18 août 2014

La guérilla ou la réponse armée du peuple

(par Reinho, rédacteur de Survivre au Chaos)

Le mouvement guérilla est la réponse contre une armée asymétrique. Elle permet de se défendre même contre des soldats surentraînés d’une armée régulière ou non.

Les conflits récents de Centrafrique, du Mali ou d’Afghanistan, voire ceux plus anciens comme le Vietnam ou l'Algérie, nous ont bien montré que même des paysans, pour peu qu’ils soient un peu organisés, peuvent mettre en déroute les meilleures armées du monde...





Dans cet article, je ne parlerai pas des raisons qui poussent à prendre les armes, mais seulement des méthodes utilisées. Qu'il s'agisse de résistants qui se défendent contre l’envahisseur, comme chez nous en 39/45, de militants qui se battent contre une dictature militaire comme au Brésil ou au Venezuela, de paysans tuant des soldats attaquant leur pays... Que ce soit pour des ressources naturelles comme les américains en Irak, ou des expansions territoriales comme Israël, au Liban, etc.

Cet article est issu de mes études des tactiques de guérilla et de mon expérience sur le terrain, surtout en Afghanistan (2010) et en Centrafrique (2014).

La référence en France de ce type de combat est la résistance face à l’occupation allemande. Même si à cette époque les résistants avaient l’appui de l’armée, ils étaient composés de civils et de militaires, ce qui aidait beaucoup pour la logistique tactique et le matériel, et pour le nombre de personnel disponible. Ce qui, bien sûr, n’est pas le cas dans les conflits de guérillas actuels où l’armée est entièrement dévouée au gouvernement, et donc, les guérilleros n’ont que très peu voire pas du tout d’entrainement ni de logistique et doivent se débrouiller avec les moyens disponibles et leur expérience.




1/ Les moyens de communication


La communication est le nerf de la guerre. Tous les guérilleros que l’on a croisés utilisent de simples talkies-walkies Motorola. Il sont très simple d’utilisation, facile à se procurer, peu coûteux, mais aussi très facile à intercepter...

Dans ce blog, la question à déjà été posée de savoir comment faire pour crypter une fréquence radio et la rendre impossible à être interceptée. La réponse est simple, on ne peut pas...

En effet, même les radios militaires modernes comme les PR4G (programme radio de 4éme génération), qui étaient il y a encore quelques années considérées comme impossible à intercepter, sont désormais décryptables grâce aux moyens actuels. Donc un civil lambda n’a aucune chance de pouvoir crypter ses communication.

Mais même si on ne peut rendre une transmission infaillible, il existe tout de même une solution... Fin 2009, nous avons été les premiers en Afghanistan à tester un nouveau moyen d’interception radio, qui n’était qu’une antenne géante montée sur un VAB (véhicule de l’avant blindé), et qui allait donner une nouvelle dimension au combat en nous permettant de repérer tous les faits et gestes de nos ennemis, leurs intentions, leurs manœuvres via leur Motorola, puis de les envoyer directement aux chefs de section en temps réel et avoir ainsi toujours un temps d’avance sur eux.




Une seule semaine, et nos ennemis avaient compris comment faire ! Si on ne peut communiquer sans être entendu, la meilleure solution est de saturer le réseau... Chaque personnel avait plusieurs Motorola. Chacun, racontait tout et n’importe quoi sur plusieurs fréquences différentes, et communiquait du combat en codé sur une seule.

Bref, il fallait alors réussir à apporter le VAB sur le terrain à courte distance (quelques kilomètres), détacher une section de combat pour le défendre, puis faire traduire aux 4 opérateurs en Afghan puis en codé plusieurs dizaines de communications différentes en essayant de voir quel canal était vraiment important (qui en plus devait changer fréquemment). Et tout ça, suffisamment vite pour que ça puisse vraiment avoir une réelle utilité sur le terrain...

Comment faire ? Impossible, on a tout simplement laissé tomber.


2/ Les armes


Les armes semi-automatiques


Quand j’étais en Cote d’Ivoire, j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec un vétéran de l’armée Ivoirienne, blessé à plusieurs reprises pendant les nombreuses guerres civiles qui ont éclaté dans le pays.

