1 avril 2023

Viens ma poule...

 



Depuis des années que je suis dans le "métier", je ne cesse de lire sur les sites survivalistes et assimilés tout l'intérêt supposé qu'il y aurait à avoir quelques poules dans son jardin, en prévision des temps difficiles et de la disette à venir. A tel point que cela m'a finalement décidé à rompre le silence et vous exposer brièvement mon sentiment sur la question. En ce premier jour du mois, ce sera mon poulet d'avril, en quelque sorte, bien que je ne sois pas vraiment d'humeur à faire des gags par les temps qui courent.

La perspective d'avoir des protéines "gratuites" chaque jour à portée de main pourrait passer pour une aubaine dans un contexte de pénurie ou de chaos, un préparatif (de plus) à mettre en œuvre sans attendre. On se dit alors qu'il suffirait d'y ajouter quelques poignées de céréales et de légumineuses pour que l'on puisse tenir ainsi pendant des lustres, en attendant des jours meilleurs. 

L'idée que d'autres se cassent le cul, littéralement, pour notre confort personnel est une constante chez les humains.

Malheureusement, les choses sont loin d'être aussi simples. Nous verrons pourquoi dans cet article.


1. Le bruit


La première chose à garder à l'esprit est que les poules font du bruit. Beaucoup de bruit. N'imaginez surtout pas que vous passerez inaperçu parce que vous n'avez pas de coq. Leurs caquètements incessants peuvent s'entendre à des lieux à la ronde, surtout la nuit. Ainsi, selon la situation, les poules émettent certains sons et cris, qui le plus souvent indiquent :
  • Un appel
  • Un son d’alerte ou de danger
  • Un avertissement
  • De la curiosité
  • Un intérêt quelconque, etc.
Voici ce que nous dit Wikipédia sur les différents sons qu'une poule produit :
  • Elle cagnette, caquette quand elle pond
  • Elle caquette, claquette ou crételle avant la ponte
  • Elle cloque quand elle parle à ses poussins dans l’œuf
  • Elle clousse quand elle couve
  • Elle cocaille, coclore, codèque, coucasse, crételle après la ponte
  • Elle glousse lorsqu’elle veut couver ou qu’elle appelle ses poussins
En deux mots, vous l'aurez compris, vos poules ne vont pas arrêter de vous faire chier, vous et vos éventuels voisins, de jour comme de nuit, sans raison apparente ni aucun moyen de les faire taire. Un paysan m'a dit un jour qu'il n'y avait rien de plus con qu'une poule, si ce n'est peut-être une chèvre (suivez mon regard...). Vous saurez probablement mieux que moi juger de la véracité de ces dires.

La lumière et le bruit sont deux indicateurs majeurs de présence. Nous en avons parlé à de nombreuses reprises sur ce blog, notamment dans les articles consacrés aux mesures OPSEC. Si ce dernier provient d'une chose qui se mange, les conséquences par temps de chaos seront d'autant plus inévitables, dramatiques, et pratiquement immédiates.

Maintenant, imaginez la situation... Vous habitez en ville ou en zone périurbaine (comme 90 % de la population), et avez la chance de disposer d'un petit jardin. Un survivaliste professionnel, du style de ceux qu'on voit sur YouTube, vous a vivement conseillé (car c'est un professionnel) d'y mettre quelques poules et vous avez suivi ses conseils. Jusque là, tout va bien. Vous gobez amoureusement vos deux œufs frais tous les matins, en vous disant que c'était vraiment une bonne idée et que des œufs pareils valent toutes les muns du monde. Le jaune est bien roux et plein d'énergie vitale, de "spiritus" comme disent les alchimistes, à même de tuer tous les cancers.

Puis, un beau matin, Poupou nous lâche un (ou plusieurs) Kinjal - parce que nous le valons bien - qui se frayent un chemin au travers des chemtrails et vont s'écraser quelque part dans l'hexagone. L'idéal serait sur une cité ou un camp de migrants, mais encore faudrait-il avoir de la chance. Bref, cette fois c'est la guerre, et cette fois, c'est pour de vrai ! Le pays part en vrille, aidé en cela par une armée de 25 millions d'allogènes ivres de revanche et des forces armées mille fois moins nombreuses qui disposent d'une réserve de 3 jours à peine de munitions. Tout s'arrête. Les neuf repas qui nous séparaient du chaos sont rapidement engloutis ; la chasse est ouverte. 

