetables, avec ou sans valve, qui couvrent seulement une partie du visage.
Un modèle basique de masque anti-poussières |
Un modèle plus élaboré de chez 3M à cartouches interchangeables |
- Masques P95 ou P100 : ces respirateurs sont conçus pour être utilisés dans des environnements contenant certaines particules pétrolières (voir plus bas). Il en existe aussi de nombreux modèles, les plus communs étant des demi-masques.
Un modèle de masque P100 de chez 3M |
- Masques faciaux anti-viraux : inactivent certains agents pathogènes, notamment les souches grippales telles que le virus H1N1, la grippe aviaire, et la grippe porcine. Ces masques contiennent de l'acide citrique, du zinc et du cuivre pour inactiver les virus. Ils équipent traditionnellement les petits chinois qui se coltinent partout avec. Les masques chirurgicaux entrent dans cette catégorie.
Un modèle de masque facial anti-viral |
- Masques à ventilation assistée (respirateurs motorisés) : il s'agit de masques intégraux dotés d'un moteur porté à la ceinture qui pompe et filtre l'air entrant. Dans le domaine de la protection respiratoire filtrante, les masques à ventilation assistée constituent le degré de protection individuel le plus élevé à ce jour. Ce sont des appareils à pression positive contrairement aux demi-masques et masques gaz classiques ; l’effort respiratoire n’est pas effectué par le porteur mais par un moteur envoyant un débit d’air filtré constant dans la pièce faciale.
Modèle PHANTOM VISION de chez SCOTT |
- Masques de fuite (ou masques auto-sauveteurs) : ce sont des équipements de protection respiratoire destinés aux évacuations d’urgence lorsque l’air devient subitement contaminé ou pauvre en oxygène (<19,5%). Ces appareils se déclinent en deux catégories : les masques de fuite et cagoules d'évacuation d'urgence (protection respiratoire filtrante), les masques auto-sauveteurs et les ARI de secours (protection respiratoire isolante). Les cagoules d'évacuation incendies font partie des masques de fuite.
Masque auto-sauveteur M20 à oxygène comprimé dans sa boite étanche |
- Masques à gaz NBC : ces masques intégraux protègent contre les substances nucléaires, bactériologiques, et chimiques. Ils ne sont généralement pas motorisés, la cartouche étant fixée directement sur le masque. C'est le modèle classique utilisé par les militaires.
- Masques à gaz NRBC : en plus de la protection NBC, ce type de masque permet de stopper aussi les radiations nucléaires ("R" pour radiologiques). Bien entendu, un tel masque devra être porté avec la tenue de protection correspondante pour être efficace.
Questions à propos des masques à gaz
# 1 : Pourquoi est-il important de se procurer un masque à gaz NBC ?
Les masques NBC couvrent les risques aux expositions nucléaires, biologiques et chimiques. Ce sont les trois principales menaces auxquelles un soldat peut être confronté en cas de conflit. Aussi ce modèle est-il en dotation dans toutes les armées du monde.
Les protections offertes par un masque à gaz NBC incluent les risques :
- Nucléaires : fission ou fusion nucléaire par accident ou attaque. Protection contre les particules de retombées radioactives ;
- Bactériologiques : virus, bactéries, champignons ou autres micro-organismes, tels que le charbon (agent bactérien), l'Ebola, la grippe aviaire et autres pandémies - également des cendres volcaniques.
- Chimiques : produits toxiques tels que les gaz moutarde, gaz sarin, gaz lacrymogène (anti-émeute), vésicants, gaz sanguin ou gaz suffocant (agents neurotoxiques), etc.
Un modèle de masque à gaz NBC |
# 2 : Qu'est-ce qui fait un masque à gaz de qualité ?
Un masque à gaz NBC est généralement l’assurance d’un masque de qualité. Si vous voulez aller encore plus loin - et que vous en avez les moyens - optez pour un modèle NRBC. Ils sont plus chers, et conçus à l'origine pour les premiers intervenants lors d'attaques terroristes.
Un masque à gaz NRBC protégera contre les attaques NBC, mais aussi contre les radiations générées par les sous-produits et les déchets issus de traitements industriels ou médicaux, ou se produisant dans l’environnement lors d'une explosion nucléaire. Ils sont souvent associés au contrôle des émeutes car ils offrent le plus haut niveau de protection.
En bref, le masque à gaz NRBC a été conçu pour les militaires et les forces d'intervention de type SWAT. Il offre des caractéristiques supérieures par rapport à un masque à gaz de type NBC, telles que :
- Une protection balistique accrue de la visière ;
- Un poids et un encombrement réduits (plus de confort) ;
- Un champ de vision amélioré ;
- Une résistance respiratoire réduite, et la possibilité de changer les cartouches sur un terrain contaminé ;
- Une résistance éventuelle au feu.
Un modèle de masque à gaz NRBC |
# 3 : Qu'en est-il des masques à gaz approuvés par l'OTAN ou par le NIOSH
Un masque à gaz NBC peut être approuvé par l'OTAN ou le NIOSH. Voici une explication de ce que ces normes signifient réellement :
- Classification OTAN ~ Les spécifications des filtres de masque à gaz OTAN sont celles de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, et incluent une norme pour un filetage de 40 mm. Le filetage standard permet de charger différentes cartouches de remplacement.
- Classification NIOSH ~ Ce n’est pas parce qu’un masque est approuvé par le NIOSH que c’est effectivement un masque à gaz ! Bien que certains soient des masques à gaz, l’approbation NIOSH est juste une note attribuée par l’Institut National pour la Sécurité et la Santé au Travail (NIOSH aux US). Il s'agit donc pour la grosse majorité de "purificateurs d’air", approuvés seulement pour une utilisation au travail.