Je discutais sur la relative facilité en France de se procurer des armes à feu. Il était très étonné d’apprendre qu’il est aisé chez nous de se procurer un calibre 12 pour une poignée d‘euros, mais qu’un fusil d’assaut comme une kalachnikov, par contre, était beaucoup plus difficile d'accès et plus coûteux.

Il m’a répondu : « Vous avez facilement accès aux armes puissantes, mais pour les armes pourries, vous galérez ? ». Là-bas, ils craignent par-dessus tout le calibre 12... Il n’y a pas besoin de viser, et ça traverse les gilets pare-balles. Une kalachnikov, en automatique, ne sera pas du tout précise. Le chargeur se videra sur le plafond,  les gilets arrêteront les balles et contrairement aux idées reçues, il y aura de nombreux incidents de tir. De plus, les canons explosent fréquemment quand l‘arme tire en automatique.




Le seul gros avantage de la kalachnikov est qu’il est relativement facile voire très facile d'en trouver dans la plupart des pays en guerre...


Les fusils de précision


Le danger sniping est le principal problème quand on se bat contre une armée plus faible que nous. Les fusils de précision permettent de faire beaucoup de dégâts sans s’exposer, avec un faible effectif, et avec des armes et munitions très peu coûteuses qu'il est facile de se procurer.

Quand on pense fusils de précision, on pense aux fusils de calibre 50 bmg (ou 12.7), du 14.5mm ou d’autre calibres puissants utilisés par les armées, mais ce genre d’armes a tous les défauts possibles pour du combat de guérilla. Armes et munitions très difficile à se procurer, extrêmement coûteuses, beaucoup de bruit, très lourdes donc difficile à transporter et à dissimuler, faible cadence de tir, trop difficile de s’entraîner avec, etc. Les pays d’Europe de l’est et d’Asie centrale ont presque tous des SVD-dragunov en calibre 7.62/54R, souvenirs de la guerre froide et de l’invasion de l’Afghanistan.


Les cibles des snipers

Comme beaucoup le savent, les tireurs d’élites ont des cibles prioritaires. Pour un militaire, les cibles sont bien souvent prédéfinies. Elles varient suivant le chef de section, ou sont laissées au bon sens du tireur.

Pour un guérillero, une technique très utilisée pendant la première guerre d’Irak consistait à attendre qu’une section de combat s’approche, tirer en l’air pour que les hommes se postent, repérer celui qui se jetait sur la radio, puis l’abattre.




Le chef de section mort, la cible suivante était l’opérateur radio, puis généralement ceux qui portaient une arme avec une portée identique au tireur, comme les autres tireurs de précision, les fusils-mitrailleurs puis éventuellement les lance-grenades à tir courbe qui ont une portée de 650 mètres (pas les tireurs lance-roquettes qui n’ont en général qu’une portée de 300 ou 400 mètres).


Les lance-roquettes


Bien sûr, le lance-roquette de prédilection reste le légendaire RPG 7, arme russe très facile à se procurer, peu coûteuse. Arme et munitions légères, fiable, très solide, mais moyennement précise.

Contrairement aux idées reçues, le lance-roquette n‘a surtout qu‘une utilité dissuasive, que ce soit contre une armée conventionnelle ou non. Les roquettes antichars ne peuvent plus stopper les chars de nouvelles génération (le VBCI pour l’armée Française), et les roquettes antipersonnel doivent être tirés à courte distance pour palier au manque de précision.

De plus, le poids d'une telle arme rend difficile pour un guérillero le transport d’une arme supplémentaire pour sa sécurité à courte distance. Elle sera donc plutôt utilisée par une armée où le tireur n’aura QUE cette arme, ce dernier étant protégé à courte distance par les autres soldats munis de fusils d’assaut.

Une armée conventionnelle craindra bien davantage un tireur de précision qu’un tireur RPG 7.




Les lance-roquettes seront plutôt utilisés et efficaces en défense, pour interdire une zone, où il n’y aura pas besoin de se déplacer avec.


