Nuisances & Nuisibles

=> Article proposé par Elizabeth, rédactrice de Survivre au Chaos.

Vous et moi voulons survivre à ce monde et à ses tracas et aux crises qui viennent. La plupart d’entre vous imaginent stocker, se préparer, créer un endroit adapté, être aptes à s’enfuir d’une zone de risque et par-dessus tout se défendre de son ennemi potentiel : l’Homme.

Beaucoup de lecteurs de ce blog ont eu une expérience de type militaire, de très nombreux d’entre vous sont armés. Vous avez pris l’habitude de penser stratégique, lieu de repli, moissons de secours, mais avons-nous tous bien évalué les "Nuisances & Nuisibles" ?



Ces ennemis du quotidien qui nous accompagnent partout et en toutes circonstances...

J’ai voyagé à de multiples reprises avec des moyens simplissimes afin de mieux me connaître et cerner le monde qui nous entoure, j’ai souvent été surprise de la fragilité du corps humain, même entraîné, même protégé, face à la nature et indépendamment de toute forme d’agression, de manque, ou de maladie.

A 20/22°C dans une nature généreuse, en groupe social, avec 6/8 heures de sommeil dans de bonnes conditions et assez nourris, sportifs et entraînés, nous nous sentons dans une forme et une légèreté optimales. SI ces conditions se maintiennent, nous pouvons tolérer une baisse du temps de sommeil, une nourriture réduite un temps, une augmentation relative de l’activité physique tout en sentant que notre corps reste un merveilleux outil de survie !

Évoquons maintenant ces fameuses nuisances qui, en un temps très court, nous rendraient désespérés, fous, malades, morts, sans personne contre qui se défendre, sans mourir de faim ou de soif, sans privation réelle. Et ne faisons pas l’erreur de les sous-estimer.

I – Les nuisances climatiques

A - La pluie

Quoi que vous fassiez, la pluie vous pourrit la vie. La pluie par temps chaud est supportable, mais est à l’origine de mycoses, pourritures et dégradations diverses. La pluie par temps froid peut vous tuer en quelques jours : une mauvaise pneumonie et hop, on saute les piquets…

La pluie est très tolérable lorsqu’on peut se sécher rapidement, se changer, se réchauffer et curieusement se laver (Ah le pouvoir salvateur d’une douche). Mais quid de la pluie subie pendant des heures sans pouvoir s’en défendre ? Elle s’immisce partout, finit par vous refroidir, puis vous glacer le sang. La chaleur corporelle est insuffisante pour sécher le linge, le linge, même lavé, ne sèche pas par temps humide en extérieur, même sur plusieurs jours, sauf feu dans un endroit abrité. J’ai fait cette expérience : 3 semaines de verte sous la pluie.

Un équipement de survie devrait toujours comprendre, pour chaque personne de la famille, un ensemble imperméable véritable, assez léger pour bouger, assez solide pour tenir.

Une situation de pluie devrait toujours générer une réflexion sur la nécessité d’aller et pire, de rester dehors. N’oubliez pas que la pluie finit par créer des inondations et venir à bout de tout ce qui est enterré. L’étanchéité absolue et durable est fragile. La survie ou la vie (tout simplement) en extérieur nécessite une attention accrue vis-à-vis de l’eau qui est un fluide caloporteur. L’armée redoute, pour ses pilotes ou ses marins, la chute dans l’eau froide et les expériences prouvent que l’eau chaude a plus de pouvoir que 10 couvertures. Refroidir une fièvre est facile dans un bain frais. Etc. Ne sous-estimez pas le pouvoir de l’eau dans un sens comme dans l’autre.

B - La canicule

La canicule, ou les climats désertiques chauds posent de nombreux problèmes, bouger sous la grande chaleur est difficile, il n’existe aucun moyen de se protéger, la déshydratation est rapide et la boisson doit être abondante (et lourde à porter ou à provisionner). Le corps est bien plus faible sauf temps d’adaptation et récupération optimale sur le repos. A ma connaissance, lors de la guerre du Golfe, les soldats avaient 7 litres d’eau par jour et par personne pour la boisson.

Les récoltes sont compromises (comme sous la pluie extrême) sauf grand arrosage, le bétail a soif et si l’eau n’est plus courante, il faut des réserves considérables. Par exemple, une vache laitière en activité boit plus de 80 Litres (mais jusqu’à 140) par jour.

