=> Article proposé par Elizabeth, rédactrice de Survivre au Chaos.
Photo ci-contre : L’image de la négociation, à son plus haut degré de compétence ?
Bien qu’une bonne négociation soit de type gagnant/gagnant pour assurer la pérennité des liens (et donc de futures autres négociations) et la non fabrication d’ennemis tenaces (nourrissant de la rancune, de l’amertume et l’esprit de riposte après s’être sentis humiliés ou roulés), il ne s’agit pas de poser son stock sur la table et de demander à un quidam inconnu combien il vous en donne...
Avertissement : le plus important est à la fin de l’article, afin qu’il soit remémoré prioritairement.
Certains répondront aussi qu’il existe une catégorie de gens avec qui on ne peut pas négocier, ce que je ne remets pas en cause.
En tout état de cause, une négociation réussie se déroule, comme un tapis de soie, avec finesse et précautions, en prenant soin de ne rien abîmer.
Je vais commencer par vous livrer 3 théories qui me semblent basiques et indispensables à connaître, sinon maîtriser (plus difficile qu’il n’y parait).
Voici une théorie qui a fait ses preuves (impossible de me souvenir si je vous l’ai déjà servie, pardon si c’est le cas) : la théorie des 3 cerveaux. C’est le Docteur Paul MacLean, en 1969, qui, à partir de la structure cérébrale, en a tiré quelques leçons de comm. Je ne la considère pas comme incontournable, mais à ne jamais perdre de vue :
Votre cerveau se met en marche par tranches :
1°) Le cerveau reptilien ou tronc cérébral (plus cervelet) assure les réflexes et votre survie. Rien ne se fera sans qu’il ait, d’une certaine façon, dépassé le stade de fuite ou d’agression face à une situation nouvelle. Il convient donc, dans une négociation, de commencer par « rassurer » (ou au contraire d’obtenir le consentement face la terreur et l’urgence du besoin).
2°) Le cerveau limbique, siège des émotions, qui sont générées plus rapidement que le mécanisme cognitif qui suit et en est souvent la conséquence (hélas). Rien ne se fera, une fois l’entretien démarré tant que vous n’aurez pas « ressenti » avec vos tripes, votre intuition et avant même de réfléchir, que l’affaire présente un intérêt certain.
3°) Le cortex ou cerveau cognitif des mammifères. C’est lui qui vous permet de créer, de projeter, de réfléchir tout en renvoyant en boucle les hypothèses émises au contrôle Reptilien/Limbique.
En clair, vous devez immédiatement rassurer ou faire face à l’urgence du besoin, puis présenter ce que vous pouvez apporter (il ne s’agit pas de le définir, mais simplement de dire que vous avez sans doute une solution), avant de passer aux réflexions qui suivent.
Cette petite méthodologie permet de vérifier rapidement le « à quoi » fonctionne votre interlocuteur, comme vous l’imaginez, il vous faudra une écoute affûtée et soigneuse.
Je ne vais pas débattre pendant 3 heures de chaque point, mais toute personne, qu’elle adhère à une association en tant que bénévole, ou s’occupe de la vaisselle dans la communauté, répond à l’une ou l’autre de ces motivations. Si vous avez déterminé la nature de son carburant, vous pourrez répondre à son besoin en éclairant votre proposition avec le bon « Spot ».
Car oui, ces notions, dans une négo, ne sont que des éclairages. Les bons commerciaux savent d’instinct utiliser cet outil. Les autres peuvent l’apprendre.
Non majeure en terme de communication, la connaître, c’est être capable de savoir où se situe la personne qui est en face, mais également où vous vous situez personnellement. Il est indispensable d’avoir l’humilité de faire la démarche qui consiste à savoir où l’on en est !
Maslow fut un brillant psycho sociologue et ses apports n’ont jamais été démentis, même si ils sont souvent regardés rapidement comme la « tarte à la crème » de la communication, à tort, car leur usage est fin et un connaisseur est redoutable.
Maslow nous dit quoi en substance ? Que nos besoins sont strictement hiérarchisés et que la satisfaction d’un besoin de base en génère aussitôt un autre : le suivant et ainsi de suite. Que l’homme n’est donc jamais définitivement satisfait, mais dans une dynamique constante et qu’il évolue d’une strate à l’autre (parfois en reculant).
Il est fondamental de savoir que :
1. En cas de chaos, les gens vont retomber collectivement en strate 1 après une courte période de Déni, ce qui correspond à un fonctionnement reptilien basique.
2. Vous devez vous connaître afin de cerner vos fragilités, forces, limites.
Comme vous pouvez les constater, ces 3 techniques d’apparence simples vous racontent la même histoire : un homme dont les besoins vitaux sont non satisfaits ne réfléchit pas (est-il apte à négocier ?), mais dès que son estomac est plein, il existe un tas de bras de leviers différents à actionner dans le bon ordre afin de décrocher le « marché ».
Concrètement, en cas de chaos relatif, ces techniques seront très utiles car les gens ne seront pas tout à fait dans le manque total. En cas de chaos complet et de dénuement extrême, certains n’auront plus de cerveau ou presque.
Il existe toutefois une petite portion d’individus altruistes, empathiques, généreux, qui subliment cette nature « reptilienne » (réflexe) et sont capables de sacrifice ou de maîtrise et peuvent même relativiser grandement leur souffrance. C’est naturellement le cas de la Mère par rapport à ses Petits, pour des raisons primaires liées à la préservation de l’espèce, mais pas seulement.
Exemple : vous avez certainement déjà regardé la série « Walking Dead » ou autres similaires. Que se passe-t-il lorsqu’un homme ou un groupe d’hommes arrive dans une communauté : la plupart du temps on commence par s’en préserver (le 12 n’est pas loin), puis on les nourrit, on les rassure, et éventuellement on les bouffe après. C’est à peine caricatural, mais plutôt réaliste. C’est aussi ce que raconte le conte d’ Hansel et Gretel, une maison à manger et une affreuse sorcière qui menace de cuisiner les enfants dans la foulée.
Cet exemple vous donne aussi à réfléchir sur les gens inconnus qui vous offrent l’inestimable. Ça existe, mais bon...
A ce niveau tout réside sur :
Autre exemple : chaque fois qu’un terroriste capture une classe de maternelle, l’état envoie un négociateur. Que fait-il ? Il sait qu’il a en face de lui un forcené, prêt à jouer la carte du perdant/perdant (cerveau reptilien, marié à un sentiment, Etat Interne de victimisation ou de paranoïa, réflexion primaire). Il commence PAR LUI DEMANDER CE QU’IL VEUT. Car rien ne se fera tant que l’idée du besoin satisfait ne sera pas posée en limite de base ! Puis le négociateur écoute. Il s’informe. Étudie le profil et gagne du temps. Je vous passe le reste.
