31 juillet 2014

Le survivalisme et ses faux prophètes

L'été venant, beaucoup d'entre nous disposent de plus de temps pour se consacrer à certaines activités inutiles mais parfois distrayantes, comme regarder la télé par exemple...

D'autres en profitent pour essayer de perfectionner leurs connaissances dans l'attente du grand jour.

C'est ainsi, une fois la vaisselle finie et croyant bien faire, que je me suis retrouvé par je ne sais trop quels détours à regarder une vidéo de celui qui est l'exemple type du "faux prophète" dans toute sa splendeur (ou plutôt sa bêtise délirante), à savoir l’inénarrable Bear Grylls...



Dans cet épisode en particulier (voir un extrait ICI), notre "héros" se retrouve dans quelque usine abandonnée, de Pologne en l’occurrence. C'est donc pour le moins abasourdi que j'ai regardé Bear escalader et varapper les divers étages du bâtiment, avant de s'enfiler dans les conduits d'aération...

La première chose qui m'est venue à l'esprit, c'est de me dire que c'était sûrement dans l'idée de rester discret. Sinon pourquoi ne pas tout simplement passer par une porte ou une fenêtre pour pénétrer à l'intérieur ? D'autant plus que l'endroit était parfaitement désert et qu'il n'y aurait eu personne pour "l'accueillir" le cas échéant. Bref.


Les "explosions" font-elles vraiment partie de votre plan Survie ?

Puis je l'ai vu utiliser des explosifs pour souffler une porte. Rien de moins. Le "comment il a fait cela" n'était bien entendu pas montré par la caméra, réduisant ainsi à néant l'éventuel profit qu'il y aurait pu avoir à tirer de son exercice...

Pourquoi vouloir apprendre au gens comment survivre en utilisant des savoir-faire ou des compétences qu'ils ne maîtrisent pas, ou qu'il n'est pas permis de montrer ? Sans compter le fait qu'il aurait été beaucoup moins dangereux (et moins bruyant) d'utiliser une autre porte ou une fenêtre sans risquer de mettre le feu au bâtiment tout entier.

Puis je l'ai vu escalader la cage d'un ascenseur jusqu'au dernier étage, et c'est là que j'ai vraiment commencé à rire. Comme si en Pologne les escaliers n'existaient pas...

Lorsqu'on en vient à la survie, la première des règles est de ne JAMAIS PRENDRE DE RISQUES INCONSIDÉRÉS. Ceux qui ont participé au dernier stage de Survivre au Chaos m'ont sûrement entendu le dire à de multiples reprises : la conservation de son intégrité physique doit être le souci majeur du survivaliste !

Mais le "coup de grâce" fut donné en montrant Bear escalader sur une hauteur de 5 ou 6 étages des tuyaux de toute sorte, progresser ensuite sur une étroite cornière à la manière d'un funambule averti, pour finalement parvenir à un nid accroché tout en haut du plafond et contenant deux petits œufs de pigeons...

Il n'y aurait qu'un abruti pour faire une chose pareille. Non seulement une personne normale n'aurait pas couru un tel risque, mortel en l'occurrence, mais le fait est qu'elle aurait très probablement gaspillé plus de calories pour arriver jusqu'aux œufs qu'elle en aurait retiré de leur consommation. Soit au final une perte d'énergie...




Je comprends qu'il s'agisse d'une série destinée aux adolescents attardés qui regardent la télé, et le fait de voir un gugusse escalader des immeubles ou des cages d'ascenseur au péril de sa vie est plus distrayant que de le voir entretenir un feu ou nourrir des poulets. Mais cela m'a fait aussi me demander combien de gens regarderaient cela en pensant qu'il s'agit de la VRAIE façon de survivre ?

Et malheureusement, ce n'est pas la seule vidéo qui propage la désinformation dans ce domaine. Il en existe une multitude sur Youtube ou ailleurs, et autant d'articles, qui me font toujours poser la même question : "Est-ce que les gens qui les diffusent prétendent réellement faire passer de la bonne info ?"

Et il en est de même pour ceux qui se disent avertis et conseillent aux survivalistes amateurs de s'enterrer seuls avec leur famille dans une BAD au fin fond de nulle part ; Ou de prendre la tangente dans la verte avec armes et bagages et les enfants dans la poussette...

