22 octobre 2018

La petite ferme d'Elizabeth - Partie 3



(Légende de la photo : Cheval de trait au débardage : le seul capable de travailler dans les zones inaccessibles, regardez ses yeux, regardez son cœur, regardez sa générosité au travail).


LA PETITE FERME III : LES ANIMAUX DE LA FERME


Gardiens, producteurs, aides agricoles, ils ont de nombreux talents à ne pas négliger. Comment s’en passer ? Mais il faut prévoir de subvenir à leurs besoins en échange de leurs dons.


LE CHIEN

Ami fidèle, parfois emmerdeur récurrent, allié loyal, berger auxiliaire, il a de nombreux atouts. Mais il demande des soins, de l’attention et une préparation mentale.

LES SOINS

Le chien mange et boit, il a un régime carnivore, mais tolère une alimentation omnivore (certaines croquettes ne contiennent que 10% de viande). Un gros chien consomme souvent près de 1 à 2 kilos d’aliments par jour, mais sans généraliser, il faut prévoir 2 à 3% de son poids en alimentation quotidienne répartie en 3 repas pour les chiots, 2 pour les adultes, 1 en cas de crise.

Que leur donner : les bas morceaux de viande que vous ne consommez pas et un méli mélo de tous vos restes de légumes, si vous saviez ce qui va dans les croquettes, vous auriez sans doute envie de vomir, voyez donc simple en cas de crise et faites aussi vos stocks pour elle ou lui.

L’ATTENTION

Le chien n’est pas un solitaire, il vivra avec vous, à votre contact et appréciera les marques d’intérêts lorsqu’il a fait quelque chose de bien (tout acte positif est au moins récompensé par un jeu, une gentillesse, un petit plus). Au contraire toute bêtise est sanctionnée par la voix et par un éloignement (ce qui lui est détestable). Mais punir autrement que strictement sur le fait est tout à fait inutile, voire nuisible.

LA PRÉPARATION MENTALE

Le chien de berger doit vivre au contact du troupeau, le chien de garde au contact de son travail, le chien d’extérieur n’est pas bouclé en appartement et vous devez instaurer des règles claires (là aussi il existe de nombreux ouvrages).
  1. Demandez peu, mais soyez exigeant
  2. Mangez avant lui et ne le regardez pas manger en restant à côté
  3. Ne le laissez pas dormir dans votre lit ou dans votre chambre sauf petit chien de compagnie
  4. Donnez-lui une place à la fois dans la hiérarchie et dans la maison et ne le laissez pas tout envahir
  5. SI vous refusez quelque chose, n’acceptez pas le lendemain et si vous acceptez une conduite, ne changez pas d’avis sans cesse
  6. Soyez cohérent et loyal avec lui
  7. Ne laissez pas les enfants chahuter un chien de garde
  8. Nourrissez le exclusivement vous-même afin qu’il ne prenne pas d’aliments extérieurs
  9. Ne le laissez pas côtoyer les « étrangers » à la famille

Là aussi, je dois me limiter, beaucoup de gens disent aimer les chiens, peu finalement s’en occupe vraiment et sachez aussi reconnaître le chien dangereux (ça arrive) afin de l’éloigner de votre famille. Il en va des chiens comme des hommes : des bons, des excellents, mais aussi des médiocres et de vrais pénibles. Et dire que le chien est tel que son maître l’a fait est presque une absurdité, c’est un peu comme si vous disiez que vos enfants sont exactement à l’image de votre éducation. Le potentiel intrinsèque de chacun.


LE CHAT




Parler des chats dans un blog survivaliste, c’est quasi amusant et ça me ferait large marrer si je n’avais pas déjà vécu une invasion de rats dans ma cave... Car si les chats ne s’attaquent que rarement aux rats adultes, ils régulent très bien la population des jeunes ainsi que des souris, mulots and co !

Le chat : un ami survivaliste courtois, serviable et qui sait se plier aux circonstances
Pour qu’un chat soit efficace, il doit vivre en grande partie dehors, fidélisé par une petite portion de nourriture chez vous (à l’intérieur d’un atelier ou d’un espace clos, car sinon vous allez attirer les salo****ies). A partir de là, son instinct le poussera à chasser sur ses terres où il limitera le développement de toutes ces espèces ultra fertiles. Il est possible de fidéliser un chat de passage, attention à leur reproduction.

Attention
Le rat et la souris sont matures sexuellement entre l’âge de 3 et 5 semaines. La gestation est de 21 jours et ils font de 12 à 20 petits qui seront matures 3 à 5 semaines plus tard… Je vous laisse faire les calculs. La consanguinité ne les détruit pas immédiatement et ils sont peu sensibles aux maladies dues au manque d’hygiène. Ce sont des champions de la débrouillardise, capables de faire une porte dans un mur léger et d’installer un réseau invisible chez vous.


LES ABEILLES

Une ruche est un miracle ! Prévoyez une formation, l’acquisition du matériel et des essaims. J’ai personnellement tout ce qu’il faut, mais la présence de céréaliers dans le coin empêche les colonies de se développer sainement. C’est le cas dans de nombreuses régions.