Vos poules, votre famille et vous-même êtes devenus une cible prioritaire. Vous qui vouliez passer sous les radars brillez désormais sur tous les écrans tel un bouton sur le nez. Mission accomplie.

Avoir des poules dans un tel contexte, c'est comme se promener dans un costume fluo avec une cible accrochée dans le dos. Sérieusement, vous pensez vraiment que personne ne viendra vous les taper ? Bien sûr qu'ils viendront, et les plus affamés n'hésiteront pas une seconde à vous tuer pour cela ; chose qu'ils n'auraient peut-être pas faite si vous n'aviez pas eu ces volatiles. Vous pourrez toujours me dire que vous serez là pour les surveiller. Certes. J'espère juste que vous disposerez le moment venu des moyens nécessaires, tant humains que matériels. Nous y reviendrons en fin d'article.





2. Les emmerdes


Comme je l'ai suggéré plus haut, je ne suis pas un spécialiste des gallinacés. Mais je ne suis pas con pour autant, du moins pas au point de ne pouvoir poser quelques équations de bon sens.

Pour avoir vos deux poules pondeuses, il a d'abord fallu leur acheter un abri, ou le construire. Certains, les plus pratiques et les plus hygiéniques, valent plusieurs centaines d'euros. Puis il aura fallu leur prévoir un enclos, pour éviter qu'elles ne chient partout dans le jardin, déciment votre potager, et transforment vos alentours en un paysage lunaire. 

Il aura aussi fallu leur prévoir une ou plusieurs mangeoires, autant d'abreuvoirs (le tout automatique, bien entendu, pour peu que vous vouliez vous échapper le temps d'un weekend), un pondoir, un perchoir, une porte automatique et j'en oublie sans doute.

Généralement, les poules trouvent leur nourriture (herbes et insectes) en picorant au sol, mais il s’agit d’un régime alimentaire tout à fait insuffisant pour des pondeuses. Il faudra donc leur acheter du grain, à un voire deux euros le kilo. Grain que le survivaliste devra stocker en quantité suffisante, en espérant que les rats et autres prédateurs ne le bouffent pas dans l'intervalle.

Grâce à tout ce matériel, vous pourrez espérer récolter un à deux œufs par poule et par jour, dans le meilleur des cas. A condition que tout se passe pour le mieux, qu'elles ne tombent pas malades, ne soient pas stressées ou déchiquetées par les renards, martres, fouines, belettes de passage, chiens et chats errants ; ravagées par les parasites tels que les poux, puces, mites, poux rouges, etc. ; leurs jolis œufs bouffés par les pies et les corneilles, les rats, les reptiles, hérissons, ratons laveurs et autres.

Sans compter les heures à nettoyer et désinfecter le poulailler, entretenir l'enclos pour qu'aucun prédateur ne puisse y pénétrer, alimenter les mangeoires et les abreuvoir, à subir leurs piaillements de gonzesses jour et nuit, en plus d'avertir tous les malfaisants à la ronde qu'ici on rasait gratis.


3. Ma solution


Toujours partant ? Personnellement, le choix est fait : 
  • Œufs : 145 Calories pour 100 grammes
  • Sardines à l'huile : 200 Calories pour 100 grammes
Sans les emmerdes, dans des boites de conserve pratiquement indestructibles, à l'abri de tous les prédateurs, stockables à très long terme, facilement transportables et particulièrement silencieuses. Le tout - une fois les équations posées - pour beaucoup, beaucoup moins cher ;

Ou bien encore, dans le même style, des biscuit d´urgence multivitaminés de type Convar qui se conservent 20 ans (490 Calories aux 100 g), des rations de type NRG-5 à 460 Cal aux 100 g, BP-ER, etc.

Vu ? 