Ceux qui me lisent doivent penser que j'ai une dent contre Bear Grylls et ses sbires du même acabit. N'allez surtout pas croire cela. Mon but n'est pas de désigner des coupables en particulier (même s'il s'agit pour moi de malfaisants). Mais il faut se rendre à l'évidence, la star d'une série à succès qui essaie de montrer aux gens comment survivre et qui passe ses nuits dans les meilleurs hôtels autour du monde mérite bien quelques sérieux doutes à son sujet...

Même si je dois tout de même reconnaître que notre bonhomme a eu l'occasion de donner dans une série antérieure quelques informations et conseils tout à fait valables lors de certaines situations extrêmes.

Ce que je veux dire, c'est qu'il faut se méfier de ce qu'on voit et de ce qu'on lit, plus spécialement lorsque cela met en jeu notre sécurité en notre intégrité physique. Bernard Shaw a dit un jour que la fausse connaissance est plus dangereuse que l'ignorance. Je suis plus que d'accord avec lui.




Donc savez-vous faire la différence entre ce qui est de l'intox et ce qui est valable ? Si ce que vous voyez ou lisez sonne faux, alors il y a de bonnes chances pour que cela le soit. S'il y a des aspects qui vous paraissent conflictuels à propos d'un sujet en particulier, alors approfondissez. Creusez davantage. Ne vous contentez pas de consulter une seule vidéo, un seul article, ou un seul auteur sur la question. Tâchez de savoir qui sont les experts dans ce domaine, puis étudiez leur avis.

Faites le tour des divers blogs survivalistes francophones. Vous les connaissez sûrement, et je ne vais pas faire ici leur apologie puisqu'eux ne font pas la mienne, mais la plupart sont tout à fait valables, de même que leurs auteurs.

Lisez de véritables études de cas, je veux dire les comptes-rendus de situations réellement vécues, ainsi que les rapports officiels s'il en existe. Ils ne sont généralement pas très amusant à lire, mais peuvent représenter une bonne source d'information, ce qu'ils sont généralement.

Et même si vous maîtrisez bien un domaine, cela ne signifie pas que vous deviez en rester là. Les choses évoluent en permanence, de même que les techniques et les équipements. Presque chaque jour, de nouvelles études viennent remplacer les anciennes. Donc tenez-vous à jour sur les sujets qui vous sont familiers. On peut toujours apprendre de nouvelles choses, ou de nouvelles façons de faire les mêmes choses.

Après quoi, essayez de séparer les faits des opinions. J'ai tendance à mettre systématiquement de coté les vidéos ou les articles qui sont "dramatiques" à outrance (d'un point de vue cinéphile), ceux qui font leur auto-promotion, qui semblent avoir un but détourné, ou qui jouent sur la peur des gens ou leurs émotions négatives. Et si vous les prenez tout de même, alors faites-le avec des pincettes...

J'ai aussi réalisé que si les sites faisaient la promotion de certains articles de survie, c'est qu'ils étaient probablement rétribués pour cela. Soit directement, soit indirectement. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose en soi, mais soyez conscient qu'il pourrait y avoir aussi quelque inconvénients, et que les articles qu'ils proposent ne soient pas forcément les meilleurs ou les mieux adaptés...




La dernière chose, et la plus importante à mon avis, est d'apprendre par soi-même. Notre propre expérience est en fin de compte notre meilleur professeur.

Vous pourriez regarder 3 ou 4 vidéos sur la façon d'allumer un feu avec une baguette et une planchette en bois, comme le font les indigènes. Vous pourriez les avoir étudiées en détail, mémorisant chaque étape jusqu'à savoir parfaitement comment faire un feu de cette manière. D'accord ?

Non.

Vous ne saurez pas comment allumer un feu avec une baguette jusqu'à ce que vous l'ayez fait par vous-même. Et ce n'est qu'une fois que vous aurez tenté l'expérience que vous constaterez que ça craint vraiment. Vous vous en rendrez compte au bout d'une demi-heure environ, après quoi vous abandonnerez, et crierez à votre baguette d'aller se faire foutre car de toute façon vous n'avez pas besoin de feu ce soir-là.

Vous saurez que même si cela ne vous prend que 10 ou 15 minutes à votre deuxième ou troisième essai, vous ne serez toujours pas un expert parce que vous aurez échoué lamentablement à l'essai suivant. Vous apprendrez aussi que parfois cela ne marche pas. Pour toute sorte de raisons, en dépit du fait que vous ayez peut-être réussi une demi-douzaine de fois auparavant. Mais ce jour-là, il se trouve que ça ne marchera pas.