La ruche ne produit pas seulement du miel, elle produit des ingrédients précieux de soin. Le miel constituera votre sucre de qualité, autant qu’un élément de valeur pour le troc.

Vous avez, pour 49 euros, l’excellent traité de l’apiculture chez Rustica.

Trucs et astuces : pour une colonie saine et généreuse, ne lui retirez pas tout son miel et laissez-lui de quoi vivre durant l’hiver. Les apiculteurs modernes prennent 100% du miel et nourrissent au sirop de sucre. Ce n’est plus de l’apiculture, mais de l’industrie.

Attention aussi aux abeilles « de compétition » (les « frère Adam »), nos abeilles Françaises classiques sont souvent plus rustiques et les croisés vont très bien. De toute façon votre souche pure race ne le restera pas très longtemps.

La ruche a ses propres prédateurs et pathologies, informez-vous afin de savoir si vous êtes en mesure d’entretenir votre petit rucher ou si un voisin le fait déjà (il faudra alors envisager un rapprochement de vos moyens)


LES ANIMAUX PRODUCTIFS

Difficile de se passer à 100% des bienfaits de la viande et des protéines animales. Qui plus est, toutes les saisons végétales ne se ressemblent pas et l’équilibre d’une production végétale et animale est plus facile à conserver que de faire du régime végétarien strict. Les gens malades ou fragiles seront heureux de bénéficier d’une viande riche et les enfants auront du lait, même si le lait est de plus en plus décrié (le lait de vache). La reproduction des animaux est un énorme atout pour le troc.

Durant ma belle vie agricole, j’ai testé, par curiosité et pas que, de nombreuses espèces en fonction de ce qu’elles produisaient. Je suis revenue à des basiques bien maîtrisés. Ils sauront vous satisfaire sans trop vous créer de soucis.


LES VOLAILLES

Un impératif pour les œufs, une inestimable source de protéines, puis une source de viande et enfin, une reproduction facile. J’ai testé pour vous les oies, les canards et les poules. Les oies et les canards pondent et se mangent, mais dans la campagne profonde on les traite souvent de « grenier à grain » et ce n’est pas un compliment. Je me suis donc limitée aux poules.


LA POULE

Collection Perso : coq de 6 kilos, reproducteur surnommé « Peluche »


La poule peut vivre 12 ans (si si, déjà vu), même si elle ne pond que 3 ou 4 ans de façon régulière. Bien nourrie, une poule vous fera environ 250 œufs sur l’année. Faute d’une alimentation riche en protéines, votre moyenne tombera sans doute à 150 œufs maximum. Une poule ne pond qu’à partir de l’âge de 6 mois. Elle doit être rigoureusement enfermée la nuit, à défaut de quoi elle sert de plat principal aux prédateurs. Lorsqu’elle ne pond plus et à moins que ça ne soit une couveuse exceptionnelle, elle peut être consommée « au pot ». Il faut un coq pour avoir des poussins, mais le coq n’empêche pas de consommer les œufs non couvés. Le coq joue un rôle social, prévient du danger et surveille les environs. Il peut être agressif. Son bec et ses griffes le rendent dangereux pour un jeune enfant.

La Poule cherche son alimentation sur un « parcours » qu’elle gratte pour trouver des insectes et surtout de délicieux petits vers. En complément vous pouvez ajouter des restes (évitez les épluchures de PdT et de bananes) et des céréales (ou substituts) si vous en avez. Moins vous la nourrissez et plus le parcours devra être agrandi. Dans les fermes elles évoluent en général en liberté et rentrent naturellement le soir au coucher du soleil.

Le danger de cette conduite réside dans le vol et la prédation. Mes 4 poules et mon coq vivent sur 3/4000 m² environ et suffisent à la production familiale. Avec 8 poules, je donnais des œufs à 2 autres familles en plus. Tant que l’industrie fonctionne, un mélange de céréales et de soja (10%) leur permet de pondre largement et de grossir de façon harmonieuse.

De nombreux renseignements sur la poule sont disponibles sur mon site (la ferme de gaia : http://la-ferme-de-gaia.e-monsite.com/pages/la-vie-des-poules-toutes-les-infos.html) qui n’est plus à jour mais sur lequel vous aurez toutes les informations techniques.

Dans le cadre d’une conduite survivaliste, il est indispensable de pratiquer une reproduction naturelle avec couvaison naturelle et non incubation artificielle. Vous devrez donc laisser de temps à autre une poule couver afin d’avoir des poussins et d'accroître votre cheptel pour la consommation d’œufs ou de viande.

Un élevage de vers est tout à fait envisageable et facile dans un contexte de production réduite de céréales !

Les poules sont des animaux assez faciles, leurs ennemis actuels sont les poux de poule (qui peuvent les tuer en 48h), les maladies respiratoires transmises par les oiseaux sauvages et les parasites intestinaux qui leur sont spécifiques (les coccidiens). Vous trouverez là aussi un certain nombre d’infos sur mon site, mais il n’est pas conçu dans un contexte survivaliste. Un poulailler en béton ou parpaings évite la prolifération des poux, le vinaigre dans l’eau de boisson limite le développement des coccidioses (parasites intestinaux) et une poupoule affaiblie peut être aidée en lui faisant avaler un mélange d’eau/vin/sucre ou miel.

