=> Article proposé par Ivan, rédacteur de Survivre au Chaos.
Si l’équipement et l’armement sont et doivent rester une préoccupation très importante de toute personne désirant survivre à une rupture de la normalité, il ne faut pas pour autant que le ravitaillement devienne le parent pauvre.
Cet article n’est qu’un condensé de connaissances scientifiques et d’observations historiques sur l’alimentation en période de crise, qui mériterait certainement un approfondissement.
En cas de guerre, de conflit ou de rupture de la normalité, on pense avant tout à la famine, en se remémorant l’image biblique du cavalier squelettique sur sa monture décharnée.
Mais derrière cette iconographie, il faut bien différencier les différentes vérités physiologiques qui vont concerner les survivants. De façon générale, le déficit en calories* n’est pas la chose la plus dangereuse. On estime que sans aucune alimentation, un individu adulte avec un IMC (indice de masse corporel) dispose de 30 à 35 jours de réserves énergétiques (en fonction de ses dépenses caloriques). Au-delà de cette période, on a en effet un ralentissement général du métabolisme avec installation progressive d’une asthénie et mort du sujet.
Cependant la famine en tant que telle est rarement la cause de décès, et on parle plus souvent de malnutrition, c'est-à-dire le déficit d’apport (ou d’assimilation) d’un ou plusieurs nutriments entraînant in fine des désordres métaboliques irréversibles. Il peut alors s’agir d’une carence en protéines (dénutrition, kwashiorkor…) en vitamines (scorbut, pellagre, béribéri…) ou en minéraux (anémie, ostéoporose…). Les carences en glucides et lipides sont quant à elles plus difficilement définissables car directement liées à l’apport en calories.
C’est la carence en protéines. Elle entraîne une lise musculaire (métabolisation des fibres musculaires), mais aussi un affaiblissement de la structure osseuse (les os sont constitués de calcium piégé dans un réseau de fibres protéiques, pour simplifier à l’extrême) ; cet état pouvant déboucher sur la mort.
L’apport de sécurité (norme OMS) en protéines est de 0.8g de protéines d’excellent qualité biologique par jour et par kilo de poids corporel (en considèrent un poids permettant un imc à 22 kg/m²). Pour un individu de 180cm et 72 kg (imc à 22), il faudra donc ingérer 57 g de protéines de façon journalière (pour indication, 100g de blanc de dinde apporte approximativement 22 g de protéines).
Petite subtilité, l’OMS parle de protéines d’excellente qualité biologique car il existe une classification de la qualité des protéines en fonction de la composition. Pour faire simple, une protéine est une chaîne d’acides aminés. Certains de ces acides aminés sont indispensables à l’être humain (lysine, leucine, valine, tryptophane…). Si une source de protéine est carencée dans ces acides aminés, elle est considérée comme de faible valeur biologique, par exemple les protéines d’origine végétale.
Les protéines à haute valeur biologique sont principalement celles d’origine animale (le blanc d’œuf servant de protéine de référence en termes de composition et assimilation). Les protéines d’origines végétales sont souvent carencées, mais il est possible de les mélanger (notamment légumineuses et céréales) pour palier à ces carences en acides aminés (donc oui un végétarien peux survivre a l’effondrement de la société en France, mais pas un végétalien).
La carence en acides aminés est-elle vraiment grave ? Non, hormis dans les cas des enfants et des personnes âgées (dépendantes) ou malades. Dans le premier cas, le lait maternel demeure la meilleure solution et dans les deux autres cas, il est peu probable que ces groupes de population soient les plus adaptés pour surmonter une rupture de la normalité.
Il faut donc se concentrer sur l’apport en protéines. Pour en revenir à notre individu de 72 kilos pour 180 cm et ses 57 g de protéines journalières, il lui suffira de manger :
Il faut aussi retenir que les 0.8 g de protéines sont une valeur qui a été estimée pour des individus avec une forte activité physique (déplacement uniquement à pied ou en vélo, travail agricole ou de force, journée de travail de 12 à 15 heures). Pour un individu demeurant cloîtré dans son domicile et se contentant de tâches d’observation, une valeur de 0.5 à 0.7 g de protéines par jour et par kilo de poids corporel est suffisante pour empêcher l‘apparition de symptômes de dénutrition (chez un sujet jeune de 15 à 50 ans et sain).
Elles sont les principales sources d’altération de l’état général en période de famine/rupture de la normalité. Ces carences sont souvent mortelles ou du moins très incapacitantes. La majorité des ces carence engendre aussi des fœtus non viables, des mortalités infantiles précoces, ou des décès de la mère à la parturition.
Le Scorbut
La fameuse maladie des pirates est en fait une carence en vitamine C. Elle se traduit par une hémorragie généralisée par déficit de coagulation ; les gencives et les yeux vont saigner, et la fatigue va totalement immobiliser l’individu jusqu’au décès. La vitamine C a cette particularité d’être très facilement détruite pas la chaleur et l’oxygène. Les compléments en cachet peuvent être intéressants mais sont particulièrement dispendieux, de surcroît une petite dose journalière suffit à lutter contre le scorbut. Il suffit de consommer tous les jours des végétaux crus, y compris de la salade, des pissenlits, ou des fleurs de chardon. A noter que les aliments appertisés (en conserves) sont pauvre en vitamine C car l’appertisation se fait par l’exposition à la chaleur qui détruit la vitamine C. A contrario, les conserves lactofermentées (comme la choucroute ou les pickles) contiennent de la vitamine C (la démocratisation de la choucroute a d’ailleurs permis le développement des échanges marins à travers l’atlantique). La pomme de terre, si elle est cuite rapidement à l’eau avec sa peau, contient encore un peu de vitamine C, ce qui est suffisant pour empêcher le scorbut. Enfin le traditionnel « thé de pin », fait à base de jeunes pousses de résineux, est utilisé depuis longtemps en zone arctique pour empêcher le scorbut, les autres sources de vitamine C étant les foies de gibier et de poisson, ainsi que les baies (canneberge, cynorrhodon qui peuvent se trouver en zone sub-arctique).
En résumé : pommes de terre, conserves lactofermentées, foie de morue en boite, thé de sapin, baie de gratte-cul et persil (riche en vitamine C et simple à faire pousser).
Le Rachitisme
C’est la carence sévère en vitamine D dans l’enfance, qui entraîne des malformations osseuses. Cependant la carence en vitamine D est moins délétère chez l’adulte, se contentant de diminuer la densité osseuse et de favoriser les états dépressifs. La vitamine D est produite par le corps humain quand on expose la peau au soleil. Normalement, 30 minutes d’exposition de l’intérieur des avant-bras en plein soleil chaque jour suffisent. Cependant, cette recommandation est un peu aléatoire (en fonction de la carnation de la peau et de la luminosité).
La Vitamine D se trouve principalement dans le gras végétal et animal, dans les huiles, les graines oléagineuses, le beurre, la crème, les abats, les poissons gras… et les UV. Le plus simple reste le glanage des oléagineux et leur stockage à sec. La vitamine D est dite « liposoluble », donc en l’absence d’altération des graisses par rancissement, il n’y a que peu de perte de vitamine D dans les aliments.
En résumé : stock de noix, noisette, foie de morue en boite et beurre (conservé par exemple dans un beurrier breton si pas de réfrigérateur).
Le Béribéri
C’est une carence en vitamine B1 qui cause des troubles neurologiques se traduisant par une extrême fatigue ainsi que des troubles cardiaques menant à la mort. Cette carence apparaît notamment chez les populations de réfugié nourris uniquement avec du riz blanc (le riz brun ou cargo contenant lui de la vitamine B1). La pathologie se guérit facilement en remplaçant le riz en partie ou totalement par d’autres féculents, et en augmentant la ration de végétaux (fruit et légumes). Le risque de contracter cette pathologie est faible sauf si la seule source d’alimente est le riz (camp de réfugié ou de « regroupement »…).
Une source très importante de vitamine B1 (et des autre vitamines B excepté la B12) est la levure de bière déshydratée qui se garde longtemps si elle reste bien sèche et apporte aussi des protéines (un must dans les stock alimentaires).