Plutôt que d'aller perdre votre temps sur YouTube, je vous conseillerais, si vous vivez en zone urbaine, de réfléchir à deux fois avant d'écouter le premier ahuri venu qui préconise de coller des poules au jardin. Surtout si vous avez une famille et que vous y tenez. Après, c'est vous qui voyez.





3. Les exceptions


Avoir des poules dans son jardin passe à mes yeux pour une lubie de bobo dans la majeure partie des cas, au vu des emmerdes et surtout, des risques encourus. Du moins dans une optique de préparation survivaliste. Sachant que de toute façon, de tels volatiles seront ingérables le moment venu de leur réelle utilité.

Que l'on veuille élever quelques poules pour le plaisir des œufs frais, en ayant accepté en conscience les contraintes qui vont avec, je peux le concevoir. C'est un choix tout à fait légitime. Mais le faire dans une optique de survie est à mon sens illusoire, voire carrément suicidaire.

Deux exceptions, éventuellement :
  • Habiter en pleine campagne, dans un lieu retiré et/ou difficile d'accès, sans voisinage immédiat
  • Vivre au sein d'une communauté importante et bien équipée, idéalement regroupée dans une BAD à la campagne.
Et ce, à la condition de mener la chose comme un véritable élevage, conjointement à d'autres animaux de ferme tels que des cochons, de manière à limiter les risques liés aux pertes par maladies, prédateurs et autres, sans oublier la production sur place des céréales nécessaires.

En attendant, pour les plus téméraires et dans tous les cas :
6 poules pondeuses = 1 kg de grain par jour = 30 kilos par mois. A vos stocks les amis...

30 commentaires:

  1. bonjour ,depuis une quinzaine d'années j'élève des poules ,pas dans un but de survivalisme ,habitant la campagne je ne rencontre pas les soucis décrits par Pierre en tout cas non les poules ne font pas de bruit la nuit ,seul le coq au matin (très tôt) chante suivant les races de 5 a 20 fois en une heure avec une intensité variable.Les bruits de journée sont faibles et bien moins sonores que les aboiement intempestifs de chiens qui hurlent dès que des fourmis passent .La sciure de bois maintien propre et sans odeurs déplaisantes le poulailler pendant quinze jours et passe après en compost.Je n'ai eu de maladies que deux fois en quinze ans réglées aux antibiotiques.Il ne faut pas compter sur les poules pour assurer une survie alimentaire ,elles s'ajoutent au reste (potager etc )et si risque de faire venir des humains mal intentionnés il reste la solution des les bouffer.En tout cas il est sûr qu'en ville c'est un élevage à éviter mieux vaut celui du cochon d'inde plus discret .La ration pour 6 poules est par jour de la moitié de celle annoncée et elles se portent très bien reste les prédateurs j'ai résolu ce problème depuis longtemps,la surface par poule doit être être au minimum de 4 mètres carrés.Les poules sont les animaux les plus faciles a élever parmi les animaux domestiques à condition de se souvenir que c'est un animal omnivore et que les graines ne suffisent pas pour les nourrir correctement mais oubliez la poule en ville sans jardin c'est voué à l'échec

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  2. Bonjour,
    J’ai eu 4 poules quelques années avec un coq. Elles mangeaient peu, et cela ne coûtait presque rien en achetant du grain à un agriculteur local. Grain qui sont adaptés à l’alimentation humaine, et sont donc du stock de nourriture. Evidemment il ne faut les nourrir avec les sac de grain des animaleries.
    Elles ne faisaient presque pas de bruit. Et surtout aucun la nuit. Elles ont un instinct de survie quand même et ne sont pas assez bêtes pour attirer volontairement un prédateur.
    Elles peuvent apprendre des trucs. Le premier jour que je les aient eut, elles n’ont pas trouvé l’entrée du poulailler. Il a fallu que je les mettent manuellement à l’intérieur. Et bien le matin elles ont trouvé la sortie, et ont compris du premier coup que l’entrée est dans l’autre sens... Je craignais de devoir les rentrer manuellement chaque soir mais ce n’a pas été le cas.
    C'était plutôt simple à entretenir.