La longue sécheresse de cette année en France a eu des conséquences déplorables : chute de la production de céréales, et du foin : le prix du foin a doublé, quand il était possible d’en trouver ! (petite parenthèse : les vaches Jurassiennes sont rentrées à l’étable le 15 Juillet en moyenne pour ne pas massacrer l’herbe restante et appelée à repousser) Dans le monde (Canada et Nord de l’Europe) certains éleveurs ont renoncé). L’augmentation des prix n’est rien quand on peut payer, mais quoi faire dans un système chaotique où le produit n’existe quasi pas ?

Il existe des méthodes de culture quasi sans arrosage et elles sont efficaces, mais au-delà d’une certaine sécheresse, la production sera réduite.

La meilleure des solutions consiste à pouvoir se mettre à l’abri le jour, à l’ombre pour les animaux d’élevage et de bouger le moins possible. Les éleveurs inversent parfois les rythmes : étable le jour – extérieur la nuit. Nous devrions pouvoir en faire autant.

La sécheresse prolongée entraîne une réduction démographique du gibier sauvage.

Les effets de la pluie autant que de la sécheresse sont accrus par notre acharnement à restructurer, bétonner et déboiser le monde.

C - le Froid

Le froid est peut-être, jusque dans une certaine mesure (non dépassée en générale en France), le plus facile des 3 extrêmes. Il suffit (presque) de se couvrir, mais ça rend plus lourd et moins mobile. Mais le gel prolongé n’est pas facile à gérer hors système d’eau courante ou sécurisation des accès d’eau.
Les réserves d’eau non tenues hors gel seront rapidement inutilisables.

Tant que l’on produit de l’électricité il est possible de tenir des cuves hors gel, même à moins 30°C avec un simple câble chauffant. Et les agriculteurs modernes ont tous des systèmes électriques qui sécurisent leurs abreuvoirs.

Le feu permet de faire fondre la glace ou la neige. Reste que toute situation de fuite est plus délicate à gérer.

Il est quasi indispensable, pour un survivaliste, d’avoir dans ses stocks de précieuses bouillottes de bonne qualité. Même en extérieur, elles ne pèsent pas lourds et sont faciles à charger. Pour avoir beaucoup bivouaqué, je ne partirais pas en saison fraîche sans ma bouillotte.

Prévoyez aussi votre stock (toutes tailles) de vêtements chauds. Les hommes et les femmes d’extérieurs sont habitués et empilent les couches ou s’achètent des vêtements techniques (voire les deux) de façon à ne jamais avoir froid, même après une journée complète de plein air. J’ai personnellement monté à cheval une journée complète à moins 27 °C. N’oubliez pas : le froid endort et tue.

Vous trouvez qu'il fait froid chez vous ? - 88°C en Sibérie...

D - Le climat tropical

Certains d’entre vous ont pensé à quitter le pays pour partir sous des cieux plus paisibles. Une mention particulière pour les climats tropicaux qui sont difficiles à vivre pour qui n’y est pas habitué. Les vêtements sont rapidement mouillés, tout moisit vite, les mycoses sont dangereuses (les maladies des pieds étaient redoutables au Vietnam).

Les parasitoses sont légions et les maladies  tropicales sont difficiles à soigner.

Je ne vous parle même pas des insectes qui feront l’objet d’un autre paragraphe.

En conclusion, si la terre est généreuse, l’homme reste un mammifère fragile et peu adaptable aux extrêmes climatiques. Il est nécessaire de se préparer, autant que de l’envisager. Tant que l’on dispose d’abri, et que la situation n’est pas durable, tout va bien, mais notre climat est précisément en train de changer et il est bien possible que nous ayons à affronter des situations peu classiques et donc surprenantes.

Je n’ai pas évoqué le vent de tempête et l’orage qui ne sont pas à prendre à la légère. Repensez à la pluie et faites en l’expérience. Pour ceux qui comptent partir en zone tropicale ou subtropicale, rapprochez-vous des locaux qui savent vivre et connaissent également des plantes efficaces. Pour ceux qui comptent affronter le désert ou la Sibérie, vous y serez en paix, mais sans très grande habitude des stratégies locales de survie, les éléments auront raison de vous. (j’ai fait l’expérience du désert de Gobi pendant quelques heures en plein jour, c’est impressionnant…). Attention au climat continental vrai : le jour plus 40 (été) ou moins 40 (hiver), la nuit on en cause pas, c’est moins 50 en hiver et 0 en été… Très vivable, mais avec des moyens locaux maîtrisés.