L'Anémie
Il faut distinguer deux types d’anémies : l’anémie martiale (carence en fer) et l’anémie pernicieuse (carence en vitamine B12). Dans les deux cas, les symptômes sont la pâleur, la fatigue, l’essoufflement rapide à l’effort et la difficulté de cicatrisation. Dans les deux cas, la meilleure solution est la consommation de produit animaux (viande, abats…). Cependant, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, les meilleures sources pour ces deux nutriments sont principalement les fruits de mer (moules et huîtres en tête) ; le foie (de mammifère ou de poisson) est lui aussi une bonne source de ces deux nutriments.
Contrairement aux croyances populaires, les lentilles ne sont pas une grande source de fer. Bien qu’elles en contiennent, ce fer est peu absorbé (le fer végétal dit « non héminique » est peu absorbé par l’organisme). Oubliez aussi la tradition qui consiste à laisser des clous dans le fond de la marmite ou de boire de l’eau dans une théière en fonte non émaillée. L’oxyde de fer (oui, la rouille) issu de l’interaction entre l’eau chaude et le fer n’est quasiment pas absorbé par l’organisme.
Dernier point à connaître, la consommation de vitamine C conjointement avec un aliment source de fer augmente l’assimilation de ce dernier. La carence en B12 ne se rencontre elle que dans les régimes végétaliens ou dans les pathologies engendrant une résection de l’estomac ou une dysfonction de certaines glandes gastriques.
En bref : du foie de morue en conserve, des moules en conserve et de la viande de toute origine (caprine, bovine, porcine, volaillère ou reptilienne).
Le Crétinisme
Les plus anciens se rappelleront de l’expression « crétin des alpes », le crétinisme étant une carence en iode dans l’enfance engendrant des retards mentaux ainsi qu’un goitre. Les régions montagneuses n’ayant pas accès aux produits maritimes riches en iode, étaient fortement touchées par le crétinisme. Depuis longtemps, le sel iodé et les conserves de poisson ont résolu le problème.
Dans cette première partie nous parlerons uniquement des aliments qu’il faut avoir pour limiter les risque de carences, en nous attardant sur celles évoquées plus haut ; la carence en calories (ou famine) sera traitée dans une seconde partie avec une étude sur les quantités à stocker et à consommer. Nous allons donc nous attarder sur la nature des produits à sélectionner.
L’intérêt des aliments sera expliqué, le rédacteur de ce guide s’est attaché à choisir des produits faciles à obtenir et accessibles sur le plan financier… nul risque de trouver ici des baies de goji (bien que riches en vitamine c), de l’huile de chanvre (excellente pour ses apports en lipides et vitamines liposolubles) ou de la poudre de fruit du baobab (bien que riche en protéines de bonne qualité).
L’idée étant aussi de pouvoir se nourrir a long terme, il est toujours intéressant de se poser la question de la possibilité de récupérer des semences sur ce que l’on consomme.
Vous pouvez donc d’ores et déjà mettre dans votre garde-manger :
- Des pommes de terre
Classique indémodable de la lutte contre la famine depuis le 16ème siècle, la patate est une bonne source de calories, mais aussi de minéraux (zinc et calcium) et de vitamine C et B. Cependant il faut impérativement la cuire à l’eau avec sa peau afin de préserver ces nutriments. Manger la peau de la pomme de terre est aussi une source d’apports en minéraux et en fibres. Choisissez des variétés a chair ferme qui se conservent plus longtemps et sont souvent plus riches en minéraux.
Prenez-les sans traitement anti-germinatif (attention Bio ne veut pas forcément dire sans traitement anti-germinatif) ainsi vous aurez la possibilité de planter vos pommes de terre (celles-ci peuvent se cultiver en pot de fleur). Enfin, les pommes de terre peuvent se conserver une saison complète sans moyen technique, simplement à l’abri de la lumière en évitant les chocs et l’humidité (au fond d’un placard, dans un bac fermé pour éviter les rongeurs, mais pas hermétique pour éviter le flétrissement).
- Des courges, potimarrons, potiron, sucrine, courges spaghetti…
Les courges sont une bonne source de vitamines ; leur chair est comestible même crue si râpée finement et légèrement assaisonnée. Certaines variétés comme le potimarron japonais ou la courge butternut ont une peau consommable. Leur texture permet d’épaissir les préparations et de remplacer en partie la pomme de terre, ce qui permet de lutter contre la sensation de faim.
Si leur chair apporte des glucides, des minéraux (calcium et zinc principalement), et des vitamines (du groupe B ainsi que de la provitamine A et de la vitamine C), leurs graines sont une source de graisses insaturées mais aussi de protéines. Enfin les courges peuvent se garder plusieurs mois, voire une année de la même façon que les pommes de terre en les protégeant uniquement des rongeurs et de l’humidité. Enfin, elles produisent énormément de graines qui sont très faciles à cultiver, que ce soit en pot ou simplement sur un tas de fumier. Seule la racine nécessite de la terre, le plant pouvant courir ou grimper sur tout type de terrain.
- Des légumes secs ; flageolet, haricot rouge, pois-chiche, haricots blanc….
Ce sont comme les pommes de terre de bonnes sources de calories, de vitamines et minéraux, mais aussi de protéines. Ils peuvent se conserver à sec de nombreuses années et germent facilement, donc pouvant produire à nouveau de la nourriture. Seule leur cuisson peut constituer un désavantage, dans la mesure où elle est longue et nécessite un grand volume d’eau pour les rendre les plus digestes possible (eau et énergie sont des ressource souvent rares en cas de rupture de normalité).
Il existe certaines techniques pour pallier à ce défaut, comme le broyage, voire la transformation en farine (avec par exemple un moulin a café) ou le trempage plusieurs jours dans un bocal fermé et régulièrement agité (ce qui va ramollir les légumes sec), suivi d’une cuisson sans ajout d’eau dans un récipient fermé (cocotte minute, marmite…). Achetés secs en vrac ou encore mieux chez un semencier (en choisissant des semences paysannes), ce sont a la fois des aliments à longue durée de conservation et de future cultures très productives.
- Des oléagineux, noix, noisette, cacahuètes…
Oubliez les cacahuètes de l’apéritif, il faut miser sur les graines oléagineuses (c'est-à-dire contenant de l’huile) nature non grillées, et si possible encore dans leur coquille. L’intérêt de conserver noix, noisettes, cacahuètes et autres avec leurs coquilles est de permettre une plus longue conservation en limitant la dégradation des vitamines qu’elles contiennent ainsi que le rancissement des lipides qui les composent. L’autre méthode la plus simple pour les conserver est dans un bocal hermétique de type « le parfait » ou dans un pot à confiture avec un petit sachet de gel de silicate afin de diminuer la quantité d’humidité dans le bocal et donc les risques de rancissement.
Ces graines peuvent aussi se sécher (séchage lent, pas de grillage ou friture), cependant, elles perdront leur teneur en vitamine B mais resteront riches en vitamine A, E et D ainsi qu’en protéines (notamment pour la cacahuète). Afin d’avoir un apport diversifié en lipides, vitamines et minéraux, on peut stocker noix, noisettes, arachides, et graines de tournesol ; ces graines ne pourront être germées que si elles sont encore fraîches (soulignons cependant que les graines de tournesol gardent leur capacité de germination plus longtemps).
La fameuse marque de pâte d’arachide « Dakatine » bien connu des pays africains est un aliment de longue conservation, riche en lipides (presque 50 %) et protéines (environ 30 %), pouvant servir d’aliment d’urgence, de succédané au beurre ou encore de base pour de nombreux plats. Il est un complément intéressant à la réserve de graines oléagineuses, car nettement moins encombrant et avec une conservation beaucoup plus longue grâce à l’appertisation.