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  3. Bonjour,

    Je suis entièrement d’accord avec vous.

    Dans l’esprit de la plupart des gens, la dernière grosse crise de référence c’était la deuxième guerre mondiale, mais le pays était très rurale…

    Je vis dans mon village, on avait quelques animaux et on exploite encore deux jardins.
    On représente une minorité (1 %), les autres habitants vivent comme des citadins à la campagne !

    Lorsque tout va bien, on peut avoir une certaine autonomie, mais en période difficile mes voisins ne vont pas se laisser mourrir de faim en regardant mon jardin et mes poules, le pillage sera la norme…

    De mon point de vue, pour éviter les conflits en situation de chaos, il faut vivre sur ces réserves dans un premier temps (1 moi minimum), puis une fois que la situation c’est décanté on peut tendre vers une certaine autonomie alimentaire comme les autres…

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  4. Sinon, ayez des poules, et le jours où ça pete, poules au pot!

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  5. Bonjour à toutes, à tous et aux autres (de nos jours il vaut mieux être prudent).
    Je m'oriente plutôt vers l'élevage d'un autre animal, beaucoup moins conventionnel bien que très répandu. Il a le même goût que sa cousine la crevette et se prépare de la même façon. Comme elle, il se nourrit de déchets, pas la peine d'acheter du grain. C'est le crustacé qui demande le moins d'eau, l'humidité suffit. Il ne fait pas de bruit et peut même s'élever dans l'obscurité. Bref, je trouve que c'est un candidat idéal pour le survivalisme. C'est le cloporte.

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    1. bonjour François ,en effet nos brillants gouvernants ont même autorisé fermement l'utilisation d'insectes pour remplacer le filet de boeuf de zagneau,de ris de veau et de magret,il y a un petit hic c'est que comme le vaccin mortifère la chitine ne semble pas être très compatible avec l'espèce humaine ,donc prudence oblige a les décortiquer ces cloportes pâlots et ne manger de le dedans moins les pattes,les cafards un peu plus volumineux pourraient faire l'affaire les enfants thaïlandais les mangent en cornet comme les nordistes les frites.Dans le mode silencieux reste l'escargot et la carpe Koï

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    2. Bonsoir Janus, oui, le cafard aussi est comestible mais j'ai tendance à préférer les crustacés. Mais, tu as raison, il vaut mieux les laisser grossir, le rapport chair/chitine est plus intéressant et le décorticage plus facile.

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  6. Coucou Pierre, ravie de te lire :) D'accord avec toi, poules à la campagne: c'est naturel, poules en ville : vu le prix des céréales rendues dans un magasin avec un beau sac .... Oublions ! Même à la campagne, en discutant avec mon voisin Agriculteur, les poules sont maintenant les victimes, sauf protections, d'innombrables prédateurs : buses (devenues nombreuses), renards, fouines, chiens errants, chats (poulets ou poussins), rats (poussin jusqu'à4/5 semaines), corbeau (idem), renard à 2 pattes, voisins et voisins de passage. J'ai des poules depuis plus de 20 ans, mais ici (chez nous, ailleurs c'est peut-être mieux), il faut un bunker survivaliste à poules: fil électrique en bas et en haut, fermeture automatique et dératisation régulière ..... D'ailleurs en cas de disette, un ratou de campagne élevé au grain et roti ? (Je plaisante à moitié) - Bizzzzz à tous

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  7. Merci Pierre effectivement je me suis emballée sur les poules mais je vais revoir mes priorités, pensais pas que ça gueulait jour et nuit !