Il est important de noter qu'un respirateur NIOSH aidera à vous protéger contre les contaminants en suspension dans l'air tels que les solvants, les pesticides et la peinture, mais PAS nécessairement les gaz. Par exemple, un respirateur utilisé pour la soudure et approuvé par le NIOSH n'est pas un masque à gaz.
Un survivaliste qui veut s'équiper d'un véritable masque à gaz devra opter pour un modèle NBC ou NRBC récent, fabriqué de préférence par une société réputée.
#4 : Les masques à gaz de surplus
Posséder un masque à gaz provenant d'un surplus militaire vaut toujours mieux que de ne rien avoir du tout. Cela dit, de tels masques ne constituent pas une bonne affaire pour plusieurs raisons :
- Le mot surplus signifie généralement qu'ils auront passé trop de temps sur une étagère pour une raison quelconque, la plus classique étant le déclassement ou le dépassement de la date de péremption. Cette dernière est la raison principale pour laquelle il vaut mieux ne pas acheter un masque à gaz dans un surplus, à moins de budget serré à l'extrême. Beaucoup de survivalistes ignorent encore que même les masques à gaz ont une date d'expiration !
- Les garanties de fiabilité sont quasi nulles.
- Suivant le pays d'origine, il est difficile voire impossible de lire les instructions dans la langue correspondante. Par ailleurs, ce sont des modèles très peu pratiques qui offrent une vision extrêmement limitée et se chargent rapidement de buée.
- On peut respirer de l'amiante. Un filtre de médecin généraliste russe, par exemple, est chargé d’amiante ; il pourra donc vous aider à résister à l’exposition au gaz Sarin, mais vous fera mourir d’un cancer du poumon quelques années plus tard.
En conclusion, les masques à gaz provenant de surplus sont à éviter, bien qu'ils puissent être bon marché. Votre meilleure garantie en tant que survivaliste est d'acquérir un masque à gaz de fabrication récente.
Un modèle classique de masque de surplus. A fuir systématiquement... |
# 5 : Un masque à gaz NBC peut-il protéger en cas de pandémie ?
Absolument, un masque à gaz NBC ou NRBC muni de la cartouche adéquate pourra vous protéger en cas de pandémie. Le "B" signifie "menace bactériologique" et cela inclut aussi les pandémies.
De tels masques à gaz serviront non seulement à protéger contre les gaz et les vapeurs toxiques, mais ils offrent l’avantage, dans une situation de pandémie, de sceller le nez et la bouche pour créer une barrière supérieure aux masques chirurgicaux traditionnels. Le seul problème est qu'un masque NBC ou NRBC utilisé pour combattre et prévenir une pandémie de type Ebola devrait être correctement décontaminé puis éliminé après sa première utilisation. Ce n'est pas très économique, mais ça peut sauver la vie !
# 6 : Où trouver un masque à gaz de qualité ?
L'achat d'un masque NBC ou même NRBC de type civil n'est pas un problème, du moins pour nous Français, et cet article donne les liens en bas de page.
Mise à jour : un lecteur m'a parlé de l'article L. 311-2 du Code de la Sécurité Intérieure qui interdirait a priori la possession de masques à gaz : "Les armes relevant des matériels de guerre, les matériels destinés à porter ou à utiliser au combat les armes à feu, les matériels de protection contre les gaz de combat" sont classés en catégorie A2 interdits à l’acquisition et à la détention.
Il faut être clair à ce sujet, ce texte concerne expressément le matériel MILITAIRE de détection et de protection contre les agents biologiques ou chimiques et contre les risques radiologiques. Ce qui signifie que les masques et tenues doivent avoir une référence connue comme une référence militaire. S'il n'en ont pas, c'est qu'il s'agit d'équipements civils, donc libres à l'achat et à la détention.
D'ailleurs, c'est une autre raison pour laquelle les masques de surplus sont inintéressants, car entrant dans la catégorie visée à l'article L. 311-2.
# 7 : Quelle est la différence entre un respirateur et un masque à gaz ?
Un respirateur est un terme général désignant un dispositif de protection porté sur la bouche et le nez (demi-masque) - ou couvrant tout le visage - afin de prévenir l'inhalation de poussières, de fumées ou de substances nocives. Un respirateur peut donc être ou ne pas être un masque à gaz.
Les CDC américains (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) considèrent les masques à gaz comme des respirateurs et ne les recommandent pas *. Pourtant, un véritable masque à gaz couvrant la totalité du visage constitue un bouclier de protection efficace, au même titre qu'un gilet pare-balles.
* Le gouvernement des États-Unis, par exemple, ne recommande pas les masques à gaz lors d’une menace chimique, en raison du faux sentiment de sécurité qu'ils procurent. Il se base sur le fait que les masques à gaz ne conviennent pas à tout le monde, ce qui n'est pas entièrement faux. Les enfants et les personnes barbues auront un problème, le défaut d'ajustement ne permettant pas une protection adéquate. Pour ce qui est des barbus, je serai tenté de dire que c'est tant mieux... Pour les enfants, ça l'est beaucoup moins.
# 8 : Existe-t-il un masque à gaz de type N95 ou N100 ?
Les masques de ce type NE SONT PAS des masques à gaz. Ce sont des filtres à particules, dont le choix est déterminé, dans l’ordre, par le degré d’efficacité désiré, la présence ou non d’huile, et la durée d’utilisation prévue.