1°) Ne pas donner son objectif ajusté, mais un objectif majoré par la prudence : vous avez besoin de 50 kilos de patates, demandez 100, mais pas 150... car un objectif impossible provoque une réaction de défense. Le trop est donc l’ennemi du bien.
2°) Eviter de donner trop d’informations et méfiez-vous d’un climat de confiance trop opportun, sans tomber dans la paranoïa. Il existe parfois des « coups de foudre » avec les bons commerciaux qui savent instinctivement vous mettre à l’aise et finissent par vous faire parler. Ce n’est pas un mal de parler, si vous en êtes conscient et en assumez le poids.
3°) Utilisez la « stratégie des petits pas », ce que vous ne pouvez obtenir en une seule fois, il vous sera possible de l’obtenir dans le temps : ce type de stratégie est très utile pour mettre au travail chaque membre de la communauté car il leur faudra du temps pour se rendre à l’évidente acceptation des nouvelles contraintes
4°) Le bluff, bien connu des joueurs... Évitez d’avoir un comportement trop révélateur, ne montrez pas toutes vos cartes, ne dévoilez pas trop vite votre terrain et vos ressources. Soyez humble et mesuré dans vos réactions. Évitez également le masque extrême genre « l’espion qui venait du froid » car il suscitera la méfiance.
5°) L’usage modéré du Oui et du Non qui sont souvent extrêmes et mal perçus. Nous y reviendrons.
6°) Le choix de passer « en force » ou au contraire de privilégier les rapports dans le temps.
J’aime bien ce croquis servi aux managers et aux commerciaux
Le cas particulier du Oui et du Non
Le Oui est perçu comme une validation, la signature d’une sorte de contrat, c’est le mot de la fin. Dire Oui, c’est affirmer et avant d’affirmer il convient d’être prudent !
Quant à dire Non, les asiatiques et les orientaux en savent un morceau sur le contournement du refus maquillé derrière d’obscurs sourires qui évitent de « briser l’harmonie » mais ne valident pas n’importe quoi et surtout pas votre demande.
Réfléchissez avant de dire Non, car il a un caractère définitif et peut stopper la communication.
Évitez le Oui Mais caricatural.
La moindre situation peu claire doit provoquer un réflexe de quête d’information et donc d’écoute !!!
Vous n’allez pas, du jour au lendemain, dans une situation chaotique, valider votre liste de « fournisseurs » !!! Ça serait suicidaire !
Qui que vous soyez, d’un naturel serein (ou l’inverse), affectueux, branché famille, amical, généreux ou ferme et armé, votre comportement ne doit répondre à rien d’autre qu’à la logique et une capacité intrinsèque à évaluer rapidement le partenariat possible avec chacun.
Il (ou Elle) a-t-il quelque chose qui vous est véritablement utile ou nécessaire ?
Exemple : Insuline, vous êtes diabétique
Il a-t-il déjà apporté la preuve de sa fiabilité dans un rapport contextuellement proche ?
Exemple : pendant une crise majeure sur le carburant, il vous a donné 10 L de gazole. Ou au contraire il vous a refusé un paquet de farine au prétexte qu’il n’avait que le nécessaire.
Possédez-vous durablement quelque chose dont il a besoin ?
Exemple : vous cultivez du tabac ou avez du gaz pour les briquets.
Seule la réunion de ces 3 conditions peut vous permettre d’entamer une négociation. Si une seule de ces conditions n’est pas satisfaite, vous allez au-devant d’un risque qu’il va falloir gérer.
En cas de grand chaos, posez-vous la question subsidiaire suivante :
Est-ce que je représente plus d’intérêt vivant que mort ? Ou a-t-il un réel intérêt à me préserver pour ce que je représente ?
Exemple : je maîtrise la petite chirurgie, je sais produire des semences et connait tout de la culture et de l’élevage, je représente un groupe étendu et important qu’il n’est pas possible de fâcher, Je suis armé et dangereux etc.
Bref, rien n’est plus respectable que quelqu’un qui se fait respecter.
Ce qui ne doit pas vous transformer en imbécile violent qui ne discute qu’avec son AK47 en bandoulière (quoique, c’est hélas nécessaire avec des terroristes par exemple).
Il peut donc être tout à fait respectable d’envisager un premier RdV protégé (une capote pour faire dans la métaphore élégante)
Si vous voulez établir un lien durable et de confiance, que votre partenaire devienne l’un des membres de votre réseau, vous aurez ajouté quelques conditions.
C’est le souhait que nous pouvons tous formuler et que nous devrions déjà préparer : à savoir connaître les futurs membres non seulement de notre équipe rapprochée, mais aussi de notre réseau.
A mon sens, le réseau est une formule d’avenir. Moins engageant ou contraignant que la vie en commun, il laisse aux petits groupes familiaux la possibilité de vivre chez eux (si possible) et permet de tisser une toile efficace, saine et contextualisée par les besoins des uns et des autres.
Mais la seconde guerre mondiale, de sinistre exemple, a mis le doigt sur un tas de pratiques odieuses, comme la dénonciation, qui ont valu la mort à un certain nombre de résistants dans l’exercice de leur fonction. Des gens pourtant aguerris et avertis.
Je fréquente personnellement un écrivain connu (91 ans) qui a connu les horreurs de la guerre et des collabos. Il nous la raconte souvent, en privé. Et c’est sans doute pire que dans les mythes et les films.
Donc un partenariat oui, mais raisonné.
Si toutes ces conditions sont requises, le réseautage est en bonne marche, bien que ça ne soit pas une raison pour tout dévoiler.
Il y a toujours un gros risque à mettre les gens dans des cases. Je vais donc partiellement me tromper, mais considérez cela comme un ordre d’idées.
1. Les idéalistes, babacool, honnêtes, généreux, utopistes. Croyances privilégiées.
Ils ont la Foi, croient en l’être humain et partagent ce qu’ils ont. Pourquoi pas avoir des rapports avec eux, à condition de ne pas leur confier les clefs de la maison. Ils sont souvent peu réalistes. Mais souvent ils connaissent un tas de trucs. Ne les rejetez donc pas. Ils priorisent l’être humain de façon holistique.