Des poissons gras en conserves
Par poisson gras, on parle ici du hareng, des sardines, des anchois, et du maquereau. Ils constituent une source de lipides insaturées (bonnes graisse), de vitamine D, calcium (notamment les sardines dont on peut manger les arrêtes cuites) et bien sûr de protéines. S’ils sont conservés dans de l’huile ou leur propre graisse, leur conservation peut s’étendre sur plusieurs années à partir moment ou l’emballage n’est pas endommagé.
Le thon par contre est moins intéressant car il contient nettement moins de graisses et de vitamines, mais il est vrai plus de protéines. Son grand défaut est l’accumulation de substances peu intéressantes (métaux lourds, goudrons, plastiques…) dans sa chair du fait de sa position en fin de chaîne alimentaire. Le thon peut donc intégrer votre ration (si conservé dans de l’huile pour une meilleure durabilité), mais ne saurait être votre seule réserve de poisson appertisé.
Du sucre en poudre
Car il sert à tout ! Il améliorera le goût des plats, permettra la conservation de certains aliments, la production d’alcool, mais aussi le soin de certaines plaies. Bien sûr, c’est aussi un apport en calories supplémentaires qui peut être ajouté à pratiquement tout type d’aliment pour en augmenter la densité énergétique.
De l’huile
En choisissant l’huile d’olive, de colza d’arachide, de pépin de raisin. Ces huiles sont celles qui se conservent le plus longtemps ; environ 1 ans si dans un contenant en verre teinté au frais. (Note de Pierre : je sais par expérience que l’huile d’olive vierge de qualité Bio peut se conserver jusqu’à 10 ans…).
Les huiles riches en oméga 3 (noix, noisette, lin…) sont plus sensibles et ne se conservent en général que quelques mois avant de rancir. Les huiles permettent la conservation de nombreux aliments, en les isolant de l’air. Elles permettent aussi d’augmenter les apports en calories et lipides, peuvent servir à la cuisson en améliorant la palatabilité (le bon goût) des aliments. Enfin, elles permettront aussi la fabrication de « médicaments » par extraction des substances actives des plantes qui y seront plongées (voire la réalisation d’onguents si adjonction de cire d’abeille).
Du beurre clarifié
Il peut se faire à la maison et se conserver plus d’un an en bocal hermétique dans un endroit frais (voir 2 ans dans certains cas). Il peut remplacer l’huile dans la cuisson (supporte les températures jusqu'à 160-180°C sans noircir) et dans les conserves artisanales. Il peut se manger tel que, c’est une source de lipides (lipides saturés donc sans excès) mais aussi de vitamine D.
On fabrique ce beurre clarifié en laissant fondre à feu doux du beurre et en écumant consciencieusement l’ensemble des précipités qui vont se former (notamment des protéines et des glucides) ce qui permet d’obtenir un produit final contenant 98 % de lipides et minéraux, de 1 % d’eau, le reste étant des substances comme des vitamines des minéraux et d’autres non assimilables par l’organisme.
De l’eau minérale
Si il est bien entendu préférable d’avoir une source d’eau, un puits ou a défaut un système d’épuration d’eau permettant de potabiliser les eaux de pluies et de ruissellement, stocker de l’eau demeure un indispensable.
Stocker directement les eaux en bouteille est pratique, cependant l’innocuité des plastiques utilisés pour les bouteilles ainsi que leur solidité demeure source de questionnement. Si vous voulez stocker dans un contenant plastique préférez ceux en PEHD (polyéthylène à haute densité, plastique numéros 2), nettement plus stable et ne transmettant pas de substance a l’eau même après de longues périodes. L’idéale étant le stockage dans un contenant en verre comme une dame Jeanne, la formes typique de ces contenant permettant de limiter les contamination (grosse contenance mais petite ouverture facile à obstruer de façon hermétique)
De l’alcool ?
Faut il ou ne faut il pas stocker de l’alcool ? Il faut avant toute chose soulever le point que l’alcool (ou éthanol) n’est PAS un nutriment indispensable, mais bien un toxique pour l’organisme (si la dose consommée est excessive).
Cependant les boissons alcoolisées présentent quelque intérêt sur le plan alimentaire et culinaire.
Ce sont des produits qui n’ont virtuellement pas de date de péremption, bien que certains d’entre eux aient tendance à perdre en qualité avec le temps. Cependant, l’ensemble des boissons fermentées peuvent permettre la fabrication de vinaigre ayant de nombreuses applications alimentaires et culinaires (conservation, désinfection, amélioration du goût…).
Le vin, la bière, et les boissons distillés permettent de réaliser des marinades, qui ont l’intérêt de détruire un grand nombre d’agents pathogènes et d’améliorer la palatabilité des viande fermes ou à goût fort (ils s’utilisent de la même façon sur les poissons).
Les alcools blancs (vodka, rhum, schnaps) permettent de désinfecter et conserver les fruits même en l’absence de possibilité d’appertisation des conserves (chauffer pour les stériliser). Ils permettent aussi de nettoyer les ustensiles de cuisine ou les divers récipients de stockage (bocaux, seaux, tonneaux…)
Les bières non pasteurisées contiennent encore de la levure qui est une bonne source de vitamines B (à l’exception de la vitamine B12). De plus, ces levures étant toujours actives pourront être utilisées pour fermenter ses propres boissons alcoolisées ou réaliser du levain pour une future production de pain.
Voila de quoi commencer à réfléchir à la constitution d’un stock alimentaire pouvant se conserver sans énergie (dans un sellier, un grenier, une cave pas trop humide ou un placard). Dans la suite de cet article, nous estimerons les quantités à stocker pour permettre à un individu seul de lutter contre la famine pendant une année...
Si l’équipement et l’armement sont et doivent rester une préoccupation très importante de toute personne désirant survivre à une rupture de la normalité, il ne faut pas pour autant que le ravitaillement devienne le parent pauvre.
Cet article n’est qu’un condensé de connaissances scientifiques et d’observations historiques sur l’alimentation en période de crise, qui mériterait certainement un approfondissement.
En cas de guerre, de conflit ou de rupture de la normalité, on pense avant tout à la famine, en se remémorant l’image biblique du cavalier squelettique sur sa monture décharnée.
Mais derrière cette iconographie, il faut bien différencier les différentes vérités physiologiques qui vont concerner les survivants. De façon générale, le déficit en calories* n’est pas la chose la plus dangereuse. On estime que sans aucune alimentation, un individu adulte avec un IMC (indice de masse corporel) dispose de 30 à 35 jours de réserves énergétiques (en fonction de ses dépenses caloriques). Au-delà de cette période, on a en effet un ralentissement général du métabolisme avec installation progressive d’une asthénie et mort du sujet.
Cependant la famine en tant que telle est rarement la cause de décès, et on parle plus souvent de malnutrition, c'est-à-dire le déficit d’apport (ou d’assimilation) d’un ou plusieurs nutriments entraînant in fine des désordres métaboliques irréversibles. Il peut alors s’agir d’une carence en protéines (dénutrition, kwashiorkor…) en vitamines (scorbut, pellagre, béribéri…) ou en minéraux (anémie, ostéoporose…). Les carences en glucides et lipides sont quant à elles plus difficilement définissables car directement liées à l’apport en calories.
La dénutrition
C’est la carence en protéines. Elle entraîne une lise musculaire (métabolisation des fibres musculaires), mais aussi un affaiblissement de la structure osseuse (les os sont constitués de calcium piégé dans un réseau de fibres protéiques, pour simplifier à l’extrême) ; cet état pouvant déboucher sur la mort.
L’apport de sécurité (norme OMS) en protéines est de 0.8g de protéines d’excellent qualité biologique par jour et par kilo de poids corporel (en considèrent un poids permettant un imc à 22 kg/m²). Pour un individu de 180cm et 72 kg (imc à 22), il faudra donc ingérer 57 g de protéines de façon journalière (pour indication, 100g de blanc de dinde apporte approximativement 22 g de protéines).
Petite subtilité, l’OMS parle de protéines d’excellente qualité biologique car il existe une classification de la qualité des protéines en fonction de la composition. Pour faire simple, une protéine est une chaîne d’acides aminés. Certains de ces acides aminés sont indispensables à l’être humain (lysine, leucine, valine, tryptophane…). Si une source de protéine est carencée dans ces acides aminés, elle est considérée comme de faible valeur biologique, par exemple les protéines d’origine végétale.
