Les gens de l'après-chaos

Les survivalistes consacrent une grande partie de leur temps et de leur énergie à se préparer et à se demander quel genre d'événement futur les conduirait à mettre à profit cette préparation, et leurs compétences durement acquises.

Le reste du temps, ils réfléchissent et s'interrogent sur les nombreuses choses qui pourraient mal tourner, et la façon dont ils leur survivraient ; qui serait avec eux, quelle serait la clé de la survie, où iraient-ils, etc.

Le problème, c'est qu'ils oublient souvent que beaucoup de réponses ne dépendent pas uniquement de leurs propres décisions...



On pourrait penser que le fait de considérer le reste du monde dans les jours et les semaines suivant un effondrement sociétal serait pure spéculation. Une perte de temps qu'il vaudrait mieux consacrer à d'autres choses que l'on peut contrôler.

Cependant, je ne suis pas tout à fait d'accord : le contexte dans lequel nous allons opérer à nos endroits respectifs est essentiel.

En omettant d'intégrer dans les divers scénarios les comportements et agissements des autres groupes de personnes - vos concitoyens et survivants, la police, le Gouvernement, et tout groupe organisé de malfaisants et de criminels - vous ne parviendrez pas à ancrer votre plan dans une réalité potentielle.

Pour remédier à cette situation, et vous aider à prendre les meilleurs décisions lorsqu'il s'agira de survivre à une situation de chaos, je présenterai quelques réalités potentielles pouvant aider à prévoir ce que certaines personnes et le reste de la société feraient vraisemblablement à la suite d'un effondrement.

Ceci dans le but d'alimenter votre propre processus de réflexion et affiner votre plan de survie.

Avant-propos

En lisant cet article, gardez à l'esprit qu'aucun d'entre nous ne possède une boule de cristal ou la capacité de scruter l'avenir, du moins de manière précise. Aucun homme ou femme vivant ne peut en voir tous les tenants et aboutissants.

On pourrait donc considérer ce qui suit comme pure spéculation, et il y a tellement de variables empilées les unes sur les autres concernant la façon dont la société va s'effondrer qu'il serait possible que je me trompe totalement. Comme toujours, sachez garder une certaine distance, et ayez un plan de secours.

Cela dit, cette spéculation s'appuie sur une ressource inestimable que les sages savent utiliser à leur profit et que les insensés ignorent, à savoir le passé.

Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, et cela inclut malheureusement le déclin et l'effondrement inévitable des sociétés et des empires au fil du temps. Il y en a eu beaucoup à diverses époques, notamment dans l'histoire contemporaine.

Nul n'est besoin de dépoussiérer de vieux parchemins pour lire de telles choses. Il suffit de remonter au milieu et à la fin du XXe siècle en Europe, en Afrique et ailleurs. Il existe même quelques villes américaines qui pourraient à cet instant même servir de modèles informatifs pour notre processus décisionnel.

Ces événements ont inspiré le contenu de cet article, et c'est pourquoi il serait peut-être judicieux de lui accorder une certaine confiance. Peut-être ne connaîtrez-vous pas de telles expériences si - Dieu vous en préserve - vous deviez vivre au lendemain d'une terrible catastrophe, mais elles ont pourtant bien existé.

Même s'il est sinistre de considérer des choses aussi horribles que des catastrophes réduisant à néant une civilisation, il est bon de savoir qu'elles suivent un certain cycle et certains modèles.

Vous pourrez pour le moins classer ces résultats potentiels dans votre base de données personnelles de préparation parmi les scénarios possibles en plus de ceux que vous avez envisagés, et pour lesquels vous vous êtes théoriquement préparé.

Les civils

Tout le monde aura la vie dure après un événement qui a fait basculer la société, mais peut-être personne autant que vos concitoyens survivants. Au lendemain d'une catastrophe, qu'elle soit d'origine humaine ou qu'il s'agisse d'un cataclysme naturel d'ampleur biblique, l'immense majorité sera sous le choc.

Ceux qui ne sont pas blessés auront presque certainement des amis, de la famille ou d'autres gens dont ils sont responsables. Presque tout le monde aura perdu quelqu'un, ou un proche qui est sur le point de mourir.