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    1. Désolé de contre dire Pierre mais c'est faux les poules ne gueulent pas jour et nuit et dans la journée un poulailler de 50 a 10 poules est indétectable par le bruit émis au delas de 50 mètres,par contre vos lumières le soir elles seront un indice bien plus dangereux car visibles de très loin si vous n'avez pas prévu un masquage suffisant a vérifier tout les soirs ainsi que les fumées de foyer dans la journée et se faire voler une poule évitera peut être de perdre la vie

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    2. Janus, je ne suis pas un opposant systématique au fait d'avoir des poules dans son jardin ; par contre je maintiens ce que j'ai constaté par expérience, à savoir que des poules en milieu urbain font du bruit, suffisamment pour attirer inévitablement des ennuis par temps de chaos, bien au-delà des avantages qu'elles pourraient procurer, et bien au-delà des 50 m dont vous parlez. N'oubliez pas que vous vivez, d'après ce que j'ai compris, en milieu ouvert, à la campagne. Je vis en milieu fermé, c'est à dire en plein centre ville, avec des maisons devant, derrière et des deux côtés, accolées les unes au autres. Sans compter tous ceux qui passent dans la rue. Dans une telle configuration, avoir des poules dans son jardin est juste un appel au meurtre...

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    3. Pierre c'est bien ainsi que j'ai terminé mon billet en disant qu'avoir des poules en ville c'était aller droit à l"échec,cette nouvelle mode de la poule urbaine a été lancée par les médias qui ne se sont pas embarrassés comme d'habitude de la moindre vérification puisque il s'agissait du nouveau dogme d'état comme le wokisme et d'autres balivernes de la même eau.Chaque individu un tant soit peu sensé n'aura pas l'idée saugrenue d"un élevage sur balcon,quoique tout soit possible dans ce monde qui marche sur la tête

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  8. Débat passionnant : poules or not poules ? That is the Urban Question .... Pour : la poule fournit des protéines fraiches de grande qualité, en échange d'éventuels restes non protéinés et non frais. Contre, en ville, effectivement la poule peut se repérer par les voisins, mais il suffit d'enfermer ses gallinacés durant la crise, surtout qu'il en faut peu pour fournir les dites protéines : 1 par membre de la famille. Voir moins (en saison, c'est un oeuf par jour et par poule, conservation possible cuits durs 6 mois dans le vinaigre, voire 12 mois, pour la saison de non ponte). Pour : la poule cuite finit au pot. Contre, le cout des céréales dans le grand commerce la rend non rentable. Pour, on peut la nourrir avec un tas de trucs familiaux et largement baisser le prix de revient. Avantage survivaliste : protéines et vitamines + minéraux frais, au coeur d'une période délicate. Les oeufs peuvent être aussi troqués, offerts, etc...., facile à reproduire - Bizzzz à tous

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    1. Et les oeufs frais, 6 mois dans la cendre et de 12 à 24 mois dans la chaux éteinte. On peut aussi les mettre dans de l'huile alimentaire. La coquille est poreuse à l'air, il faut la rendre hermétique.

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  9. Les poules c'est en effet trop bruyant en lotissement, vue la promiscuité. Je n'imagines même pas des pintades ou des oies.
    Une source de protéines animales plus discrète, le lapin ou le cochon d'Inde. Même si le lapin c'est fragile.
    En milieu urbain ou banlieue proche, le gros soucis sera la compétition pour trouver les ressources nécessaires a nourrir vos animaux, sans compter le temps nécessaire et l'espace a y consacrer pour mettre de la viande sur la table une fois par semaine...

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    1. Mais la vie sera tout simplement impossible en ville ,cet édifice artificiel fonctionne en flux tendu et sera incapable de fournir aux habitants le minimum vital ,alors ne parlons même pas de nourriture pour animaux .Un nombre incalculable d'animaux de compagnie seront abandonné au mieux ,au pire cuisinés pour leur maître crevant de faim.Pendant la dernière guerre les ruraux ont nourri Paris,il est très incertain que cela se reproduise

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  10. Juste pour dire un grand merci à Pierre Templar de son retour !