L’efficacité : La sélection en fonction de l’efficacité du filtre (95%, 99%, 99,97%) dépend du pourcentage d’infiltration acceptable. Plus le pourcentage d’efficacité est élevé, plus faible est l’infiltration des particules dans le filtre.
Présence d’huile : Après avoir déterminé l’efficacité désirée, on doit vérifier si l’environnement est exempt d’huile. Généralement, les aérosols solides ou à base d’eau ne dégradent pas l’efficacité du filtre. Dans ce cas, il est possible d’utiliser un filtre N, R ou P. Par contre, il a été démontré que certaines huiles, dont le phtalate de dioctyle, diminuent l’efficacité de certains filtres. Ainsi, s'il y a ou pourrait y avoir de l’huile dans l’environnement, il faut utiliser un filtre R ou P.
Durée d’utilisation : Le choix de l’un ou l’autre de ces filtres dépendra aussi de la durée d’utilisation. Les exigences du NIOSH assurent que l’efficacité du filtre R n’est pas compromise avant un chargement d’huile de 200 mg. L’organisme recommande donc de ne les utiliser que pendant huit heures ou jusqu’à ce que l'appareil de protection respiratoire ait accumulé 200 mg d’huile (100 mg par filtre pour un appareil à deux filtres). Pour les filtres P, le NIOSH demande que les fabricants recommandent un temps de service limite en présence d’huile.
Le NIOSH fait la certification des filtres en les testant avec les particules les plus pénétrantes, ce qui correspond aux conditions les plus extrêmes qui puissent exister en milieu de travail. Le résumé suivant peut servir d’aide-mémoire pour les trois grandes catégories de filtres :
N : Ne résiste pas à l’huile
R : Résiste à l’huile
P : à l’éPreuve de l’huile
Voir cet excellent guide pour plus de détails.
Un respirateur motorisé vendu sur Amazon. Modèle chinois aux caractéristiques de filtration imprécises, donc à éviter. |
# 9 : De quels autres équipements a-t-on besoin avec un masque à gaz ?
Pour une protection totale, il y a lieu de considérer les ajouts suivants :
- Une combinaison chimique (avec bottes et gants)
- Une gourde et une paille d'hydratation
- Un casque tactique en kevlar
- Une poche adaptée (pour le port sur le terrain)
- Des filtres de rechange (toujours vérifier les dates d'expiration)
# 10 : Combien de temps peut-on porter un masque à gaz ?
De manière réaliste, on ne peut porter un masque à gaz que quelques heures d'affilée, pour plusieurs raisons :
- Surchauffe : un masque à gaz deviendra trop chaud.
- Maux de tête : les maux de tête dus à la pression du masque contre le visage étaient fréquents durant la guerre du Golfe.
- Épuisement : aspirer de l'air à travers un filtre à charbon dans un masque à gaz demande un effort permanent. Effort encore plus difficile à fournir lorsqu'il s'agit de mener une activité physique violente ou soutenue.
- Manger et boire : bien qu'il existe la possibilité de boire à travers un masque à gaz (à condition de disposer d'un bouchon pour l'hydratation), celui qui le porte devra éventuellement manger, et c'est une chose que l'on ne peut pas faire avec un masque à gaz, quel que soit le type !
# 11 : Quelle est la chose la plus importante à savoir sur les masques à gaz ?
La chose la plus importante à savoir à propos des masques à gaz est qu'ils peuvent se révéler totalement inefficaces en cas d'utilisation non conforme (c'est-à-dire avec des cartouches inappropriées). Des problèmes peuvent également découler des circonstances d'utilisation (environnements saturés). Cela dit, un masque à gaz utilisé correctement permettra de réduire considérablement le risque d'exposition auquel on serait autrement confronté.
Les problèmes avec les masques à gaz
Avoir un masque à gaz est un bon début, mais ce n'est pas un système absolument sûr pour autant. Certains problèmes pourraient apparaître, notamment :
- Le bon ajustement. Il est important de s'assurer que le masque à gaz est bien ajusté. Cela est particulièrement vrai pour les enfants ; en général, les masques à gaz seront trop gros pour eux. C'est aussi un problème chez les hommes qui ont une barbe, voire même des moustaches. Un simple respirateur approuvé par le NIOSH (classe N100) fonctionnera mieux qu'un demi-masque avec les moustaches et les boucs, cependant, ce n'est pas un masque à gaz NBC.
- L'entraînement. L'utilisation inappropriée d'un masque à gaz peut entraîner des blessures voire la mort. Pendant la guerre du Golfe, des personnes sont mortes par suffocation pour avoir simplement omis de retirer l'opercule de protection du filtre !
- La buée. La formation de buée est un problème récurrent, et les meilleurs modèles de masques à gaz sont dotés d'un dispositif adéquat. C'est un problème particulier chez les enfants, surtout en période de stress. Lorsqu'ils pleurent, leurs masques à gaz embués gênent la visibilité et l'efficacité. Les meilleurs masques disposent d'une coupelle nasale destinée à empêcher la formation de buée.
- La claustrophobie. Les enfants auront plus de difficultés à porter des masques à gaz durant de longues périodes et vont devenir agités. De même, toute personne souffrant de claustrophobie risque de retirer son masque trop tôt.
- Le manque de protections. Certains gaz ont des effets à la fois sur les poumons ET sur la peau. Un masque à gaz protégera de l'inhalation du gaz en lui-même, mais pas de son éventuel pouvoir brûlant sur la peau ni de la pénétration des produits chimiques. En plus du masque, d'autres équipements seront nécessaires, notamment une combinaison de protection contre les produits chimiques, de bottes et de gants.