S'asseoir au milieu des ruines et débris fumants de ce qui était autrefois une vie raisonnablement agréable dans un pays agréable et ne pas savoir si l'on pourra même retrouver, et encore moins enterrer ses proches, sera un facteur de stress trop lourd à supporter.

Après cette première période de choc, d'incrédulité et de désarroi, la véritable question de la survie sera au centre de leurs pensées. De nombreuses personnes se retrouveront sans abri, ou confrontées à l'errance, en fonction de la situation.

Qu'ils fuient la violence ou qu'ils essaient simplement de s'échapper de leur ville désormais détruite, la grande majorité de nos compatriotes constituera une nouvelle catégorie de personnes : les dépossédés, ceux qui ont perdu leur maison et la majorité de leurs biens à cause de l'événement.

L'apparition de cette nouvelle classe de civils, en contraste flagrant avec ceux qui auront eu la chance d'avoir pu conserver un toit sur leur tête, voire éventuellement la plupart de leurs biens (ou pour les quelques privilégiés, leurs familles intactes et entières), sera la première source de véritables frictions.

Il ne faut pas beaucoup d'imagination pour voir à quel point la société moderne est totalement dépendante du commerce pour survivre, de ses nombreux rouages et engrenages, et encore plus pour fonctionner. Vous pouvez certainement compter sur le fait que cette machine fragile va se gripper définitivement à la suite d'un événement, si toutefois elle n'est pas totalement détruite.

Le besoin deviendra la motivation ultime au quotidien. Le désespoir et le ressentiment prendront racine, puis s'empareront des gens.

Vous verrez deux choses se produire à cause de cela ; premièrement, des conflits entre les citoyens, les anciens voisins et tous les autres car ceux qui manquent tenteront d'obtenir ce dont ils ont besoin auprès de ceux qui le possèdent. De la nourriture, de l'eau, un abri, des médicaments, tout.

Deuzio, une explosion quasi instantanée des vols et des pillages suivis d'exactions en tout genre. La pression sur des ressources devenues soudainement très précieuses fera que la violence deviendra régulière et de plus en plus violente jusqu'à ce qu'un nouvel équilibre soit établi.

Ce nouvel équilibre sera en partie atteint grâce à l'exode des survivants et des réfugiés qui partiront dans toutes les directions susceptibles d'offrir des pâturages plus verts au prochain tournant, dans les villes avoisinantes ou une autre région.

Pour certains, il se peut qu'ils mènent une existence maigre et misérable en essayant simplement d'obtenir leur prochain repas ou en essayant de devancer l'hiver qui approche ou les forces hostiles. Il se peut aussi qu'une société fonctionnelle et délabrée demeure là où l'ancienne s'est installée. Cela dépendra en grande partie de la logeabilité des lieux.

Lorsqu'on y pense, on se dit que beaucoup d'endroits, y compris ruraux, ne sont habitables qu'avec l'aide d'une technologie moderne fonctionnelle. D'autres n'ont de la nourriture que pour les personnes qui y vivent grâce au flux incessant de semi-remorques, de wagons et de bateaux chargés de marchandises et de provisions ; ils ne produisent rien ou peu à manger.

Il est certain que la plupart voire la totalité du fret commercial va s'arrêter, ce qui signifie que les gens retourneront au troc ou à l'autoproduction pour survivre.

Un événement suffisamment grave pour véritablement renverser la société signifie qu'une aide fiable des agences gouvernementales au niveau de l'État ou de la région ne sera probablement pas apportée, ou, si elle l'est, ne sera pas suffisante pour le long terme.

Cela signifie que face à un nouveau paradigme qui verra le jour dans un avenir prévisible, un grand nombre de personnes d'une région donnée devront partir ou mourir pour que les biens qui peuvent être obtenus localement de manière fiable, soit à partir de stocks, soit à partir d'une nouvelle production, puissent soutenir les personnes qui restent.

Reste à voir comment ces dernières s'adapteront à ce nouveau monde et quel rôle elles y joueront, mais une fois que la poussière sera retombée, la vie continuera comme elle l'a toujours fait, sans doute plus difficilement et beaucoup moins sûrement.