Concernant le traitement bio des poux de poule, mais aussi de tous les insectes qui envahissent maisons et dépendances, je vous donne un lien intéressant : https://poules-club.com/terre-de-diatomee-comment-lutiliser-pour-nos-poules

La terre de Diatomée est un basique à stocker par les futurs jeunes agriculteurs !


LES LAPINS

Portée de lapinous de race indéterminée dans le nid confectionné par la mère avec ses poils – Coll perso.


Un animal qui se reproduit facilement, facile à vivre en clapier, mais dont la croissance n’est pas si rapide que cela : comptez 6 mois pour un lapin de 3 kilos nourri à l’herbe par vos soins (au foin en basse saison), mais...

Mais le lapin est régulièrement touché par la maladie hémorragique virale spécifique du lapin (mort en 24 heures hémorragie pulmonaire essentiellement). Extrêmement contagieuse, la maladie décime en général 70 à 90% de l’effectif que vous retrouvez morts le matin alors que la veille encore tout le monde gambadait.

Quoi faire ? Exit le vaccin (coûteux) en cas de chaos : 2 clapiers à distance l’un de l’autre et soignés par 2 personnes différentes. Voilà, je ne sais pas vous dire grand-chose de plus. Le lapin n’est pas la panacée, sa croissance assez lente n’en fait pas une viande abondante, mais il ne coûte rien à nourrir (de l’herbe). Perso, je n’ai eu que de très rares incidents, mais je ne donne pas de granulés, ni céréales à mes lapins. Ils sont sensibles au niveau digestif et tolèrent mal le stress, les changements de régime ou les excès alimentaires. La simplicité alimentaire est son unique et meilleur argument (avec sa facilité de reproduction)

Il vous faudra plusieurs mâles et femelles étant donné qu’il reste un animal assez fragile.

Le lapin est mature sexuellement vers 7 mois. La femelle est réceptive tous les 10 jours pendant une période de 6/7 jours, les spermatozoïdes mettent 12 heures pour que la fécondation soit ok et la gestation dure de 29 à 35 jours. Autant dire qu’ils se reproduisent quasi toute l’année. La femelle prépare un nid et doit être isolée des autres femelles.

La durée de vie va de 3 à 12 ans, (3 dans la nature, 15 à grand renfort de chance et de véto), mais comptez sur 5/6 ans si pas d’incident.

Prévoyez un clapier, on en trouve d’occasion, en ciment ou en bois, le ciment avec une rigole au dos pour l’élimination des urines est idéal, car l’urine détruit le bois. Les biberons préservent une eau de boisson propre et une boisson surveillée. Le nettoyage doit être régulier, à défaut de quoi vous courrez aux odeurs et à la Katata...

Je redévelopperai le lapin à peu de temps du chaos.


LES OIES/CANARDS/DINDES

Gardiennes, goûteuses, pondeuses, mais coûteuses en alimentation… Reportez-vous à mon site pour les principales informations. Si la viande d’oie est chère, c’est que cette magnifique et attachante volaille n’est pas si simple que ça à élever. Personnellement et dans un contexte de ressources réduites, je renonce à l’oie et au canard pour des raisons similaires (il suffit de comparer le prix du magret de canard par rapport au filet de poulet pour comprendre que les prix de revient ne sont pas les mêmes)

La Dinde : très bel animal, trop, beaucoup trop sensible aux maladies. Tous les professionnels le disent (histomonose, Rhinotrachéite, maladie de Marek : maladies présentes également chez les poules qui y sont bien moins sensibles).

Idéalement, dans un village ou au sein d’un groupe communautaire, la présence de plusieurs poulaillers à plusieurs endroits différents pourra permettre de sauver une partie du cheptel en cas de maladie chez l’un ou l’autre des propriétaires.


LES ANIMAUX DE TAILLE INTERMÉDIAIRE

Les gros animaux comme les vaches sont soumis à une législation devenue infernale ! Par ailleurs, la gestion de la reproduction survivaliste d’une vache est complexe : avoir un taureau gérable et disponible, de la place etc. Je me suis donc rabattue, après essai (fructueux, voir mon premier article) sur les intermédiaires et j’ai essayé pas mal de trucs afin de mesurer avantages et inconvénients de chacun : lama (viande et laine + petits travaux), chèvre (viande, lait, laine dans une moindre mesure), moutons (viande, lait, laine), cochons (viande).

La chèvre est sociable, mais très fugueuse, grimpeuse et dévore parfois les arbres fruitiers (fruits, écorce, feuilles) en les condamnant à mort. Le lama est utilisable pour de menus travaux, mais il est peu voire pas sociable et assez fugueur (il rampe merveilleusement sous une clôture et il saute 1m30). Reste cet excellent basique qu’est le mouton !!!