- Le retard d'utilisation. Lorsque on décidera d'enfiler son masque, il pourrait être déjà trop tard. Des kits de détection précoces existent pour avertir d'un épandage d'agents chimiques, mais ils sont difficiles à trouver (sans eux, on ne saura peut-être pas quand mettre son masque).
- La date d'expiration. Tout comme les conserves, les masques à gaz ont une date de péremption. Beaucoup de survivalistes ne réalisent pas que les masques à gaz ont une durée de vie limitée, pourtant, ils en ont une ! Les masques à gaz sont aussi limités par la capacité d'absorption du filtre en lui-même. Les bouchons d'étanchéité aident à protéger le filtre des entrées d'air avant utilisation.
Une cartouche filtrante NBC pour le masque Allemand de la marque Dräger. On peut y voir nettement la date de péremption : 02/2021 |
Les bonnes questions à se poser
- Puis-je me permettre de ne pas avoir de masque à gaz ?
- Sinon, contre quoi est-ce que je veux me protéger ?
- Est-ce que je sais quand et comment utiliser mon masque à gaz ?
- Est-ce que je dispose des cartouches appropriées, en nombre suffisant ?
- Est-ce que j'ai du matériel de décontamination et est-ce que je sais l'utiliser ?
- Ai-je prévu un masque pour tous les membres de ma famille ?
- Existe-t-il le cas échéant un modèle pour les enfants ?
Dernières réflexions sur les masques à gaz
Un appareil respiratoire fait partie d'un plan de préparation aux urgences. Pour les risques nucléaires, bactériologiques ou chimiques, il faudrait aussi prévoir une protection de l'endroit où l'on vit ou vers lequel on compte évacuer. Le but d'un refuge est aussi d'aider à filtrer les grandes quantités de débris qui pourrait se trouver dans l'air et le contaminer.
L'efficacité d'un masque à gaz
Un masque à gaz n’est efficace que lorsque :
- On utilise le bon modèle. Veillez à acheter un véritable masque à gaz et non pas un modèle de paintball. Privilégiez un masque à gaz NBC (ou NRBC) qui protégeront contre les attaques nucléaires, bactériologiques, et chimiques.
- Il s'adapte correctement au visage. Portez une attention particulière aux enfants, aux personnes ayant une petite tête, et aux poils du visage. Un appareil respiratoire aidera certainement à réduire l'exposition à certains contaminants en suspension dans l'air, cependant, une utilisation défectueuse peut entraîner la maladie ou la mort.
- On sait comment l'utiliser. Les masques à gaz nécessitent une formation adéquate.
- Il est disponible quand on en a besoin. Au moment où vous réaliserez que vous avez besoin de votre masque à gaz, il sera peut-être trop tard. C'est le cas avec les agents neurotoxiques, qui sont les plus toxiques et les plus rapides.
- Il n'est pas déjà contaminé. Même le masque à gaz le plus sophistiqué pourrait être destiné à un usage unique et devrait être éliminé après utilisation. Une exposition aux produits chimiques ou aux contagions pourrait rendre un masque à gaz inutile dès la seconde exposition.
- On dispose d'une tenue de protection. Un masque à gaz ne protégera que le visage et les voies respiratoires. Pour une protection complète (notamment contre les vésicants et produits chimiques), il est donc indispensable de le coupler avec une tenue de protection étanche couvrant tout le corps.
Ce qu'il faut garder en mémoire
- Les masques à gaz de surplus NE SONT PAS une bonne affaire ;
- Tous les masques à gaz n'ont pas été créés égaux ! Je vous conseille vivement de prévoir dès le départ un modèle NBC ;
- Vous aurez besoin de filtres de rechange (attention aux différentes capacités de filtrage et dates de péremption !) ;
- Votre masque à gaz doit être gardé à portée de main pour une utilisation immédiate (=> prévoir une poche de transport dans le sac à dos, ou mieux, à la ceinture) ;
- Les poils faciaux (barbes) sont incompatibles avec les masques à gaz, de même que le port de lunettes de vue. Enfin, la plupart des modèles ne conviennent pas non plus aux enfants.
- L'emplacement de votre lieu d'habitation est une chose importante à prendre en compte, car les attaques ont plus de chances de se produire dans les grandes villes ;
- La durée de vie d'une cartouche filtrante en ambiance saturée - c'est à dire lorsque les contaminants se trouvent dans l'air à des doses élevées - se compte EN MINUTES. Après quoi, il faudra la remplacer. Ce qui veut dire qu'un masque ne sera efficace que s'il est muni de la cartouche adéquate, et pour un temps relativement limité (de 20 à 70 mn au maximum en fonction des types de contaminants et de leur concentration).
Le meilleur choix
A mon sens, un survivaliste qui veut s'équiper devrait orienter son choix dès le départ vers un véritable masque à gaz NBC, d'autant que les premiers modèles dans cette gamme offrent des prix tout à fait raisonnables par rapport à de simples filtres NIOSH à particules (classes N ou P). Dans ce cas, il va sans dire qu'il faudra prévoir également la tenue de protection adéquate, surtout si l'on souhaite investir dans un modèle NRBC.
Je vous recommande personnellement les deux modèles suivants fabriqués par la firme Allemande Dräger, avec toutes les garanties de fiabilité que cela sous-entend.