Tout cela sans compter le facteur ethnique, crucial en France et les pays environnants, dont il est difficile d'estimer toutes les conséquences dans un scénario d'apocalypse.

La Police

Tous les membres des différentes forces de police qui patrouillent dans le pays auront une position peu enviable au lendemain d'une catastrophe majeure. Mandatés pour faire leur devoir, beaucoup d'entre eux se retrouveront dans les pires situations imaginables, outre le danger qu'ils encourront.

Quoi qu'il arrive, beaucoup ne survivront pas dans l'exécution de leur tâche. D'autre part, les policiers sont aussi des personnes, et des personnes qui ont des proches, de la famille, et d'autres dont ils sont personnellement responsables. Face à un avenir incertain ou à une menace directe et grave pour leur propre famille, une bonne partie d'entre eux vont sans doute déserter ou ne se présenteront pas à leur poste.

Au fil des jours et des semaines qui suivront l'événement, le rôle de la police sera incertain.

Si les autorités locales sont encore suffisamment présentes et exercent un contrôle effectif (et surtout si elles sont acceptées comme gouvernement fonctionnel par les civils survivants), au moins une partie de la police continuera à occuper son poste pour aider à remplir les rôles nécessaires en matière d'organisation et de sécurité dans la société post-effondrement.

Mais plus il y aura de maillons brisés dans la chaîne de commandement et plus les gouvernements existants qu'ils servent seront fragiles, plus il est probable que les forces de police du monde entier s'effondrent après une catastrophe majeure.

Cette situation est moins susceptible de se produire dans les petites communautés très unies, et davantage dans les grandes villes. Certains policiers peuvent être suffisamment connus et respectés pour maintenir une sorte de leadership ou de conseil auprès des survivants.

D'autres, dont la réputation est moins bonne et qui sont inconnus ou vus sous un jour moins favorable, pourraient décider de tenter leur chance ailleurs, ou simplement se fondre dans la société ; un survivant de plus dans la foule.

Mais dans toute situation où le gouvernement reste au moins nominalement stable et fonctionnel, être policier est susceptible d'être une situation d'avenir malgré le risque et les longues heures de travail.

En tant que "cellule" unique des forces gouvernementales, littéralement l'unité personnalisée du respect de l'ordre et de la loi, le policier est un être précieux pour les gouvernements qu'il sert, et cela signifie qu'ils peut s'attendre à un certain soutien et à un certain soin là où d'autres personnes auront tout sauf des certitudes.

Un lit ou au moins une place dans un abri, de la nourriture et de l'eau potable, et les soins de santé qui peuvent être fournis dans ces circonstances.

Si de tels avantages sont fortement réduits, voire totalement supprimés, les policiers se retrouveront généralement dans l'un des deux camps suivants : les "purs et durs" qui placent leur serment avant toute chose, et ceux qui percevront la situation comme une rupture de contrat dans tous les cas.

Les premiers continueront à faire leur devoir au mieux de leurs capacités. Les autres, que je ne juge pas, cesseront de se présenter au travail, ou bien chercheront ailleurs un emploi plus rentable.

Dans tous les scénarios de reconstruction/restructuration, les personnes qui ont des compétences ou des relations viables peuvent être considérées comme utiles, voire précieuses par ceux qui cherchent à s'installer dans une position de pouvoir, quels qu'ils soient. Ceux qui ont servi dans les forces de l'ordre, à quelque niveau et à quelque titre que ce soit, pourraient bien essayer de s'attirer les faveurs de ces dirigeants en puissance.

Dans tous les cas, la police et les anciens policiers seront soit une aide, soit un obstacle pour les survivants, selon leur inclinaison à maintenir ou pas le contrôle du gouvernement sur la situation.

À mesure que le gouvernement et le peuple deviendront plus effrayés et désespérés, les affrontements et autres interactions négatives seront de plus en plus probables entre la police et les survivants.

L'armée

À bien des égards, les militaires verront leur avenir tout tracé au lendemain d'un événement.

L'armée est en fait un assez bon job en temps de crise car, tout comme la police, elle est précieuse pour les gouvernements comme élément nécessaire à une gouvernance efficace.

Un événement qui va véritablement secouer la nation verra le Président déclarer la loi martiale, ce qui signifie que l'armée va être très, très occupée.