Les protéines à haute valeur biologique sont principalement celles d’origine animale (le blanc d’œuf servant de protéine de référence en termes de composition et assimilation). Les protéines d’origines végétales sont souvent carencées, mais il est possible de les mélanger (notamment légumineuses et céréales) pour palier à ces carences en acides aminés (donc oui un végétarien peux survivre a l’effondrement de la société en France, mais pas un végétalien).
La carence en acides aminés est-elle vraiment grave ? Non, hormis dans les cas des enfants et des personnes âgées (dépendantes) ou malades. Dans le premier cas, le lait maternel demeure la meilleure solution et dans les deux autres cas, il est peu probable que ces groupes de population soient les plus adaptés pour surmonter une rupture de la normalité.
Il faut donc se concentrer sur l’apport en protéines. Pour en revenir à notre individu de 72 kilos pour 180 cm et ses 57 g de protéines journalières, il lui suffira de manger :
- 200 g de flageolet → 8 g de protéines
- 2 œufs de poule → 15 g de protéines
- 200 g de pommes de terre → 4 g de protéines
- 115 g de sardine (une boite) → 28 g de protéines
- Soit 55 g de protéines (on y est presque !)
Il faut aussi retenir que les 0.8 g de protéines sont une valeur qui a été estimée pour des individus avec une forte activité physique (déplacement uniquement à pied ou en vélo, travail agricole ou de force, journée de travail de 12 à 15 heures). Pour un individu demeurant cloîtré dans son domicile et se contentant de tâches d’observation, une valeur de 0.5 à 0.7 g de protéines par jour et par kilo de poids corporel est suffisante pour empêcher l‘apparition de symptômes de dénutrition (chez un sujet jeune de 15 à 50 ans et sain).
Les carences en vitamines et minéraux
Elles sont les principales sources d’altération de l’état général en période de famine/rupture de la normalité. Ces carences sont souvent mortelles ou du moins très incapacitantes. La majorité des ces carence engendre aussi des fœtus non viables, des mortalités infantiles précoces, ou des décès de la mère à la parturition.
Le Scorbut
La fameuse maladie des pirates est en fait une carence en vitamine C. Elle se traduit par une hémorragie généralisée par déficit de coagulation ; les gencives et les yeux vont saigner, et la fatigue va totalement immobiliser l’individu jusqu’au décès. La vitamine C a cette particularité d’être très facilement détruite pas la chaleur et l’oxygène. Les compléments en cachet peuvent être intéressants mais sont particulièrement dispendieux, de surcroît une petite dose journalière suffit à lutter contre le scorbut. Il suffit de consommer tous les jours des végétaux crus, y compris de la salade, des pissenlits, ou des fleurs de chardon. A noter que les aliments appertisés (en conserves) sont pauvre en vitamine C car l’appertisation se fait par l’exposition à la chaleur qui détruit la vitamine C. A contrario, les conserves lactofermentées (comme la choucroute ou les pickles) contiennent de la vitamine C (la démocratisation de la choucroute a d’ailleurs permis le développement des échanges marins à travers l’atlantique). La pomme de terre, si elle est cuite rapidement à l’eau avec sa peau, contient encore un peu de vitamine C, ce qui est suffisant pour empêcher le scorbut. Enfin le traditionnel « thé de pin », fait à base de jeunes pousses de résineux, est utilisé depuis longtemps en zone arctique pour empêcher le scorbut, les autres sources de vitamine C étant les foies de gibier et de poisson, ainsi que les baies (canneberge, cynorrhodon qui peuvent se trouver en zone sub-arctique).
En résumé : pommes de terre, conserves lactofermentées, foie de morue en boite, thé de sapin, baie de gratte-cul et persil (riche en vitamine C et simple à faire pousser).
Le Rachitisme
C’est la carence sévère en vitamine D dans l’enfance, qui entraîne des malformations osseuses. Cependant la carence en vitamine D est moins délétère chez l’adulte, se contentant de diminuer la densité osseuse et de favoriser les états dépressifs. La vitamine D est produite par le corps humain quand on expose la peau au soleil. Normalement, 30 minutes d’exposition de l’intérieur des avant-bras en plein soleil chaque jour suffisent. Cependant, cette recommandation est un peu aléatoire (en fonction de la carnation de la peau et de la luminosité).
La Vitamine D se trouve principalement dans le gras végétal et animal, dans les huiles, les graines oléagineuses, le beurre, la crème, les abats, les poissons gras… et les UV. Le plus simple reste le glanage des oléagineux et leur stockage à sec. La vitamine D est dite « liposoluble », donc en l’absence d’altération des graisses par rancissement, il n’y a que peu de perte de vitamine D dans les aliments.
En résumé : stock de noix, noisette, foie de morue en boite et beurre (conservé par exemple dans un beurrier breton si pas de réfrigérateur).
Le Béribéri
C’est une carence en vitamine B1 qui cause des troubles neurologiques se traduisant par une extrême fatigue ainsi que des troubles cardiaques menant à la mort. Cette carence apparaît notamment chez les populations de réfugié nourris uniquement avec du riz blanc (le riz brun ou cargo contenant lui de la vitamine B1). La pathologie se guérit facilement en remplaçant le riz en partie ou totalement par d’autres féculents, et en augmentant la ration de végétaux (fruit et légumes). Le risque de contracter cette pathologie est faible sauf si la seule source d’alimente est le riz (camp de réfugié ou de « regroupement »…).
Une source très importante de vitamine B1 (et des autre vitamines B excepté la B12) est la levure de bière déshydratée qui se garde longtemps si elle reste bien sèche et apporte aussi des protéines (un must dans les stock alimentaires).
L'Anémie
Il faut distinguer deux types d’anémies : l’anémie martiale (carence en fer) et l’anémie pernicieuse (carence en vitamine B12). Dans les deux cas, les symptômes sont la pâleur, la fatigue, l’essoufflement rapide à l’effort et la difficulté de cicatrisation. Dans les deux cas, la meilleure solution est la consommation de produit animaux (viande, abats…). Cependant, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, les meilleures sources pour ces deux nutriments sont principalement les fruits de mer (moules et huîtres en tête) ; le foie (de mammifère ou de poisson) est lui aussi une bonne source de ces deux nutriments.
Contrairement aux croyances populaires, les lentilles ne sont pas une grande source de fer. Bien qu’elles en contiennent, ce fer est peu absorbé (le fer végétal dit « non héminique » est peu absorbé par l’organisme). Oubliez aussi la tradition qui consiste à laisser des clous dans le fond de la marmite ou de boire de l’eau dans une théière en fonte non émaillée. L’oxyde de fer (oui, la rouille) issu de l’interaction entre l’eau chaude et le fer n’est quasiment pas absorbé par l’organisme.
Dernier point à connaître, la consommation de vitamine C conjointement avec un aliment source de fer augmente l’assimilation de ce dernier. La carence en B12 ne se rencontre elle que dans les régimes végétaliens ou dans les pathologies engendrant une résection de l’estomac ou une dysfonction de certaines glandes gastriques.
En bref : du foie de morue en conserve, des moules en conserve et de la viande de toute origine (caprine, bovine, porcine, volaillère ou reptilienne).
Le Crétinisme
Les plus anciens se rappelleront de l’expression « crétin des alpes », le crétinisme étant une carence en iode dans l’enfance engendrant des retards mentaux ainsi qu’un goitre. Les régions montagneuses n’ayant pas accès aux produits maritimes riches en iode, étaient fortement touchées par le crétinisme. Depuis longtemps, le sel iodé et les conserves de poisson ont résolu le problème.
Que garder chez soi pour éviter les carences ?
Dans cette première partie nous parlerons uniquement des aliments qu’il faut avoir pour limiter les risque de carences, en nous attardant sur celles évoquées plus haut ; la carence en calories (ou famine) sera traitée dans une seconde partie avec une étude sur les quantités à stocker et à consommer. Nous allons donc nous attarder sur la nature des produits à sélectionner.