Je suis loin d'être un expert dans ce domaine, mais je m'y suis risqué suffisamment pour savoir que si j'avais à fabriquer une baguette et une planchette maintenant, je pourrais ne pas être capable de faire partir un feu. Je pourrais me pourrir les mains, ou ruiner un lacet de chaussure tout neuf pour un résultat nul. Je sais par expérience que l'on ne tire que très peu d'eau d'un distillateur solaire, et que celle-ci peut avoir un véritable goût de chiottes...

Ou bien encore, dans un autre registre, qu'il est particulièrement périlleux de sécuriser en solo une pièce dont la porte est maintenue fermée par un mécanisme automatique de type Yale (ceux qui ont participé au stage savent de quoi je parle). Etc.




Je possède cette connaissance de par ma propre expérimentation, et c'est quelque chose que je NE PEUX PAS apprendre d'une vidéo ou d'un article.

Enfin, vous êtes seul responsable de votre propre sécurité et de votre intégrité. Prenez le bon sens pour guide, et comprenez bien qu'il y a plus à faire que se contenter de lire des livres ou visionner des vidéos. La meilleure façon d'apprendre et d'emmagasiner une véritable connaissance est de mettre les mains à la pâte...

18 commentaires:

  1. Excellente mise au point. Ce type n'arrête pas de se mettre en danger, ce qui est aux antipodes du survivalisme. Je préfère de loin une émission de type "cuisine sauvage". C'est culcul, on sent que des fois il y a tricherie mais l'avantage de cette émission montre que n'importe qui peut essayer (pas reussir) de s'en sortir dans la nature.
    J'aime bien le côté où la récolte est nulle et il faut se rabattre sur autre chose de moins évident.
    J'aime bien aussi les nuits pourries et les soirs de misère de cette émission car c'est exactement ainsi dans la réalité.
    Quant à la promotion des sites concurrents, les philosophies sont tellement différentes qu'il apparait vain de promouvoir untel ou untel. De plus l'apparition de ces sites ne s'est pas faite en même temps, ça rajoute des difficultés du genre ch'suis preum's mais ouais mais moi c'est mieux.
    Que chacun fasse sa synthèse en tant que lecteur.
    Merci de séparer le bon grain de l'ivraie. Merci aussi d'avoir séparé survivalisme et messages plus ou moins subliminaux, en particulier politiques. Ben ouais, si on en est là, c'est que le politique quel qu'il soit n'a pas fait son taf, on va quand même pas lui tresser des lauriers non plus.
    Le seul truc qui est bien avec le survivalisme pouët Pouët, c'est que le darwinisme va reprendre ses droits. Pour ceux que ça choquerait, nous tapons directement dans la nappe phréatique car l'eau de surface ne suffit pas à l'ensemble de la population française. Nous importons 1/3 de la nourriture necessaire à l'ensemble du territoire.
    En gros, on est trop nombreux.

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    1. Mais nous exportons encore beaucoup, même si l'Allemagne nous bat ! pauvre Allemagne, pays grandiose qui n'en peut plus de sa culpabilité fabriquée par les merdias. pauvre population allemande qui ne profite pas de la richesse qu'elle a émise, et en très grande partie, perdue (voir or à Fort Knox)...

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    2. Mais l'Ukraine exportait aussi beaucoup de 1930 à 1933.
      Est-ce ça gênerait le gouvernement de faire la même chose?

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  2. Bear Grylls, c'est du spectacle... Avec tout le respect que je lui doit!

    En effet, j'ai vu le film sur l'usine en Pologne et je me suis posé les mêmes questions.

    Pourquoi risquer sa vie en descendant le long d'un câble d'ascenseur? Il doit y avoir

    des escaliers, non?

    L'auteur de cet article à raison, en survie, pas de risque inutile!

    Bravo pour ce site.

    Christian, un Patriote et survivaliste.