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  11. Pour en revenir a des sources de protéines silencieuses et facile d'élevage et d'entretien voici un lien pour leur utilisation en termes de nourriture ,le plus dur étant d'attraper la bête si elle n'est élevée en cage ou en liberté dans un lieu clos ,2 pièces au 12 étage sans ascenseur (normal plus de courant électrique !) https://bonnes-recettes.net/recettes-de-cochon-dinde-peruvien-cuy-perou/

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  12. Merci pour les messages détaillés et réfléchis

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  13. Bonjour Pierre,

    Mon coq me raconte sa vie avant la pointe du jour bien avant que je lui ouvre, c'est un casse-burnes à mon avis trop matinal, dommage pour le coup qu'il ne soit pas syndiqué.
    Dans la journée, sûrement pour me faire plaisir, il me chante ou hurle c'est selon, combien il est content que ses poulettes lui plaisent, que la vie est belle, quand d'un coup de bêche je mets à jour quelques vers de terre, que je leur propose un peu de vieux pain ( échange avec voisin) et qu'il emmerde le coq du voisin car il peut chanter plus fort et plus longtemps ( et aussi, à mon avis, aussi faux) et aussi parfois sans raison apparente. Ce dont ne se privent pas les autres coqs du voisinage non plus. Parfois je ne peux même pas compter les coups de cloche pour connaitre l'heure.
    J'en suis aussi à savoir combien d'œufs les poules de mon voisin ( 300m) pondent. Car les poules aussi ne cessent dans la journée de raconter leur vie et même dans des détails que l'honnêteté et la bonne morale m'empêchent de raconter ici. Bref, la volaille ça jase!
    A part ça?
    Des poussins de-ci de là qui ne sont plus hors sol parce que pondus, couvés, élevés local et assez grands devenus bon miam. Trois semaines de couvaisons, un mois et demi à cavaler avec leur mère, un moi et demi à croire que la vie est belle et que je suis un mec sympa et dès qu'il commencent à lorgner leur mère, leur frangines, cousines, tantes et autres et à chanter faux: couic! Parce que notre morale et notre faim valent plus que leur plumage et que je le vaux bien.
    Pour bouffer: un peu de grains achetés local et parfois échangé, et à elles/eux (drôle non comme on peut causer genre hein?) donnés surtout quand la bise fut venue, du tournesol que les piafs ont bien voulu laissé, un peu de maïs passé concassé maison suffisent.
    De la paille pour la litière du poulailler, ça chie tout le temps n'importe où sans auto contrôle mais pas où ça couve, étrange quand même!. Comme quoi une poule sait aussi se tenir quand le besoin ne s'en fait pas sentir (et ça me fait penser à des choses que vous ne voudriez pas lire ici). La paille et le mélange de déjections passé à la tondeuse se mélange admirablement à la terre du potager: les vers leur disent merci.
    Pareil pour les lapins sauf que ça ne fait pas de bruit.
    La campagne ça a du bon.
    Pour le reste, j'aviserais quand les coqs alentour seront silencieux, y a tellement de sangliers ... sans parler des bécasses :)

    Laurent

    PS:
    https://www.youtube.com/watch?v=KH4UEUZ8tmk


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    1. Texte sympa et drôle, tu as mon approbation pour en écrire encore d’autre . Seb.

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    2. Autre chose, C'est le pot

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    3. Autre chose.
      C'est le potager que j'ai clôturé. Les poules vivent en liberté et pâturent environ un hectare et demi autour de leur logis. Elles n'ont l'autorisation de venir au potager que de la fin d'automne au début du printemps pour y faire le ménage car oui, la poule reste bonne ménagère même quand elle exagère sur le nombre de vers. Alors, le jabot plein et lourd, fort arrondi, la poule presque titubante ne maintient son équilibre que par chance et habitude car la nature ne l'a pas dotée d'une roue avant comme sur les avions.
      Cependant je grillage les légumes d'hiver pour éviter que la poule sans vergogne dévore tout les feuilles tendres jusqu'à la carde ou là a racine des choux. Il faut en garder pour les lapins qui eux aussi ont une bande réservée au potager afin de varier leur alimentation, la ceuillette en extérieur ne suffisant p. Ce qui m'oblige à me pencher sérieusement sur la rotation et l'association des cultures chaque année.
      La poule, comme le coq, ont appris à coup de long bambou bien souple dans le plumet (oui je sais, c'est moyen) à respecter la clôture intérieure de 30 cm de haut car la poule s'éduque autant qu'elle se dresse, certaines plus que d'autres.

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  14. Les messages partent aussi vite et maladroitement qu'un coup de doigt sur une queue de détente, sans respirer ni relire. C'est la faute aux poules.