L’intérêt des aliments sera expliqué, le rédacteur de ce guide s’est attaché à choisir des produits faciles à obtenir et accessibles sur le plan financier… nul risque de trouver ici des baies de goji (bien que riches en vitamine c), de l’huile de chanvre (excellente pour ses apports en lipides et vitamines liposolubles) ou de la poudre de fruit du baobab (bien que riche en protéines de bonne qualité).
L’idée étant aussi de pouvoir se nourrir a long terme, il est toujours intéressant de se poser la question de la possibilité de récupérer des semences sur ce que l’on consomme.
Vous pouvez donc d’ores et déjà mettre dans votre garde-manger :
- Des pommes de terre
Classique indémodable de la lutte contre la famine depuis le 16ème siècle, la patate est une bonne source de calories, mais aussi de minéraux (zinc et calcium) et de vitamine C et B. Cependant il faut impérativement la cuire à l’eau avec sa peau afin de préserver ces nutriments. Manger la peau de la pomme de terre est aussi une source d’apports en minéraux et en fibres. Choisissez des variétés a chair ferme qui se conservent plus longtemps et sont souvent plus riches en minéraux.
Prenez-les sans traitement anti-germinatif (attention Bio ne veut pas forcément dire sans traitement anti-germinatif) ainsi vous aurez la possibilité de planter vos pommes de terre (celles-ci peuvent se cultiver en pot de fleur). Enfin, les pommes de terre peuvent se conserver une saison complète sans moyen technique, simplement à l’abri de la lumière en évitant les chocs et l’humidité (au fond d’un placard, dans un bac fermé pour éviter les rongeurs, mais pas hermétique pour éviter le flétrissement).
- Des courges, potimarrons, potiron, sucrine, courges spaghetti…
Les courges sont une bonne source de vitamines ; leur chair est comestible même crue si râpée finement et légèrement assaisonnée. Certaines variétés comme le potimarron japonais ou la courge butternut ont une peau consommable. Leur texture permet d’épaissir les préparations et de remplacer en partie la pomme de terre, ce qui permet de lutter contre la sensation de faim.
Si leur chair apporte des glucides, des minéraux (calcium et zinc principalement), et des vitamines (du groupe B ainsi que de la provitamine A et de la vitamine C), leurs graines sont une source de graisses insaturées mais aussi de protéines. Enfin les courges peuvent se garder plusieurs mois, voire une année de la même façon que les pommes de terre en les protégeant uniquement des rongeurs et de l’humidité. Enfin, elles produisent énormément de graines qui sont très faciles à cultiver, que ce soit en pot ou simplement sur un tas de fumier. Seule la racine nécessite de la terre, le plant pouvant courir ou grimper sur tout type de terrain.
- Des légumes secs ; flageolet, haricot rouge, pois-chiche, haricots blanc….
Ce sont comme les pommes de terre de bonnes sources de calories, de vitamines et minéraux, mais aussi de protéines. Ils peuvent se conserver à sec de nombreuses années et germent facilement, donc pouvant produire à nouveau de la nourriture. Seule leur cuisson peut constituer un désavantage, dans la mesure où elle est longue et nécessite un grand volume d’eau pour les rendre les plus digestes possible (eau et énergie sont des ressource souvent rares en cas de rupture de normalité).
Il existe certaines techniques pour pallier à ce défaut, comme le broyage, voire la transformation en farine (avec par exemple un moulin a café) ou le trempage plusieurs jours dans un bocal fermé et régulièrement agité (ce qui va ramollir les légumes sec), suivi d’une cuisson sans ajout d’eau dans un récipient fermé (cocotte minute, marmite…). Achetés secs en vrac ou encore mieux chez un semencier (en choisissant des semences paysannes), ce sont a la fois des aliments à longue durée de conservation et de future cultures très productives.
- Des oléagineux, noix, noisette, cacahuètes…
Oubliez les cacahuètes de l’apéritif, il faut miser sur les graines oléagineuses (c'est-à-dire contenant de l’huile) nature non grillées, et si possible encore dans leur coquille. L’intérêt de conserver noix, noisettes, cacahuètes et autres avec leurs coquilles est de permettre une plus longue conservation en limitant la dégradation des vitamines qu’elles contiennent ainsi que le rancissement des lipides qui les composent. L’autre méthode la plus simple pour les conserver est dans un bocal hermétique de type « le parfait » ou dans un pot à confiture avec un petit sachet de gel de silicate afin de diminuer la quantité d’humidité dans le bocal et donc les risques de rancissement.
Ces graines peuvent aussi se sécher (séchage lent, pas de grillage ou friture), cependant, elles perdront leur teneur en vitamine B mais resteront riches en vitamine A, E et D ainsi qu’en protéines (notamment pour la cacahuète). Afin d’avoir un apport diversifié en lipides, vitamines et minéraux, on peut stocker noix, noisettes, arachides, et graines de tournesol ; ces graines ne pourront être germées que si elles sont encore fraîches (soulignons cependant que les graines de tournesol gardent leur capacité de germination plus longtemps).
La fameuse marque de pâte d’arachide « Dakatine » bien connu des pays africains est un aliment de longue conservation, riche en lipides (presque 50 %) et protéines (environ 30 %), pouvant servir d’aliment d’urgence, de succédané au beurre ou encore de base pour de nombreux plats. Il est un complément intéressant à la réserve de graines oléagineuses, car nettement moins encombrant et avec une conservation beaucoup plus longue grâce à l’appertisation.
Des poissons gras en conserves
Par poisson gras, on parle ici du hareng, des sardines, des anchois, et du maquereau. Ils constituent une source de lipides insaturées (bonnes graisse), de vitamine D, calcium (notamment les sardines dont on peut manger les arrêtes cuites) et bien sûr de protéines. S’ils sont conservés dans de l’huile ou leur propre graisse, leur conservation peut s’étendre sur plusieurs années à partir moment ou l’emballage n’est pas endommagé.
Le thon par contre est moins intéressant car il contient nettement moins de graisses et de vitamines, mais il est vrai plus de protéines. Son grand défaut est l’accumulation de substances peu intéressantes (métaux lourds, goudrons, plastiques…) dans sa chair du fait de sa position en fin de chaîne alimentaire. Le thon peut donc intégrer votre ration (si conservé dans de l’huile pour une meilleure durabilité), mais ne saurait être votre seule réserve de poisson appertisé.
Du sucre en poudre
Car il sert à tout ! Il améliorera le goût des plats, permettra la conservation de certains aliments, la production d’alcool, mais aussi le soin de certaines plaies. Bien sûr, c’est aussi un apport en calories supplémentaires qui peut être ajouté à pratiquement tout type d’aliment pour en augmenter la densité énergétique.
De l’huile
En choisissant l’huile d’olive, de colza d’arachide, de pépin de raisin. Ces huiles sont celles qui se conservent le plus longtemps ; environ 1 ans si dans un contenant en verre teinté au frais. (Note de Pierre : je sais par expérience que l’huile d’olive vierge de qualité Bio peut se conserver jusqu’à 10 ans…).
Les huiles riches en oméga 3 (noix, noisette, lin…) sont plus sensibles et ne se conservent en général que quelques mois avant de rancir. Les huiles permettent la conservation de nombreux aliments, en les isolant de l’air. Elles permettent aussi d’augmenter les apports en calories et lipides, peuvent servir à la cuisson en améliorant la palatabilité (le bon goût) des aliments. Enfin, elles permettront aussi la fabrication de « médicaments » par extraction des substances actives des plantes qui y seront plongées (voire la réalisation d’onguents si adjonction de cire d’abeille).
Du beurre clarifié
Il peut se faire à la maison et se conserver plus d’un an en bocal hermétique dans un endroit frais (voir 2 ans dans certains cas). Il peut remplacer l’huile dans la cuisson (supporte les températures jusqu'à 160-180°C sans noircir) et dans les conserves artisanales. Il peut se manger tel que, c’est une source de lipides (lipides saturés donc sans excès) mais aussi de vitamine D.