2. Les moutons du système, ceux qui ont renié, préalablement, toute possibilité de changement dans leur vie. Apathie privilégiée
Dans la vraie vie, ils étaient réglos, non violents, anxieux et payaient leurs impôts, n’avaient presque jamais d’amende et portaient parfois plainte contre leur voisin qui avait un coq. Ils vont pleurer, sans doute ne rien faire, peu prendre de responsabilités et peut-être tomber sous la coupe d’un leader qui les rassure. A partir de là, ils obéiront à une dynamique de groupe. La meilleure ou la pire. C’est une main d’œuvre potentielle au sein d’un regroupement. Ils priorisent la continuité.
3. Les résilients. Action privilégiée
Ils ont la volonté tenace de s’en sortir et parfois seront prêts à tout. Ce qui leur confère une jolie force, mais peut les rendre dangereux. Ils rebondissent vite, ont les 7 vies du chat. Ils sont intéressants dans un réseau, mais ne perdent pas leur intérêt de vue et sont souvent très prudents. Ils peuvent manquer d’empathie (ils priorisent l’objectif) et donc tuer sans état d’âme si nécessaire.
4. Les violents et les psychopathes
Ils n’obéissent pas à une logique toujours prévisible. Ils sont une nuisance. Ils ne peuvent être utilisés que dans des fonctions de protection ou de milice qui satisfont leurs instincts de base (pour ne pas dire leurs bas instincts). Il ne respectent que le loup Alpha et encore... Ils n’ont souvent ni priorité ni réflexion et si c’est le cas, ils sont encore plus dangereux en situation de chaos.
5. Les caméléons. Adaptation privilégiée
Ils empruntent leurs méthodes à chaque catégorie en fonction du contexte. Leur point fort : une très grande souplesse d’adaptation. Leur priorité : s’adapter, y compris aux extrêmes. Souvent opportunistes, ils peuvent retourner leur veste dans le cadre de leur stratégie d’adaptation. Ils sont souvent pour part résilients, moins dans l’action, plus dans la réflexion. Ils sont intelligents ou très intuitifs.
L’idée de ce tri est de vous fournir un test afin de savoir dans quelles catégories (et avec quel pourcentage pour chaque) vous vous situez. Il est évident que nous avons tous un peu de tout ça... selon les circonstances !
Vous pouvez télécharger le test en cliquant sur ce lien : https://drive.google.com/file/d/1YS-enkGBSSv4wDNxGkOXwY0EEoXJQcFE/view?usp=sharing
Se connaître, c’est la clef du succès avant de prétendre changer le monde...
Photo ci-contre : L’image de la négociation, à son plus haut degré de compétence ?
Bien qu’une bonne négociation soit de type gagnant/gagnant pour assurer la pérennité des liens (et donc de futures autres négociations) et la non fabrication d’ennemis tenaces (nourrissant de la rancune, de l’amertume et l’esprit de riposte après s’être sentis humiliés ou roulés), il ne s’agit pas de poser son stock sur la table et de demander à un quidam inconnu combien il vous en donne...
Avertissement : le plus important est à la fin de l’article, afin qu’il soit remémoré prioritairement.
Certains répondront aussi qu’il existe une catégorie de gens avec qui on ne peut pas négocier, ce que je ne remets pas en cause.
En tout état de cause, une négociation réussie se déroule, comme un tapis de soie, avec finesse et précautions, en prenant soin de ne rien abîmer.
Je vais commencer par vous livrer 3 théories qui me semblent basiques et indispensables à connaître, sinon maîtriser (plus difficile qu’il n’y parait).
1 – Les 3 théories en amont de la négociation
A) VOS 3 CERVEAUX
Voici une théorie qui a fait ses preuves (impossible de me souvenir si je vous l’ai déjà servie, pardon si c’est le cas) : la théorie des 3 cerveaux. C’est le Docteur Paul MacLean, en 1969, qui, à partir de la structure cérébrale, en a tiré quelques leçons de comm. Je ne la considère pas comme incontournable, mais à ne jamais perdre de vue :
Votre cerveau se met en marche par tranches :
1°) Le cerveau reptilien ou tronc cérébral (plus cervelet) assure les réflexes et votre survie. Rien ne se fera sans qu’il ait, d’une certaine façon, dépassé le stade de fuite ou d’agression face à une situation nouvelle. Il convient donc, dans une négociation, de commencer par « rassurer » (ou au contraire d’obtenir le consentement face la terreur et l’urgence du besoin).
2°) Le cerveau limbique, siège des émotions, qui sont générées plus rapidement que le mécanisme cognitif qui suit et en est souvent la conséquence (hélas). Rien ne se fera, une fois l’entretien démarré tant que vous n’aurez pas « ressenti » avec vos tripes, votre intuition et avant même de réfléchir, que l’affaire présente un intérêt certain.
3°) Le cortex ou cerveau cognitif des mammifères. C’est lui qui vous permet de créer, de projeter, de réfléchir tout en renvoyant en boucle les hypothèses émises au contrôle Reptilien/Limbique.
En clair, vous devez immédiatement rassurer ou faire face à l’urgence du besoin, puis présenter ce que vous pouvez apporter (il ne s’agit pas de le définir, mais simplement de dire que vous avez sans doute une solution), avant de passer aux réflexions qui suivent.
B) SONCAS
Cette petite méthodologie permet de vérifier rapidement le « à quoi » fonctionne votre interlocuteur, comme vous l’imaginez, il vous faudra une écoute affûtée et soigneuse.
- Sécurité : besoin de se sentir en sécurité
- Orgueil : besoin d’être quelqu’un, d’être reconnu, d’avoir une valeur sociale, de l’importance
- Nouveauté : curiosité, attrait technique, gout du changement ….
- Confort : besoin de retrouver sa zone de…. ou de la pérenniser/optimiser
- Argent : ou toute autre valeur représentative à ses yeux
- Sympathie : besoin d’être aimé, apprécié, besoins affectifs
Je ne vais pas débattre pendant 3 heures de chaque point, mais toute personne, qu’elle adhère à une association en tant que bénévole, ou s’occupe de la vaisselle dans la communauté, répond à l’une ou l’autre de ces motivations. Si vous avez déterminé la nature de son carburant, vous pourrez répondre à son besoin en éclairant votre proposition avec le bon « Spot ».
Car oui, ces notions, dans une négo, ne sont que des éclairages. Les bons commerciaux savent d’instinct utiliser cet outil. Les autres peuvent l’apprendre.
C) La PYRAMIDE DE MASLOW
Non majeure en terme de communication, la connaître, c’est être capable de savoir où se situe la personne qui est en face, mais également où vous vous situez personnellement. Il est indispensable d’avoir l’humilité de faire la démarche qui consiste à savoir où l’on en est !
Maslow fut un brillant psycho sociologue et ses apports n’ont jamais été démentis, même si ils sont souvent regardés rapidement comme la « tarte à la crème » de la communication, à tort, car leur usage est fin et un connaisseur est redoutable.