Les armes artisanales


Très peu utilisées en Afghanistan, plutôt en Afrique où certaines armes fabriquées uniquement à partir d’un chargeur ont été découvertes par nos prédécesseurs. Aucune photo n’est disponible, car il nous était formellement interdit d’en prendre. Celles ci-dessous proviennent d'Internet.

Certaines armes étaient simplement des fusils coupés.


Fusil de jardin calibre 410 magnum


Carabine Mausin nagant, calibre 7.62/54R


Mais d’autres armes sont d’une ingéniosité remarquable, point fort d’un guérillero ou d’un survivaliste.


Pistolet mitrailleur improvisé trouvé à Gaza


3/ Les mines et explosifs


La loi m’interdisant d’être trop précis sur ce sujet, voila ce dont j’ai le droit d’expliquer sur les explosifs artisanaux. Je précise qu'il s'agit de simples généralités sur le fonctionnement des moyens utilisés, et il est absolument interdit d’essayer d'en fabriquer.


Les Engins explosifs improvisés


L’arme principale d’un guérillero sont les mines artisanales, ou plus communément, les IED (Improvised Explosif Devices) ou "Engins explosifs improvisés".

Elles permettent d’être encore plus à l’abri qu’avec un fusil de précision, et n’impliquent pas forcément beaucoup de personnes dans leur conception, pose, ou utilisation.

Les mines que l’on a découvertes en Afghanistan étaient d’une ingéniosité remarquable. Réussir à créer une mine capable de détruire un char transport de troupe comme un VAB ou un Sagaie 90 n’est pas à la portée de tout le monde, surtout quand il s'agit de transformer un détonateur pyrotechnique en détonateur électrique.

De l'aveu même des soldat du génie de notre S-GTIA (sous-groupement tactique interarmes), aucun d’entre eux ne possède les connaissances pour y parvenir. Pourtant, les afghans y arrivent avec presque rien...


Destruction d’un VAB par une IED, Afghanistan 2010


Par exemple, dans tous les pays en guerre, l’achat de grenades est très facile, et l'on y a souvent été confronté. Mais on a eu encore plus de mal avec les grenades artisanales, qui n’étaient en fait que de la poudre noire logée dans une boule de pétanque bon marché (bon marché = remplie de sable, donc facile à vider), avec en guise de mèche une simple tige qui fait des étincelles, comme celles que l’on met sur les gâteaux de fête. Très facile à dissimuler, à fabriquer, et très efficace...

En ce qui concerne les mines elles-mêmes, et comme beaucoup le savent, l’explosif artisanal est simplement de l’engrais, les détonateurs sont souvent militaires, et les déclencheurs fait à partir de fils pièges ou déclenchés à distance.

Rien de plus facile de se procurer tout le matériel nécessaire dans un pays dont l’agriculture est la principale ressource, et quand, comme beaucoup de pays d’Europe de l’est, d’Asie centrale et d’Afrique, celui-ci à été envahi ou placé sous embargo militaire.

Pour les déclencheurs à distance, le téléphone portable à été très utilisé pendant des années, jusqu’à l’arrivée des brouilleurs qui neutralisaient les réceptions d’appel à courte distance des véhicules.




Les détonateurs reliés à un fil électrique puis à une batterie de moto restent toujours utilisés, et même constamment améliorés avec l’expérience de leurs échecs, qui les rendaient de plus en plus efficace.

Exemple : L’armée canadienne. Quand ils tombaient sur un fil électrique dans un pays en guerre, les soldats le remontaient en courant pour tuer celui qui était au bout. Quelques temps plus tard, les guérilleros mettaient un fil électrique « leurre » puis une mine là ou il y aurait dû y avoir le bonhomme avec sa batterie, tuant des groupes entiers en une seule fois.

Les fils pièges ont été les méthodes d’amorçage les plus utilisées dans toutes les guerres. De façon électrique ou mécanique, comme sur le schéma ci-dessous.
Le principe est on ne peut plus plus simple à réaliser.