Masque à gaz NBC :
https://www.amazon.fr/Dr%C3%A4ger-complet-X-plore-6300-avec-filetage/dp/B004T9WRJK/ref=sr_1_12
Masque à gaz NRBC :
https://www.amazon.fr/Dr%C3%A4ger-Protection-Civilisation-NIOSH-Conforme/dp/B00TKHXA0Q/ref=sr_1_1
N'oubliez pas les cartouches NBC/NRBC qui vont avec !
https://www.amazon.fr/Dr%C3%A4ger-Filtres-toxiques-industriels-filetage/dp/B00A0K88T0/ref=pd_sbs_60_3
Ou :
https://www.amazon.fr/dp/B00TISLBKI/ref=psdc_1854998031_t4_B00A0K88T0
Bien sûr, il existe d'autres marques sérieuses, telles que SCOTT ou MOLDEX. Dans tous les cas, veillez à choisir un masque qui offre un filetage DIN EN 148-1 ! En effet, un tel masque vous permettra d'utiliser des cartouches militaires, cette norme étant celle de l'OTAN. Ces cartouches pourraient éventuellement se récupérer sur le terrain dans l'hypothèse d'un conflit armé.
Pour choisir la bonne cartouche en fonction du risque estimé : https://www.gazfinder.com/wp-content/uploads/2017/08/FR-PRO2000-Web.pdf
Ces deux masques sont des masques intégraux qui protégeront aussi contre la fumée, à condition de leur adjoindre la bonne cartouche (en l’occurrence le type CO/NO - monoxydes de carbone et d'azote), même en l'absence de tenue de protection, sachant que la fumée représente le risque le plus courant dans un scénario de chaos. Cependant, il faut impérativement garder à l'esprit qu'une telle cartouche ne protégera que 20 minutes au maximum. Passé ce délai, elle devra être remplacée. A 50 euros pièce environ, l'investissement peut-être conséquent (http://www.accessoiresgaz.com/masque-complet-filtration-co-no.html).
Si l'on veut se limiter au risque d'incendie en particulier, on peut choisir un modèle d'urgence spécialement adapté, à usage unique :
http://www.accessoiresgaz.com/cagoule-d-evacuation-incendie-parat-5500.html
cagoule d’évacuation incendie PARAT® 5500 |
Conclusion
Même si les modèles récents offrent une fiabilité garantie, l'utilisation d'un masque à gaz se heurte à deux problèmes principaux :
- La faible durée de protection des cartouches en environnement saturé,
- Leur coût prohibitif au regard de cette durée.
Soit deux obstacles majeurs à même de faire réfléchir le plus prévoyant des survivalistes !
L'important est de garder à l'esprit qu'un masque à gaz ne pourra servir que le temps d'évacuer une zone contaminée - à moins de disposer d'un stock inépuisable de cartouches, ou d'avoir la chance de ne jamais se retrouver dans un environnement saturé (dans ce cas, on aura porté son masque à gaz pour rien !). C'est donc à chacun de voir si un tel investissement lui paraît nécessaire, au regard de son lieu d'habitation et des risques estimés...
Et pour tester le masque sans problème il faut utiliser du gaz hilarant.
RépondreSupprimerSi vous riez alors il est inefficace et vous risqueriez de mourir en cas de conflit majeur.
C'est de l'humour noir
ptite vidéo rapport aux cartouches,leur composition ect...malheureusement en anglais mais pas mal quand mm,au pire pour les non anglophones ,utilisez le traducteur en sous titres.bien à vous toutes et tous,jean.
SupprimerSalut Jeannot, est-ce que tu n'aurais pas oublié de nous mettre la vidéo?
SupprimerOups§§effectivement;j'y remedie immédiatement,merci à toi§
Supprimerdonc la vidéo:https://www.youtube.com/watch?v=tqx7bFGQAyg
trouvée sur VK de PSG,je le met aussi au passage:https://vk.com/pierosangiorgio
Bien à vous toute et tous,jean.
Merci Jeannot!
SupprimerJ'ai aussi lu les commentaires et ça m'a fourni des liens très pertinents, comme celui-ci, sur la fabrication artisanale de charbon activé https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&ved=2ahUKEwivza-un4rgAhXn0eAKHUOzDkkQFjABegQIBxAC&url=https%3A%2F%2Fojs.library.queensu.ca%2Findex.php%2Fijsle%2Farticle%2Fview%2F4244%2F4344&usg=AOvVaw1iWPC_6BY382mEMW1Lgwgm
J'en ai mis un autre plus bas sur la combinaison de protection.
Bonsoir à toutes et tous.
RépondreSupprimerIl y a longtemps que je n'ai pas regardé une cartouche de masque de près, cependant je risquerai quelques remarques.
- dans les présentations des masques et des cartouches, RD40, OTAN et EN 148-1 semblent utilisés indifféremment.
- lorsque je travaillais dans le nucléaire, nous utilisions des masques Spiromask (une marque de Fenzy). Nos cartouches avaient un filetage d'un côté et un taraudage de l'autre, ce qui fait qu'on pouvait les monter en série. Aucun des modèles que j'ai regardés sur le net ne comportait d'information à ce sujet dans sa description. Un montage en série permet au moins deux choses très intéressantes. On peut monter en série des cartouches différentes, protégeant ainsi contre plus de risques différents. On peut aussi retirer la cartouche d'extrémité pour la changer tout en restant protégé par la cartouche encore en place. Si une cartouche dure 20 minutes et s'il faut 10 secondes pour la changer, la cartouche qui reste en place supportera 120 changements et donc sera saturée au bout de 40 heures. Largement de quoi mourir d'autre chose ou épuiser ses provisions de cartouches.
- lorsqu'on arrive en zone propre, il faut bien faire attention à ne pas polluer l'intérieur du masque en le retirant, sinon il faut en effet le jeter... il faut aussi soigneusement reboucher la cartouche pour éviter qu'elle ne relâche dans l'atmosphère propre les contaminants qu'elle a absorbés.