On fabrique ce beurre clarifié en laissant fondre à feu doux du beurre et en écumant consciencieusement l’ensemble des précipités qui vont se former (notamment des protéines et des glucides) ce qui permet d’obtenir un produit final contenant 98 % de lipides et minéraux, de 1 % d’eau, le reste étant des substances comme des vitamines des minéraux et d’autres non assimilables par l’organisme.
De l’eau minérale
Si il est bien entendu préférable d’avoir une source d’eau, un puits ou a défaut un système d’épuration d’eau permettant de potabiliser les eaux de pluies et de ruissellement, stocker de l’eau demeure un indispensable.
Stocker directement les eaux en bouteille est pratique, cependant l’innocuité des plastiques utilisés pour les bouteilles ainsi que leur solidité demeure source de questionnement. Si vous voulez stocker dans un contenant plastique préférez ceux en PEHD (polyéthylène à haute densité, plastique numéros 2), nettement plus stable et ne transmettant pas de substance a l’eau même après de longues périodes. L’idéale étant le stockage dans un contenant en verre comme une dame Jeanne, la formes typique de ces contenant permettant de limiter les contamination (grosse contenance mais petite ouverture facile à obstruer de façon hermétique)
De l’alcool ?
Faut il ou ne faut il pas stocker de l’alcool ? Il faut avant toute chose soulever le point que l’alcool (ou éthanol) n’est PAS un nutriment indispensable, mais bien un toxique pour l’organisme (si la dose consommée est excessive).
Cependant les boissons alcoolisées présentent quelque intérêt sur le plan alimentaire et culinaire.
Ce sont des produits qui n’ont virtuellement pas de date de péremption, bien que certains d’entre eux aient tendance à perdre en qualité avec le temps. Cependant, l’ensemble des boissons fermentées peuvent permettre la fabrication de vinaigre ayant de nombreuses applications alimentaires et culinaires (conservation, désinfection, amélioration du goût…).
Le vin, la bière, et les boissons distillés permettent de réaliser des marinades, qui ont l’intérêt de détruire un grand nombre d’agents pathogènes et d’améliorer la palatabilité des viande fermes ou à goût fort (ils s’utilisent de la même façon sur les poissons).
Les alcools blancs (vodka, rhum, schnaps) permettent de désinfecter et conserver les fruits même en l’absence de possibilité d’appertisation des conserves (chauffer pour les stériliser). Ils permettent aussi de nettoyer les ustensiles de cuisine ou les divers récipients de stockage (bocaux, seaux, tonneaux…)
Les bières non pasteurisées contiennent encore de la levure qui est une bonne source de vitamines B (à l’exception de la vitamine B12). De plus, ces levures étant toujours actives pourront être utilisées pour fermenter ses propres boissons alcoolisées ou réaliser du levain pour une future production de pain.
Voila de quoi commencer à réfléchir à la constitution d’un stock alimentaire pouvant se conserver sans énergie (dans un sellier, un grenier, une cave pas trop humide ou un placard). Dans la suite de cet article, nous estimerons les quantités à stocker pour permettre à un individu seul de lutter contre la famine pendant une année...
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RépondreSupprimerMerci à Pierre excellente thématique que d'aborder ce sujet, je pense que baie de goji, des légumineuses un petit peu d'épices et un peu de spiruline, je dis bien en cas de rupture de normalité devraient suffire, après à voir, parce que ce n'est pas évident de jauger, tout ce que je peux dire qui rejoint tezak avec le respect que j'ai pour lui, c'est que 30 35 jours c'est énorme, au bout de 3 jours déjà vous êtes hyper affaiblis excepté si vous ne faîtes rien de vos journées, mais dès que vous bougez celà demande une certaine énergie à votre corps d'où le besoin de prot je pense, je sais qu'au bout de 10 jours déjà il ne restera pas grand monde ça c'est sûr .... bonne prépa à tous, apportez votre contribution ce sera avec plaisir ce sujet est fondamental, plus il sera riche alimenté mieux ce sera, chacune de vos expériences est précieuse, merci beaucoup :)
SupprimerConcernant l'alcool c'est marrant car j'y songeais, je vois l'alcool nécessaire vraiment dans deux cas de figures, période de froid prolongée et en cas de blessure, désinfectant et cicatrisant, toujours avoir de l'alcool sur soit je pense que ça peut être pas mal ...
les conserves prennent vite de la place c'est assez embêtant ...
plfr 77
Pas du tout d'accord cher plfr 77. Si tu es hyper affaibli au bout de 3 jours sans nourriture, tu devrais sérieusement revoir ton hygiène de vie. Il y a 2 ans mon épouse (je suis moins dans ce genre de truc) a jeûné 2 semaines complètes tout en parcourant 2 heures par jour des sentiers de montagne, seul le chien la suivait!
SupprimerEn ce qui concerne l'alcool en période de froid prolongé, je pense qu'il y a de meilleurs combustibles pour le chauffage.
Salut à toi Plfr77,au sujet de l'alcool,c'est bien quand tu as froid au coeur ou à la tête,également parce qu'il désinhibe et aide au dialogue et à la convivilité(avec modération bien sûr ;-) mais pour le corps(physique),c'est un danger par grand froid,rien que l'autre nuit,je comatais comme un pov con devant la télé tentant d'y trouver un programme un minimun intéressant et pan,je tombe sur un reportage sur la Russie et la ville la plus froide,bien au nord et bien dis toi que la plus grande cause de mortalité là bas est l'alcool et le froid qui viens saisir les avinés égarés dehors tout bouillants d'alcools qu'ils sont et les embarques dans un voyage souvent sans retour! alors comme moyen de chauffage corporel,on repassera,je pense qu'il vaut mieux rajouter une ou deux couches de vêtement ou faire quelques exercices et pour finir,comme désinfectant,préférer des alcools forts(distillés maisons)car ceux du commerce ne font généralement que 40° maxi et sont coupés pour obtenir ce titrage,ce coupage n'a pour but que de faire descendre le taux d'alcool du produit et n'est en rien dangereux à la santé contrairement aux alcools frelatés ou là,on y laisse toute la tête(début de coulée)qui contient de méchants produits mais qui peuvent également servir à d'autres usages,le must étant quand mm de l'alcool à 90° dénaturé du commerce,cela ce stocke quelques temps à l'abri de la chaleur et du jour et ne coûte pas un bras non plus par contre on pas sl'envoyer derrière la cravatte!! cordialement,jean.
SupprimerMon cher Tezak c'est toujours la même histoire celle de la fourmi et des cigales,combien une fourmi doit elle engranger pour tenir minimum un an et quoi stocker qui tienne la route ? compte tenu du fait que les futures et éventuelles récoltes prendront un certain temps a être effectivement dans vos silos ?pour ceux qui partiront sous la contrainte vers des cieux plus cléments il sera trop tard pas simple tout ça mais "l'assurance n'est chère qu'avant l'accident"(proverbe parisien)
RépondreSupprimerN'oublions pas les fromages a pâte dure qui se conservent des années et qui peuvent améliorer le goût de pas mal de tambouilles en les râpant dessus.
RépondreSupprimerQuel que soit la cause du PB ,nul ne peut annoncer la durée de celui ci quelque jours , semaines , mois et même années . Et si dans les premiers temps un stock doit pouvoir donner la possibilité de se projeter dans le futur c'est à dire dans le meilleur des cas 2 à 3 mois pour arriver a récolter des aliments de bases ( haricots, navets topinambour , patates etc ) plus les opportunités rencontrées et ce en tenant compte des saisons .De plus le Blé ( pois sec , mais etc etc ) se conserve au moins 10 ans dans des contenants étanches en Aciers ( fût de 200 l recyclé pour le transport des pulpes de fruits ) les orties , la consoude et autres peuvent aussi participer aux apports alimentaires . Mais comme dit dans cet article les bases ne sont pas limitatives , tout dépend des ressources disponibles au départ et des possibilités de se réapprovisionner ; Le point sensible reste l'eau potable et là un filtre ad hoc doit avec une réserve en plus dans les premiers temps faire le job . Le sel est aussi très important . La liste n'est pas close pour autant de toutes ces éléments qui font la différence entre vivre , survivre ou mourir
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerUne chose est oubliée. En temps de crise/guerre/..., une autre difficulté apparait rapidement : celle de la cuisine ! Vous avez peut être des patates, des noix et un peu de stock de quelques produits de premières nécessités mais prenez toutes les recettes que vous connaissez et il vous manquera au moins un si ce n'est plusieurs ingrédients : huile, sel, poivre, levure, farines... Avez vous des recettes sans les produits de base ou avec des substitutions faciles à produire ?