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  3. Tout comme bear grylls = (Cody Lundin , Dave Canterbury et l'ancien Navy Seal, Joël Lambert) tous expert en survie mettent eux aussi leurs vie en danger et c'est le but principal d'une émission de divertissement non ?...
    Cody Lundin vie depuis plus de 20 ans sans chaussures et permettez moi du peut mais faire une escale en pleine jungle ou foisonne des milliers de mocassins d'eau c'est aussi dangereux voir pire que de descendre un ascenseur par le câble...
    Dave Canterbury ancien des forces spécial lui c'est ouvert volontairement le bras au couteau afin de démontré qu'on pouvait cautérisé une plaie avec de la poudre noir....
    enfin bref, cela démontre bien que ces personnes sont non seulement des experts a part entière, mais aussi crédible dans leurs façon d'abordé les situations extrême de survie..mettre leurs vie en danger n'est pas le but recherché entre-autres ( juste pousser les limites a l’extrême ) Sinon aucun intérêt d'aborder le mot " SURVIE " dont chaque lettres de ce mot définie une action bien spécifique..
    Je ne sait pas dans quelle optique vous conciliez la survie mais sachez que dans certaines situations extrêmes, il faut savoir prendre des risques c'est parfois inévitable ...

    PS : Allez demander a bear grills,cody ou dave s'ils sont " Survivalistes " il vont vous rire au nez... Amicalement : Tez@k



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    1. Tez@k bonjour,désolé cela ne prouve rien du tout,pour avoir collaboré avec nombre de télé je peux vous affirmer que tout est codifié prévu à l'avance,screen play et tout le reste.Que ces gens soient des sportifs certes, des survivalistes certainement pas .La survie c'est l'art de l'adaptation au totalement imprévu , je dis bien totalement ,ça n'a rien à voir avec des images faites pour épater le gogo avec des émissions de pseudo réalité ou tout est bidonné.La survie c'est d'abord vivre et surtout ne pas mettre sa vie en danger , sauf dans les cas de force majeure,ce n'est surtout pas allez jouer les cowboys,c'est économiser ses forces, ses provisions,ses cartouches en piègeant d'abord;on peut aseptisér une plaie sans jouer les rambos inutilement,chaque geste et action doit être réfléchi pour que le profit qui en découle soit supérieur à la dépense quelle quelle soit.Jamais je ne ferais équipe avec ce genre de types qui seront les premiers a disparaitre en situation réelle sans 7 ème de cavalerie derrière et mettront la vie d'un groupe en danger.La bd n'a rien a voir avec la survie,ça n'a rien de glorieux ni de romantique ni d'éphémère ,ce peut être vivre dans la merde jusqu'au cou pendant des jours et ça ,ça n'est pas télévisuel.Cordialement phoenix

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    2. Oui j'ai bien compris Phoenix,... je sais encore faire la différence entre la réalité et la téléréalité merci... ;-)

      Je ne suis pas très fan de ses émissions mais cela ne retire en rien l’expérience aguerrit de ces hommes c'est la ou je voulais en venir..
      Si on parle " Survie " alors on parle forcément " Danger " ou alors je n'ai décidément pas les mêmes aprioris du mot ( Survivre ) Apparemment ?...
      Tez@k...

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    3. Quand je vois l'expérience tirée de quelques années de régiment étranger, je me sens très différent d'un Bear Grylls qui fait plus cirque du soleil. Cela ne retire rien de ses performances mais que ses spectateurs l'imitent en cas de danger est un souci.
      La survie c'est tout sauf se mettre en danger, c'est pas pour rien qu'on met l'accent sur les 3 secondes d'inattention qui favorisent les accidents.
      Bear Grylls a toute une équipe, il est pas seul, d'ailleurs la survie seul est une aberration sans nom.
      Si la survie signifie exclure des gens sans aucune capacité physique, ce que fait BG dans ses acrobaties, quel est le but?
      Il faut arrêter avec l'image d'Epinal des troupes d'élite à qui on fait faire n'importe quoi. Elles sont traitées comme des sportifs de haut niveau. Tous ces experts ont beau se prévaloir d'être sortis d'unités prestigieuses, je doute fort qu'ils aient fait en opération ce qu'ils montrent devant la caméra avec autant de désinvolture. BG agit en temps de paix, avec des hostos pas loin si ça tourne mal, une équipe technique, un bon lit le soir après son numéro et le nombre de calories nécessaires pour tenir et assurer le spectacle.
      Perso, bien qu'avec une solide formation mili, je me sens plus proche d'un jardinier que d'un warrior. Pourquoi? Je travaille tous les jours mes terrains, par contre je pose des mines et je tire au RPG plus rarement, et je ne tue que pour me nourrir, principalement des volailles.
      Aussi, j'ai plus de succès en vendant mes œufs qu'en vendant des explosifs à mes voisins.

