Le combat à la John Wick - Partie 1

Énoncé du problème : certaines personnes veulent voler ce qui vous appartient ou simplement vous tuer. Quelle que soit la cause du conflit, tout ce que vous avez à votre disposition est un pistolet gisant sur le sol, à côté de vous.

Quelles techniques et tactiques de tir allez-vous utiliser, et comment survivrez-vous à un combat armé ?

D’abord, vous avez pris l’arme, sorti le chargeur, et vérifié le nombre de cartouches que vous aviez en magasin. Tout cela pendant que les balles volaient au-dessus de votre tête et ricochaient tout autour de vous...




Continuons notre petit scénario. Pour l'instant, aucune d'entre elles ne vous a encore touché, parce que vous vous êtes déjà mis à couvert le temps de mettre au point une tactique, n'est-ce pas ?

Personnellement, et s’il y avait un groupe de gus qui tiraient sur moi, ma première pensée serait de me casser le plus vite possible, de rameuter des copains armés du style John Wick, et de revenir.

Un bon conseil qui pourrait vous aider dans un échange de coups de feu : 3 contre 1 valent mieux qu'1 contre 3. Donc, travaillez avec ces probabilités et rassemblez des amis aptes au combat en armes et maîtrisant les quelques conseils qui suivent pour survivre à une fusillade.

1. Ayez sur vous un pistolet

"L'arme tire, l'arme s'arrête". C’est une chose que l'on apprend aux soldats lors de leur formation initiale au combat. Ou du moins, qu'on devrait leur apprendre. Ceci pour dire que les armes à feu ne sont pas comme dans Call of Duty. Dans un vrai combat armé, il vient un moment où elles ne tirent plus, généralement parce que le chargeur est vide. On peut aussi ne tirer qu'un seul coup, et voir son arme ne pas se recharger automatiquement à cause d'une foutue douille de 5.56 qui est restée coincée dans la fenêtre d'éjection.

Maintenant, même si un bon tireur serait capable de sortir le chargeur, armer la culasse et secouer sa sulfateuse pour libérer la fenêtre, c'est une chose qu'il ne fera pas. En cas de bourrage intempestif, vous allez juste laisser tomber votre arme (tout le monde devrait avoir une bonne sangle réglable) et sortir votre pistolet pour continuer à tirer.

Vous avez peut-être vu John Wick s'épancher joyeusement avec toute une panoplie d'armes plus grosses, avant de finalement revenir à son petit pistolet. Ceci parce que si vous êtes en plein milieu d'une fusillade, utiliser votre arme secondaire est plus rapide que bidouiller une sulfateuse qui vient de s'enrayer, ou faire un changement de chargeur.

Ce pistolet est juste un renfort au cas où votre arme principale ne soit plus assez performante, pour une raison ou une autre. Il est chargé et prêt à cracher les 15 à 30 cartouches que vous transportez dans son chargeur.

Dans ce cas, vous utiliserez cette arme secondaire pour vous frayer un chemin jusqu'à un couvert, où vous pourrez alors vous occuper de votre arme principale et la ramener dans le jeu.

Démonstration en images d'une transition rapide entre arme principale et arme secondaire avec John Wick en personne :

2. Sachez où se trouve la fenêtre d’éjection

Bien que nous aimions tous les films de John Wick, et d’autres grands classiques du genre, force est de reconnaître que tout n'y est pas toujours très exact. Surtout quand il s'agit de douilles. Chaque arme a une fenêtre d'éjection, d'où sort la partie du projectile qui ne quitte jamais le canon. Cette partie s'appelle une douille, et elle est très chaude.

La première raison pour laquelle vous devez savoir où se trouve la fenêtre d'éjection de votre arme est dans le cas où celle-ci se serait enrayée. La plupart du temps, il s’agira d’une balle qui n’a pas été percutée correctement, ou qui ne s'est pas introduite correctement, et c'est là que vous verrez le résultat. C’est à ce moment-là, au cas où vous ne portiez qu’une arme à feu, qu'il vous faudra savoir comment solutionner rapidement un problème d'enrayage.

La deuxième raison, que les tireurs débutants comprennent très vite, est que certaines armes ont des fenêtres qui peuvent envoyer des douilles brûlantes sur votre peau, gravant instantanément un joli petit tatouage couleur cramoisie. En règle générale, le port d'éjection se trouve du côté droit de l'arme. Ce qui signifie que lorsque vos compagnons d'armes potentiels participant à la bagarre seront à votre gauche, vous allez vous faire asperger de douilles brûlantes.

Que pouvez-vous faire à ce sujet ? Rien, sinon les encaisser. Ce sont vos amis ; ils sont à vos côtés, et on vous tire dessus. Mais si en plus vous êtes comme cette Géraldine avec une douille qui s'éjecte par le haut, vous feriez mieux de vous protéger sérieusement, y compris le visage.