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  15. Ah ! Ah! enfin vous revoila. Merci. Quand au sujet traité, les polémiques vont et iront bon train. Le bon sens je pense ne transcende pas une population entière certes. J'ai aussi pour l'instant des poules etc etc, et c'est bien. Partage avec les voisins. Ah! les voisins, en cas de coup dur, il a ci il a ça , on va partager??? Mais voila , je suis dans une demi campagne, tout le monde à la fibre, son train train de pseudo campagnard. Le voisin (mes zigues° lui se démerde , essaie de ne pas trop subir les conneries de cette société. ETc Etc je vais pas faire un roman. Urbain sera la grande merde mais en direct, donc les poules , à plumes seront vite goinfrées , même cachées, sauf que celles sur deux pattes devront jongler pour survivre, mais la n'est pas le débat. Urbain , campagne, à tous , n'oubliez surtout pas tribus hordes de moustachus et j'en passe et toutes les tribus avenir auront , et ont déjà le flair que nous petits blancs avons beaucoup perdu, et surtout que l'empathie souhaitée, bisounours et cette grade famille d'ensuqués , qui prodiguent, une soi-disant mixité, mènera à l'horreur. Je m'arrête car il y a très très beaucoup long à dire sur ces hypothétiques élevages en cas de coups durs, ils seront possible je pense, qu'avec des groupes solides à tous les niveaux. En bref groupuscules qui ont une autarcie correcte, et qui communiquerait avec X moyens pour des échanges et non partage, car à ce moment là les gens auront le mord au dent et faudra faire gaffe aux entourloupes, la ferraille sera la ,et, hélas le plus, fort aura.... sa Poule et son œuf le matin, et d'autres auront rejoins la position P. Au . P. Avant de passer des tonnes de blala sur les poules et autres illusions gardons les pieds sur terre . Bien sur tout est faisable. N'oublions jamais , au grand jamais que l'être humain , est et restera le plus grand prédateur sur cette terre. Coincé, affamé, et en manque de bien d' autres choses...et cerise sur le gâteau en manque de poules à 2 jambes, un monde de merde qu'il faudra gérer , hélas à 90% dans la violence, même pour un "Roti Poulet", comme aurai dit un certain Yoda. Portez vous bien, Quand à rôtir du rat des champ, perso j'affirme que c'est très bon, écureuil et toute la faune sauvage, bien évidement poissons, et le reste mais seulement en cas où, car j'aime entendre parler la foret et ses habitants que l'être humain maltraite si souvent-, et même les poules...Merci Pierre d'avoir reprit la plume.

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  16. Au fait P.au.P = Parallèle au plancher, ou au plafond , c'est pour rigoler bonne journée, aujourd'hui sur 15 poulettes , 10 œufs , Biz

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  17. je pense avoir fait une mauvaise manip, donc P. au .P Parallèle au plancher , ou au plafond , au fait pour l'instant où les ZIZIPOP sont pas en débandade , 15 poulettes, aujourd'hui 10 œufs , c'est Byzance , la fortune en vue, je rigole, mais encore une fois, Pierre est pas loin de toucher une certaine réalité, des solutions à trouver avec ou sans les cocottes, mais bien garder que la discrétion sera reine d'une paix posée sur des charbons ardents. La vie est belle , et bonne journée à toutes et à tous