Les masques FFP
RépondreSupprimerAppareils de protection respiratoire destinés à protéger celui qui le porte de l'inhalation
d'aérosols contaminés par des agents infectieux transmissibles par voie aérienne. Pour être
qualifiés de
FFP, ils doivent répondre à la norme EN149:2009.
FFP1 > 70 % < 22 %
FFP2 > 94 % < 8 %
FFP3 > 99 % < 2 %
La 1ere valeur est le pourcentage de filtration d'aérosols. La 2nde est le pourcentage de
fuite vers l'intérieur.
un masque ffp3 pour une attaque biologique est le mieux parce que plus confortable qu un masque à gaz meme si celui ci fait l affaire.
Attention un masque chirurchical n est pas un équipement de protection individuelle !!! en fait il sert à rien à part éviter de postillonner sur les autres!
Pour les tenues perso je prendrais une catégorie 3 type 3 comme la tychem F2 sans oublier les bottes et les gant en butyle
Pour le risque radioactif oui les cartouches avec la mention P3 filtre les particules radioactive mais ne croyez pas que vous etes protégé contre la radioactivité aucune tenue ou masque à gaz ne vous protegera du rayonnement !! c est encore un autre sujet...
Si je dois prendre un masque à gaz pour moi c est le premier le drager à 80 euros et une cartouche ABEKP3
En tout cas article très pertinent merci.
Mikael
Merci Pierre pour ce rappel à l'ordre. Je viens de passer commande sur le Net de cartouches neuves. La firme CoolSafety en propose à des prix abordables (15 à 20 €), des Dräger au format RD40. Quand je les aurai reçues, je passerai un petit message ici pour indiquer la fiabilité de ce fournisseur.
RépondreSupprimerEn ce qui me concerne, je me suis laissé tenter par des masques de surplus sous emballage scellé et en changeant la cartouche.
L'intérêt que j'y vois, en dehors du prix, est qu'on trouve sur les cartouches d'origine les types de gaz pour lesquels elles sont prévues; ça donne une idée de ce qu'il faut chercher en neuf.
On n'a aucune idée de la durée de vie potentielle de la cartouche d'origine mais elle peut servir à tester le masque en mettant dans une bassine en plastique de l'eau de Javel à laquelle on ajoute de l'acide chlorhydrique. Il va se faire un fort dégagement de chlore. Si on ne sent rien, c'est bien. De toutes façons, la cartouche n'aurait servi à rien d'autre. A faire en extérieur, évidemment.
Voir sur Internet "identification de la couleur d'un filtre". On tombe sur le tableau de la firme Dräger qui donne les couleurs correspondant aux types de gaz pour lesquels les cartouches sont efficaces.
Bonne prépa à tous, le chrono semble tourner.
très bon article ,merci Pierre,voilà une des facettes du survivalisme peu exposée,et au moins ceci a le mérite de la clarté.On peut se poser la question de la pertinence 'd'un tel équipement dans la mesure ou l'emploi des gaz de combats se situent en violation des conventions internationales sur les champs de batailles.Alors reste le coté bactériologique et nucléaire,pour le premier le risque est aussi grave pour celui qui s'en sert que pour celui qui en est en principe victime,pratiquement jamais employé dans l'histoire tel que bacille du charbon ou de l'anthrax , pour le nucléaire si nous en arrivons là ,il ne restera plus qu'a plier les gaules et regarder , si nous en avons le temps , le dernier levé ou couché de soleil avant la vitrification finale,autant le faire à l'air libre.La solution d'un bi- bouteille de plongée a au moins l'avantage de servir l'été pour la promenade sous- marine et donne en surface quelques heures d'autonomie pour foutre le camp assez loin pour ne plus subir les effets des gaz de combat qui s'estompent assez vite avec le vent
RépondreSupprimerBonne Année 2019 à tous, et qui risque d'être chaude...
SupprimerBonjour Janus,
Le risque le plus probable en l'état actuel (hors guerre), serait soit une attaque terroriste par drone ou avion léger au dessus d'une centrale nucléaire, avec irradiation garantie dans un rayon de 80 km autour de la centrale comme à Fukushima,
ou soit un djihadiste ouvrant une cartouche bactériologique ou chimique dans la ventilation d'un métro/RER souterrain,
ou bien répandant dans un grand stade lors d'un match de foot.
des virus ou bactéries à incubation lente une fois respirés
(8 jours), et très contaminants pour tout individu rencontré ensuite par les personnes impactées...
(Avec les djihadistes on y aura droit tôt ou tard...)
Hors cas exceptionnel, bien sur on peut être confronté usuellement aux fumées/poussières d'incendies très toxiques ou d'effondrement d'immeuble suite à un acte criminel,
c'est de fait la protection minimale à avoir pour s'auto-protéger en tant que civils.
Allons Jocker, assez de fantasmes sur le nucléaire!
SupprimerToute personne ayant étudié la construction et le fonctionnement d'une centrale sait qu'aucun drone ou avion léger ne peut provoquer de fuite importante de produits radio- actifs. Alors ta garantie ne vaut rien.
De toutes façons, ta confusion entre irradiation et contamination suffit à montrer que tu ne connais rien au sujet.
Bonjour à tous,l'emploi des gaz de combat s'est vu (avéré ou non) en Syrie et en Irak.
SupprimerPrévu pour la France Vianney?
Dans mon enfance,j'ai très bien connu un (presque)malgré nous,qui me disait que marcher ou faire de l'exercice avec un masque à gaz était presque impossible;il coinçait donc une pièce de 5 pfennig(je crois)entre le masque et sa joue pour avoir un filet d'air,et l'enlevait en cas d'alerte sérieuse.C'était interdit.