Une simple amorce dans un tube, un percuteur fait d'une tige de métal maintenue en arrière par un ressort. En tirant sur le fil, le percuteur se libère, déclenche l’amorce, puis l’explosif. Efficace, mais le fil est facile à repérer. Il y a encore quelques années, les soldats qui tombaient dessus avaient pour ordre de le couper. Donc, encore une fois, ceux d'en face se sont adaptés...

Le schéma ci-dessous à l’air complètement différent, mais c’est en fait exactement le même principe, sauf qu’il n’y a pas de tige métallique qui retient le percuteur, mais seulement la tension du fil piège. Si vous coupez le fil, vous relâchez le percuteur, déclenchant ainsi l’explosion. Les fils pièges, avec ce principe, n’ont pas besoin d’être dissimulés, bien au contraire...




Je ne parlerai pas des moyens électrique utilisés pour déclencher un détonateur, l’un des articles de ce blog est suffisamment clair et précis sur ce sujet (voir ICI).


La dissimulation des IED

Pour dissimuler une IED sur une route, le plus simple et le plus logique est simplement de la mettre dans quelque chose de courant, et donc une chose à laquelle personne ne prêtera attention, comme des gros bidons jaunes très fréquent en Afghanistan, des sacs poubelles et des cartons en Afrique... En France ce serait sûrement les poubelles de ville, ou les containers pour les éboueurs.

Beaucoup d’IED étaient enterrées ; On pouvait les repérer par la terre fraîchement retournée, ce qui serait plus difficile dans un pays plus humide comme en occident.


La Daisy chain


Un nom qui fait peur à tous les soldats qui y ont été confrontés. C’est une IED très efficace, mais très complexe à réaliser ; Elle demande beaucoup de matériel et de personnel.

Ce sont des UXO (munitions ou sous-munitions militaires non explosées) enterrés sur de grandes longueurs, reliées par un déclencheur unique.


UXO trouvés en Afghanistan, 2010


L’utilisation fréquente est de poser une IED ou un leurre dans un endroit stratégique dont on peut deviner facilement que l’armée visée devra se poster pour neutraliser la mine, de disposer la Daisy chain à cet endroit, puis de la faire sauter une fois que les soldats sont en place.

Très efficace bien sûr, mais les UXO manquent souvent de fiabilité, pas toujours en très bon état après des années de stockage ; Il faut également beaucoup de monde pour réussir à creuser une chaîne puissante sur une longue distance en une seule nuit, puis il faut aussi avoir un certain esprit stratégique pour deviner que telle armée se postera à tel endroit et agira de telle façon.

On a été sensibilisé à cette fameuse Daisy chain, mais en 6 mois, on n'en a jamais trouvé tant elle est dure à mettre en place, surtout à cause du « ballon »...




Ce « ballon » dont le vrai nom est trop difficile à être retenu, sert de moyen de surveillance quand les conditions de vol le permettent.

Il donne une image vidéo thermique de haute définition, de jour comme de nuit, et est vraiment la bête noire des guérilleros, qui ont bien souvent essayés de le détruire. Il sert principalement à observer de nuit les déplacement des civils, pour les empêcher de creuser des mines.

Photo prise de nuit par le ballon, floutée par mes soins.




La doublette


Comme je l’ai déjà expliqué, le guérillero va observer afin d'améliorer ses techniques. Il y a quelques années, quand une IED explosait et faisait des blessés et ou des morts, les secouristes venaient directement sur eux pour les évacuer en urgence.

D’où l’invention de la " doublette "... Deux IED dissimulées ; Une première explose, faisant des blessés et des morts, les secouristes arrivent, viennent en masse sur les hommes à terre, puis la deuxième explose, faisant souvent encore plus de morts.

Pour mieux comprendre, la plus grande référence cinématographique de cette tactique reste le début du film « Le royaume ».

Le plus gros défaut des IED est qu’elles ne savent pas faire la distinction entre un militaire et un civil. Soit le guérillero prend le risque qu’un civil meure à cause d'elle, et donc, que sa tactique lui mette le peuple à dos. Il perdra alors de sa crédibilité et ne pourra plus compter sur eux, voire même pourra être dénoncé. Soit le poseur de mine devra avertir les civils de la pose d’une IED tel jour, à tel endroit, et prendra alors le risque que quelqu’un aille vendre l’information aux militaires (c’est d’ailleurs de cette façon que l’on a découvert le plus d’IED en Afghanistan).