LE MOUTON

Portrait – Collection perso, Charolais


Le mouton n’est pas très sociable, sauf si vous le fidélisez avec un petit bout de pain sec ou quelques céréales car il est très gourmand. Il produit une laine abondante et un lait de qualité, sa viande est goûteuse, surtout jeune. Il se sauve très peu (le grillage à mouton est recommandé) mais reste sensible à l’entérotoxemie (sorte de super gastro qui le tue en quelques heures par développement des clostridies dont le taux double toutes les 10 minutes dans l’appareil digestif) et aux parasites internes, notamment à la douve.

Question reproduction, la femelle est en chaleur à partir de fin Juillet et peut rester régulièrement disponible jusqu’en Décembre, elle est mature sexuellement à partir de 7/8 mois, les plus précoces à 6 mois. Elle porte 150 jours et peut directement faire 2 petits agneaux. La mise-bas est à surveiller au cas où la femelle manque de force et dans ce cas, il faudra lui apporter une aide. Le vétérinaire peut procéder à une césarienne (présentation en siège par exemple) mais en cas de chaos ça ne sera sans doute que difficilement possible.

Question alimentation, il mange avec sobriété, prioritairement l’herbe et les branches très basses, mais ne s’attaque pas aux fruitiers car il ne grimpe pas. Une bergerie lui est indispensable pour s’abriter par mauvais temps. J’élève personnellement 1 mâle et 2 femelles sur 4000 m² et dois les complémenter au foin pendant la mauvaise saison. Le mouton est un ruminant qui a 4 estomacs, il passe donc une partie de son temps couché à mastiquer paisiblement son repas.

Conseils santé

Un ami m’a donné une réelle bonne astuce : coupler les moutons et les poules sur le même parcours : les poules vont consommer tous les vecteurs de parasites et limiter considérablement l’infestation des moutons !!! Idéalement dans un verger, ils débarrasseront les grandes graminées envahissantes et mangeront les jeunes fruits qui tombent (sans danger à condition d’une habituation progressive).

Pour éviter l’entérotoxémie, évitez l’abus de céréales et une alimentation trop riche et ne stressez pas les animaux. Les petits élevés au lait de la mère sont en général en bonne santé.

Conseils laine

La laine est abondante, mais pleine d’un gras pénible à ôter, il existe une méthode naturelle (expérimentée avec succès) qui consiste à faire tremper en plein soleil la laine dans de grandes bassines : la chaleur provoque une fermentation qui détruit le gras.

La laine peut servir presque brute à faire des couettes et des éléments de confort ou d’isolation pour la maison. L’huile essentielle de Cade et de Cèdre (tous les cèdres) éloigne les mites et autres parasites.

Pour filer il est nécessaire de prévoir le matériel et de s’entraîner.

Conseils Viande

La viande peut être consommée fraîche, ou après traitement au sel. J’ai conservé plusieurs années un gigot traité au sel et sur lequel je prélevais régulièrement un petit morceau pour expérimenter la conservation longue durée. Au bout de 4 ans, le gigot était « momifié » et donc immangeable, mais il n’a jamais bougé d’un point de vue bactérien. Il était conservé à 11°C. Je vous laisse chercher sur le net vos futures méthodes de salage ! Stockez du sel.

Conseils lait

Le lait de Brebis est de grande qualité ! Mais il faudra en laisser assez pour le petit ! Il est probable que vous aurez du mal à vous habituer à son gout fort dans un éventuel beurre ou une crème de Brebis, mais ils sont régulièrement consommés (en Grèce il me semble). Les fromages sont délicieux. Lorsqu’un mouton est abattu, prélevez la caillette (estomac spécifique rempli d’un acide dont est extrait la présure) afin de faire vos futurs fromages (méthodes disponibles sur le net).

Conseils Généraux : courage, disponibilité et recherches personnelles transformeront rapidement le débutant éventuel en éleveur correct, surtout si vous n’avez que quelques animaux à gérer. Les races de lait sont disponibles dans le sud de la France, évitez la race lacaune, championne des laitières, mais peu rustique et attention au Texel qui fait de gros agneaux et a des mise-bas délicates (dixit certains éleveurs)

Attention :
Le Bélier est potentiellement agressif, à plus de 100 kilos, territorial, il défend ses brebis, surtout en chaleur, et vous attaque par derrière. Il peut vous briser la colonne vertébrale. Se munir d’un pic (il va le voir) et ne pas lui tourner le dos.


LE COCHON

Dans une grande exploitation ou au sein d’une belle communauté, le cochon est un atout. Il est nourri de tous les surplus (et il y en a) pour fournir une viande nourrissante. Volontiers territorial et agressif, il peut également garder un chemin de ronde avec son patron, il est plutôt malin, sait se faire comprendre, mais à peine plus compliqué qu’un chien de garde et demandant un véritable patron de caractère qui exclura tout rapport agressif et installera avec le mâle un respect réciproque.