RépondreSupprimerOn parle ici de nourriture en période de pénurie, pas de gastronomie. Je te parie que quand tu auras suffisamment faim tu pouraas manger même sans sel, sans poivre, sans huile etc...
SupprimerCet article est très complet.Pour répondre à anonyme du 6 nov 2018 07:32:On peut difficilement remplacer certains "produits"sans modifier le mode de cuisson.
SupprimerEn temps difficiles il vaut mieux faire"des soupes"que des grillades;l'eau de cuisson est chargée de vitamines minéraux et les matières grasses(pour ceux qui ont un morceau de viande)ne sont pas un problème en cas de disette.
Les confits,porcs,oies étaient faits "sous la graisse"et cette graisse pouvait être utilisée comme gras de cuisson;il est aisé aujourd'hui d'acheter des boites de manchons de canard(conservation quasi illimitée)et la graisse est salée.(voir recette des pommes de terre Sarladaise)
L'absence de sel peut se "combler"par l'utilisation d'ail,ou aillet,ou encore ail des ours.
Le poivre peut être remplacé par le piment plus facile à obtenir.
En fait si déjà la situation est tendue si en plus vous bouffez les boîtes à chat avec une cuillère!!!
A la différence de François je pense qu'en période de pénurie,on devient vraiment omnivore (il y a même eu des cas d'anthropophagie).
Le vin est un aliment,mais constitue également un lien social qui n'est pas à négliger non plus.
Bien à vous
Yorick
Cher Yorick, qu'est ce qui te fait penser qu'en cas de pénurie je me permettrais le luxe de choisir mes aliments en fonction de critères moraux? Je consommerai ce qui sera disponible et même, si nécessaire, j'envisagerai de consommer du nuisible (bien cuit, quand même).
SupprimerMerci à Yvan et à Pierre.... Appris beaucoup de choses sur ces maladies ! :-)
RépondreSupprimerPour les légumes secs, ajouter du bicarbonate dans l'eau de trempage permettra d'accélérer le processus et de réduire ainsi le temps de cuisson (et donc le combustible utilisé...).
Et comme en effet nul ne peut prévoir à coup sur ce qu'il va se passer, j'ai prévu des réserves "volumineuses" pour le sur-place et un autre type pour une évacuation.
Ce que je devrai abandonner en cas de fuite en urgence, bah.... j'espère que ça profitera à de "bonnes" personnes.
Ça n'a pas été abordé mais je suis pour les soupes déshydratées... ok pour la teneur en vitamines/minéraux elles ne doivent pas apporter beaucoup ; mais certaines calent bien et autre avantage : j'ai testé une bête soupe d'oignons bas prix jetée dans un plat de tarbais nature, cela rehausse agréablement de la fadeur !
(même si ce genre de "superficialité" doit être une préoccupation exclusivement féminine j'ai l'impression... ^ ^ et j'admets que ce n'et pas vital !)
Article très important, merci à l'auteur.
RépondreSupprimerUn point de désaccord cependant. Un régime vegan permet un apport de protéines suffisant et équilibré, il faut juste apprendre à le faire, ça ne s'improvise pas. Je connais, j'ai été strictement vegan pendant 8 ans. Le seul point délicat est la vitamine B12, pour laquelle il faut supplémenter. Heureusement, la levure maltée est souvent supplémentée en B12 et c'est suffisant.
Concernant la Dakatine, j'ai arrêté rapidement, en fait dès que j'ai vu qu'elle contenait 5% d'huile de palme, pour je ne sais quelle raison. Maintenant je prends de la purée d'arachide 100% que proposent plusieurs marques en bio. C'est notamment un excellent produit pour les déplacements, sa dose de calories par kg n'étant égalée que par le chocolat, tout deux apportant aussi de nombreux nutriments autres que caloriques.
RépondreSupprimerPour répondre a Anonyme novembre 2018 à 07:32
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En cherchant longtemps dur Google voila ce que j ai trouve pour t aider mais si tu veux je peux encore t en trouver qq zun (hum)
Maintenant si tu sais pas comment fonctionne Google je peux également t aider et te prendre par la main mon pauvre petit. (pardon pour l ortographe cause clavier anglais)Pfouuu
" oui un végétarien peux survivre a l’effondrement de la société en France, mais pas un végétalien " => donc un végétalien, ça n'existe pas ou seulement quelques jours ?
RépondreSupprimerCette "nouvelle" mode n'est pas d'aujourdhui ,les perdreaux de l'année découvrent,pourtant mon grand père ,médecin à Vachereauville et Douaumont à la" belle époque" de l'air pollué par le saturnisme ambiant , dû au déplacement du plomb dans l'air ambiant , m'avait toujours dit que le "végétalien" etc etc n'aurait qu'une durée de vie limitée maxi 3 ans avec séquelles graves si il s'en sortait a temps et qu'en fait bien souvent il ne respectait pas strictement leur soit disant régime.Qui croire ?j'aurais furieusement tendance à croire l'ancien de Verdun
SupprimerCher Janus, comme je l'ai déjà écrit, j'ai testé pendant 8 ans. Pas de viande, pas de poisson, pas de produit laitier, pas un oeuf, pas de miel. Aucun produit ou sous-produit d'origine animale donc. Et je connais des gens qui l'ont fait bien plus longtemps. Un seul, à ma connaissance, a eu une avitaminose en B12, a part ça, ils étaient pour la plupart dans une forme enviable. Cependant, je répète, ça s'apprend, il ne faut pas improviser, sinon casse-gueule.
SupprimerCher François après avoir vécu plus de huit ans en tant que Végan comment as-tu fait pour revenir à la réalité?
SupprimerIl me semble que ce régime,mode de vie,"secte" pose des problèmes d'une société de riches.
En outre l'ensemble ne semble tenir QUE grâce à des compléments alimentaires.
En fait on discute sur 0.4% de la population,avec un régime souvent copié mais jamais égalé,un ouverture d'esprit à toute épreuve.
Donc compte tenu des contraintes et du petit nombres de gens concernés Ivan a il me semble raison de dire que ce régime semble ne pas être adapté à la survie pendant une période de rupture de la normalité.
Rupture de la normalité pour des gens issus de la normalité exclut les propriétaires de jets privés et autres.Mais cela exclut également le Torquemada de la diététique,le Robespierre de l'étiquette;comme dit Janus tu manges ce que tu trouves.
Après si certains veulent absolument manger les pissenlits par la racine.
Bien à vous
Le véganisme me semble mortifère. Si dieu a crée les poules et les abeilles domestiques c'est pas pour que nous fassions notre chochotte.
SupprimerMais je confirme que le régime dit à tord "végétarien" est de loin supérieur pour quelqu’un qui s'adonne au sport d'endurance ( course à pied, VTT, natation) que le régime omnivore carné ( ce n'est sans doute pas vrai pour un haltérophile piqué aux hormones ou un cochon sumo bien sûr, mais ce sont des activités spectaculaires non naturelles, bref on s'en fout).
L'hommo sapiens sapiens a une dentition typique des granivores et un appareil digestif qui n'est pas conçu pour digérer de la viande, c'est un fait biologique.
Nous la digérons car nous la cuisons mais cependant avec un rendement relatif très faible ( chez nous contrairement au loup, l’énergie consumée par son assimilation est énorme ).