4/ Les mortiers


Il y a deux types de mortiers utilisés en guérilla, militaires mobiles et artisanaux fixes.

Pas grand-chose à dire sur les mortiers militaires, souvent des mini-mortiers ou de gros lance-grenades à tir courbes, récupérés aux américains ou souvenirs de l’occupation russe... Leurs opérateurs se placent dans des cours de maisons, des champs, ou n’importe quels endroits pouvant dissimuler le départ de feu, tirent, puis s’en vont.




Les mortiers artisanaux sont bien souvent des petits UXO dont le système d’allumage fonctionne encore, dans des tubes métallique ou des pots, avec un système de retardateur pour le déclenchement.




Le plus fréquent et le plus facile à réaliser est un récipient d’eau percé dans le fond, une plaque de fer au fond reliée à une batterie, puis une autre plaque de fer accrochée à un morceaux de bois, reliée à l’autre borne de la batterie. Une fois l’eau vidée, les deux plaques se touchent, ferment le circuit électrique puis déclenchent le mortier. Cette méthode n’est pas très précise, mais elle permet au tireur de se mettre à l’abri même si la pièce mortier est découverte.

D’autres mortiers sont conçus de façon très complexe ; Ils permettent une meilleure portée et fiabilité, aussi d’être déplacés voire rechargés,  mais ce genre de mortier demande des concepteurs très compétents...

14 commentaires:

  1. Très bon article. Pour les techniques explo, voir les techniques viet ou l'IRA (C'est ça d'être âgé, on a des références de vieux), notamment la doublette.
    Faire face à une guerilla coûte cher, il faut offrir davantage que les insurgés sans garantie totale.
    Faire de la guerilla est aussi chronophage et ne se fait pas seul, sociopathes s'abstenir!
    Il faut des fonds, un accès aux armes, logistique usuelle et des points de chute. Le tout servi par des gens assez fiables et assez nombreux.
    Chez nous, la dissolution de l'idée de nation, de race, de religion et depuis peu de la famille complique grandement la tache déjà obérée par un individualisme culturel toujours cultivé.
    L'ennemi qui cherche à briser notre société est en passe d'avoir un coup d'avance sur nous. Il est sur place, armé et motivé. C'est très nouveau mais ça risque de nous coûter cher et c'est pas nos 80 000 bidasses déjà contaminés qui nous aideront.

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  2. Si une guerre civile devait éclater en occident, les combats n’auront donc rien à voir avec ceux des pays de l’est ou d’Afrique, surtout pour un pays comme la France où la chasse et le tir sont des sports nationaux.
    Les armes disponibles sont complètement différente, on a beaucoup de mal à trouver des armes automatique mais les fusils de chasse sont facilement disponible, il est très difficile de se procurer des explosifs de qualité militaire et le peuple, sans même le savoir, s’entraine régulièrement (chasse, tir, airsoft, paint-ball etc.) les types de combats s’adapteront donc à tous ces critères.

    Le combat guérilla efficace n’a rien de conventionnel, rien de définis, comme on pourrait le croire en lisant les livres sur le sujet, il résulte d’un entrainement de qualité (rare dans les pays en guerre), d’imagination, de créativités, d’organisation et de sens logique plutôt que d’armes puissante et de grandes études sur les combats traditionnels.
    Il est beaucoup basé sur une connaissance aigus du terrain, connaissance que vous aurez naturellement si vous vous faites attaquer là où avez toujours vécu, mais de bonnes bases en topographie sont bien sur un plus.

    L’entrainement guérilla est également basé sur une connaissance poussée des armes à feu en terme de tir au combat. Des cours d’ISTC (instruction sur le tir au combat) et de MOAL (maitrise opérationnel d’armement léger) sont souvent disponibles dans les stands de tir, quelle que sois votre type d’arme de prédilection, fusil d’assaut, carabine de précision, arme de poing, fusil calibre 12, etc.