Collection personnelle : Marion, encore jeune, dort à la maison et apprend nos habitudes (et nous les siennes), c’est une gardienne redoutable qui m’a déjà sauvé la mise en 2014 en chassant 4 intrus en pleine nuit. Marion est une amie ;
On ne mange pas ses amis. Pour obtenir un gardien, il faut l’élever comme un chien


Le cochon se nourrit de tout, il est très gourmand, plutôt rustique et propre. Dans une petite exploitation il est difficile de trouver, en cas de disette, de quoi nourrir un cochon de ferme (300 kilos adulte, 3 à 4 kilos par jour d’aliments énergétiques). Le cochon de garde, comme Marion, est réservé aux amateurs car il reste délicat à gérer et rien ne lui résiste si ce n’est un bon gros mur dûment maçonné. Il se tient très bien à l’électricité (clôtures de chez « La Sanglière »), mais voilà, l’électricité n’est pas toujours durablement garantie.

Même si « dans le cochon tout est bon », le vieux Verrat a une viande que l’odeur rend repoussante, la truie en chaleur également. Le Verrat et la Truie peuvent se reproduire à partir de l’âge de 6 mois (ils pèsent alors 100 à 120 kilos chacun), la truie est en chaleur tous les 21 jours et sa gestation dure 3 mois, 3 semaines et 3 jours. Elle pourra vous faire 2 portées de 10 à 12 porcelets. Le cochon vit une dizaine d’années et peut être élevé en plein air avec une maison d’hiver. Les cochons sont abattus vers l’âge de 3 à 5 mois, avant leur maturité sexuelle et pour un poids de 100 kilos environ.


LES ANIMAUX DE TRAVAIL

Dans le temps, le bœuf était considéré comme animal de travail, ainsi que l’âne (qui est toujours exploité). Je ne suis pas du tout une spécialiste des ânes mais je leur préfère le cheval de trait (ou de pur-sang pour d’autres usages) qui a la force de débarder et tirer la « charrue » ainsi que tous les outils agricoles. Les bœufs sont moins malléables que le cheval qui reste un compagnon polyvalent également capable de fournir un lait de très grande qualité (et efficace sur les maladies chroniques de l’intestin comme la maladie de Crohn).


LE CHEVAL

Prendre un cheval est une option indispensable pour travailler des surfaces moyennes et il fonctionne sans carburant et sans électricité. Il pourra également servir de moyen moteur et les chevaux de sang bien travaillés permettent de traverser de nombreux endroits inaccessibles à tout moyen mécanique. Durant la révolution Russe, le cheval Akhal Téké de pur-sang fut utilisé par les messagers de la résistance et combattu à ce titre.

Voyage avec cheval de bât capable de suivre en quasi autonomie – Coll perso


Le cheval ne peut clairement pas faire concurrence à l’efficacité d’un tracteur ou d’outils modernes, mais la question se pose clairement en cas de difficultés majeures. Mes amis pensent le plus souvent que cette démarche est inutile, mais je n’en suis pas certaine. J’ai donc personnellement racheté 2 hectares pour gérer mes amis à 4 jambes. Ils sont entraînés, pratiquent avec moi l’ensemble de mon environnement et savent passer là où ça ne passe pas. Ils sont polyvalents, montés, attelés, à l’exception de ma pur-sang arabe qui est un cheval léger utilisé pour sa rapidité et son endurance. Je les gère moi-même pour un coût modeste.

Le cheval du bout du monde : Mongolie, Coll Perso, immersion chez les nomades qui vivent avec peu de moyens,
mais des chevaux qui ne sont pas remplacés par les 4x4 (pourtant présents).


Concernant l’acquisition et l’entretien d’un cheval, c’est une affaire qui demande un peu de réflexion et de compétences, mais tout à fait accessible pour n’importe qui de motivé et travailleur. Tous les renseignements sont sur ma page : http://la-ferme-de-gaia.e-monsite.com/pages/nos-amis-les-chevaux.html

Chevaux et survie ? Pour moi Oui, chevaux et résilience en tous cas…


LA PETITE FERME IV: COMBIEN, QUAND, COMMENT


J’imagine sans peine les regards surpris ou interrogateurs : combien pour tout ça ? Et comment puis-je m’y prendre ? et ma femme (vous savez, celle qui a peur des souris et des araignées …..), que va-t-elle en dire ?

Mais peut-on parler de survie sans une forte notion de projet, de motivation, voire de passion ? Beaucoup d’entre vous investissent dans les armes de qualité, savez-vous qu’on a 1 hectare d’herbe verte pour le prix d’une belle carabine ? Non pas qu’il faille faire un choix, mais pour beaucoup ce type de projet parait très lointain alors que les moyens sont là.

Une petite maison rurale sans grand confort se trouve à peu de frais et le loyer est vite compensé !

La plupart des plants végétaux ne coûtent rien si vous les faites, une serre bricolée maison avec des arceaux de récupération est accessible, bien plus que le coût des cigarettes sur quelques semaines. Les animaux de ferme sont tous abordables et hors mis les gros (vaches, chevaux, etc.), leur gestion n’est pas compliqué pour qui s’y intéresse.