II Les nuisances invasives

A - Les insectes piqueurs/suceurs

Puces, Pous, Morpions, Tiques, Mouches, Taons, Moustiques et autres compagnons français de souche... Dès que l’hygiène sera à peine réduite et que l’accès aux insecticides sera restreint, ils vont déferler, tout comme la gale et la teigne qui se développent à nouveau et rendent fous les services hospitaliers.

Ce n’est pas pour rien que l’armée taille très très court les cheveux de ses soldats.

De nombreuses régions Françaises sont désinsectisées chimiquement de façon régulière afin d’être confortables. Qu’en sera-t-il en cas de chaos ? La Camargue en est un exemple avec ses célèbres petits moustiques de type semi tropical et dont les piqûres s’infectent facilement, la plaine du Rhin aussi ! Toute une enfance du côté de Strasbourg m’a largement appris à éteindre les lumières tôt, fermer les fenêtres et éviter les RdV amoureux au bord de l’eau à la tombée de la nuit. C’est encore le cas aujourd’hui au bord du Doubs et les locaux évitent de se promener n’importe où.

Avez-vous déjà fait l’expérience de baisser votre pantalon (besoins naturels) en pays tropical dans certains endroits de la jungle ? Ce n’est parfois tout simplement pas possible ! Les insectes vous auront bouffé les fesses avant même d’avoir fini la petite ou grosse commission…

Je me rappelle d’un séjour dans les caraïbes en zone non traitée (j’étais partie découvrir du terrain) : des centaines de guêpes agressives, et d’insectes piqueurs. J’ai du renoncer à mon projet immédiat de baisser le pantalon et chercher une zone sécurisée. Quant au sol, il était jonché de plantes agressives nécessitant de bonnes chaussures.

Mais plus près de chez nous, une simple marche en zone marécageuse peut-être difficile.

Les boutons se sur-infectent et peuvent nécessiter des soins. Les insectes propagent de nombreuses maladies et parasitoses (comme la Tique avec la maladie de Lyme) outre l’inconfort ou l’horreur (c’est une question de dosage) d’une attaque de puces ou de poux. Quant à prendre la verte en étant poursuivis par une meute de taons, ce n’est pas si simple étant donné que lorsqu’ils sont affamés, ils affrontent même les insecticides et les répulsifs (vécu).

Tous les ans, les maternelles de France sont envahies par les poux. Alors en cas de chaos... La Gale est transmissible par une simple poignée de main, la Teigne par le contact, le Morpion au lit ou par partage de lingerie. Les puces sont naturellement présentes chez les animaux et migrent chez les hommes passées une certaine « concentration démographique ».

Autre mention spéciale pour les punaises de lit : elles ont été fréquentes dans les casernements pendant la guerre d’Algérie et les matelas étaient brûlés. Les piqûres étaient intolérables et pouvaient réduire un régiment à la misère (autant que les maladies). Elles n’ont pas disparu.

Que faire : Hygiène complète... Stock de produits de base, huiles essentielles répulsives (citronnelle, Tee trea et lavande, mais aussi Ail et Cèdre). Cheveux et poils rasés en cas de début d’invasion, lavage à ébullition des linges atteints, mesures prophylactiques absolues. Vérification et/ou nettoyage de tout nouveau venu. Rapports sexuels prudents.

Quoi penser : une ou des piqûres ne tuent pas ? Ça se discute vu ce qui se transmet via les suceurs de sang… Comme certaines maladies équatoriales en pleine recrudescence Française.