Maslow nous dit quoi en substance ? Que nos besoins sont strictement hiérarchisés et que la satisfaction d’un besoin de base en génère aussitôt un autre : le suivant et ainsi de suite. Que l’homme n’est donc jamais définitivement satisfait, mais dans une dynamique constante et qu’il évolue d’une strate à l’autre (parfois en reculant).
- Les besoins vitaux : boire, manger, dormir, éviter la douleur et se reproduire.
- La pérennisation des besoins vitaux : assurer leur satisfaction dans la durée de façon maîtrisée.
- Les besoins sociaux : appartenir à un groupe social, la solitude n’est pas envisageable une fois les besoins de base satisfaits.
- La reconnaissance sociale : Jouer un rôle et avoir une reconnaissance au sein de ce même groupe social.
- Aller vers son accomplissement, parfois de nature spirituelle (ou politique, créative, etc.)
Il est fondamental de savoir que :
1. En cas de chaos, les gens vont retomber collectivement en strate 1 après une courte période de Déni, ce qui correspond à un fonctionnement reptilien basique.
2. Vous devez vous connaître afin de cerner vos fragilités, forces, limites.
Comme vous pouvez les constater, ces 3 techniques d’apparence simples vous racontent la même histoire : un homme dont les besoins vitaux sont non satisfaits ne réfléchit pas (est-il apte à négocier ?), mais dès que son estomac est plein, il existe un tas de bras de leviers différents à actionner dans le bon ordre afin de décrocher le « marché ».
Concrètement, en cas de chaos relatif, ces techniques seront très utiles car les gens ne seront pas tout à fait dans le manque total. En cas de chaos complet et de dénuement extrême, certains n’auront plus de cerveau ou presque.
Il existe toutefois une petite portion d’individus altruistes, empathiques, généreux, qui subliment cette nature « reptilienne » (réflexe) et sont capables de sacrifice ou de maîtrise et peuvent même relativiser grandement leur souffrance. C’est naturellement le cas de la Mère par rapport à ses Petits, pour des raisons primaires liées à la préservation de l’espèce, mais pas seulement.
Exemple : vous avez certainement déjà regardé la série « Walking Dead » ou autres similaires. Que se passe-t-il lorsqu’un homme ou un groupe d’hommes arrive dans une communauté : la plupart du temps on commence par s’en préserver (le 12 n’est pas loin), puis on les nourrit, on les rassure, et éventuellement on les bouffe après. C’est à peine caricatural, mais plutôt réaliste. C’est aussi ce que raconte le conte d’ Hansel et Gretel, une maison à manger et une affreuse sorcière qui menace de cuisiner les enfants dans la foulée.
Cet exemple vous donne aussi à réfléchir sur les gens inconnus qui vous offrent l’inestimable. Ça existe, mais bon...
A ce niveau tout réside sur :
- La présentation personnelle qui reconnait le besoin de l’autre « je suis là pour vous » dit le négociateur, même si il pense à lui
- L’écoute : questions, reformulation, analyse, précisions
- La capacité à cerner les besoins et à y répondre par degré d’urgence : qui est le gars d’en face, que veut-il derrière l’objectif paravent (SONCAS)
Autre exemple : chaque fois qu’un terroriste capture une classe de maternelle, l’état envoie un négociateur. Que fait-il ? Il sait qu’il a en face de lui un forcené, prêt à jouer la carte du perdant/perdant (cerveau reptilien, marié à un sentiment, Etat Interne de victimisation ou de paranoïa, réflexion primaire). Il commence PAR LUI DEMANDER CE QU’IL VEUT. Car rien ne se fera tant que l’idée du besoin satisfait ne sera pas posée en limite de base ! Puis le négociateur écoute. Il s’informe. Étudie le profil et gagne du temps. Je vous passe le reste.
2 – Les stratégies les plus connues
1°) Ne pas donner son objectif ajusté, mais un objectif majoré par la prudence : vous avez besoin de 50 kilos de patates, demandez 100, mais pas 150... car un objectif impossible provoque une réaction de défense. Le trop est donc l’ennemi du bien.
2°) Eviter de donner trop d’informations et méfiez-vous d’un climat de confiance trop opportun, sans tomber dans la paranoïa. Il existe parfois des « coups de foudre » avec les bons commerciaux qui savent instinctivement vous mettre à l’aise et finissent par vous faire parler. Ce n’est pas un mal de parler, si vous en êtes conscient et en assumez le poids.
3°) Utilisez la « stratégie des petits pas », ce que vous ne pouvez obtenir en une seule fois, il vous sera possible de l’obtenir dans le temps : ce type de stratégie est très utile pour mettre au travail chaque membre de la communauté car il leur faudra du temps pour se rendre à l’évidente acceptation des nouvelles contraintes
4°) Le bluff, bien connu des joueurs... Évitez d’avoir un comportement trop révélateur, ne montrez pas toutes vos cartes, ne dévoilez pas trop vite votre terrain et vos ressources. Soyez humble et mesuré dans vos réactions. Évitez également le masque extrême genre « l’espion qui venait du froid » car il suscitera la méfiance.
5°) L’usage modéré du Oui et du Non qui sont souvent extrêmes et mal perçus. Nous y reviendrons.
6°) Le choix de passer « en force » ou au contraire de privilégier les rapports dans le temps.
J’aime bien ce croquis servi aux managers et aux commerciaux
Le cas particulier du Oui et du Non
Le Oui est perçu comme une validation, la signature d’une sorte de contrat, c’est le mot de la fin. Dire Oui, c’est affirmer et avant d’affirmer il convient d’être prudent !
Quant à dire Non, les asiatiques et les orientaux en savent un morceau sur le contournement du refus maquillé derrière d’obscurs sourires qui évitent de « briser l’harmonie » mais ne valident pas n’importe quoi et surtout pas votre demande.
Réfléchissez avant de dire Non, car il a un caractère définitif et peut stopper la communication.
Évitez le Oui Mais caricatural.
La moindre situation peu claire doit provoquer un réflexe de quête d’information et donc d’écoute !!!
3 – Tisser un partenariat dans le temps, Choisir de démarrer une négo
Vous n’allez pas, du jour au lendemain, dans une situation chaotique, valider votre liste de « fournisseurs » !!! Ça serait suicidaire !
A) Démarrer une négociation
Qui que vous soyez, d’un naturel serein (ou l’inverse), affectueux, branché famille, amical, généreux ou ferme et armé, votre comportement ne doit répondre à rien d’autre qu’à la logique et une capacité intrinsèque à évaluer rapidement le partenariat possible avec chacun.