    Mais aussi sur le combat en général, en particulier le combat urbain, car quand on dis qu’il faut savoir adapter un combat pour un autre, par rapport à tel armée ou tel situation, il faut déjà avoir des bases solide du combat conventionnel, de quelque armée que se sois.
    Si les guérilléros de presque tous les pays n’on effectivement pas la chance de pouvoir s’entrainer au combat, nous, en occident, c’est très facile, que se sois dans une association d’airsoft sérieuse, de paint-ball, ou encore auprès d’instructeurs organisant des cours de combat de tous types, inclus généralement dans des stages commandos ou de survie militaire.

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    1. Effectivement, il ne s'agit pas de remettre en cause le mental ou la technicité des gens prêts à prendre le maquis, c'est le contexte qui est plus difficile à appréhender. En Yougoslavie, ils ne supportaient pas les mercenaires étrangers, aidaient ceux de leur village tout en ayant nettoyé celui-ci, indépendemment de la religion. Ici aussi, pas beaucoup de sens tactique mais une ingéniosité qui en faisaient plus des survivalistes que des guerilleros.
      Pour notre société, il n'y a qu'à voir qui est prêt à se regrouper en un rien de temps pour foutre le foutoir. Même s'ils sont mauvais, ils sont réactifs et mobilisables de suite. Le nombre surclasse la qualité, le front de l'est en est un criant témoignage.
      Autre exemple: en Irak, ils accrochent des têtes aux grilles. Qui de chez nous est prêt à se battre dans un tel environnement?
      Cependant, ne pas jouer pour gagner, mais pour que l'autre perde.

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  3. article intéressant mais qui ne concerne que la lutte entre adversaires reconnus comme tels par tous.dans le cadre d'un chaos généralisé tout autres que ceux de votre groupe ou famille est potentiellement ennemi et les techniques de guérilla beaucoup plus difficiles a mettre en oeuvre ce qui ne leur enlève rien en efficacité.Phoenix

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  4. Qui dit guérilla dit clandestinité et discrétion. Dans un pays comme la France vous êtes déjà répertorié dans les systèmes informatiques administratifs, bancaires, EDF et autres. De plus, la densité du système routier laisse peu de région difficile d'accès et pouvant faire office de sanctuaires, comme ce fut le cas en Algérie et en Indochine. Face à la technologie, le guerillero, dont le mode d'action principal est le "hit and run", devrait pouvoir associer la modernité de l'armement individuel à la rusticité des transmissions en reprenant les moyens utilisés par la Résistance, avec pour principe de base banir le téléphone, la monnaitique et l'usage de sa voiture (il va sans dire qu'il faut se débarrasser d'Internet).

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    1. Il existe plusieurs types de guérilla, ici, je parle d'un type de combat ou les combattants sont mêlés à la foule, et dont les mission consistent essentiellement à la de destruction et du harcèlement.

      Le combat guérilla n'a rien de définis, il dois s'adapter à tous les critères possibles, des raisons qui poussent à se battre aux les armes disponibles, etc...
      On ne peut vraiment pas comparer, par exemple, les "talibans", combattants composés de paysans, dont le but est de revenir à une vie tribalisme traditionnelle débarrassé de la main mise occidentale et le "Hezbollah" qui sont le mouvement de combattant dissidents le mieux armés et le mieux équipé du monde (missiles sol-mer par exemple) qui se bat contre un ennemis colonisateur.

      Comme je l'ai déjà dis, si un mouvement de guérilla se met en marche en occident dans un décor de guerre civile, les combattants n'aurons rien à voir avec des "talibans" ou le "Hezbollah", je ne pense pas qu'il y aura du "hit and run" en occident, les connaissances en tactiques militaire sont facile à obtenir, les armes sont relativement facile d’accès, les civiles ont les moyens et l'envie de s’entraîner et les groupes pourront se constituer relativement vite et de façon efficace. donc on aura les moyens de faire bien mieux que des "hit and run" qui n'est que du harcèlement à petite échelle, et qui ne sert donc pas à grand chose (ça ne nous a pas empêché de prendre la zone du moins).