Cher Anonyme du 9 novembre 2018 à 18:58, je suis revenu à un régime presque végétarien après les 14 mois de macrobiotique qui ont suivi les 8 ans de végétalisme. Donc pas tout à fait aux habitudes alimentaires qui constituent ta vision de la réalité.
SupprimerPériode macrobiotique qui a apporté des bénéfices inattendus côté santé mais à un prix psychologique trop élevé pour des gens qui aiment vraiment manger.
Je ne connais aucun riche parmi les végétaliens de mon entourage, j'ai l'impression que ce monde t'est totalement inconnu. Et d'ailleurs vu leur prix, aucun d'entre eux n'a les moyens de prendre des compléments alimentaires. C'est comme pour beaucoup de choses, il faut juste oser déposer ses oeillères et apprendre de nouveaux comportements. Maintenant, il m'arrive de manger de la viande pour me faire plaisir mais certainement pas par besoin. Nous avons appris à apprécier de nombreux aliments oubliés des gens de ta réalité et en sommes satisfaits.
En cas de pénurie je sais que je serai capable de m'adapter aux ressources disponibles, ayant déjà fait preuve de plus de souplesse que la plupart de mes contemporains.
" les conserves lactofermentées (comme la choucroute) contiennent de la vitamine C " => même la choucroute en boite de conserve ?
RépondreSupprimer" Le traditionnel « thé de pin », fait à base de jeunes pousses de résineux, est utilisé depuis longtemps en zone arctique pour empêcher le scorbut " => l'eau à 90° ne détruit pas la vitamine C ?
Salt Dan,
Supprimerje suppose qu'il s'agit de choucroute crue, pas de choucroute cuisinée.
Je l'achète toujours crue. Elle se conserve très bien sans cuisson et garde ses vitamines. C'est d'ailleurs très bon dans une salade.
Vous mangerez ce que vous trouverez et en étant bien contents si ça suffit a calmer la faim ,alors vegan puisque c'est le nouveau nom du végétalien,végétarien, ou exclusivement canibales,vous aurez quelques difficultés,si l'homme depuis son apparition a réussi à survivre c'est simplement parce qu'il a dégusté ce qui lui tombait sous la dent et je vous souhaite par les temps difficiles à venir que vous ayez cette chance de ne pas crever le ventre vide.Salut à tous
RépondreSupprimerDes commentaires tres interesante. Mais les enfants? Les meres qui alaittent ? Les nourissons? Les petits petits enfants adorable ?
RépondreSupprimerPas de miracle, on ne pourra que limiter la mortalité. Il n'y a pas si longtemps, la mortalité infantile était de plus de la moitié. C'est d'ailleurs encore le cas dans certains pays. Finie la parenthèse de confort et de sécurité...
SupprimerBonsoir à toutes et tous. J'aimerai vous décrire un produit "extraordinaire !!!" que beaucoup d'entre vous connaissent, notamment Tezak, Hermann, à coup sur Pierre et beaucoup d'autres: La RCIR, Ration de Combat Individuelle Réchauffable (Armée Française). Bien entendu, elle ne vient (en ce qui me concerne, je suis seul) aucunement se substituée à vos stocks de matières premières alimentaire. Pour un poids de 1,75 Kg, longueur 30 cm, Largeur 15,5 cm, épaisseur 7 cm. Elle apporte au combattant, si celui ci "la bouffe" dans la journée: 3600 Kcal, énergie 15048 Kj, lipides 20/100, glucides carbohydrates 64/100, et proteines 16/100. Emballage en carton et avec protection plastique étanche. Je connais très bien ce produit ( 13 menus différents possible) en serrant fortement la ceinture, j'ai déjà tenu plus que 5/6 jours avec une seule rasquette. Je précise bien que la RCIR c'est pour un contexte extrême, voire en situation de déplacement "chaud les fesses !" J'ai en permanence, une ration dans ma voiture, 3 dans mon sac d'évacuation, et le reste stocker "A la Viet" en dehors de la maison. Bizarrement..... l'achat de ce produit devient très difficile depuis quelques mois !!!!! Hum, Hum je ne suis pas seul sur le coup ! C'a sent de plus en plus mauvais. Prix d'achat moyen 12 Euros, avec des péremptions de 2/3 ans. Voila, Bon appétit aux Anciens...LOl. Amitiés Didier.
RépondreSupprimerBonjour Didier,
Supprimeroù s'en procurer? surplus milit??
merci d'avance bonne soirée, le chaos se rapproche...
Je reviens à la charge, pour bien vous préciser que la RCIR est, et reste un "Complément" à vos stocks principaux. Faite vite pour en trouver, car l'Etat contrôle sa production/ mise sur le circuit. Amitiés, Force et Courage. Didier.
RépondreSupprimerJe voudrais juste attirer votre attention sur l'empoisonnement par la solanine avec des pommes de terre ... j'ai été malade comme un chien pendant 3 jours. https://fr.wikipedia.org/wiki/Solanine
RépondreSupprimerJe n'avais rien senti au gout car les patates étaient dans une soupe.
Ces pommes de terre étaient resté 15 jours simplement à la lumière.
(peut être que je n'ai pas eu de chance)
Luc
Bonne remarque Luc!
SupprimerLes bourgeons et toutes les parties vertes sur une pomme de terre sont particulièrement chargés en solanine, poison mortel qui a permis d'éliminer, entre autres, des quantités de rats. C'est pourquoi, il y a quelques années, le patron de Kokopelli a poussé une gueulante contre les commerçants, y compris en bio, qui exposent leurs pommes de terre à la lumière. Gueulante évidemment sans aucun effet...
Il y a l'exposition à la lumière mais les chocs aussi.L'expression bouger quelque chose comme un sac de patates est un contre sens. Les plantes sont des êtres vivants et réagissent aux stress.
SupprimerIl y a même des formes de communications qui s'établissent entre elles.
Des légumes malmenés risquent d'être moins digestes.
Bon c'est la même chose pour le vin.
Bien à vous
Yorick
Oui, Yorik, et si tu veux approfondir, comme je l'ai déjà indiqué sur un autre sujet, il y a https://www.coursera.org/learn/plantknows
SupprimerFinalement ça a commencé dimanche 11 novembre, je le suis avec mon épouse, c'est plutôt encourageant.
une discussion avait eu lieu la dessus ici même avec des renseignements intéressants
RépondreSupprimerBonjour à toutes et tous. Bonjour Anonyme du 15/11 22h40. A moins que tu es des relations Mili en activité (ce qui est mon cas), tu peut contacter les "Surplus" mili les plus connus, la plupart vendent des rations de combat. Pour ma part je reste "accro" de la ration Française. Mais tu trouve de tout en cherchant bien: US, Allemand et même Russe ( pas mal d'ailleurs ). Les sites ou magasins à destinations des randonneurs/survivalistes/chasseurs-pêcheurs aussi. Le "bon coin" également, mais attention aux arnaques et aux dates de péremptions. Si tu trouve, ne paye pas plus que 12/13/14 Euros. Demain 17 Novembre (mon anif), l'allumage de la mèche??? ou "un long feu" ???? Amitiés. Didier
RépondreSupprimerJoyeux Anniv Didier :)
Supprimermerci de tes précisions utiles, je resterais sur lentilles légumi et un peu d'autres choses ça fera l'affaire, nos grands parents ont vécu cette putin de guerre, malheureusement faut qu'on y repasse puisque ceux qui pilotent le monde l'ont décidé ainsi, donc on va morfler fois 1000 ça va être super tendu, bref vaut mieux ne pas y penser, bonne prépa à tous !!!
bonjour. super article. il est évoqué une suite qui parlerait des quantités à stocker. existe t'elle? si oui :ou? si non: help! car si les produits utiles sont nommés pour leurs intérêts respectifs, il y a des proportions pour une alimentation correcte. sans faire le menu de la semaine du survivaliste au top, quelques piste ou références à reprendre seraient t'elles possibles? est ce que un œuf +une noisette + une courge + une patate c'est bon? (;-)...
RépondreSupprimerlire le livre de piero san gorgio il y a une liste avec les quantités ,c'est discutable ,mais c'est une base
RépondreSupprimer