Il (ou Elle) a-t-il quelque chose qui vous est véritablement utile ou nécessaire ?
Exemple : Insuline, vous êtes diabétique
Il a-t-il déjà apporté la preuve de sa fiabilité dans un rapport contextuellement proche ?
Exemple : pendant une crise majeure sur le carburant, il vous a donné 10 L de gazole. Ou au contraire il vous a refusé un paquet de farine au prétexte qu’il n’avait que le nécessaire.
Possédez-vous durablement quelque chose dont il a besoin ?
Exemple : vous cultivez du tabac ou avez du gaz pour les briquets.
Seule la réunion de ces 3 conditions peut vous permettre d’entamer une négociation. Si une seule de ces conditions n’est pas satisfaite, vous allez au-devant d’un risque qu’il va falloir gérer.
En cas de grand chaos, posez-vous la question subsidiaire suivante :
Est-ce que je représente plus d’intérêt vivant que mort ? Ou a-t-il un réel intérêt à me préserver pour ce que je représente ?
Exemple : je maîtrise la petite chirurgie, je sais produire des semences et connait tout de la culture et de l’élevage, je représente un groupe étendu et important qu’il n’est pas possible de fâcher, Je suis armé et dangereux etc.
Bref, rien n’est plus respectable que quelqu’un qui se fait respecter.
Ce qui ne doit pas vous transformer en imbécile violent qui ne discute qu’avec son AK47 en bandoulière (quoique, c’est hélas nécessaire avec des terroristes par exemple).
Il peut donc être tout à fait respectable d’envisager un premier RdV protégé (une capote pour faire dans la métaphore élégante)
Si vous voulez établir un lien durable et de confiance, que votre partenaire devienne l’un des membres de votre réseau, vous aurez ajouté quelques conditions.
B) Établir un Partenariat Durable
C’est le souhait que nous pouvons tous formuler et que nous devrions déjà préparer : à savoir connaître les futurs membres non seulement de notre équipe rapprochée, mais aussi de notre réseau.
A mon sens, le réseau est une formule d’avenir. Moins engageant ou contraignant que la vie en commun, il laisse aux petits groupes familiaux la possibilité de vivre chez eux (si possible) et permet de tisser une toile efficace, saine et contextualisée par les besoins des uns et des autres.
Mais la seconde guerre mondiale, de sinistre exemple, a mis le doigt sur un tas de pratiques odieuses, comme la dénonciation, qui ont valu la mort à un certain nombre de résistants dans l’exercice de leur fonction. Des gens pourtant aguerris et avertis.
Je fréquente personnellement un écrivain connu (91 ans) qui a connu les horreurs de la guerre et des collabos. Il nous la raconte souvent, en privé. Et c’est sans doute pire que dans les mythes et les films.
Donc un partenariat oui, mais raisonné.
- Vos partenaires ne savent pas tout de vos ressources et capacités, malgré le rapport de confiance
- Vous continuez d’être indispensable dans le temps.
- Vous avez déjà réussi plusieurs opérations de négociation que vous avez jugées équilibrées
- Vous avez le sentiment de mieux le connaître et d’évaluer sainement qui il est (ou son groupe)
- Vous avez confronté vos informations à des constats : ce qu’il dit est vrai
- Vous avez le sentiment (réaliste) qu’il fait ce qu’il dit et qu’il dit ce qu’il fait, avec vous
Si toutes ces conditions sont requises, le réseautage est en bonne marche, bien que ça ne soit pas une raison pour tout dévoiler.
4 – Dernier et ultime chapitre : les 5 catégories humaines pendant le chaos
Il y a toujours un gros risque à mettre les gens dans des cases. Je vais donc partiellement me tromper, mais considérez cela comme un ordre d’idées.
1. Les idéalistes, babacool, honnêtes, généreux, utopistes. Croyances privilégiées.
Ils ont la Foi, croient en l’être humain et partagent ce qu’ils ont. Pourquoi pas avoir des rapports avec eux, à condition de ne pas leur confier les clefs de la maison. Ils sont souvent peu réalistes. Mais souvent ils connaissent un tas de trucs. Ne les rejetez donc pas. Ils priorisent l’être humain de façon holistique.
2. Les moutons du système, ceux qui ont renié, préalablement, toute possibilité de changement dans leur vie. Apathie privilégiée
Dans la vraie vie, ils étaient réglos, non violents, anxieux et payaient leurs impôts, n’avaient presque jamais d’amende et portaient parfois plainte contre leur voisin qui avait un coq. Ils vont pleurer, sans doute ne rien faire, peu prendre de responsabilités et peut-être tomber sous la coupe d’un leader qui les rassure. A partir de là, ils obéiront à une dynamique de groupe. La meilleure ou la pire. C’est une main d’œuvre potentielle au sein d’un regroupement. Ils priorisent la continuité.
3. Les résilients. Action privilégiée
Ils ont la volonté tenace de s’en sortir et parfois seront prêts à tout. Ce qui leur confère une jolie force, mais peut les rendre dangereux. Ils rebondissent vite, ont les 7 vies du chat. Ils sont intéressants dans un réseau, mais ne perdent pas leur intérêt de vue et sont souvent très prudents. Ils peuvent manquer d’empathie (ils priorisent l’objectif) et donc tuer sans état d’âme si nécessaire.
4. Les violents et les psychopathes
Ils n’obéissent pas à une logique toujours prévisible. Ils sont une nuisance. Ils ne peuvent être utilisés que dans des fonctions de protection ou de milice qui satisfont leurs instincts de base (pour ne pas dire leurs bas instincts). Il ne respectent que le loup Alpha et encore... Ils n’ont souvent ni priorité ni réflexion et si c’est le cas, ils sont encore plus dangereux en situation de chaos.
5. Les caméléons. Adaptation privilégiée
Ils empruntent leurs méthodes à chaque catégorie en fonction du contexte. Leur point fort : une très grande souplesse d’adaptation. Leur priorité : s’adapter, y compris aux extrêmes. Souvent opportunistes, ils peuvent retourner leur veste dans le cadre de leur stratégie d’adaptation. Ils sont souvent pour part résilients, moins dans l’action, plus dans la réflexion. Ils sont intelligents ou très intuitifs.
L’idée de ce tri est de vous fournir un test afin de savoir dans quelles catégories (et avec quel pourcentage pour chaque) vous vous situez. Il est évident que nous avons tous un peu de tout ça... selon les circonstances !
Vous pouvez télécharger le test en cliquant sur ce lien : https://drive.google.com/file/d/1YS-enkGBSSv4wDNxGkOXwY0EEoXJQcFE/view?usp=sharing
Se connaître, c’est la clef du succès avant de prétendre changer le monde...