Pour les petits rigolos qui s'imagineraient partir au combat en débardeur :

3. Je tire, tu cours

Si vous ne tirez pas, vous devriez courir. Dites à votre compagnon d'armes de faire la même chose. Essayez de vous synchroniser. Si vous devez battre en retraite, l'un de vous tirera pendant que l'autre court. Répétez l'opération jusqu'à ce que vous soyez arrivés dans votre bâtiment, repaire, ou bunker.

Cela fonctionne aussi dans l'autre sens, lors de l'attaque. Si vous avez considéré que le rapport de force vous était favorable, et que vous décidez d'attaquer votre ennemi, tirez en sa direction pendant que votre compagnon court. En espérant que ce dernier sera suffisamment intelligent pour comprendre que lui aussi devra faire la même chose à son tour.

Le processus au cours duquel votre copain tire pendant que vous courez s'appelle "couvrir". C'est pourquoi on appelle ce genre de tir, un tir de couverture.

Cette technique de combat est aussi appelée "tir en mouvement". Si vous avez déjà été dans l’armée, vous avez peut-être frissonné juste en lisant ces mots, car ils représentent une énorme portion de la pratique du combat sur le terrain, qui fait appel à des éléments de la formation en milieu urbain.

Bien sûr, lorsque vous effectuez de tels tirs, les balles placées à proximité immédiate de la position de vos ennemis vont les scotcher derrière leurs couverts, mais assurez-vous aussi de contrôler votre respiration, ce qui facilitera la visée. Les militaires utilisent une méthode de respiration tactique que l'on pourrait appeler la "Respiration en carré". Nous l'étudierons très prochainement dans un autre article. Je vous conseille vivement de l'apprendre et de l'utiliser, car c'est un excellent moyen de déstresser et de prendre le contrôle de n'importe quelle situation.

4. Gardez les yeux sur trois choses en même temps

Alors que vous esquivez les balles, plongez, et placez des tirs bien ajustés pour survivre au combat, il y a trois autres choses (je sais, c'est beaucoup) auxquelles vous devriez faire attention : 1) les gars qui vous tirent dessus, 2) votre camarade, et 3) les couverts potentiels. Ces trois choses sont les seules que vous devriez considérer.

- Vous devez regarder où se trouve votre ennemi, l'endroit où vous l'avez vu pour la dernière fois, ou bien celui d'où ses tirs semblent provenir. Vous devriez regarder ceci parce que lorsque votre ami va bouger, c'est à cet endroit que vous allez tirer.

- Vous devez surveiller votre ami et écouter son arme. S'il tire, vous bougez ; si vous n'entendez pas de coups de feu, cela signifie probablement que son arme s'est enrayée, qu'il n'a plus de munitions, ou pire, qu'il est tout simplement inutile. Dans certains cas, l'incompétence peut aussi causer à une arme de s'enrayer - sachez-le.

- En plus de cela, vous devez toujours chercher le prochain endroit où vous pourrez vous mettre à couvert. Si vous devez battre en retraite, il s'agit essentiellement de mettre des choses solides derrière vous ; si vous attaquez, c'est devant vous qu'elles doivent être. Toujours à la recherche de couverts. Pourquoi ? Pour la raison donnée au paragraphe suivant.

5. Je suis debout, il me voit, je me baisse

C'est ce que vous devez vous dire lorsque vous courez. Dès que vous faites votre premier bond, vous devriez vous dire: "Je suis debout, il me voit, je me baisse". C'est assez de temps pour bouger et ne pas laisser votre ennemi vous ajuster et vous tuer. Si vous courez plus longtemps que cela, toute personne dotée d'une bonne visée peut observer rapidement, lancer du plomb sur votre route, et éventuellement faire un carton. Donc, ne laissez pas cela se produire.

Lorsque vous lisez "je me baisse", il ne s’agit pas simplement de tomber au sol ; il s'agit de se mettre à un endroit que vous considérez comme suffisamment sûr pour faire feu. Que ce soit derrière un mur ou le bloc moteur d'une voiture, utilisez-les comme couverts et tirez pendant que votre camarade bouge.

Vous pouvez voir comment ces gars de Polenar Tactical travaillent à l'unisson pour couvrir le feu de leur compagnon. Au bout du processus, cela vous rapprochera suffisamment de l'ennemi pour lancer une grenade, ou permettre à votre compagnon d'attaquer par le flanc.

Cette phrase est quelque chose que l'on répète régulièrement lors des premiers entraînements au combat dans de nombreuses armées à travers le monde. Je veux parler des armées qui s'entraînent véritablement, et pas seulement à courir pendant des plombes autour d'un stade. Elle est enseignée pour la simple raison qui est celle de garder les soldats en vie.

Cependant, cette tactique, aussi bonne soit-elle, échouera probablement si vous ne respectez pas la règle suivante : une fois que vous êtes en bas, vous devrez vous déplacer de quelques mètres supplémentaires. Pourquoi ?

Réponse dans le prochain article...