      Dans mes prochains articles, je parlerais entre autre des tactiques de combat guérilla utilisables en petites unités.

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    2. Il ne faut pas oublier la complexité et la fragilité des réseaux en occident. Citons l'exemple, parmi d'autres, des antennes-relais de télévision nécessaires pour la transmission des messages gouvernementaux. Le hit & run de type commando, furtif et imprévu,serait le mode d'action le plus approprié pour leur destruction. Sachant que l'ensemble des P.S. ne pourraient être gardés et protégés faute d'effectifs suffisants. C'était le mode d'action retenu par les spetsnaz soviétiques. Par contre, si l'on prend l'exemple actuel du Dombass, où dans un contexte de guerre civile différent, ce sont des bataillons qui s'opposent les uns aux autres. Ceux des forces de la république populaire de Donetsk Novorossia, montés sur BTR et BMP voire chars T72, contre les bataillons d'autodéfense territoriale de Kiev appuyés par des LRM Grad et Smertch, des canons automoteurs Gvozdika et des hélicos Mi-24 ou Mi-8. On est d'accord, dans ce contexte, le hit & run n'est plus de mise. Ne perdons pas de vue aussi que la menace et l'ennemi ( où la mafia jouerait, elle aussi une part active) seraient multiformes. A ce titre, je recommande la lecture de Patriots ; Survivors ; Founders ; Expatriates de James Wesley Rawles qui est un ancien US Army Intelligence officer. Ses fictions sont autant de scenari auxquels nous pourrions être confrontés.

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  5. Je change de sujet , Parait t'il que des cas d'Ebola soit apparut en Italie et qu'un Hôpital dans la ville de Pise est été placé en quarantaine ? Infos ou Intox ? Car en cas d'informations avérés ça pourrait vite dégénérés , soit disant qu'a Lampedusa il y aurait eu aussi des cas mais que l' OMS et le gouvernement Italien font un maximum pour étouffer l'affaire et ne pas faire paniquer le grand public ? Si quelqu'un peut obtenir des infos . Cordialement

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  6. Article très intéressant, Reinho.

    Merci pour sa rédaction. :-)

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  7. www.sniperflashcards.com
    pour les lecteurs de l'anglais il y a dans ce site quelques infos interessantes sur les methodes de guerilla tchechene

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  8. Ceci a un rapport indirect avec le sujet, mais je vous le livre pour deux raisons :

    1/ Ceci peut arriver chez nous ; donc, par voie de conséquence, à terme, une guérilla (sur fond de guerre civile) aussi.

    2/ Le chaos ne menace pas qu'en France , les USA sont proches de la rupture. Et si les USA tombent, l'Occident tombe.

    Donc lien n°1 ; grave pénurie alimentaire au Venezuela :
    http://www.bbc.com/news/world-latin-america-28891292
    http://french.peopledaily.com.cn/International/n/2014/0823/c31356-8773667.html

    Lien n°2 ; l'immigration hispanique est hors de contrôle :
    http://www.dailymotion.com/video/x233ev1_l-immigration-mexicaine-est-hors-de-controle-s-t_news?start=1

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  9. en droite ligne de sniperflashcards, je vous conseille vivement ce livre: fry the brain, the art of urban sniping ecrit par john west.
    une tres serieuse etude de la question de l irlande à l'irak en passant par la yugo et de nombreux autres theatres d'operation.
    de même le forum warriorstalk a tout une partie sur le sniping de guerilla. ils ont aussi edité un recueil de savoir faires sur le sujet intitulé "guerilla sniping" tout simplement en deux tomes.

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  10. Ne confonder pas la kalash chinoise (kalash utilisait dans la majorité des pays africain)qui est une kalash de merde, qui s'enraille tout le temps et t'explose a la gueulle a n'importe quel momment, comparé a la kalash russe ou yougoslave qui est d'une meilleur qualité et si, bien entretenue, a peu de risque de te pété a la gueulle. Tout comme les munition chinoise qui sont d'une pietre qualité!

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    1. Je me disais bien que la Kalash soviétique doit être d'une certaine robustesse "tout terrain"

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