Stratégie en cas d’attaque :

1. Retrait mécanique (prévoir un peigne à poux), retrait mécanique dans toutes les zones du corps des bestioles.
2. Bain de vinaigre pour les cheveux infectés (prévoir vinaigre bon marché)
3. Lavage complet du linge ayant été en contact.
4. Prendre 1 goutte d’huile essentielle d’ail (vérifier les allergies) pour 10 kilos de poids vif : c’est immonde, mais très répulsif.
5. Faire un produit de soin (aloe vera gel en base, 5% d’huiles essentielles (½ lavande, ½ Tea trea).
6. Pour les puces de parquet : très invasives, mis à part les insecticides, je ne vois pas. Si ce n’est boucler les pièces infectées. Un lavage soigneux au vinaigre et à l’ail/Cèdre (5% de concentration en H.E.) doit pouvoir aider.
7. Punaises de lit : très grave... enfermer le matelas dans une fumigation d’insecticide (si on a), le brûler si trop grave.

B - Les mites et autres invasifs locaux des maisons

Il y a les mites alimentaires, les charançons, puis les vers de farine, et aussi les mites vestimentaires... (liste non exhaustive). Vous aviez un stock et des couvertures et vous n’avez plus rien. Voilà, fin de l’histoire en quelques semaines.

Seuls les produits industriels peuvent être stockés dans des conditionnements operculés industriellement. Pour les produits bio ou les produits en carton, c’est peine perdue.

Quant à vos vêtements et couvertures : il faut les maintenir propres et enfermés (stock d’antimite).

Pour les aliments, la stratégie doit être de plusieurs ordres :

1. Mécanique : nettoyer les placards, les boites intérieur et extérieur et faire le tour de toutes les installations
2. Installer des galets de bois imbibés d’un mélange Ail/Cèdre (Huiles essentielles) un peu partout
3. Répartir ses stocks (attention aux grands regroupements) enfermés dans des petits conditionnements
4. Tout stock de graines en vrac doit être traité spécifiquement (surtout les semences en vrac à destination agricole).

Vous n’imaginez pas le nombre d’éleveurs et d’agriculteurs que je connais et qui ont perdu des stocks d’aliments ou de semences malgré une grande habitude des précautions. Et les champignons feront l’objet d’un autre paragraphe.

Prenez pour acquis que tout produit stocké et d’origine non industrielle est potentiellement compromis.

Que faire vis-à-vis d’un stock affecté par des larves ou des œufs ? En cas de disette, il me semble que les larves se consomment ou servent à aller à la pêche et que tout se mange ou presque …. Tant qu’il n’y a pas de signe de pourriture ou de destruction. Lorsque de longs filaments ont envahi votre farine, c’est trop tard.

C – Les rongeurs

Rats, souris, mulots et autre loirs… Ils dévorent les stocks accessibles dans les greniers (fruits à sécher, céréales) ou dans les caves, mais s’attaquent parfois aux poussins ou aux aliments du bétail. Le bétail les attire car ils savent que dans les fermes on peut manger.

Une souris ou un rat est mature sexuellement à partir de 21 jours (entre 3 et 5 semaines) et la gestation dure 20 jours. Ils sont résistants à de nombreuses maladies et tolèrent une large dose de consanguinité. Ils sont opportunistes et intelligents.

• Les maisons doivent être étanches, aucun stock ne doit être placé dans un contenant ou une pièce non étanche.
• Un stock de poison est toujours un plus et les aliments ne doivent pas trainer (ne pas nourrir un chat à l’extérieur par exemple)
• Les chats sont assez efficaces, mais seulement jusque dans une certaine mesure.
• L’un d’entre vous avait posté une recette de poison maison efficace : nourrir le rongeur à la bonne farine quelques jours (pour le rassurer, lui et sa famille), puis ajouter du plâtre mélangé dans la farine : mort assurée ! C’est une recette facile et peu chère !

Je me rappelle d’une année faste où j’avais stocké des noix au grenier. Je n’ai pas recommencé. J’ai vaincu les envahisseurs avec des ultra-sons, mais la méthode ne marche pas toujours et demande de l’électricité. Autre souvenir d’un problème d’étanchéité de ma cave enterrée : une mère pleine (rat) est entrée, une quinzaine d’individus en quelques semaines... Poison et pièges en sont venus à bout.

J’ai fait attention à mon étanchéité en sachant que le rat affamé creuse le ciment si pas épais, le bois, le Placoplatre, la terre, mais pas les murs en dur. Il ne creusera pas si il ne sent aucune présence alimentaire. La meilleure des préventions consiste donc à ne rien laisser non enfermé en boites étanches. Rats et souris entrent également par les portes ouvertes à la belle saison... Le chat est un bon répulsif. Le chien ratier aussi.