Malgré les longues heures de travail dans des conditions difficiles, les militaires resteront bien financés, bien nourris et généralement bien soignés. En temps de crise, ce n'est pas rien que d'avoir quelqu'un qui veille à son bien-être, si ce n'est à son meilleur intérêt.

Cependant, tout comme les policiers, certains militaires déserteront pendant cette période par peur pour eux-mêmes ou leur famille. Mais contrairement à la police, les conséquences d'une désertion sont beaucoup plus graves, et l'armée aura mis en place des mesures pour retenir et traquer ses effectifs en temps de crise.

En outre, par rapport à la plupart des services de police, la chaîne de commandement militaire est beaucoup plus durable, avec davantage de plans d'urgence et de règles pour maintenir celle-ci ainsi que la prise de décision comparativement aux forces de police. Même si elles sont entièrement soustraites à la surveillance du Gouvernement pendant un certain temps, des unités entières peuvent fonctionner de manière plus ou moins autonome sous des ordres généraux permanents jusqu'à ce que la chaîne de commandement soit rétablie.

En ce qui concerne les interactions avec la population civile survivante, l'armée est la plus susceptible de fournir un bastion de contrôle, et même une lueur d'espoir. A condition et après qu'elle ait pu régler ses propres dissensions internes et virer les brebis galeuses dont elle est remplie de nos jours.

Tant que la logistique suit et qu'il existe un besoin stratégique viable, les militaires peuvent envoyer des hommes, du matériel et du savoir-faire dans une zone touchée et commencer le travail de stabilisation, de nettoyage et de rétablissement de l'ordre. L'arrivée d'un contingent militaire - à condition toutefois que l'armée soit toujours présente sur notre sol - sera considérée par de nombreux survivants comme le "début de la fin" de leur tribulation. Que cela soit vrai ou non dépend de nombreux facteurs.

En général, toute catastrophe de petite envergure ou localisée déclenchera une aide du Gouvernement et une assistance des forces armées. Étant donné que les deux disposent de ressources importantes pour faire face à des événements localisés, leur intervention est une quasi-certitude.

Les choses se compliquent d'autant que les effets de l'événement seront étendus, ou que l'ampleur de la catastrophe augmente. Les événements véritablement régionaux ou nationaux - voire même l'effondrement réel de la société - verront les efforts et le matériel militaires soigneusement triés afin de soutenir les objectifs stratégiques.

Il ne s'agira pas seulement de savoir qui a le plus besoin d'aide ; des villes entières pourraient être ainsi sacrifiées, livrées à elles-mêmes avec ce qu'elles peuvent rassembler, si elles ne soutiennent pas les efforts de redressement et de stabilisation.

Quels sont les endroits auxquels l'armée pourraient accorder la priorité en ces temps difficiles ? Il est certain que toute zone abritant une base militaire tombera plus ou moins sous son parapluie, même si cela n'est pas garanti. De même, les grands centres industriels et certains pôles commerciaux, notamment ceux qui sont axés sur la logistique et les services, seront plus que probablement protégés dans la mesure où ils serviraient l'objectif immédiat ou à long terme.

Si l'on avait encore une armée digne de ce nom et de notre pays, toute région riche en ressources naturelles nécessaires, en raffineries, en installations de production d'énergie, en usines, etc. devrait voir un détachement militaire, de la même manière que les villes et les villages se développent aux principaux carrefours de transport. Comme ce n'est plus le cas, on peut donc compter sur leur transfert probables aux mains des caïds de bandes locales, à moins que certains civils patriotes entreprennent de les défendre.

Lors d'un événement majeur, national ou mondial, les zones qui sont des villes de passage ou à peine plus que des aires de repos seront abandonnées à leur propre sort.

Et, bien que cela ne soit pas une chose agréable à considérer, toute déclaration de loi martiale a des conséquences pour les citoyens. Lorsque la loi martiale est en vigueur dans une zone donnée, elle suspend effectivement les droits constitutionnels.

Selon la nature de l'événement, et surtout s'il est de nature révolutionnaire, les gants peuvent tomber lorsque les militaires ont à faire à des civils. Ils pourraient ne pas être les sauveurs que les survivants désespérés attendent si leurs ordres sont de préserver le statu quo et de protéger à tout prix les installations et le contrôle du gouvernement.