Oui, il faut convaincre sa famille et renoncer sans doute à une fausse paix d’ailleurs bien abîmée à l’heure où je vous parle. Mais tout cela est possible à condition de se créer un objectif et de renoncer à l’engourdissement confortable dans lequel on cherche à nous glisser avant de nous conduire à notre propre perte.

Veillez sur soi, construire pour les siens, c’est le plus doux et abordable des actes de résistance face au monde qui se délite...

25 commentaires:

  1. Merci pour ce tour d'horizon complet et documenté,si je puis me permettre il existe une race de mouton ,le mouton de Soay qui ressemble a un mouflon en réduction,c'est l'outil parfait pour le démaquisage car il mange de tout contrairement aux anes ,chèvres et lama ou alplaca,de plus il vit sans aide extérieure ,très rustique et un peu sauvage la femelle accouche seule,il n'est pas nécessaire de les tondre,ni de surveiller leurs pieds,leur chair est délicate et leur poids entre 35 et 50Kg maxi un male pour trois ou quatre femelles pour qu'il ne tue pas les bébés à la naissance comme le font les béliers en cas de harem trop faible (pour remise en chasse des femelles) et qui vous oblige a séparer les deux sexes,ce mouton ne saute pas et une cloture de 1 mètre suffit mais il escalade très bien,vendu en Belgique principalement très peu d'élevages sérieux en France,ils servent la bas au nettoyage extérieur des monuments historiques

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    1. "Dans un contexte de ressource réduite je renonce à l'oie et au canard",de mémoire l'élevage de ces animaux c'est principalement développé dans les régions toujours en guerres comme le Périgord,la Dordogne aux mille châteaux,autant de fiefs et d'occasion de bastons.
      Le porc se trouvait dans les régions plus calmes,(mémoires de cours d'histoire du droit).
      Quoiqu'il en soit la conservation de la viande se faisait en la fumant certes,mais aussi par salaison ou sous la graisse(les fameux confits).
      L'oie pouvait être plus facilement déplacée en terme d'envahissement et est plus facile à nourrir que le cochon.
      Je me rappelle enfant d'un semi-échec avec je crois des "oies d'Egypte" qui étaient sensées se gaver toutes seules.
      Enfin n'étant pas un éleveur,mon avis n'est peut être pas pertinent,mais oie est synonyme de duvet,confit,graisse,soupe de carcasse(garbure),plume d'oie(au besoin),foie gras;il n'y a pas grand chose à jeter non plus;non?
      Bon reste le problème du gavage.
      Cordialement
      Yorick

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    2. Pas seulement Yorick ,l'oie il faut la plummer!!! et même trempée dans l'eau bouillante c'est pas de la tarte!! et le pire est que c'est une sonnette permanente pour chaque lézard qui passe ,jour et nuit ,pour la discrétion bonjour

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  2. Bonjour à tous!
    Merci Elizabeth,très intéressant pour la pratique.

    S'il vous plaît,concernant les diverses taxes variées de notre chère administration fiscale presque deux fois millénaire?

    Merci et bonne santé et bon courage

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    1. Ce que vous risquez de pire, ce sont les charges sociales si vous dépassez la demi surface agricole de propriété soit 12 Ha dans le Jura (à voir au cas par cas). Une utilisation strictement personnelle d'une micro structure comme celle-ci n'est pas taxable si vous ne faites pas officiellement de revente de produits (ce qui est d'ailleurs interdit sauf mise aux normes pour la viande et les oeufs ou le lait) - en France le troc est toléré, AMitiés Elizabeth

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  3. les lapins trop mignons je suis absolument incapables d'en tuer ces petites bêtes sont trop adorables, juste au cas où des personnes ne seraient pas informées la spiruline apporte énormément de minéraux et protéines c'est une algue très riche donc si comme moi vous seriez incapables de tuer votre propre élevage orientez vous vers ce type,
    les oies d'excellentes gardes mieux que des chiens le moindre intru vous serez aussitôt prévenus et le cochon j'ai appris ça très récemment à ma grande surprise est un animal extrêmement intelligent :) le reste les légumineuses feront le boulot
    Merci Elizabeth

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  4. Bonjour, cela faisait un moment que je n'étais pas passé lire vos articles. Merci Elizabeth pour celui-ci, que j'imprime afin de l'avoir sous le coude.
    Hélas pour mettre tout cela au point, je crois qu'il faut être deux. J'en aurais bien envie, j'y pense depuis fort longtemps, mais je ne me sens pas capable de gérer ça toute seule. Pierre, à quand un espace dédié aux rencontres matrimoniales entre survivalistes ? ;)

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  5. Merci beaucoup Elizabeth et Pierre pour cette 3eme partie.
    Question animaux, juste des poules/poulets, chiens et chat.... basique ! ;-)

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  6. Bonsoir à toutes et à tous, nous sommes beaucoup plus favorables aux ânes, en particulier pour les débutants en traction animale.
    Ils sont nettement moins chers à l'achat, plus rustiques, plus faciles à éduquer, ils font moins de refus dans les pâtures. Quand un cheval s'emballe, il n'est pas question de le retenir, et il peut aller assez loin. Un âne peut s'emballer, mais il ne fera jamais plus de quelques dizaines de mètres, surtout avec un outil attelé... Avec deux ânes entre 1m30 et 1m40, il est tout à fait envisageable de cultiver sur un ou deux hectares de maïs, pommes de terre, et légumes en tout genre pour nourrir humains et animaux. Pour ce qui est des céréales à paille (blé, orge, seigle), ce n'est pas la même histoire. Il n'y a plus grand monde capable de faire ce travail sans moyen mécanique.
    Pour la spiruline, je pense que vu le mode de production, on peut oublier après l'effondrement sociétal.