La technologie a dû évoluer depuis.Je suppose que si on fait l'acquisition de ce matériel,il faut s'entraîner à le porter.De sorte que la suggestion de Janus me semble de bon sens,passé un certain âge en tout cas.
Une question?je croyais que les masques à gaz étaient en catégorie A.
Bien à vous
Yorick
Bonjour Yorik, pour la possibilité de faire de l'exercice je dirai que ça dépend...
SupprimerConsommes-tu beaucoup d'air? C'est le même problème qu'en plongée avec bouteilles. Certains consomment la réserve très vite alors que d'autres en tirent la moindre molécule d'oxygène, ou presque.
Lors des formations, la plupart des collègues se plaignaient d'avoir du mal à respirer avec le masque. Alors, pour vérifier, j'ai entrepris de monter et descendre les étages en courant (avec le masque évidemment). Pas de problème. C'est pareil pour la durée de la cartouche, elle correspond au passage d'un certain volume d'air contaminé. Donc quelqu'un qui contrôle sa respiration peut utiliser sa cartouche nettement plus longtemps. La plupart des gens sont censés respirer douze fois par minute au repos. Comme pour moi c'est quatre à cinq, je dois avoir un peu de marge... Et toi, comment respires-tu?
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SupprimerOuah!!! merci pour le rappel des "cobra", "super cobra" et autres "hyper cobra", c'était une autre vie... de déconta. Pour les cartouches, justement la durée d'utilisation dépend surtout de la transpiration plus que des agents contaminants ou autres (ou alors on se ballade dans un nuage...), j'ai travaillé dans des environnements très physique et très chaud(env. 60 à 80°C) avec le "groin" et la tenue de protection pour contamination et la cartouche colmatée en 2 à 3 heure de travail...
SupprimerBonne fin d'année à tous
Chieur chiant
Bonjour et meilleurs voeux à tous.
SupprimerMerci pour ces témoignages précieux quand on a aucune expérience en la matière.
Les masques à gaz civils et militaires sont donc les mêmes,notre administration c'est wonderland!!
Tezak pourquoi ta cartouche à un drapeau arc-en-ciel?
Désolé.Bonne année.
Yorick.
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SupprimerBonjour à tous.
RépondreSupprimerCela me rappelle les exercices feu / fumée en conditions réelles, la realite un peu moins car plus, je ne serai sans doute pas la pour en parler, les statistiques des rapports faisant foi.
Un masque est alors primordial.
Couple avec une bouteille O2 , presque confortable .
Les gazs peuvent altérer l conscience, les gazs lacrymogènes également , pour preuve : un GM arrête en gare parisienne avec des explosifs , c'est ( d) étonnant !
Bonnes fêtes Herman !
Je me dois de saluer l'hospitalité de notre hôte , P. Templar , jamais prise en défaut durant tout ce temps.
À souhaiter que les circonstances nous accordent un peu plus de temps pour notre preparation et le plaisir d'échanger avec tous les participants , que je salue à cette occasion, sur son blog.
Cdlt à tous.
Vianney.
Merci Pierre pour ce post intéressant. Je me permets d'ajouter une petite précision: en cas de stockage, faites en sorte que le masque ainsi que les cartouches soient stockés dans un sachet hermétique sans quoi ils se satureront d'eux-même des particules ou gaz ambiants.
RépondreSupprimerUn petit point trop souvent oublié, un rouleau de scotch à la ceinture peut vous sauver si vous déchirez votre tenue de protection. Les tenue du type tyvek sont efficaces mais s'accrochent vite, leur coupe est très ample et pouvoir réparer une déchirure rapidement est capital pour éviter une contamination.
RépondreSupprimerJ'ai oublié de m'annoncer et cliqué trop vite sur "publier". Au sujet des cartouches filtrantes de chez CoolSafety (matériel reçu rapidement et valable jusqu'en 2024), c'était moi. J'avais oublié de m'identifier
RépondreSupprimerLe masque n'est qu'une partie de la solution.
RépondreSupprimerPour apprendre à mettre et à retirer l'équipement de protection: https://www.youtube.com/watch?v=ZMQEEa3gZ0Y&list=PLOn7ArcmdoXtJvMy2ZAd0p_VBSB799tJC&index=28
Il y a de quoi reconsidérer ses priorités, non?
Bonjour à tous, voici un masque NRBC avec système d'hydratation. Les cartouches proposés avec sont vraiment NRBC avec filtration des iodes radioactifs et des composés spécifiques (gaz et vapeurs). C'est extrêmement rare d'en trouver à la vente.
RépondreSupprimerMasque : https://amzn.to/2QpxHfX
Cartouches : https://amzn.to/2MVmsd5
Je peut utiliser quel masque contres épidémie de coronavirus est ce que ya un masque a gaz qui est pour tout
RépondreSupprimerFfp1 ou ffp2
RépondreSupprimerLe niveau 1 filtre 80 % des aérosols ou des particules, le niveau 2 94% et le niveau 3 au moins 99,95 %. Ce sont les normes sur lesquelles les fabricants se sont mis d'accord.
RépondreSupprimerPour du mécanique (poussières irritantes) ou chimique, suivant la dangerosité du produit dont on veut se protéger, on peut accepter d'en laisser passer 20 % (FFP1) ou 6 % (FFP2) que l'organisme détruira après, mais pour du biologique qui se re-multipliera après le filtre, en dessous de FFP3 ...
Ah oui, avant la crise on trouvait des masques FFP3 en vente libre en pharmacie. C'est comme les armes, il fallait en acheter quand c'était possible. Il ne sert à rien d'essayer de mettre sa ceinture après l'accident.