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    4. bear grylls, celui qui à réussis à salir un marque (gerber) qui avant était excellente, la rendant commerciale, de qualité pourris et vraiment moche.

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    5. Je ne pense pas qu'il ait sali la marque qui était confidentielle auprès du grand public. BG a trouvé une niche dans laquelle Gerber s'est engoufrée, d'ailleurs cette marque arrive trop tard sur le marché.
      Je crois n'avoir jamais été tenté par cette ligne de produits. Globalement, je connais mes besoins et je regarde si l'outil y correspond, pas l'inverse.
      Aucun outil de cette gamme ne me correspond. Je suppose que n'importe qui d'aguerri fera le même constat.
      J'espère qu'il n'y aura aucun partenariat entre Bozo le clown et Leatherman ou Sylvain Mirouf avec Herstal.

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    6. @Tez KEn effet il faut se mettre d'accord sur le mot survie et ce que terme représente,la vie est un risque que vous recevez en naissant,mais il existe de par le monde des populations qui sont ce que nous appelons en survie et pas pour autant pas soumises a des dangers extrème autres que ceux de la vie qu'ils assument(papous,inuits ,touaregs).la survie c'est assumer trois fonctions de base: manger,dormir,se reproduire,vivre c'est ajouter d'autres possibilités qui ne sont pas absolument vitales.On peut survivre sans mettre sa vie en danger et vivre en la risquant constamment gratuitement pour rien, ,pour l'esbrouffe,;en novlangue le "fun" et "cool" très con.Quand on a eu faim longtemps,dormi sans véritable abri , sans pour autant avoir un pistolet sur la tempe on a une petite idée de ce que c'est que la survie et on ne choisit pas en plus de charger la barque en prenant des risques de nanti a bain moussant qui s'emmerde .On essaye de vendre des oeufs comme l'anonyme de2::/:08 a 22 h 12.Très cordialement. Phoenix. et merci de votre apport a ce blog

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    7. Oki..Oki... Alors si pour toi :
      La " SURVIE " c'est assumer ces trois fonctions de base :
      ( Manger - Dormir et se Reproduire ) alors effectivement je ne porte pas le même intérêt sur la signification du mot " SURVIE " mon ami....

      Et si : Vivre c'est ajouter d'autres possibilités qui ne sont pas absolument vitales... Alors je n'insisterai pas ...

      Amicalement : Tez@k...;-)


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    8. Je crois que le terme de survie est galvaudé. On le met à toutes les sauces.
      L'être humain en particulier cherchera toujours à améliorer son confort, même dans la brousse avec puits à 5km. Sous l'occupation, les Français vivaient sans survivre.
      Je crois que le terme survie renferme l'idée que tout peut s'arrêter d'un seul coup alors que le danger est connu, on survit à quelque chose, on ne survit pas tout court.

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    9. Anonyme du 6 août 2014 08:37

      " Je crois que le terme de survie est galvaudé. On le met à toutes les sauces. "
      " On survit à quelque chose, On ne survit pas tout court. "

      Je suis entièrement tafdac avec toi l'ami ...;-)

      Par contre quand tu cite " Sous l'occupation, les Français vivaient sans survivre. "
      Je te répondrai " Oui mais a quelle prix ?...
      Celui de la " Honte " pour certains et celui de " l'honneur " pour d'autres...
      Mais je conçoit que pour ces 2 cas , le mot " SURVIVRE " avais un rôle important !....

      Je dis toujours que pour chaque " Mots " il y a plusieurs degrés en fonction de la signification qu'on veut leur porter et ta phrase résume bien jusqu' a quelle point on peut aller par exemple pour " SURVIVRE " ...
      Amicalement " Tez@k "

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    10. J'aimerais affiner mon point de vue sur les conditions morales des gens vivant une situation difficile, ici l'occupation.
      La honte et l'honneur n'affectait sans doute pas la majorité de la population, sinon comment qualifier les 200 000 naisances franco allemandes en 4 ans?
      La honte et l'honneur ont certainement surgi lors de la défaite, alors que la population vivait encore comme en temps de paix, mais à court terme la vie a repris ses droits.
      La dimension morale dans une situation délicate me gêne par les jugements qu'elle suscite. La prostitution est un exemple, ce n'est pas de la survie et pourtant on pourrait coller un jugement.
      Je crois que la survie se passe de morale, du moins d'un jugement intérieur et extérieur: Le gars assiégé obligé de chier devant tout le monde car pas d'autre solution, a t-il honte à ce moment?
      Qui, de l'extérieur, le jugera malpropre, impudique?
      Je m'appuie ici sur les témoignages de la guerre de 14 et des camps de concentration.
      Quant à l'honneur en situation difficile, ça consiste à donner sa ration à un autre plus mal en point.
      En survie, tout devient dérisoire.