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    1. Bonjour La ferme de Roc,tu as raison ces animaux sont plus dociles.
      Pour ce qui est du travail de la terre en fait tout dépend de la nature du terrain;le notion de "bonnes terres"a évolué en fonction justement de l'évolution du matériel de labour.Le métier de laboureur était un métier à part entière (sauf dans les grandes exploitations),un peu comme les entreprises de travaux agricole.Les laboureurs utilisaient une paire de boeufs.
      Il ne faut pas oublier non plus que les chevaux de traits,percherons par exemple,sont plus calmes.Souvent on utilisait des juments,ET c'est un métier,une vocation,une passion.Ces animaux étaient également utilisés,pour les vendanges,mais aussi pour le charroi,comme les ânes je te l'accorde,mais un transport de pierres ou de bois va te prendre beaucoup plus de temps.L'exemple du débardage donné par Elizabeth est toujours d'actualité puisque distincte de celle de bucheronnage.
      En dernier lieu,toutes les personnes que je connais,me disent de manière unanimes que le cheval est content de travailler,même dans les cas de promenades en calèche.
      En Roumanie,il y a peu,les véhicules hypo-tractés étaient fréquents ,en cas d'effondrement cette solution me semble donc présenter un certain attrait et c'est une passion comme une autre.
      Cordialement
      Yorick

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  7. Alors j ai des moutons , et autant vous dire que c est fugueur !!! les miens sautent les clotures , et donc il faut 1,50 mini ou alors des clotures ou haies basses mais qu ils ne peuvent pas voir a travers .
    Pour les arbres fruitiers , au début ils broutent l herbes au pieds , puis attaquent l écorce :( donc pas au verger )
    isa

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  8. Bonjour,
    Un autre problème pas encore évoqué, mais qui a rapport avec les animaux : les corps gras de cuisson des aliments.
    Faire des stocks n'est pas une solution sur le long terme : rancissement des graisses et huiles. Il faut donc penser à du renouvelable.
    Nous utilisons pour notre part, nos noix pour l'huile d'assaisonnement, et de la graisse de canard ou de porc pour la cuisson. Canards issus de notre petit élevage, qu'il faut gaver avec notre maïs pour avoir du gras. On y ajoute la graisse des porcs élevés et abattus sur la ferme.
    C'était le mode de fonctionnement de mes grands parents qui n'achetaient que le sel le sucre le poivre et le café.
    Cordialement.

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    1. Le café, le sucre et le poivre ne sont pas indispensables (je ne consomma aucun des 3).
      Le sel se stocke très bien.
      Sans élevage, il y a peu d'huiles végétales qu'on peut obtenir rapidement (la plupart viennent d'arbres) ou discrètement (le tournesol se repère de très loin). Pour moi, en situation de survie, si on n'a pas d'arbres déjà productifs, l'arachide est le meilleur choix. Son huile supporte très bien la cuisson, contrairement aux huiles d'assaisonnement (excepté l'olive, mais l'olivier est très long à pousser).

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    2. Salut François, le sucre et le poivre sont deux ingrédients importants dans le cadre de la fabrication de salaisons, jambons et viande séchée particulièrement. Il ne s'agit pas que d'une question gustative mais de processus chimiques apportant une meilleure qualité et sécurité de conservation.
      Le sucrage des pièces de viande préalablement au salage (en saumure ou au sel sec) permet d'optimiser le développement des "bonnes" bactéries.
      Idem pour le poivre qui "assèche" la viande en surface et évite aux mauvaises moisissures de se développer abusivement
      Par exemple quand un jambon commence à "poisser", tu le poivre bien, tu attends quelques jours, tu le brosse et il n'y parait plus !...
      Le poivre est bien connu pour ses propriétés antiseptiques entre autres.
      Deux ingrédients selon moi à ne pas totalement négliger donc... (à signaler que le "poivrier du Sichuan" se développe très bien dans nos contrées).
      Guillaume.

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    3. Bonsoir à toi Guillaume ainsi qu'à toutes et à tous;au sujet du poivrier du Sichuan,en as tu en culture?si oui,de quoi es tu partis à la base(graînes,boutures,plants et jusqu'à combien peut il résister(neige,climat de moyenne montagne...)? jean.

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    4. Merci Guillaume pour ces infos. Les romains fortunés utilisaient du miel pour conserver leur viande. Je suppose que c'est ce que le sucre a remplacé.