Les rongeurs sont les vecteurs de maladies gravissimes dont la Peste qui ne tarderait pas à réapparaître en cas de chaos. A défaut de peste, le reste n’est pas mal non plus.

III Les nuisances silencieuses

A – Les mycoses

Vous comptez les manger en cas de disette, à moins que ça ne soit l’inverse : les champignons…

Les mycoses constituent un ennemi terrible. Il est possible de développer une mycose septicémique, mais une simple mycose cutanée peut dégénérer. Mention spéciale pour les mycoses vaginales chez les femmes (transmissibles à l’homme). Elles sont déclenchées par un simple changement de milieu (rapport sexuel avec un nouveau partenaire, lavage excessif, changement de lessive ou de savon) ou même par le stress.

Reste que les plus terribles des attaques mycosiques sont celles qui s’en prennent à vos céréales et sont à l’origine de la maladie des Feu de Saint-Antoine (faites vos recherches). L’ergot de seigle, son responsable, attaque toutes les céréales à l’exception du maïs et du sorgho. Il est prévenu de nos jours par sélection des semences, mais surtout par traitement phytosanitaire. Les graines abîmées sont très repérables (noires) et leur consommation est évitable. La tentation est forte de consommer les céréales atteintes en cas de manque. L’ergotisme a fait de très nombreuses victimes (ergotisme gangreneux) pendant les périodes de disette.

A défaut de traitement pendant quelques années et en y ajoutant un mauvais climat (il existe plusieurs ergots de seigle, quasi un par désordre climatique), il réapparaîtra très vite et si il n’est pas repéré, il sera consommé.

Recette de secours (s’adresser prioritairement à un médecin ou un spécialiste et donnée sans garantie bien que testée chez moi depuis des années)

Concernant les atteintes par Ergot de Seigle : l’évitement semble la seule solution.

Il semblerait que le bicarbonate de soude en application prolongée et en consommation régulière (1 cuillère 3 fois par jour dans un verre d’eau) soit un excellent remède concernant les atteintes mycosiques internes. Sans danger qui plus est. Le bicarbonate de soude est un produit peu cher (on peut acheter la version agricole pour 25 euros les 20 kilos il me semble) également efficace pour stopper les remontées acides ou brûlures d’estomac. C’est de toute façon un très bon antimycosique.

Sur les cultures maraîchères ou les fruitiers, d’autres types de champignons font des ravages, impossible de tous les nommer et inutile. Prévoyez des stocks de bouillie bordelaise et de souffre à pulvériser (laver les produits avant la consommation). Une très belle récolte de tomates gorgées de vitamines peut être ravagée en un rien de temps.

A défaut de produits spécifique, il faut essuyer manuellement les légumes chaque matin après la rosée ou après chaque pluie. Il est possible de consommer un légume touché, à condition de couper la partie malade.

La bouillie bordelaise finira par avoir des conséquences sur l’environnement à moyen terme, on peut donc la remplacer par des productions personnelles bio : Purin d’ortie ou surtout Purin de Prêle, en préventif ou en curatif. Un mélange de bicarbonate de soude et de savon constitue également une alternative efficace. A mélanger comme suit :

• 1 cuillère à soupe de bicarbonate de soude,
• 4 litres d’eau
• 2 cuillères à soupe de savon.
• Renouvelez la pulvérisation après la pluie.

B – L’atteinte bactérienne des produits (viandes ou légumes)

Les denrées sont, sauf conserves, toutes périssables. L’odeur et le changement de couleur sont généralement de bons indicateurs. Les conséquences d’une consommation avariée sont plus ou moins graves, depuis la petite « gastro » jusqu’au botulisme ou l’empoisonnement pur et simple.

Nous sommes habitués à bénéficier de moyens de réfrigération, ainsi que de cuisson : 2 bonnes façons de limiter le développement ou de détruire les bactéries. Par ailleurs nos organismes sont sensibilisés par notre hygiène de vie et nous sommes devenus sensibles à la moindre présence inopinée de bactéries.

Une conserve gonflée ou faisant un drôle de bruit avec une odeur désagréable à l’ouverture doit être détruite !

Renseignez-vous sur les moyens de conservation (séchage, sel, vinaigre) déjà vus dans le blog par ailleurs.