L'élément criminel

Les mécontents, les criminels, psychopathes et autres salopards seront les plus grands jokers, et potentiellement, la plus grave menace dans une situation post-effondrement.

Bien que de telles personnes se rencontrent dans toute civilisation, elles sont habituellement maintenues "au-delà des murs" dans une société saine et fonctionnelle par la police et les citoyens endurcis qui sont prêts à les affronter.

Ces gens ressemblent beaucoup à des mauvaises herbes en ce sens qu'ils ne se multiplient que là où l'herbe n'est pas saine ou qu'elle est inégale. La criminalité se développe dans une civilisation de la même manière. Lorsqu'une société n'est pas saine, elle ouvre la voie à la criminalité et l'encourage.

Dans une situation post-effondrement, l'élément criminel entre dans l'une des deux grandes catégories suivantes :

• Les petits groupes, individus isolés, et opportunistes qui saisiront l'occasion et se déchaîneront lorsque la police sera impuissante, éliminée ou occupée à gérer des problèmes plus graves ;
• Et les grandes organisations criminelles ou bandes armées, généralement dirigées par un démagogue fougueux ou une racaille "alpha", pour consolider leur propre pouvoir et se procurer le butin et le tribut de survivants pour la plupart sans défense, ainsi que d'autres ressources.

Un tel phénomène pourrait sembler inconcevable à des personnes dotées d'un esprit sain, mais le fait est que dans toutes sortes de situations post-effondrement, l'activité criminelle est souvent florissante.

À l'exception des psychopathes et des sadiques qui veulent simplement infliger de la douleur et des tourments à leurs semblables, la plupart des criminels agissent toujours dans un but lucratif. Ce qu'ils font en fait, c'est leur travail. Les criminels pourraient même adopter un penchant un peu plus légitime en fournissant des biens et des services à des personnes qui en ont désespérément besoin, en échange d'une contrepartie, qu'elle soit en espèces ou en nature...

Ces personnes profiteront volontiers de toute occasion pour obtenir ce dont elles ont besoin dans un monde nouveau où les certitudes se sont envolées. Ainsi, et à supposer qu'ils ne soient pas de simples maraudeurs, les criminels organisés pourraient apporter une certaine stabilité, même si cette stabilité est alimentée par une activité peu recommandable et par des marchandages faustiens.

Si la situation des civils survivants devenait vraiment intenable, certains n'hésiteraient pas à se tourner vers l'organisation criminelle pour obtenir des provisions ou même un emploi, ce qui gonflerait leurs rangs.

Cela peut créer un contexte paradisiaque pour les criminels et une sphère d'influence hors de toute proportion avec leur légitimité. Ils existeront et prospéreront jusqu'à ce que le gouvernement compétent ou une organisation plus importante, disposant d'une plus grande influence, d'une plus grande puissance de feu ou de plus de matériel, puisse les évincer. Mais quel que soit le niveau d'organisation, les survivants peuvent s'attendre à devoir traiter avec ces personnes à une échelle plus ou moins grande au lendemain d'un effondrement de la société.

Ce sont ces personnes qui volent et tuent pour un rien qui constituent malheureusement la principale menace pour la vie, l'intégrité physique et l'approvisionnement dans de nombreux scénarios de chaos.

Conclusion

Dire que la vie sera différente au lendemain d'un effondrement sociétal est probablement l'euphémisme du millénaire. Elle sera si radicalement différente, à tant de points de vue, qu'elle est difficilement concevable pour la plupart des gens.

Pourtant, l'histoire nous a déjà fourni de nombreux exemples, et les survivalistes qui ont quelque chose entre les oreilles sauront en tirer des enseignements afin de mieux se préparer à faire face aux mêmes circonstances dans leur propre pays.

Malgré les difficultés, la mort et la déchéance, la vie continuera. Ce sera la seule certitude.

Les gens persévéreront, et les communautés continueront à fonctionner, même si leurs missions et leur influence pourraient être considérablement réduites à la suite d'une catastrophe, où d'autres considérablement augmentées...