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  4. Bonjour, je pense que le sujet de la crédibilité de l'instructeur de survie est un sujet épineux. Pour trois raisons.
    1 Comme dans les arts martiaux, la self défense, et d'autres disciplines reposant sur la maitrise d'une technique par une personne, l'instructeur contribue à l'apprentissage, mais c'est la personne qui le met en pratique qui va transformer une connaissance en savoir faire. Donc la compétence des survivalistes dépend avant tout d'une bonne assimilation et mise en pratique des techniques qui leur ont été transmise.

    2 Qui peut estimer la crédibilité, ou la pertinence d'un instructeur ?
    Il faudrait orienter le débat vers les instructeurs et les stages disponibles actuellement en France, quelles compétences acquises à l'issue du stage, quel prix, où, combien de stage dans l'année, combien de milieux différents, combien d'élèves formés, depuis combien de temps ? Retour sur des stages, mais qui à fait plusieurs stages avec plusieurs instructeurs différents ???
    Comme dans les arts martiaux, il n'y en a pas de meilleur, il y a celui qui a su vous transmettre, et celui qui a fait son speech et empoché son chèque

    3 C'est facile de taper sur un gars qui propose un spectacle. Le visionnage de n'importe quel épisode vous incite à vous dire que le gars est là pour le show, entre les risques inutiles et l'absorption de nourriture infecte, il est clairement là pour l'audience, en parler c'est encore lui faire de la pub, et çà marche.
    Il faudra attendre encore un peu pour BG au bal de promo (survivez en smocking), BG au supermarché (survivez avec un caddie), BG à la maison de retraite (survivez avec un déambulateur).

    Vous connaissez la citation d'A. Einstein "La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information” ? Tout y est. Ce que vous ne pouvez mettre en pratique n'est qu'une information.

    Le bon instructeur vous transmet ce qu'il vous faut, et vous le remettez en pratique. Donc si vous vous sentez de monter chercher des œufs de pigeon, c'est BG qu'il vous faut.
    A+.
    Sébastien

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    1. Bonjour Sébastien,

      Globalement d'accord.

      Ce site dont le titre est "survivre au chaos" est loin de BG qui m'aura enseigné principalement qu'il y a des endroits où je dois évité de me rendre en dehors d'un car climatisé avec une accompagnatrice, comme celles qui nous sont parfois présentées, assise sur un congélateur avec glaçons pour de succulents mojitos ;).

      J'éviterais donc les jungles Birmanes, le désert Mojave en été, les Highlands en hiver, la Syrie et le Donbass toute l'année prochaine.... Merci BG.

      Toute personne vous incitant à réfléchir par vous même et à trouver vos solutions personnelles dans le labyrinthe actuel en vous suggérant de jeter un œil par ci par là mérite d'être écoutée à défaut d'être entendue.

      Toute personne mettant à votre disposition quelques connaissances et " informations" mérite d'être remerciée.

      *Toute personne vous disant ou mettre votre fric, vos pensées, vos émotions et votre bulletin de vote mérite un coup de pompe ( 12 ou 44 fillette) dans le fion.

      Toute personne qui professe autre chose que votre liberté de choix, de conscience et de responsabilité est une enflure malfaisante et un faux prophète.

      En fait c'est assez simple et rien ne remplace le bon gros bon sens commun, vous avez une cervelle ? Entrainez-la. Vous avez du muscle? Fortifiez-les.

      Vous n'avez ni l'un ni l'autre ... il serait temps de vous transformer et de vous y mettre avant que quelqu'un s'en charge.

      Ah oui, Il y a aussi parfois des instructeurs mais ils ne sauraient faire de l'or avec de la merde.
      Ce n'est pas toujours de la "faute" de l'instructeur si un con le reste mais c'est c'est souvent que les "prophètes" transforment de l'or en devenir en merde puante.
      Ouvrez les narines et respirez.

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  5. l'argent ,toujours l'argent ,pour survivre pas besoin de lui ,qui et notre propre ennemis

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