Faites cuire et recuire une préparation non réfrigérée (en sachant que les bactéries présentes se multiplient très rapidement)

Attention : détruire les bactéries ne détruit pas les toxines produites… Donc un produit avarié n’est pas forcément sauvé par la cuisson.

Il existe de bons moyens non électriques de conserver ses fruits et légumes frais sans réfrigération (Google).

Une habituation progressive est possible sur des produits « moyens » à condition d’ingérer des doses progressives (consommation d’eau médiocre par exemple). Les viandes avariées devraient être absolument exclues.

Une surface de viande atteinte peut être frottée au gros sel si il s’agit d’une atteinte de quelques heures, le rinçage mécanique après le frottage aura raison des bactéries et de la surface de cellules dégradées.

Pour information, lorsque le lait a été trait, à la température de 20° C, les bactéries doublent toutes les 20 minutes. D’où l’habitude des anciens de le faire immédiatement bouillir. Mêmes statistiques pour la viande hachée, toutes les 30 minutes.

C – Les maladies contagieuses

Nous pourrions en parler pendant des heures. Mais une personne contaminée devrait être isolée et éviter les contacts. Idem l’Herpes (buccal ou génital). Idem ++ les maladies sexuellement transmissibles. Notre culture valorise le travail pour les personnes malades, mais en cas de chaos, il faut :

1. Isoler le malade contagieux, utiliser masques et gants, éviter au quotidien les multiples et culturels bisous.
2. Du repos pour hâter la guérison avec le moins de médicaments possible en première intention.

D – Les parasitoses

Elles sont présentes partout, depuis la Douve du mouton (qui se développe également dans la végétation consommable), en passant par le Ténia du porc ou l’echinoccocose alvéolaire du Renard, présente dans les excréments et ce qui a été touché par les excréments et sans doute l’urine :
http://www.ancgg.org/hygiene-echinococcose.asp

J’ai été sidérée, lors d’une formation offerte par des amis sur la consommation de survie des végétaux sauvages, de voir que la formatrice ne l’évoquait pas du tout, nous conseillant la cueillette et consommation fraîche de plantes au sol. Tous les campagnards, chasseurs, et montagnards évitent de consommer les fruits ou plantes au ras du sol sans cuisson. Cette parasitose en particulier est mortelle, transmise aux rongeurs et via les rongeurs à nos animaux domestiques.

Image de Leishmaniose (infection protozoaires, archives médicales militaires USA)

Voici la liste des 10 parasites classés les plus dangereux pour l’homme :

1. Taenia solium : ténia du porc, dans la viande de porc
2. Echinococcus granulosus (ver hydatide), dans les produits frais
3. Echinococcus multilocularis (type de ténia), dans les produits frais
4. Toxoplasma gondii (protozoaire), dans la viande des petits ruminants, la viande de porc, de bœuf, de gibier (viande rouge et organes)
5. Cryptosporidium spp. (protozoaire), dans les produits frais, les jus de fruits, le lait
6. Entamoeba histolytica (protozoaire), dans les produits frais
7. Trichinella spiralis (ténia du porc), dans la viande de porc
8. Opisthorchiidae (famille de vers plats), dans le poisson d'eau douce
9. Ascaris spp. (petits vers ronds), dans les produits frais
10. Trypanosoma cruzi (protozoaire), dans les jus de fruits

IV Conclusion

Comme vous pouvez le constater, il est inutile d’avoir beaucoup d’ennemis humains pour avoir à se battre contre le petit, voire l’invisible.

Je vous livre gratuitement et par fichier Excel mon travail de classement en aromathérapie. Il m’a pris des années mais reste sans doute perfectible. L’aromathérapie est potentiellement dangereuse, il est nécessaire de toujours vérifier le risque allergique et rester prudent (elle n’est pas classée médecine douce et fait l’objet d’un rude combat par les labos car les H.E. ne sont pas brevetables). 100% de la bobologie est soignable en aromathérapie, y compris les parasitoses et mycoses, la répulsion des insectes. Je vous conseille l’achat d’un livre de base.

Les risques climatiques seront majeurs dans les années à venir et ne les sous-estimez pas, ajoutez-y le stress et un peu de manque et vous risquez de devenir fou...