SIMPLEMENT PRO, JUSTE ET GENIAL
RépondreSupprimerLes caméléons ressemblent aux psychopathe
RépondreSupprimerEt que dire des résilients qui, si le chaos se prolonge peuvent se changer en psychopathe?
Et les moutons du système qui peuvent, dans un groupe de psychopathe devenir allègrement devenir psychopathe aussi ????
Cette liste est a désespéré, à devenir psychopathe.
Oh la la je deviens psychopathe ??!
Moi ?????
Anonyme secret
la pyramide de Maslow :)
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=JV2XPq-SmDk
La diversité humaine a une répartition Gaussienne dans tout les domaines ,les 15% plus (sans jugement de valeur) les 70% dit normaux puisqu'ils représentent la majorité et les 15%moins (toujours sans jugement de valeur) les deux extrèmes sont ceux dont on aura le plus à craindre comme a espérer d'ailleurs; le milieu,sera la matière première ,le consommable,ceux qui n'ayant rien fait n'aurons rien a espérer ,la négociation sera impossible avec un des groupes extrème dans lequel il y aura encore des catégories comme celles dont fait part Elizabeth ,le milieu ne demandera qu'a être guidé et l'autre extrème sera ouvert a toutes les propositions . ,la négociation avec un groupe est bien différente de celle avec un individu seul car là s'entrecroisent les différentes personnalités ,heureusement on peut estimer que si il y a groupe c'est parce que chacun des individus qui le compose sont en accord sur des principes généraux (droits ,croyances etc etc etc ) qui faciliteront l'approche constructive si possible il sera bon de connaître les vraies demandes et désirs des interlocuteurs en final en reformulant les demandes et s'assurer que ce sont bien les seules.Les affaires se font dans les deux sens il n'y a pas de "gagnants /gagnants" , ça c'est du bidon amerloque pour vous faire croire qu'ils ne vous ont pas roulé, ce qui pour eux passe avant même tout le reste,quand il y a un gagnant ça veut dire qu'il y a un perdant point,ou alors c'est de la novlangue qui ne veut rien dire ,il y a des échanges équitables c'est tout,personne ne s'enrichit aux dépends de l'autre,on additionne des savoirs on partage des richesses
RépondreSupprimerPour une fois je suis en désaccord. Quand chacun obtient ce dont il a besoin en échange de quelque chose dont il peut se passer, chacun est bel et bien gagnant.
SupprimerIl faut juste trouver celui qui a ce dont tu as besoin et peut s'en passer et a besoin de ce que tu as et dont tu peux te passer.
Hello
RépondreSupprimerPour ceux qui veulent pas le refaire à la main j'ai "excellé" le test
partagé sur drive ici :
https://drive.google.com/file/d/1qb-HUUJ-ohPfhUAABvKCiX1bPiQdn71k/view?usp=sharing
Bonsoir à tous,
SupprimerMerci Ender,mais c'est trop tard pour moi.
Elizabeth,merci pour cet article qui est à la fois très complet(bien qu'il ressemble à une formation de vente),mais qui interroge sur sa portée réelle en cas de chaos(il n'y a qu'à voir le comportement des usagers des transports en commun en temps de grève.Il semblerait qu'il y ait alors 90% de psychopathes alors qu'on n'en dénombre normalement que 3%.
Certaines questions du test m'interpellent: pourquoi le fait d'interroger le prisonnier est-il un comportement "résilient".De toute les façons,un fois interrogé son sort est scellé.
Que peut-on en faire après?
Pas trop de choix en absence de prison:
Le tuer,le mutiler,le corriger ou l'échanger.
On vote la décision?
On nous dit qu'il a volé 3 poules,comment le sait-on?
Fait-il parti du village?Non,visiblement, puisqu'on propose de l'intégrer au groupe
Si le principe consiste à lui mettre des claques,la tête dans un bac à eau,ou le courant dans les vaseuses,pour lui demander pourquoi il a volé les poules,c'est bizarre.Non?
Excessif un peu aussi peut être?
Une partie du groupe risque d'être effrayée?
On parlera de torture,les idéalistes sont même capables de trahison.
Peine de mort pour vol de poules?Pour servir d'exemple?
S'il s'agit d'un intrus, on peut suspecter un repérage,et pourquoi pas tenter d'obtenir une rançon;on rentre là dans le coeur du sujet.La négociation.
Un volontaire pour apporter la proposition au groupe rival?
Pas facile!Compliqué!Risqué,il risque de transmettre des informations!
Reste la piqûre d'air,une crise cardiaque arrive à tout âge.
L'équilibre du groupe et sa sécurité sont sauvegardés,il n'y a pas eu de violence,et il n'y aura pas de vengeance.Tout le monde compatit;certains,la majorité, seront même sincères dans l'hypothèse d'une rencontre avec la famille du défunt voleur(ils ne savent pas).
Je sais bien que c'est utopique,mais il faut savoir oeuvrer pour le bien commun.
Pourquoi donc qualifier de résilient un comportement qui amène à une situation si compliquée?
Bien à vous
YK
Bonsoir YK.
SupprimerJe n'ai pas fait le test, je ne le connais pas.
Ce sont vos considérations sur son contenu et vos prises de positions à son égard / vos choix qui m'en donnent une idée suffisante à mes yeux.
Différentes réponses possibles au gré des participants donc.
Ponce Pilate ne participant pas, la responsabilité de chacun étant, de gré ou de force, engagée ( eh ! Oui, cahos obligé ) .
Considérant la loi du mouvement de Newton ( la 3eme ) , que j'adapterai en : " un battement d'ailes de papillon en France, un tremblement de terre en Chine ...." .
Que, parfois, je suis paresseux et faire simple plutôt que complique .....
Aussi je me contenterai de mettre à poil le voleur de poules et le renvoyer dans sa tribu/ clan/ ses pénates / etc....
Qu'en pensez vous ?
Prenez votre temps.
Le débat avant cahos, volontiers car intéressant , prise de position, apres cahos simple énoncé des propositions , chacun adhère ou pas , des groupes et sous groupes se forment devant le problème, libre arbitre, , à la fin de la partie, les survivants se comptent.......
C'est l'option indienne : je m'explique , un indien cherche à recruter des membres de la tribu pour aller faire un raid chez les mexicains pour voler des chevaux , éventuellement une squaw ou deux........du commerce équitable n'est il pas ?