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    5. Bonsoir à toutes et à tous, pour répondre à Jean en particulier concernant le poivrier du Sichuan; je n'ai pas encore de retour d'expérience à partager n'ayant planté mes premiers exemplaires de poivriers que ce printemps. J'ai acheté les plants en motte déjà bien vigoureux auprès des établissements Lemonnier à Forges 61. C'est une pépinière "forestière" très réputée (ils fournissent l'ONF notamment). La qualité de leurs productions est excellente et les prix vraiment très abordables (j'ai payé les plants de poivriers bien démarrés moins de 6 euros). Je suis allé sur place, mais ils expédient sans problème je crois. Pour répondre à tes interrogations concernant les conditions de culture et climatiques, le Sichuan est une région montagneuse et plutôt froide et humide, c'est le pays du panda géant et du takin... pas d'inquiétudes donc a priori pour faire pousser les poivriers dans ta région de "moyenne montagne". La sécheresse est plus à redouter que le froid. Même si l'espèce semble rustique, faire attention néanmoins aux gelées printanières (comme avec tous les fruitiers d'ailleurs) qui peuvent dégrader les jeunes pousses productrices des baies.
      Guillaume.

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    6. Salut à toi Guillaume et mille mercis pour cette explication plus que complète,c'est tout ce que je voulais savoir;je crois que je vais me laisser tenter par quelques plants,parce que c'est vrai,dès que l'on veut charcutailler un peu,avec une bête de quelques dizaines de kilos,on en passe du poivre et du sel pour la transformation et ce sont deux ingrédients que l'on ne produit pas en règle générale(heureux le Breton/paludier/chasseur/survivaliste!!) Ici côté genièvre et gniole,on est autonome mais les les deux autres cités ci-dessus nécessite encore l'achat hélas! et pour le vinaigre(nettoyage des boyaux notament)ma frangine qui est toute proche en produit avec leur vin ainsi que du miel donc plutôt autonome mais manque encore quelques trucs!! encore merci à toi Guillaume,jean.

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    7. Bonjour,
      Pour le poivre de Sichuan, la germination est assez laborieuse, donc je donne mes graines à un pépiniériste connu qui les fait pousser sous serre avec succès.

      J'ai quand même gardé quelques plants de 2017/2018 pour parfaire une haie défensive. Les 2018/2019 sont en cours.

      Les échanges avec ce produit marchent bien contre d'autres condiments comme la nigelle aromatique et la moutarde noire.


      Le poivre de Sichuan devient recherché car désormais connu et l'arbre est très rustique et produit beaucoup chaque année.

      cc

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    8. Salut à toi Cc,j'aurai souhaité savoir ou tu avais déniché quelques graînes la première fois?je pense que maintenant tu es autonome de ce côté là("l'arbre produit beaucoup chaque année")et également te demander quelle taille fait ton/tes arbre(s) rapport au temps depuis qu'ils sont en terres;je me souviens d'un échange que nous avions eu il y a déjà quelques années au sujet des arbustes épineux en vue de la création d'une haie"défensive",donc le poivrier fait il parti de cette haie et si oui est ce parce qu'il possède des épines?Cordialement,jean.

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    9. Bonjour,
      Ca doit faire une bonne dizaine d'années que j'ai planté mon premier poivrier, je ne me souviens plus où je l'ai acheté. Aujourd'hui ça s'est bien démocratisé et on en trouve partout.
      J'étête les arbres pour deux raisons: à 4m ils s'étiolent vers le bas et on perd le bénéfice défensif. Aussi la récolte dans les hauteurs ne me tente pas. Ses épines sont moins agressives qu'un pyracantha mais peuvent dissuader un visiteur indésirable.
      3m est une bonne hauteur. Une bonne taille en sève descendante et l'arbre donne beaucoup vers juillet. Attention toutefois aux escargots quand l'arbre est jeune, hormis ça, pas de maladies à craindre.

      cc

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    10. Bonsoir à toi Cc et merci pour tout ces renseignements,entre Guillaume et toi,je sais tout ce que je voulais savoir!encore mille mercis à vous les gars,bien à vous,jean.

      p.s:j'oubliai,merci à toi dame Babeth pour cet article!

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  9. Ça a l'air très intéressant, vous pourriez accueillir quelques personnes dans le besoin dans votre ferme pour l'hiver.
    Peut-être même 10 migrants persécuté dans leur pays

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  10. Riesling cochon en broche farci au coq et lapin du jour sauce moutarde, sauce Grands Veneurs persil et rémoulade11 novembre 2018 à 09:47

    C'est immédiatement ce que j'ai pensé aussi...

    Il va au moins falloir une douzaine de guerriers du dieu Odin armés jusqu'aux casques pour défendre un tel garde manger sur pattes des groupes affamés itinérants, des manouches et gitans autochtones qui font métier de battre campagne (et qui ont déjà systématiquement repéré les lieux tous comme ils ont déjà repérés les miens),
    sans parler des éventuelles hordes allogènes psychopathes assoiffées de sang, qui après avoir mis les villes à sac, se jetteront à l'assaut des vertes campagnes à la recherche du dernier cochon halal ( si si, le coran autorise de bouffer du halouf en cas de nécessité dernière )...



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