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  18. Je trouve qu'il y a beaucoup de vrai dans l'article de Pierre et je crois que c'est encore pire en ce qui concerne généralement l'éloge du potager pour la survie, dont les difficultés sont totalement ignorées.
    Ceci étant dit, en cas de gros bazard, j'installe direct mes poules dans le garage, voire même carrément dans une pièce de la maison. A la guerre comme à la guerre! Et là, ni bruit ni repérage de l'extérieur. La nuit, il n'y a pas plus silencieuses et tranquilles que les poules, blotties les unes contre les autres.
    D'après ce que m'ont raconté mes parents qui habitaient en Seine St Denis pendant la guerre de 39/45 (à l'époque c'était la campagne), il n'y avait plus ni chats ni chiens dans les rues. Ce sont les premiers à disparaître.
    Avoir un chien qui gueule à la moindre occasion est bien plus repérable qu'une paire de poule et tout aussi mangeable pour tous les crevards affamés.
    Mais surtout, vu d'aujourd'hui, avant d'arriver au véritable chaos, Bill et ses collabos auront eu le temps de contaminer la viande des animaux d'élevage (et sous peu les légumes) en les vaccinant à coups d'ARM. Avant que les "gens" viennent voler les poules dans les jardins au péril de leur vie on aura eu le temps de manger bon nombre d'œufs parfaitement sains.
    A mon sens le vrai problème est qu'une poule ne pond pratiquement plus après 2 ans. Et si j'exclu la possession d'un coq, trop bruyant à mon goût, la difficulté sera de se réapprovisionner en poules pondeuses non vaccinées ARM. Déjà cet hiver l'Etat, avec ses vétos aux ordres, a fait un massacre chez les canards sous prétexte de grippe aviaire. Difficile aujourd'hui de trouver des cannes aux qualités requises (non bruyantes, qui ne volent pas et bonnes pondeuses).
    Mais c'est sûr qu'avoir des poules en pleine ville n'est pas adapté. Effectivement, dans ce cas mais aussi à la campagne, stocker des boites de sardines et du riz qui peuvent se garder longtemps est indispensable. Il me paraît même très judicieux de les enterrer dans un coin de jardin, à l'abri de tout prédateur à 2 pattes. Je trouve que ce sujet vital n'est pas assez abordé. Les boites de conserve peuvent rouiller et le riz prendre de l'humidité. Comment les conserver durablement et de manière économique dans un récipient enterré. C'est là toute la question. Une fois riz et boites de sardines enterrés correctement, il y a déjà de quoi tenir pénard un bon moment. C'est également facile d'avoir un an de stock d'aliments pour 2 ou 4 poules et pour un coût pas trop prohibitif. L'humidité peut-elle être évitée si on les enterre dans des fûts en plastique, en utilisant de la paille ou autre comme isolant? Une méthode bon marché reste à mettre au point.
    Merci à Pierre et aux commentateurs pour ce sujet de réflexion.
    BZ

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    1. @ BZ
      Bonjour,
      Du potager: un dedans et un autre dans la nature et être son propre semencier ou son semencier propre permet d'envisager la culture sur un terme un peu plus long qu'avec du F1.
      C'est fou comme plein de trucs poussent très bien tout seuls au milieu des herbes et même des adventices.
      Des futs: pas trop grands, assez nombreux. Il me paraît que l'humidité arrive par une mauvaise étanchéité et/ou les changements rapides de températures. La mise sous vide est une partie de l'affaire. L'essuie-tout ( autre fois appelé Soap à Lyn) de médiocre qualité retient très bien l'humidité et est un bon révélateur.
      Des poules: la poule aime l'homme et sa compagnie (sauf quand c'est la 7ème), c'est dans sa nature. C'est aussi pourquoi elle le rejoint dans son logis. Cependant elle accepte aussi un petit chez elle où elle dort perchée à quelque hauteur et distances de son bien aimé maître. Un feuillu pour l'été fera son bonheur à moins qu'un conifère toute l'année lui suffisse. Dans ce cas de figure, la quête des œufs rappelle un peu Pâques, mais la poule, toujours bonne fille, revenant, par manque d'imagination et commodité, toujours ou presque s'étendre au même endroit et dans une position identique pour se lâcher, c'est alors plus facile.
      Quand à ceux qui imaginent qu'attraper une poule qui ne le souhaite pas et la serrer bien fort dans ses petits bras musclés est déjà une partie du plaisir, ont des chances de se retrouver d'abord solo dans une partie de jambes en l'air cul par-dessus tête car la poule est vive à l'esquive et à la course. Bref, vouloir n'est pas pouvoir et désirer n'est pas ..., n'est pas ... ? eh bien non, désirer n'est pas tenable!
      La poule que l'on veut à la courette sera encore meilleure en cocotte (quoi qu'une rime en ouette serait chouette aussi)

      Laurent

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