Les consultes adhérent ou n'adhèrent pas au projet du guerrier palabreur ou non ( projet de vente ) , bref ils acceptent de miser ou non sur la réussite du projet ( faire briller les yeux de concupiscence sur une blonde à forte poitrine.....) , apresle raid, réussi ou non , les survivants rentrent dans leurs wigwams car les héros sont fatigués .....
Hugh ! J'ai parle.
Cdlt.
Vianney.
Bonsoir à tous,bonsoir Vianney,mettre à poil le voleur de poule?
SupprimerLe choix n'était pas proposé,qu'en pense Elizabeth?
Le renvoyer dans son Clan?
Des relations que j'ai pu avoir(d'affaires je vous rassure)avec les orientaux,j'ai retenu quelques maximes;ils en sont friands.
"On peut tuer un homme,mais il faut se garder de l'humilier"me parait une réponse appropriée.
"L'oeil qui ne voit pas ne pleure pas".Il faut éviter les sanctions trop démonstratives,les triomphes trop démonstratif(comme la victoire du moucheron sur le lion),les tromperies trop démonstratives...etc et donc rester dans le domaine du probable au niveau des explications.
Cela dit vous avez tout à fait raison,aucun des choix n'est impossible.
La question 4 intitulée" mon voisin n'a plus rien à manger"les magasins sont vides mais le troc existe:un chef d'oeuvre!
Quelle preuve avons nous?C'est juste probable.
Nous sommes confrontés à la peur de manquer,au comportement coupable du voisin Mr Cigale, à notre générosité ou à son absence.
L'ambiance est au chaos.Vous avez encore raison la donne a changé.
Mais Harpagon est égal à lui-même;son monologue est intemporel et criant de modernité.Un paranoïaque aigu qui vire au psychopathe;un metteur en scène en a même fait un cannibale.
Voila à qui nous aurons affaire en terme de négociations après chaos.
Plus les biens consommables seront devenus rares,plus dure sera la négociation.
La question suivante c'est moi qui ai faim,et on me propose de rechercher un chien?
Elizabeth?
Sérieusement!
J'ai faim;que suis-je prêt/prête à faire pour obtenir ma pitance?
Une idée Vianney?Plusieurs?
Bien à vous
YK
Alors ce sont des questions auquelles je ne peux pas sérieusement y répondre:Admettons que le prisonnier est une prisonnière, une jeune et belle blonde à forte poitrine.....que j'aimerai bien dans mon harem? Et qui par la suite deviendrait une future belle génitrice pour la reconstruction de ma famille que je voudrais nombreuse pour le repeuplement de mon clan?
RépondreSupprimerBonjour,un harem de blondes à forte poitrine;des blondes d'Aquitaine?
SupprimerUn tabouret Berny?Tss-tss pour t'asseoir dessus!
Bien à vous
YK
Moi j'avais fait le test d'elisa direct car j'adore les test et je l'ai publié illico ici mais Pierre templar me l'a sucré! pouquoi? De quoi as-t'il peur?
RépondreSupprimerLa photo de Poutine semble bien incarner ce qui précisément dépasse le stade de la négociation;quand on joue au poker chacun doit partir avec la même somme de départ et pendant un temps donné ne peut en remettre une couche en cas de perte,il en va de même en négociation ,elle ne peut avoir lieu qu'entre gens de même force ou cela devient " des propositions que l'on ne peut pas refuser".Berny ne serait il pas le crypto-frère d'élie Sémoun ?
RépondreSupprimerCoucou les gars (et les filles), ce test est imparfait, comme tout test, mais surtout il n'émet pas de jugement, un résilient par exemple va tout faire pour corriger la situation en s'adaptant (du moins dans la définition du test, car la réalité de la résilience est complexe et encore à l'étude), tandis qu'un caméléon pense adaptation avant correction, mais tout ceci a été surtout conçu pour se questionner avant d'avoir même des réponses sur des situations très complexes dans lequel nous pourrions bien nous étonner nous-même. Il va de soi que la référence de base est une situation de chaos, donc générant des réactions inusitées en cas de paix. Bref, juste un questionnement, pour la réponse on se revoit dans 10 ans :) AMitiés à tous
RépondreSupprimerBonsoir à tous merci Elizabeth pour cette précision.J'avais compris,néanmoins le but étant de se connaitre ne vaudrait-il pas mieux utiliser un support plus subliminal?
SupprimerJe veux dire que nous avons parfois des références à des réactions que nous souhaiterions conformes à celle d'un personnage imaginaire.
Que ferait Henri I l'oiseleur dans ce cas?
Il est amusant que le personnage qui pensait être sa réincarnation était éleveur de poulet,surnommé "poulet froid"et chef de la milice secrète.(seul truc drôle chez lui)
La majorité des hommes prétendent que s'ils étaient témoins d'un viol,ou d'une agression ils interviendraient pour défendre la victime;dans la réalité c'est tout autre chose.
On peut ainsi appeler au chaos,dire son soutien aux Blacks blocs et au premier souci courir à la gendarmerie.
Pareil pour les Bobos amateurs de migrants et qui dans les faits se dérobent quand il faut en accueillir un.
Il me semble que si le test est trop proche du scénario,on risque d'avoir comme réponse "tel que je me vois"et non "tel que je suis".
L'écart risque d'être important.
Amitiés
YK
Coucou YK, alors oui en fait, j'ai préféré parfois opter pour la solution à peine exagérée ou satyrique parce qu'elle nous permet de rester à peine distancié du personnage et de ne pas être dans le jugement ou la projection pure et simple, ce qui donne plus de légèreté. Un test très subliminal serait sans doute opportun, en partant sur des définitions très largement complètes et précises, ça serait idéal. J'avoue, je n'ai pas eu le temps, la conception d'un tel test psychotechnique prendrait un temps énorme, tout en restant contestable (les fameuses définitions), donc j'ai pris l'option B : le questionnement, moins précis, il permet à chacun de se demander si il est plus adaptable que réactif ou si son fond psychopathique existe bien, comme pour chacun d'entre nous, en situation trop difficile. Mais je sais que ça reste toujours contestable, ce n'est qu'une approche :) AMitiés
SupprimerBonjour Elizabeth ,dans 10 ans ? il est vrai que le temps des états n'est pas celui des hommes, malgré tout il parait fort probable que les évènements se précipitent un peu,le nombre de gens qui commencent a se dire que leur petit cocon va être un peu perturbé s'amplifie rapidement ,il est vrai que les départs en vacances inquiètent plus les Français que leur retraite (de Russie) qu'ils n'auront d'ailleurs pas ;là non plus il ne sont pas prêts a négocier ,ce n'est pas dans la nature du Français de quelque bord qu'il soit,par le passé cela nous a valu quelques révolutions et l'histoire repasse les plats;soyons optimistes si dans 10 ans nous sommes encore là c'est que nous auront été de bons survivalistes.Cldt
RépondreSupprimerNous serons bon ! C'est là tout le but de la réflexion et de toute cette écriture : forger en nous la personne qui s'en sortira dans (presque) toutes les circonstances :) sauf méchant cancer ou bête arrêt cardiaque .... mais outre bon, soyons optimiste non béat, Amitiés :)
Supprimer@ Elizabeth,
SupprimerTu ne crois pas si bien dire!