Si on nous rebat les oreilles depuis le début avec les masques FFP2 c'est parce qu'on sait très bien que, quand il y en aura, ce sera de ce niveau parce qu'on a encore moins le temps de fabriquer des FFP3.
Mais s'il fallait se mettre sous masque à chaque épidémie de grippe qui fait entre 9000 et 12000 morts par an en France, ça aurait fini par se savoir. Et on nous dit qu'il y a beaucoup de porteurs asymptomatiques mais on continue les dons du sang. Donc on cherche un nouveau scandale du sang contaminé ou le problème est ailleurs?
Si j'ai bien compris pour le masque de surplus le problème c'est le filtre qui contient des produits toxiques mais si on garde le masque et qu'on change de filtre ça peut le faire non ?
RépondreSupprimerSur un masque, il y a une entrée d'air éventuellement contaminé et une sortie.
SupprimerQuand on aspire, le clapet d'expiration se ferme, le clapet d'aspiration s'ouvre et l'air aspiré ne peut entrer que par le filtre. On est en sécurité.
Quand on expire, le clapet d'aspiration se ferme pour éviter que l'air repasse inutilement parle filtre et le clapet d'expiration s'ouvre. L'air extérieur ne peut pas entrer par là puisqu'on est en train de souffler.
Les masques de surplus entrent dans la catégorie du matériel à usage militaire (catégorie A) interdit d'acquisition aux civils sauf neutralisation.
On les neutralise par démontage ou endommagement de la valve de sortie.
Donc on peut mettre un filtre neuf si on veut, ça ne changera rien au fait que la soupape d'expiration étant neutralisée, quand on aspirera l'air entrera à la fois par le côté aspiration (filtré) et le côté expiration endommagé donc sans être filtré. Et comme c'est plus difficile d'entrer par le filtre, l'air entrera même en quasi-totalité non filtré par le côté qui était prévu au départ pour expirer.
Donc poubelle ou réparation de la soupape d'expiration. Et réparer ça, c'est jouer à la roulette russe. Faisable mais délicat et sans savoir combien de temps ça tiendra (il faudrait savoir combien de temps le matériau utilisé pour refaire le clapet tiendra dans une ambiance toxique donc disposer d'échantillons des gaz qu'on veut filtrer) .
Il existe des masques industriels neufs, prévus pour travailler en ambiance chimique toxique qui coûtent entre 90 et 150 € HT chez CoolSafety en Hollande. Les moins chers utilisent des filtres particuliers au niveau du format. Il vaut mieux opter pour ceux qui utilisent des filtres au standard RD40 (standard de filetage) qu'on trouve partout (standard OTAN).
Additif à ma réponse précédente.
SupprimerSi on veut acheter des masques de surplus, il faut se limiter à ceux qui sont sous pochette plastique scellée. On en trouve encore de temps en temps en brocante provenant des pays de l'Est.
A ma connaissance la criminalité de nos autorités ne va pas encore jusqu'à exiger de re-sceller l'emballage du masque après avoir retiré ou détruit sa soupape d'expiration pour faire mourir le porteur qui ne savait pas. On se contente d'imposer aux revendeurs de les vendre comme matériel de déco une fois neutralisés. "Matériel de déco", l'acheteur est prévenu.
De toutes façons, il y a un test simple: on met le masque, on bouche l'entrée d'air côté filtre avec la main ou de l'adhésif. On aspire, le masque doit se coller au visage sans pouvoir respirer plus. Si l'air entre, c'est qu'il le fait par la soupape d'expiration qui est donc neutralisée. Le masque ne filtre plus rien.
D'ailleurs, quand on a un masque qui n'est pas neutralisé, on fait le même test pour savoir s'il est de la bonne taille. Il doit se plaquer au visage sinon c'est que l'air passe entre le bord du masque et le visage. Choisir une autre taille ou raser la barbe.
Bonjour Monsieur Jean. Un grand Merci pour cet article édifiant. J’ai gagné un temps précieux dans mes recherches. Outre le problème des barbus, qui m’importe moins , pouvez-vous me dire ce que vous conseilleriez pour les enfants en bas âges? Un masque complet ou plutôt d’associer une paire de lunettes et un demi masque ? Je compte investir pour mes deux enfants en protection NRBC plutôt pour de l’évacuation d’urgence. Sincères salutations.
RépondreSupprimerBonjour Jean et bonjour à tous,
RépondreSupprimerTout d'abord merci pour ce blog vraiment très intéressant, je n'en ai pas trouvé d'autres aussi complets.
Par les temps qui courent je suis en train de me renseigner pour m'équiper de masque mais j'aurais quelques questions à vous poser pour parfaire mes connaissances.
De par mes recherches, j'ai pu trouver quelques masques NRBC, quasiment tous en rupture ou non vendu à des particuliers et vraiment très chers. Je serais plutôt intéressé par les masques NBC mais c'est là que commencent les problèmes: en effet, si les masques NRBC sont bien nommés et labellisés en temps que tels, ce n'est pas le cas pour les masques NBC. C'est le cas du masque que vous recommandez, Jean (le Dräger X-plore 6300): il n'y a aucune mention nulle part qui dit qu'il est NBC.
D'où ma première question: tous les masques intégraux sont-ils de type NBC? Suffit-il que l'on puisse y adapter des cartouches P3?
Je suppose que beaucoup de masques de mauvaise qualité seraient complètement inefficaces donc, qu'est-ce qui définit un vrai masque NBC?
Merci d'avances pour vos réponses.
Damien