Pas de clope, pas de diabète, pas de cholestérol, pas de surpoids, de l'activité physique régulière, une organisation calée au petits oignons.
Pas de bol je viens de négocier deux crises cardiaques coup sur coup avec leurs conséquences.
On peut pas encore dire que c'est du gagnant-gagnant.
Je reste optimiste et le bon coté de l'affaire c'est que mon bob s'en trouve alléger d'autant, je n'irais pas récidiver longtemps beaucoup plus loin.
D'un autre coté, les plans sur la comète deviennent plus évident, la négociation se simplifie: qu'ai-je à perdre?
Joyeux Noël.
Oh, désolée pour toi Anonyme du 23/12, savourons chaque jour comme si il était le dernier..... je te souhaite longue et heureuse vie malgré tout car la crise cardiaque t'a sans doute permis de recevoir les bons soins ! Pensées et amitiés
Supprimer@ Elisabeth
SupprimerSi les bons soins c'est de prendre des médocs à vie, je te laisse deviner ce que je pense de ce qui arrive quand les camions, pour une raison ou une autre ne roulent plus ou quand big pharma me trouve insuffisamment fortuné ...
Mais ce n'était pas pour la pleurniche que je posais la question: qu'ai-je à perdre dans une négo, cela pourrait-il devenir un atout, un avantage? Et comment ça se gère?
Un conseil pro peut-être?
Et puis pour la chanson " chaque jour comme s'il était le dernier" …
la mienne ça reste :
"La mer revient toujours au rivage. Dans les blés mûrs y a des fleurs sauvages. N'y pense plus, tu es de passage...."
Après tant d'années, les beaux et les drôles ne laissent toujours pas de regrets au bout de ma corde, il sera toujours temps que mon tour arrive.
Caramba, je suis encore là! Il faudra bien que l'année soit bonne.
A la tienne!
Bonjour Elisabeth,
RépondreSupprimerEncore un bon article!
S'il est vrai que rien ne peut être parfait, il n'en demeure pas moins que vous établissez ainsi des points servant de références pour un chaos; chacun pouvant se retrouver aussi dans le test.
Sincèrement merci, vous faites du bon boulot!
Donc point de tergiversations!
Avoir un avis sur tout et surtout avoir un avis? Aïe, bonne mère! Que Dieu m'en garde!
D'ici 10 ans un vieux schnoque et ses couplets digressifs (pardonnables à son âge et à ses dernières amitiés) sera, depuis longtemps, à une distance astronomique par rapport à votre plan de référence!
Un jeune intelligent aura vieilli, espérant ne pas finir perdu dans les limbes.
Peut-être serai-je, quant à moi, déjà entrain de sucer les pissenlits par la racine, ne pouvant plus goûter aux plaisirs de la vie spirituelle et corporelle, ce qui n'est pas marrant; enfin libéré du "Tant qu'il y aura des hommes" mais privé de la présence féminine...
Si tel est mon destin, soyez charitable; offrez-moi, s'il vous plaît, une prière chrétienne ;-)!
Je ne veux pas me retrouver avec 72 vierges en niqab :-(!
LMR
Bonjour à tous (ou presque)!
RépondreSupprimerJe viens pour fermer le clapet d'un âne savant qui se reconnaîtra considérant mon droit de réponse.
Je précise donc les choses car qui ne dit rien consent:
J'ai porté plainte, sans courir (lol!) auprès de la gendarmerie pour vol d'un portefeuille contenant et du numéraire et des papiers d'identité (dont licence de tir) et CB.
Portefeuille vidé dudit numéraire avec risque de vol d'identité. Sujet, sur lequel je n'ai pas à épiloguer; considérant les nombreuses personnes qui l'ont subi, ne pouvant plus se prévaloir de leur propre identité et perdant tout.
Lorsque l'âne pousse ses braiements sur ce risque (qu'il se relise), il ne lui reste plus qu'à être mis sous bât et à continuer de braire! Etant charitable, je ne prends pas le bâton pour le battre.
Je n'imaginais pas qu'il me fallait justifier des motifs de plainte mais il est vrai qu'ils sont certains à la comprenette pour le moins inaccessible!
Audiard le disait sans se tromper!
Au fait, je ne change pas d'avis sur les blacks block, les G.J et les grévistes, encore moins sur les ....
Donc, si la ruade de l'âne ne m'a pas touché, il me fallait cependant corriger la bête rétive, sans violence! Elle ne comprendrait pas.
Cordialement.
LMR
Hypothèse retenue Francois mais franchement pas simple,bien entendu il s'agit en l'espèce d'un troc puisque sans interface d'échange reconnue par tous (monnaie)mais c'est effectivement comme ça que ça a commencé;vous posez le problème de la valeur d'usage d'un bien qui peut être bien différent de sa valeur vénale,dans certain cas une bouteille d'eau dans le désert "vaut" plus qu'un lingot,quoique cet exemple ne soit pas pertinent car le gars qui se ballade dans le désert avec un lingot a derrière lui une caravane de chameaux porteurs d'eau.Cldt
RépondreSupprimert’excite pas LMR l'âne est en vacance de Noël. hihihihi Joyeux Noël à tous! et très bon réveillon!(putain les gendarmes ont dû bien se poiler hihihihi et celui qui battra ma petite âme, pardon mon petit âne n'est pas non plus encore né.
RépondreSupprimerJoyeux Noël à toutes et tous, qu'il soit aussi bon que si il était le dernier, que nous aimions les nôtres et sachions leur montrer comme si nous n'avions que peu de temps, que nous profitions de chaque joie comme si elle était unique, le survivalisme, c'est aussi ça, de l'opportunisme heureux, Amitiés, Pensées +++
RépondreSupprimerJoyeuses fêtes à toutes et tous, appréciez chaque bon moment et préparez-vous au mieux pour la suite, qu'elle vous soit aussi agréable que possible.
RépondreSupprimerBonne fêtes à tous,avec une pensée pour ceux quifinissent 2019 en étant sinistrés.
SupprimerCertaines épreuves aident à relativiser bien des choses et a en revaloriser d'autres.
Bien à vous
YK
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